Vente de l’exceptionnelle collection d’orfèvrerie appartenant à Bernard de Leye. Ci-dessus, une garniture de lavabo en argent doré pour le marquis et la marquise de Montmelas.
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Pascal
8 juillet 2021 @ 05:42
Argent doré, vermeil …je ne sais plus mais Nivolet viendra peut-être à mon secours?
En tout cas c’est magnifique et ce qui est remarquable c’est que le collectionneur a réuni ce qui devait être des dessins préparatoires ?
Je me demande si de tels dessins sont fréquents ?
Très tôt les puissants on stocké de la valeur dans des plats d’orfèvrerie plus ou moins travaillés mais là la valeur artistique me semble très largement surpasser celle des métaux précieux.
Baboula
8 juillet 2021 @ 11:25
Il n’est vermeil -que- l’argent recouvert d’or .
Hélène R
8 juillet 2021 @ 14:44
« – QUE- l’argent recouvert d’or » !! Baboula vous plaisantez? Il semblerait que vous omettiez les poinçons, l’historique de la provenance . L’orfèvrerie est très complexe vous savez. A un million d’euros estimation basse, permettez- moi de sourire.
Francois 1er
9 juillet 2021 @ 22:57
Baboula vous avez raison le. Vermeil est de l’argent massif recouvert d’or
Et en général brille davantage car l’argent dessous donne un autre aspect que l’or massif .
Le Metal recouvert d’or se nomme du ponponne .
Pascal
10 juillet 2021 @ 09:51
On avance un peu grâce à vous mais j’attends avec intérêt l’article promis par Hélène R .
La teinte (ou le reflet?) particulier du vermeil m’a toujours plu mais je ne la retrouve pas sur cet objet .
ma question étatit en fait : « y-a-t-il une différence entre le vermeil et l’argent doré ( à la feuille ?) .
Mais laissons Hélène R y répondre …
Francois 1er
10 juillet 2021 @ 21:25
Pascal , le vermeil est fonction de la couleur de l’or que l’on pose sur de l’argent massif .
Il y a de Tres Belles cuilleres a moka par exemple en or pale .
Mais le plus souvent c’est or Riche .
Au XVIIIeme le vermeil s’obtenait par trempage dans un bain d’or .
Depuis la galvanoplastie il se fait par catalyse comme le Metal Argenté.
Mais on ne pose pas de feuilles d’or sur de la vaisselle comme on le fait sur du bronze extérieur par exemple .
Hélène R
8 juillet 2021 @ 14:51
Bonjour Pascal, le vermeil est une couche d’or sur de l’argent massif, très prisée en orfèvrerie ancienne. Si Régine le permet, j’ai l’intention de faire des fiches et des articles sur l’orfèvrerie, le vermeil y joue un rôle important.
Très bonne journée à vous
Pascal
9 juillet 2021 @ 20:29
Ce sera avec plaisir car je crois que c’est vous qui nous aviez écrit un bel article sur des meubles russes en acier .
Je savais que le vermeil est de l’argent recouvert d’or mais ici il est question d’argent doré, d’où mon commentaire.
Mais attendons votre article !
Laroche
10 juillet 2021 @ 09:00
Mais si, la dorure a bien été refaite. C’était à l’occasion du premier passage en vente publique de l’aiguière chez Tajan le 23 Juin 1998, cédée pour 1700000(F) au marteau. Compte tenu de sa notoriété, elle figurait déjà sur la page de couverture du catalogue, comme aussi aujourd’hui sur celui de la Maison de vente Lempertz à Cologne qui dispersera la Collection De Leye le 15 Juillet 2021…
Hélène R
11 juillet 2021 @ 09:41
Ne l’ayant jamais eu en main, si vous l’affirmez, je n’ai aucune de raison de mettre votre parole en doute. Je suis étonnée que Bernard de Leye ait acquis une pièce revermeillée, il a dû privilégier la provenance. Il faut se méfier des photos avec le vermeil. Je ne comprends pas que cela ne soit pas annoncé, car c’est tout de même un gros problème. Je vais regarder les catalogues Tajan. Le vermeil ancien à une « liqueur » que l’on ne retrouve pas au XXe même chez Odiot ou Biennais. Si vous aimez le très beau vermeil, vous verrez des objets magnifiques dans la livre de J.Kugel « Vermeilleux « . Il y a bien des années à la biennale de Montecarlo, il y avait une magnifique verseuse Jacques Roettiers. Un couple l’a achetée, je l’ai revue chez eux à Paris, avec d’autres objets d’aussi belle facture, ils avaient tout fait dorer, je n’en suis toujours pas remise 25 ans après… Très bon dimanche et merci pour cette précision
JAusten
8 juillet 2021 @ 07:35
Magnifique !
