Le 28 avril, une vente historique aura lieu à Drout à Paris. L’ensemble de la correspondance de la princesse Marie d’Orléans, princesse Valdemar de Danemark, sera mise aux enchères. Cyrille Boulay, expert, qui a pu examiner ces documents, a donné quelques précisions à Noblesse et Royautés.
Pour rappel, la princesse Marie d’Orléans est la fille du prince Robert, duc de Chartres et de la princesse Françoise d’Orléans. Elle est la soeur du duc de Guise, père du défunt comte de Paris. Le 22 octobre 1885, elle a épousé au château d’Eu le prince Valdemar de Danemark, fils cadet du roi Christian IX de Danemark. Le couple a eu cinq enfants : Aage, Axel, Erik, Viggo, Margrethe (mère de la reine Anne de Roumanie, née princesse de Bourbon-Parme).
Noblesse et Royautés : Pouvez-vous nous parler de la collection de lettres de la princesse Marie d’Orléans ?
Cyrille Boulay : Il s’agit d’une collection particulière rare et unique qui était restée jusqu’à présent en main privée, qui n’avait jamais jusqu’alors été mise sur le marché de l’art. Elle est parfaitement conservée depuis l’origine. Cette vente permet d’une certaine façon de mettre à l’honneur la princesse Marie d’Orléans, princesse Valdemar de Danemark, arrière-petite-fille du roi Louis Philippe qui est malheureusement assez méconnue en France.
Noblesse et Royautés : Parmi les 3.000 lettres d’une valeur inestimables d’un point de vue historique qui seront mises en vente, y a-t-il plus spécialement l’une ou l’autre lettre de la princesse Marie qui a retenu votre attention ?
Cyrille Boulay : Il est difficile pour moi de vous dire quelle lettre en particulier est plus intéressante qu’une autre. Elles le sont toutes en réalité mais il est vrai que celles écrites par le duc et la duchesse de Chartres sont passionnantes, notamment lorsque qu’ils décrivent le départ en exil de la famille d’Orléans, expulsée par la France au lendemain du mariage de la princesse Amelie d’Orléans avec le prince héritier du Portugal (lot 137), ou la mort du prince Henri, celle du mariage de l’infante Eulalie, …
Il y a aussi les lettres du prince Valdemar de Danemark à sa femme lors des funérailles du tsar Alexandre III (lot 281) ou celles du duc de Guise annonçant la naissance du comte de Paris (lots 180 et 181), mais surtout je pense que toutes les lettres adressées à l’impératrice Maria Feodorovna par ses soeurs à son arrivée en Angleterre après avoir quitté la Crimée en 1919 pour partir en exil.
Noblesse et Royautés : A ces lettres s’ajoutent aussi des photographies prises par la princesse Marie.
Cyrille Boulay : En effet, à cet ensemble exceptionnel s’ajoutent des milliers de photographies sur la vie quotidienne de la princesse Marie et sur son entourage en France mais surtout en Russie et au Danemark, nous découvrons sur ces cliches le tsar Nicolas II, la tsarine Maria Feodorovna mais aussi le roi Edouard VII, la reine Alexandra de Grande Bretagne, le jeune futur duc de Windsor, ou encore le roi Georges Ier de Grèce et toute sa nombreuse parenté.
Charles
18 avril 2014 @ 10:23
Ces lettres adressées à la princesse Valdemar de Danemark sont fort intéressantes. Ce qui est curieux, c’est que la Duchesse de Guise pensait attendre une quatrième fille et c’est finalement un prince, le défunt Comte de Paris qui vient au monde le 5 juillet 1908 au Nouvion en Thiérache, pour le plus grand plaisir de toute la famille.
Francine du Canada
18 avril 2014 @ 10:34
Merci Régine de nous communiquer les détails de cet entretien avec l’expert Cyrille Boulay. Très intéressant. J’ai bien aimé sa façon d’indiquer les liens familiaux et de débroussailler le contenu de cette correspondance pour le bénéfice d’éventuels acheteurs. Amitiés, FdC
Cosmo
18 avril 2014 @ 10:52
Il est dommage que personne ne songe à photographier ces documents ou les scanner et déposer ces copies aux archives nationales. Cela ferait le bonheur des historiens. Une fois dispersés en des mains privés, plus personne n’y aura accès facilement. Les copier n’enlèverait rien à leur valeur marchande.
Si Cyrille Boulay pouvait faire quelque chose, ce serait formidable…
Chère Régine, merci de transmettre l’idée avant qu’il ne soit trop tard.
