Le 17 mai prochain, le Dorotheum à Vienne va proposer à la vente une série de bijoux provenant des écrins des différentes duchesses de la maison de Savoie-Gênes. Éteinte dans les mâles depuis 1996, cette branche est un rameau de la famille de Savoie issue du frère cadet du roi Victor-Emmanuel II d’Italie. Cliquez ici pour prendre connaissance d’un article détaillé.
Baboula
11 mai 2018 @ 07:19
Je rappelle ici pour Milou : Gênes république(comprenant le Comté de Nice et Monaco ) a été rattachée au Comté de Savoie par Napoléon pour une histoire de gâteaux ? et même si elle a été dévorée c’est Gènes qui en a tiré le plus grand bénéfice économique. Lors de l’Unification de l’Italie la France reçoit en remerciement la Savoie et le comté de Nice ,Gênes devient italienne . Et Monaco ? C’est une autre histoire avec des rattachements à la Sardaigne,les indépendances de Menton et Roquebrune qui ne voulaient pas des Grimaldi .et enfin son indépendance en dehors de tout protectorat.Petit mais vaillant !
Si un de vous plus sérieux que moi connaît bien l’histoire je laisse la plume .
Lorenz
11 mai 2018 @ 12:14
Non non non, Baboula, le comté de Nice appartenait à la Maison de Savoie depuis 1388 et n’a jamais appartenu à la république de Gênes.
JuLise
11 mai 2018 @ 12:52
Je laisse la rédaction historique aux spécialistes (véritables), par contre le Comté de Nice appartenait au Duché de Savoie, et c’est donc Menton et Roquebrune qui faisaient partie de la principauté de Monaco.
Cependant, le roi de Sardaigne, également duc de Savoie et que l’on sait être le futur roi d’Italie, Victor-Emmanuel Ier, avait placé les deux villes – qui s’étaient proclamées libres en 1848 – sous son protectorat, et afin que Monaco ne sanctionne pas les velléités d’indépendance. C’est finalement contre rétribution que la France de Napoléon III a pris possession de ces deux villes.
La Savoie et Nice furent rattachées à la France aux termes du Traité de Turin (1860), ayant parachevé l’unité italienne. Ce traité est aujourd’hui vivement remise en cause, tant en Savoie qu’à Nice, pour divers motifs, dont (principalement et surtout le plus sérieusement) le non-respect des clauses prévues dans l’article 44 du traité de paix du 10 février 1947 – lequel fixait les modalités de remise en vigueur des traités bilatéraux signés avant la seconde guerre mondiale entre la France et l’Italie, et qui devaient être notifiés à l’Italie dans les six mois après l’entrée en vigueur du traité (dont le 14 mars 1948 au plus tard), et enregistré auprès des Nations unies. Dans l’absolu, la question n’est pas réglée et diverses actions sont en cours auprès des Nations-Unies qui semble y accorder une écoute à géométrie variable.
Il n’y a pas de remise en question de Menton et Roquebrune (auj. Roquebrune-Cap-Martin), puisque les habitants ne voulaient plus des Grimaldi et ont d’abord souhaité leur indépendance, puis leur rattachement à la France.
Bref. Les processus d’annexion sont différents et, de nos jours, d’effets tout aussi différents. ?
JuLise
11 mai 2018 @ 13:25
– Victor-Emmanuel II, naturellement.
Baboula
12 mai 2018 @ 07:48
Merci de vos réponses éclairées,c’est ainsi que vit N&R .
Gérard
12 mai 2018 @ 11:46
La République de Gênes qui datait du début du XIe siècle devint République ligurienne le 14 juin 1797. Le doge de cette république était de 1802 à 1805 Girolamo-Luigi Durazzo, dernier doge. Le 4 juin 1805, la République ligurienne fut annexée à l’Empire français et divisée en quatre départements, les Apennins (chef-lieu Chiavri), Montenotte (Savone), Gênes et les Alpes-Maritimes. Le 26 avril 1814, la république de Gênes fut rétablie. Elle fut annexée le 28 juin par le royaume de Sardaigne, les troupes britanniques s’en emparèrent au nom de la Sardaigne le 26 décembre. L’annexion fut officiellement proclamée du fait du Congrès de Vienne le 3 janvier 1815.
Clément II
14 mai 2018 @ 10:46
Merci qui, merci Wiki…
marianne
11 mai 2018 @ 17:32
Napoléon n’ a pas donné Gênes à la Savoie puisque cela s’ est fait après la défaite de Waterloo, au congrès de Vienne …
marianne
11 mai 2018 @ 17:33
Et de quel gâteau s’ agit-il ?
Baboula
12 mai 2018 @ 07:14
Gâteau de Savoie et génoise. Seuls les gourmands ont compris . Merci de lire mes sottises.