Pascal
8 juillet 2021 @ 09:02
Hors Sujet :
On commémore aujourd’hui la naissance il y a 400 ans de Jean de la Fontaine .
Je pense que ses Fables ont beaucoup contribué à forger le cadre intellectuel et moral des gens du peuple Français dont je suis, leur connaissance est fondamentale pour la compréhension de celui-ci.
Par ailleurs Georges Brassens , gourmand de littérature , en faisait grand cas.
Aux sympathiques lecteurs de N§R je dédie en son honneur et sans malice la fable des « Grenouilles qui demandent un Roi » .
Menthe
8 juillet 2021 @ 13:08
Moralité, apprécier le présent !
Merci Pascal.
Ciboulette
8 juillet 2021 @ 18:26
Et moi , le Corbeau et le Renard : tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute . Cette leçon vaut bien un fromage , sans doute .
Hélène R
8 juillet 2021 @ 15:46
👏😉
Leonor
8 juillet 2021 @ 09:06
Magnifique. Mais ça ne faisait pas grand pour se laver dedans. D’un autre côté, ça économisait l’eau. ;-)
J’ai comme ça sur mes étagères à vieilleries un Traité d’Hygiène du XIXe siècle, qui explique en plusieurs centaines de pages qu’il ne faut surtout pas se laver .
De nos jours, on n’arrête pas de se récurer. Quand on voit les kilomètres de rayonnages de produits dits d’hygiène dans les supermarchés, et tout ça dans du plastique qui va aller polluer la planète . Alors qu’un simple savon fait parfaitement l’affaire .
luigi
8 juillet 2021 @ 10:05
Cet argent doré est vraiment doré…un peu trop clinquant..
Hélène R
8 juillet 2021 @ 14:55
Certainement pas il est dans son jus, la photo peut-être… vous pensez que « revermeillé » cet ensemble serait estimé ce prix là ?
luigi
9 juillet 2021 @ 11:52
Pistounette ?
Hélène R
11 juillet 2021 @ 09:53
Luigi vous avez raison, Laroche confirme vos dires. Je pense que le bassin aux armes de la Pompadour est dans son jus. Nul n’est prophète dans son pays et encore moins un expert agréé dans son domaine😕😉
Bon dimanche🌞
Antoine
8 juillet 2021 @ 10:10
Superbe objet. Le château de Montmelas, en Beaujolais, très « viollet-le-ducisé » au XIXème, est actuellement propriété d’une branche de la famille d’Harcourt. Il se visite lors des journées du patrimoine. Très belle vue depuis la terrasse.
Ciboulette
8 juillet 2021 @ 18:28
Merci pour toutes ces précisions . Ces objets sont beaux , mais on usait vraiment peu d’eau pour se laver ( ? ) .
Toujours utile d’être la maîtresse d’un roi .
Hélène R
9 juillet 2021 @ 13:14
Soyons francs chère Ciboulette, ils étaient crados au XVIIIe contrairement au Moyen Age.
Ciboulette
10 juillet 2021 @ 19:41
Je sais bien , je faisais l’âne pour avoir du son . . .Le Moyen-Age disposait de bains publics , et , curieusement , à l’époque ( la Renaissance ) où l’on redécouvre le corps humain , on ne se lave plus , on préfère s’inonder de parfums et de fanfreluches . . .Henri IV sentait le bouc , paraît-il , ces dames souffraient peut-être de rhume …Et cela a continué jusqu’au XIXème – XX ème siècles .
Danielle
8 juillet 2021 @ 16:04
Un bel objet.
