La maison de vente Leclère de Marseille en collaboration avec Sotheby’s France dispersera en septembre prochain le contenu de l’Hôtel de Feuquières situé au n°62, rue de Varennes à Paris et qui appartint au défunt Robert Zellinger de Balkany, ex-époux de la princesse Marie Gabrielle de Savoie.
Des pendules, des bronzes, des toiles de maître dont le portrait de la comtesse Carnarvon par Anton Van Dyck, un cabinet en pierres dures, ébène, bronze doré et argenté de 1620 ayant appartenu au pape Paul V Borghèse seront quelques-uns des lots de cette importante vente. (Merci à Anne – Source : le Figaro – Copyright photo : Sotheby’s)
l'Alsacienne
23 mai 2016 @ 06:30
Que de pendules, que de tableaux, que d’objets. Ici les pendules doivent être à l’heure.
On est bien loin d’une décoration zen, comme c’est dans l’air du temps.
framboiz 07
23 mai 2016 @ 09:02
A partir du Second Empire , en décoration, on entasse les objets – tarabiscotés de préférence -& on affiche en hauteur les tableaux :les yeux sont occupés !
A qui appartenait cet hôtel ?
Antoine
24 mai 2016 @ 09:54
Comme son nom l’indique à la famille de Pas de Feuquières, très ancienne lignée artésienne qui l’a fait construire. A comporté dans ses rangs un premier chambellan de Henri IV et un ambassadeur extraordinaire de Louis XIII. Cette maison semble éteinte depuis la fin du XVIIIe ou le début du XIXe. J’ignore qui l’a habité ensuite. Très belles alliances (Un Feuquières avait épousé une Montmorency).
Caroline
23 mai 2016 @ 21:48
L’ Alsacienne, ce décor ‘rouge sang’ me rappelle le roman policier de Agathe Christie ‘ Les pendules’ !
Robespierre
23 mai 2016 @ 07:07
Qu’est-ce que ça fait parvenu ce salon. On voit le mec sans ancêtres qui s’est adressé à des antiquaires et décorateurs. Seule touche perso, l’amour des pendules.
Zeugma
23 mai 2016 @ 20:00
Quel mépris !
Ainsi, ous n’aimez pas les « parvenus » (sic) ……
C’est paradoxal.
Maximilien qui se faisait appeler « de Robespierre » en était pourtant un exemple parfait.
Combien de quartiers faut-il pour bénéficier de votre bienveillance ?
Gérard
23 mai 2016 @ 21:13
C’était un grand connaisseur en matière artistique et il avait toujours été riche. Il a fait fructifier son héritage habilement. On peut ne pas aimer sa décoration mais à cet égard il était un peu XIXe siècle.
Robespierre
24 mai 2016 @ 12:12
Je n’aime pas les parvenus qui abandonnent femmes et enfants pour faire la cour à une princesse dont le père aidera à obtenir une annulation. J’avoue que le monsieur me déplaisait tellement que je suis partial à son sujet. Mais jamais vous ne trouverez sous ma plume une critique sur les mariages dits « inégaux ». Mon mépris s’adresse à certains comportements , pas à l’origine sociale. Et le fait que ce monsieur est un parvenu, c ‘est qu’il s’est arrogé une particule .
Si vous m’aviez lu plus assidûment vous sauriez ce qu’il en est de mon pseudo.
Gérard
24 mai 2016 @ 20:16
La particule était déjà portée par son père il me semble. Ce genre d’ajout est très prisé en France et depuis longtemps.
Zeugma
24 mai 2016 @ 20:39
Vous êtes sans doute une de ces bourgeoises qui qualifiaient de « congés payés » les ouvriers à qui le Front populaire donna des vacances et allèrent à la découverte de la mer pour la première fois.
astyanax
2 septembre 2016 @ 22:35
Moi perso j’aime pas votre commentaire. Mais alors grave.
JAY
23 mai 2016 @ 08:10
Il n avait eu qu une fille? ou d autres enfants d un mariage précèdent ?
Lili.M
23 mai 2016 @ 16:50
D’une première union avec Geneviève François-Poncet il a eu deux filles (union annulée puis remariage avec Marie Gabrielle de Savoie).
Gérard
23 mai 2016 @ 21:19
Trois filles, deux de Geneviève et une d’Ella.
Gérard
24 mai 2016 @ 09:13
Geneviève François-Poncet a deux filles : Alexandra de Balkany, née en 1958, Mme Birger Ström, mère d’Ingrid, d’Isabelle (née le 27 novembre 1987, cavalière et épouse de Clemente Zavaleta Jr., né le 3 décembre 1985), et de Robert Strom,
et Marina de Balkany, née en 1959, qui était mariée à Stéphane Pouille et est mère d’Alexis, de Tatiana et Laszlo Pouille.