Christian
12 mai 2018 @ 20:08
C’était assez drôle. ?
Esquiline
12 mai 2018 @ 13:29
Dans l’histoire de l’Italie on a l’habitude de remonter très loin dans le temps. Pour mettre tout le monde d’accord disons que toute ces régions comprises grosso modo entre Pise et Marseille étaient le domaine des Ligures.
Christian
16 mai 2018 @ 13:51
Il faudrait voir à ne pas me créer des quintes de toux. La Ligurie, c’est toute la côte nord-ouest de l’Italie, entre la frontière franco-italienne et La Spezia, avec Gênes au milieu. Les contours de la Ligurie naturelle sont un peu flous mais Pise c’est déjà la Toscane maritime, incontestablement.
Les contours du domaine ligure (Ligurie historique) sont effectivement un peu plus vastes que ceux de la région naturelle. Les Ligures ont surtout fondé des emprises autour de leur bassin naturel de vie, du genre de ce que l’on nomme aujourd’hui « colonies » (dans un autre contexte géopolitique). Ce fut le cas dans le sud du Piémont (axe Coni-Alba-Tortone) et l’ouest de l’Emilie (zones Pavie et Crémone), par contre ils n’ont jamais beaucoup pénétré en Toscane. Peut-être vers Massa ? En tout cas, ça n’est pas resté dans mes souvenirs de cours de géographie italienne. ?
C’est une région très sympathique, notamment du côté de La Spezia, avec les Cinque Terre, Portofino, etc.
Silvî
11 mai 2018 @ 07:48
Très joli diadème….. J aime beaucoup sa finesse.
Bon vendredi
Lorenz
11 mai 2018 @ 09:35
Puisque la princesse Isabelle de Savoie Gênes a déjà vendu ses bijoux à Genève il y a quelques années, cette vente pourrait avoir quelque chose à voir avec le décès, en décembre dernier, de la princesse Hélène de Bavière, belle-fille de feu la princesse Bona Margherita de Savoie Gênes.
JuLise
11 mai 2018 @ 13:08
En effet, Lorenz. Ces pièces étaient entre les mains de la princesse Hélène, récemment décédée et l’une des héritières « de jure viris » de la fortune Savoie-Gênes. La princesse Isabelle ayant déjà dispersé ses bijoux, ce ne peut être que ceux restés en possession d’Hélène. ?
JuLise
11 mai 2018 @ 13:24
Je suis un peu triste de cette dispersion mais les héritiers des Savoie-Gênes (Maria Isabella [fille d’Eugène] et les descendants de Maria Bona [famille Poletti] et Maria Adelaide [princes d’Arsoli]) commencent à chercher leur pain, puis les termes entre cousins sont devenus un peu délicats. C’est sans doute un mal d’une part, pour un bien d’autre part.
Caroline
11 mai 2018 @ 13:55
Dommage pour la vente de ces bijoux ! Qui les achetera ? Peut-etre les maisons princières d’Allemagne?
Luise
12 mai 2018 @ 14:00
ou un Prince de la Maison de Savoie ?
Christian
16 mai 2018 @ 13:52
Ou un richissime asiatique ?
COLETTE C.
11 mai 2018 @ 14:49
Un diadème très fin.
Leonor
11 mai 2018 @ 18:51
Figure sur ce diadème le noeud de Savoie.
Barbara
11 mai 2018 @ 21:26
It is a beautiful tiara, but the emerald ring is FABULOUS! I would love to own that.
JEAN-PIERRE LOMBARD
12 mai 2018 @ 18:34
Merci à Lorenz: les niçois que nous sommes ont bondi! Quant à Monaco non plus il n’a jamais « appartenu » à la République de Gênes avec qui il a eu de forts liens -notamment commerciaux certes- et si la dynastie actuelle en est originaire. Une précision qui est importante pour nous: la tractation qui a eu lieu entre Cavour et Napoléon III concernant notre Comté et l’annexion à la France qui a suivi n’aurait jamais dû avoir lieu car dans l’acte de dédition à la Savoie de 1388, il était bien stipulé que le Comté n’appartenait pas au souverain piémontais et ses successeurs mais qu’il devait retrouver son autonomie si celui-ci n’était plus en mesure d’assurer sa protection et qu’il avait donc aucun pouvoir pour le céder à quiconque. Quant au « referendum du rattachement » en 1860 il faut quand même savoir qu’il a eu lieu avec la flotte française déployée en Baie des Anges, canons pointés sur la ville pour mater une possible insurrection et ..qu’on a fait voter les morts! Faut TOUT dire et pas croire uniquement ce QU’ON veut bien nous faire croire.
Bonne soirée