Laroche
11 juillet 2021 @ 16:31
La collection De Leye dont les photos exeptionnelles se retrouvent sur le catalogue Lempertz (2,5 Kilos) comporte :
– No 181 : Une aiguière et son bassin en vermeil par Chéret à la dorure refaite, offerte par Louis XV à Marguerite-Catherine Haynault à l’occasion de son mariage avec le Marquis Blaise Arod de Montmelas en 1766, avec leurs armes sous le col et au fond du bassin. C’est elle qui demandera au Roi de pouvoir reprendre sa liberté après être restée pendant 9 ans sa maîtresse (l’un de ses portraits par Roslin porte la date de 1757) et lui avoir donnée deux filles vivantes et avec postérités, Mme de Montreuil et Mme de la Réale. Deux autres enfants évoqués par les contemporains sont sans doute décédés en bas âge…
– No 176 : Un bassin en vermeil par François-Thomas Germain dont la dorure semble d’origine (sans son aiguière qui a vraisemblablement existé) aux armes de la Marquise de Pompadour…
Laroche
14 juillet 2021 @ 09:04
Parmi toutes les « Petites Maîtresses » du Roi Louis XV, Marguerite-Catherine Haynault est l’une des plus méconnues et sans conteste la plus attachante… Elle est tellement inconnue qu’à l’occasion de « L’Exposition des cent portraits de femmes du XVIIIe siècle » au Jeu de Paume en 1909, elle sera confondue avec Mlle Anne Couppier de Romans… Elle est peinte dans un costume de théâtre et coupe les ailes d’un amour endormi. C’est peut-être celui dit « turc » de Mlle Desglands actrice, dans lequel elle voulait surprendre le Roi et se faire peindre. C’est ce qu’on lit dans le Journal des Inspecteurs de M. de Sartines. Ceux-ci précisent qu’elle était la plus ancienne de ses maîtresses mais ils n’en connaissent pas le nom… Sa mère à l’attitude ambigüe Marguerite Coupris de la Salle épouse de Jean-Baptiste Haynault entrepositaire des tabacs à Lorient, la poussera dans les pas du Roi… Plusieurs contemporains et non des moindres dont Alfred de Vigny et l’un des Savants Godefroy l’ont rencontrée beaucoup plus tard à Paris et au Château de Montmelas. Ils ont laissés des écrits forts élogieux à son sujet… Le Roi l’aimait pour la douceur de son caractère, son éloignement de toute intrigue et de ce fait la comblera de cadeaux, meubles de laque d’ébène et de nacre, une pendules et des porcelaines dont un magnifique service bleu « venu de l’ancien Sèvres » nous dit encore Vigny… Il décrit surtout merveilleusement un extraordinaire et immense tableau non retrouvé à ce jour, par un peintre inconnu la représentant très jeune et à genoux dans une allée ombragée de charmilles taillées en arcade menant à un grand escalier et à Versailles. Au devant se trouve un petit enfant tenant un sceptre et une couronne et dont elle coupe les ailes avec des ciseaux. Le poète-écrivain insiste sur « cette figure de poupée avec son teint de cire rose et le sourire insupportable de sa jolie petite bouche en forme de cerise » … Valfons dans ses Souvenirs apporte aussi de bonnes précisions sur elle, vraisemblablement extraite d’une correspondance authentique : « Ennuyée de la vie qu’elle menait dans une solitude constante, elle témoigna au roi les scrupules que lui causait sa fausse position, l’assurant que, malgré son amour extrême pour lui, elle était très malheureuse par la crainte de l’avenir et le suppliant de trouver bon qu’elle cessât un commerce trop funeste à son repos, quelque doux qu’il lui parût »…. Elle était artiste, sera élève de François Boucher et laissera un portrait du Roi longtemps exposé dans un petit salon d’angle à Montmelas. Il était placé non loin du buste en marbre de Carrare de sa fille aîné Agnès-Louise de Montreuil, sculptée lorsqu’elle était jeune adulte par Houdon… Cette dernière épousera le Comte Gaspard Arod de Montmelas. Il n’était autre que le jeune frère de son mari le Marquis Blaise A. de M. Les portraits peints de l’aîné et du puiné dans des cadres dorés de forme ovale, sont toujours aujourd’hui accrochés sur les cimaises dans le salon. Celui de la seconde fille née du Roi Anne-Louise de la Réale devenue Mme de Geslin a aussi existé au Château. Le peintre et Gentleman-Farmer Louis Fellot voisin à Pierrefilant, interviendra sur lui plus tard le 20 janvier 1878, soit pour le restaurer, soit pour en effectuer une copie car il était titulaire d’un 1er prix de portrait… Paul de Varax dans son excellent travail paru en 1900 sous le titre « La Maison d’Arod – Branche de Montmelas », produit au chapitre III après la préface, le contenu des documents authentiques conservés au Château, relatifs au mariage de Blaise Arod de Montmelas et