Birger Ström est un Norvégien qui a en quelque sorte pris la suite de son beau-père dans la direction de ses affaires de centres commerciaux. C’est aussi un joueur de polo. Son épouse Isabelle est une cavalière connue. Leur fils Robert Strom, né vers 1990, est membre de l’équipe de France de polo.
Clemente Zavaleta Jr. est un joueur de polo professionnel connu, son mariage avec Isabelle Strom a été célébré pour le civilement près de Buenos Aires le 17 décembre 2013 et religieusement le 26 juillet 2014 à Sainte-Mesme où se trouve le château de son grand-père dans les Yvelines au sud de Rambouillet.
Clemente est le fils d’un poloïste argentin du même nom Clemente Zavaleta et de son épouse María Emilia Fernández Rousse, elle-même fille d’Oscar Fernández et de Paulina Rousse, qui avec ses sœurs, María Laura et María Eugenia constitua un groupe de chanteuses et de présentatrices de télévision qui furent populaires en Argentine dans les années 70 sous le nom de Las Trillizas de Oro c’est-à-dire les Triplées d’or puisqu’elles étaient nées toutes les trois à Buenos Aires le 5 juillet 1960.
La princesse Marie-Gabrielle de Savoie est la mère de Marie-Elisabeth, né le 2 mars 1972 à Lausanne, qui a épousé à Chêne-Bourg, près Genève, le 31 octobre 2002 Olivier Janssens, qui elle-même a Gabrielle (Gabriella Luisa Maria Asia), née le 7 mars 2004 à Bangkok, Thomas, né le 13 janvier 2006 à Genève, Paul Louis, né le 1er juin 2009, et Victor, né en 2011.
kalistéa
23 mai 2016 @ 09:04
Quelle décoration désuette! Je suis sûre que la princesse n’a jamais du y mettre les pieds!
Pierre-Yves
24 mai 2016 @ 13:18
Il faut dire qu’il y a de quoi attraper une grosse déprime dans un salon aussi oppressant …
Antoine
23 mai 2016 @ 09:27
De belles pièces, un canapé très laid (derrière la table de malachite) qui serait plus à sa place dans le palais d’un émir, et la patte de Jacques Garcia qui a décoré une partie de la maison : du luxe, trop d’or et pas assez de patine. Décor riche, mais pas vraiment distingué.
Gérard
24 mai 2016 @ 20:19
Oui le canapé est un désastre mais il doit être plus confortable qu’un canapé Louis XV. Il aurait mieux valu un canapé très moderne.
Gérard
26 mai 2016 @ 10:29
Je visais un vilain gros canapé jaune vu sur une autre photo.
Elise
23 mai 2016 @ 09:39
Entrer dans le musée d’un particulier pour quelques jours , me conviendrait tout à fait , plus longtemps surement pas …
Zeugma
23 mai 2016 @ 10:46
Sotheby’s présentera la vente à Paris le 15 septembre et les jours suivants.
Je le note d’ores et déjà sur mon agenda.
Merci à « Noblesse & royautés » pour cette information.
COLETTE C.
23 mai 2016 @ 14:40
La princesse Marie-Gabrielle y a-t-elle habité ?
Gérard
24 mai 2016 @ 20:23
En tout cas elle a dû partager les demeures de son époux à Paris, Sainte-Mesmes, Èze…
Gérard
24 mai 2016 @ 20:33
Ste-Mesme.
Mélusine
23 mai 2016 @ 15:59
Magnifique contenu, dans un somptueux contenant. L’hôtel de Feuquières est situé rue de Varennes à Paris, là où abondent les hôtels particuliers de prestige.
Robert Zellinger de Balkany a importé le concept américain des grands centres commerciaux. L’une de ses nombreuses réussites ayant été Parly II, en 1969.
C’est sa fille, issue d’un premier mariage, qui a décidé cette vente, qui aura lieu en septembre prochain à Paris, pendant la Biennale des Antiquaires.
Avis aux nombreux et fortunés amateurs. :)
(source Le Figaro)
clementine1
23 mai 2016 @ 17:51
disons plutôt « une de ses filles » car il me semble que Robert de Balkany en a eu deux avec Geneviève François-Poncet.
framboiz 07
23 mai 2016 @ 20:02
L’Hôtel appartiendrait à l’état .
ciboulette
23 mai 2016 @ 20:47
Merci , bonne fée , pour ces renseignements . Je dévore des yeux .
