Les 11 et 12 avril prochains, la maison Coutau-Bégarie proposera à la vente à Drouot sous l’intitulé «art russe» de nombreux objets, bijoux, lettres autographes ou photos de familles nobles, royales ou impériale, principalement russes, provenant pour la plupart de collections personnelles de nobles membres de l’armée impériale, héritées par leurs descendants. Ce chiffre de demoiselle d’honneur formant les initiales en caractères cyrilliques M. A. sous couronne (« M » : pour l’impératrice Maria Féodorovna; « A » : pour l’impératrice Alexandra Féodorovna).
Ce bijou fut offert à la comtesse Nadjeda Serguievna Tolstoï (1882-1924), à l’occasion de sa majorité en 1900, comme distinction officielle au titre de demoiselle d’honneur des impératrices de Russie. A l’origine brodé sur un nœud en taffetas, il fut monté sur une boîte rectangulaire lors de l’exil.
Le portrait photographique réalisé à Cannes représente la comtesse en tenue de demoiselle d’honneur portant sur l’épaule gauche le chiffre en question. La comtesse épousa le comte Alexandre von Kotzebue, aide de camp du grand-duc Nicolas Nicolaïevitch.
Grande photographie en tirage d’époque, sur laquelle nous apercevons l’impératrice Maria Féodorovna, le futur Nicolas II, le grand-duc Wladimir Alexandrovitch, la grande-duchesse Maria Pavlovna, le grand-duc Paul Alexandrovitch, le grand-duc Serge Alexandrovitch, le grand-duc Nicolas Nicolaïévitch, la grande-duchesse Olga Alexandrovna, la grande-duchesse Xénia Alexandrovna, le grand-duc Michel Alexandrovitch.
Deux broches héritées de la princesse Youssoupoff : Une en perles et diamants représentant la lettre Y pour Youssoupoff offerte par le prince Félix Youssoupoff, l’assassin de Raspoutine (1887-1967) à son épouse, née princesse Irina Alexandrovna de Russie (1895-1970). Au décès de la princesse en 1970, ce bijou fut transmis par héritage à sa fille, la princesse Irène Felixovna Youssoupoff (1915-1983), puis conservé dans la descendance de cette dernière jusqu’à nos jours.
Une autre représentant le drapeau de la flotte impériale russe serti de diamants et de saphirs offerte par le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch (1866-1933) à son épouse la grande-duchesse Xénia Alexandrovna de Russie (1875-1960), sœur de l’empereur Nicolas II, qu’il avait épousée le 6 août 1894. Le grand-duc fut officier de la marine impériale et fut promu en 1915 par ordre du tsar Nicolas. Au décès de la grande-duchesse en 1960, ce bijou fut transmis par héritage à sa fille la princesse Irina Alexandrovna de Russie, épouse du prince Félix Youssoupoff (1895-1970), puis à la fille de cette dernière, la princesse Irène Felixovna Youssoupoff (1915-1983) et conservé dans la descendance de cette dernière jusqu’à nos jours.
La princesse Irène a eu une fille Xenia (1942) elle-même mère d’une fille Tatiana (1968) qui a eu 2 filles Marilia (2004) et Yasmina (2006). Elles vivent en Grèce.
Une broche Fabergé ayant appartenu à la mère de la reine Astrid, offerte en 1912 par le prince Carl de Suède (1861-1951) à son épouse née princesse Ingeborg de Danemark (1878-1958) à l’occasion de leurs 15 ans de mariage. Ce bijou fut transmis par héritage à leur fille la princesse Martha (1901-1954), épouse du prince héritier de Norvège, futur roi Olaf V (1903-1991) qui par nécessité le vendit durant la Seconde Guerre mondiale.
Cliquez ici pour prendre connaissance du catalogue de vente. (Merci à Caroline VM)
framboiz 07
11 avril 2018 @ 03:54
Emouvant , tout un monde enfui …
Silvîa
11 avril 2018 @ 05:38
Merci caroline.
Bonne journee
Jean-Christophe DUBÉDAT
11 avril 2018 @ 07:32
La princesse Irène Youssoupov épousa le comte Cheremetev, d’une famille tout aussi riche et illustre.
Alinéas
11 avril 2018 @ 10:07
Délai vraiment trop court pour aller à cette vente..!
framboiz 07
11 avril 2018 @ 12:18
Olav dut vendre cette pièce ,par manque d’argent ,j’imaginais mal ce cas de figure ,ça serait sympa que les princes de Norvége ou de Belgique puissent la récupérer:Joli cadeau pour 15 ans de mariage ou 15 ans d’une fille …
Francois
11 avril 2018 @ 12:26
Ces souvenirs emportes en hâte
Pas vendus et qui finissent un siècle après
irrémédiablement en salle des ventes
Très émouvant
pit
11 avril 2018 @ 12:41
Le chiffre de demoiselle d’honneur est estimé entre 3.000€ et 5.000€
La broche de corsage représentant la lettre Y a été créée par Fink entre 1908 et 1917. Elle est sertie de diamants taille ancienne surmontés de deux perles et d’un diamant plus important. Poids brut: 7 grammes. Estimation : entre 4000€ et 6000€
La broche représentant le drapeau de la flotte impériale russe est sertie de petits diamants et de saphirs calibrés de taille ancienne. Poids brut: 5 grammes. Estimation : entre 4000€ et 6000€
La broche Fabergé est ornée d’une plaque émaillée de blanc translucide sur fond guilloché de rayons appliqué sur la partie haute des chiffres romains XV sertis d’émeraudes calibrées retenus par une guirlande de laurier en or finement ciselée. Sur la partie basses des chiffres 27 VIII 1912 en or jaune, la bordure est ciselée d’une frise de feuilles en or jaune retenues par des croisillons sertis de roses de diamant, l’ensemble est surmonté d’un noeud enrubanné serti de roses de diamant.
Poinçon d’orfèvre: К. Ф. (Carl Fabergé). Hauteur : 3 cm. Poids brut: 12, 9 grammes
Estimée entre 4.000€ et 6.000€
(sources : catalogue de la Maison C-B)
Leonor
11 avril 2018 @ 13:10
Seigneur ! Faudrait pas que je saute ds le TGV pour filer à Drouot ! Suis capable d’un coup de tête; preuve déjà faite. Me fiche de manger des patates pendant quatre mois ou quatre ans, pour une belle pièce. Mais tout le monde n’est pas d’accord pour ce régime. Ca ferait joli dans les chaumières .
Caroline
11 avril 2018 @ 23:23
Merci à Caroline VM pour ce très beau catalogue!
Tout me plait, spécialement la vaisselle en vermeil et en argent . Par contre, je ne serais pas tentée d’acheter les serviettes de table, assez jaunies à mon avis !
Xenia
13 avril 2018 @ 21:25
Quelle tristesse de voir tous ces souvenirs de familles mis en vente. Certainement par necessite, je l,espere. Cadeaux precieux offerts lors de fetes familiales. Emouvant,