Régine
18 avril 2014 @ 11:30
Dans le catalogue que j’ai pu consulter, on voit en effet de nombreuses copies de lettres. Je pense qu’elles ont donc été scannées
Francine du Canada
18 avril 2014 @ 11:59
Vous avez raison Cosmo, ces documents ont une valeur historique inestimable. Amitiés, FdC
Actarus
18 avril 2014 @ 12:01
A-t-il un lien quelconque avec les Boulay de La Meurthe qui sont apparentés à la famille d’Orléans ?
(ne me dites pas que c’est un cousin de l’ex-lofteur Steevy Boulay ^^)
Damien B.
18 avril 2014 @ 20:30
J’espère également que cette correspondance sera accessible aux historiens car rien de tel que les documents épistolaires pour éclairer les personnages du passé, leur mentalité et leur vie quotidienne.
Claude Patricia
19 avril 2014 @ 18:11
Bonjour à tous,
Je suis d’accord sur le principe, mais comme expliqué, si les vendeurs ne le souhaitent pas, on ne peut aller contre leur volonté non plus (règles de droit).
Je vais essayer de ne plus oublier où sont les séparations des différents commentaires, si il y a des réponses qui ne correspondent pas à d’autres, ne vous inquiétez pas…
COLETTE C.
18 avril 2014 @ 11:47
D’une grande valeur historique !
Mayg
18 avril 2014 @ 11:51
Je trouve cela indécent de vendre des correspondances privées, et encore plus s’il s’agit de document à valeur historique…
Marquise
18 avril 2014 @ 11:55
Mais que font les Archives de France???
Cette correspondance et ces photographies sont une mine d’or!
Droit de préemption !!!
flabemont8
19 avril 2014 @ 18:15
Je partage pleinement votre avis, Marquise ! Quel désastre si tout était dispersé !
Je me permets de vous souhaiter de Joyeuses Pâques et beaucoup de bonheur, et je vous embrasse !
Philippe gain d'enquin
20 avril 2014 @ 18:32
Belle marquise, nous sommes plusieurs à penser comme vous… PGE
marie.françois
18 avril 2014 @ 15:48
Le catalogue est fort interessant puisqu’il donne de larges passages de ces lettres.
Ont elles fait l’objet de publications ou d’exploitation pour des ouvrages sur la famille d’Orléans ou d’autres familles ?
Qui sont les vendeurs? des descendants de la princesse Marie ou d’autres ayant droit ?
Durand Philippe
19 avril 2014 @ 08:05
Ce lot de documents devrait intégrer les archives nationales, et rejoindre le fond déjà remis par le défunt comte de Paris….
marie.françois
19 avril 2014 @ 14:33
Il faut croire que les Bourbons Parme puisque ce sont eux qui vendent, n’en ont que faire !!
Philippe gain d'enquin
20 avril 2014 @ 18:34
Faut-il leur donner plus d’importance qu’ils semblent en mériter ?
Charles
20 avril 2014 @ 12:24
Effectivement, les princes de Bourbon-Parme semblent être bien peu concerné par le côté historique de cette correspondance et je le regrette.
BELLE
25 avril 2014 @ 11:51
AUCTION: Trouble with Upcoming Royal Auction!
The upcoming auction of royal letters, photos and articles owned by Princess Marie’d Orléans (1865-1909), wife of Prince Valdemar of Denmark, is responsible for a major family discord among her heirs.
The items in the auction were being auctioned in the name of Prince Michel of Bourbon-Parma. His children, however, were not consulted by their father. Furious at seeing these family heirlooms dispersed to the four corners of the world, Prince Michel’s offspring have joined forces and taken their father to court in an effort to prevent the spoliation of family legacy.
More than half the items that were listed in the catalogue have been removed from the auction. Also, the hours during which the auction was to take place have been drastically reduced.
Stay tuned..
BELLE
25 avril 2014 @ 11:52
VENTE: Trouble with venir enchères royale!
La prochaine vente aux enchères de lettres royales, des photos et des articles appartenant à Princesse Marie’d Orléans (1865-1909), épouse du prince de Danemark Valdemar, est responsable d’une discorde majeur de famille parmi ses héritiers.
Les éléments de la vente aux enchères ont été mis aux enchères dans le nom du prince Michel de Bourbon-Parme. Ses enfants, cependant, n’ont pas été consultés par leur père. Furieux de voir ces objets de famille dispersés aux quatre coins du monde, les descendants du prince Michel ont uni leurs forces et ont pris leur père à la cour, dans un effort pour empêcher la spoliation de l’héritage de la famille.
Plus de la moitié des articles qui ont été répertoriés dans le catalogue ont été retirés de la vente aux enchères. En outre, les heures pendant lesquelles la vente aux enchères devaient avoir lieu ont été considérablement réduits.
Restez à l’écoute ..