Gérard
23 mai 2016 @ 16:09
L’hôtel a été construit, comme le n° 58 de la rue de Varenne (hôtel de Montalivet, dit aussi hôtel de Feuquières ou d’Orrouer), en 1738 pour la marquise de Feuquières par Pierre Boscry (1700-1781), auquel on doit l’hôtel d’Avaray.
Il est situé en face de l’hôtel de Matignon. Comme les meubles il est à vendre.
L’ensemble du mobilier réparti sur plusieurs étages sera donc mis en vente.
Ceci représente environ 800 lots collectionnés par Robert de Balkany pendant 50 ans et auparavant par son père, le tout estimé entre 15 et 20 millions d’euros.
Damien Leclère, jeune et talentueux commissaire-priseur marseillais, a été contacté par les héritiers de Robert Zellinger de Balkany et spécialement par l’une des deux filles issues de son premier mariage avec Geneviève François-Poncet, qui souhaitait vendre. Me Leclère s’est rapproché de Sotheby’s qui connaissait bien Robert de Balkany lequel avait été un bon client.
On se souvient qu’il avait importé en Europe le concept des grands centres commerciaux américains et il a été à l’origine de Parly II. Toute sa vie il fréquenta les antiquaires et les salles de vente.
Mario Tavella le nouveau PDG de Sotheby’s France et président de Sotheby’s Europe était fasciné par cet homme polyglotte ayant un profond sens de l’amitié et une énergie débordante qu’il manifesta dans les affaires, dans le sport et comme collectionneur. Il aimait marier les styles en particulier anglais et italien comme dans les grandes demeures britanniques.
Il avait fait accrocher dans le grand salon le portrait de la comtesse de Carnarvon par Antoine Van Dyck (estimé 800 000 à 1,2 million d’euros) au-dessus d’un meuble Boulle. Ce portrait d’Anne Sophia, morte en 1695, fille de Philip, comte de Pembroke et Montgomery et bientôt veuve de Robert Dormer, premier comte de Carnarvon, tué à la bataille de Newbury le 20 septembre 1643, avait été conservé dans la descendance des baronnets Verney, depuis sir Edmund Verney (mort en 1642), et semble être passé en vente publique en 2010 chez Christies à Londres.
Le fumoir de Balkany avait été aménagé par Jacques Garcia avec des tentures de velours vert. Les appartements privés, plus bas de plafond, avaient été décorés par Henri Samuel dans les années 1980 et les aquarelles d’intérieurs d’Alexandre Serebriakoff sont accrochées sur les tissus à fleurs ou à rayures.
Le lot phare est un cabinet spectaculaire en pierres dures, ébène et bronze doré et argenté, datant de vers 1620, travail romain, ayant appartenu au pape Paul V Borghèse, dont il porte les armoiries, qui a ensuite fait partie de bien des collections illustres dont la collection royale anglaise de George IV, lequel l’acheta au marchand Edward Holmes Baldock en 1827. Il aurait été remonté par Louis-Alexandre Bellangé (1796-1861) et il porte notamment la marque de Buckingham Palace. Il figura dans le grand corridor de Windsor. Il a été acheté lors d’une vente aux enchères à Londres en 1959 par le père de Robert, Aladar Zellinger de Balkany sur le conseil de son fils.
Le mobilier français est naturellement bien représenté avec une suite estampillée Bernard Molitor (1755-1833), classée monument historique, probablement livrée entre 1790 et 1803 pour Antoine-César de Choiseul, duc de Praslin (1756-1808) dans l’hôtel particulier de ses parents rue de Bourbon, devenue rue de Lille (hôtel de Belle-Isle, au numéro 56, aujourd’hui Caisse des dépôts et consignations), avec notamment la superbe commode du grand salon (estimée 300 000 à
500 000 €). Voir Ulrich Leben et Simon Jervis, Furniture made by Bernard Molitor for the Duc de Choiseul Praslin, Furniture History, volume 27, 1991, The Furniture History Society.
À noter également une paire d’armoires à médailles d’André-Charles Boulle et de son suiveur, Jean-Louis Faizelot-Delorme (estimée 800 000 à 1, 2 million d’euros).
Aussi un magnifique pot à oille du duc de Penthièvre par Antoine Sébastien Durand, remis au goût du jour par son petit-fils Louis-Philippe par Jean-Baptiste Claude Odiot et Charles Nicolas Odiot. Le commissaire-priseur ajoute que cette pièce provient de l’unique service royal français parvenu jusqu’à nous mais aujourd’hui dispersé dans les plus grandes collections publiques et privées (estimation : 500 000 à 800 000 €). Un autre pot du même service, aux armes Penthièvre et Orléans, a été déposé par le musée de la Chasse et de la Nature au département des Objets d’art du Louvre. (http://www.chassenature.org/pot-a-oille/).
On trouve aussi une soixantaine de pendules et de cartels pour lesquels Robert de Balkany avait une passion et qui seront peut-être plus difficiles à vendre la mode en étant passée. Les plus anciens éléments datent du XVIe siècle et l’ensemble représente une collection d’horlogerie européenne qui va jusqu’au XIXe. On trouve là de merveilleuses mécaniques créées par Pierre Gaudron qui travaillait en collaboration avec André-Charles Boulle.
Une importante pendule de Boulle au Jour et à la Nuit en bronze patiné et doré d’époque Régence avec un cadran signé Abraham Gilbert est estimée 500 000 à un million d’euros.
Voir : http://www.leclere-mdv.com/uploads/File/Balkany%20Sept16-3.pdf.
jo de st vic
23 mai 2016 @ 16:33
Van Dyck, bronze, etc…quand même pas si mal…..
Pascal
23 mai 2016 @ 17:47
Il est vrai que ça fait cossu …indiscutablement , et en comparaison des intérieurs de certains nouveaux milliardaires russes c’est presque de bon goût .
L’avantage à mes yeux est que ça m’est inaccessible et que ça ne me fait pas du tout envie quoique le Van Dyck ou le cabinet en pierres dures du pape peut être…
Pascal
23 mai 2016 @ 17:56
On peut voir sur le site du Figaro le tableau en question , non je passe mon tour .
Le cabinet du Pape aurait jadis fait partie du mobilier de Buckingham Palace !
Je ne savais pas que la Monarchie anglaise avait parfois vendu certains objets ,juste retour des choses après tout ce qu’ils ont raflé à Versailles après la révolution ou sans doute lors de la vente des joyaux de la couronne de France ou encore aux dépends de certaine Grande Duchesse en exil ….
Pascal
23 mai 2016 @ 18:05
Il semble que la Princesse Marie-Gabrielle de Savoie fut une fort belle et séduisante femme puisqu’elle semble avoir été très convoitée , y compris par le Shah d’Iran !
J’espère que son divorce lui laissa au moins une confortable pension alimentaire car décidément ce M Zellinger de Balkany faisait quand même un peu « bling bling » …
Lidia
23 mai 2016 @ 20:25
Le décor ressemble à une pièce d’un château. Cela doit être plaisant de vivre au milieu de tant de raffinement.
Je ne trouve rien de laid. Enfin, je ne suis pas partisane du zen moderne.
JAY
23 mai 2016 @ 22:39
Robert de Balkany a épousé en premières noces Geneviève[8], fille de l’ambassadeur André François-Poncet[9], en 1957, dont il a divorcé en 1966. Il s’est marié en secondes noces en 1969 avec Marie-Gabrielle de Savoie, fille du dernier roi d’Italie, Umberto II ; ils ont divorcé en 1990. Il a eu deux filles de sa première épouse et une de la seconde. Il possède le château de Sainte-Mesme (Yvelines), près de Rambouillet.
Francois
24 mai 2016 @ 09:33
Le canapé rouge est absolument épouvantable
Philippe Gain d'Enquin
24 mai 2016 @ 12:18
Une fois vidé, cet hôtel particulier méritera encore plus son préfixe de « Feu » qu’hier encore l’on trouvait plaisant…
leonor
24 mai 2016 @ 13:06
Impossible de vivre dans un truc pareil.
Mais bon, ce n’est pas fait pour y vivre.
C’est fait pour amasser du capital, et pour épater la galerie.
J’ai lu un jour une interview de Jacques Garcia.
Que ‘j’ai bien aimée dans son honnêteté crue.
Il disait qu’il faisait tout ce que voulaient ses clients, et si les clients voulaient du cher et du surchargé, il le leur faisait, tout en sachant que le résultat serait certes somptueux, mais pas forcément beau.
Car, ajoutait-il , d’abord le client est roi; et ensuite, les factures que lui pouvait leur présenter ensuite lui permettaient à lui, Jacques Garcia, de s’offrir ce que lui aimait vraiment, maintenant, d’autant plus qu’il était issu de milieu modeste.
Ca se défend.
Gérard
24 mai 2016 @ 20:31
Garcia cultive aussi pour lui-même ce goût du chargé mais il a du talent.
Balkany avait tellement de belles choses que même dans un grand espace…
framboiz 07
24 mai 2016 @ 23:41
J’espère que certaines belles pièces resteront en France & ne partiront pas chez des émirs ou Russes .
Merci pour tous vos renseignements .
Gérard
26 mai 2016 @ 15:16
La marquise de Feuquières (famille de Pas de Feuquières) qui fit construire l’hôtel était née Marguerite Paule de Grivel d’Orrouer.