Marguerite-Catherine Hénault. Ces textes originaux permettent de rectifier définitivement l’orthographe de son nom patronymique et de l’écrire correctement « Hénault ». La fortune et les biens meubles et immeubles de cette dernière sont précisément indiqués, ainsi que le détail de sa cassette à bijoux avec une rare et étonnante description de chacune des pièces de joaillerie la composant. A cette liste, il convient d’ajouter l’aiguière et son bassin en vermeil réalisés par le Maître-orfèvre Chéret : « La fortune de la future est de 667.498 livres. Son douaire sera de 2.400 livres de rente annuelle. Si le futur survit à la future, celle-ci lui donne 150.000 livres, au cas qu’elle meure sans postérité. Fait à l’égard du Roi, au château de Versailles, le 4 août 1766 ; à l’égard de Monseigneur le maréchal prince de Soubize, à Paris, en son hôtel le 5 août ; à l’égard des parties contractantes, à Paris, en l’étude de maître de la Delamanche le 11 août, et à l’égard des autres, en l’hôtel de madame la marquise d’Argenson, faubourg Saint-Honoré le 26 août. Les biens de la future consistent en une maison située à Clichy-la-Garenne, estimée 70.000 livres ; des rentes, des actions des fermes, des meubles meublants, des porcelaines, plats, cuillers, flambeaux, bibliothèque ; un collier composé de dix fleurons formant les deux côtés, avec une attache au milieu où pend un petit nœud, avec la pendeloque en dessous, estimé 25.000 livres ; une paire de boucles d’oreilles à fleurs avec double rosette, 5.500 livres ; une sultane, avec un diamant principal au milieu, 4.000 livres ; quatre pompons, 4.000 livres ; deux boucles de bracelets en jarretière, 4.000 livres ; une cordelière composée de 36 chatons, dont un gros et deux moyens, avec un petit nœud à une croix en bas, le tout en filet, avec des perles, 6.000 livres ; une table de bracelets avec portraits, 7000 livres ; autres bijoux, 5396 livres… le mariage religieux desdits futurs époux fut célébré, le 27 août 1766, en l’église des Quinze-Vingt »…
Laroche
14 juillet 2021 @ 10:22
Parmi toutes les “Petites Maîtresses” du Roi Louis XV, Marguerite-Catherine Haynault est l’une des plus méconnues et sans conteste la plus attachante… Elle est tellement inconnue qu’à l’occasion de “L’Exposition des cent portraits de femmes du XVIIIe siècle” au Jeu de Paume en 1909, elle sera confondue avec Mlle Anne Couppier de Romans… Elle est représentée dans un costume de théâtre et coupe les ailes d’un amour endormi. C’est peut-être celui dit “turc” de Mlle Desglands actrice, dans lequel elle voulait surprendre le Roi et se faire peindre. C’est ce qu’on lit dans le Journal des Inspecteurs de M. de Sartines. Ceux-ci précisent qu’elle était la plus ancienne de ses maîtresses mais ils n’en connaissent pas le nom… Sa mère à l’attitude ambigüe Marguerite Coupris de la Salle épouse de Jean-Baptiste Haynault entrepositaire des tabacs à Lorient, la poussera dans les pas du Roi… Plusieurs contemporains et non des moindres dont Alfred de Vigny et l’un des Savants Godefroy l’ont rencontrée beaucoup plus tard à Paris et au Château de Montmelas. Ils ont laissés des écrits forts élogieux à son sujet… Le Roi l’aimait pour la douceur de son caractère, son éloignement de toute intrigue et de ce fait la comblera de cadeaux, meubles de laque d’ébène et nacre, une pendules et des porcelaines dont un magnifique service bleu “venu de l’ancien Sèvres” nous dit encore Vigny… Il décrit surtout merveilleusement un extraordinaire et immense tableau non retrouvé à ce jour, par un peintre inconnu la représentant très jeune et à genoux dans une allée ombragée de charmilles taillées en arcade menant à un grand escalier et à Versailles. Au devant se trouve un petit enfant tenant un sceptre et une couronne et dont elle coupe les ailes avec des ciseaux. Le poète-écrivain insiste sur “cette figure de poupée avec son teint de cire rose et le sourire insupportable de sa jolie petite bouche en forme de cerise”… Valfons dans ses Souvenirs apporte aussi de bonnes précisions sur elle, vraisemblablement extraite d’une correspondance authentique : “Ennuyée de la vie qu’elle menait dans une solitude constante, elle témoigna au roi les scrupules que lui causait sa fausse position, l’assurant que, malgré son amour extrême pour lui, elle était très malheureuse par la crainte de l’avenir et le suppliant de trouver bon qu’elle cessât un commerce trop funeste à son repos, quelque doux qu’il lui parût”… C’est donc elle qui demandera au Roi de pouvoir reprendre sa liberté après être restée pendant 9 ans sa maîtresse (l’un de ses portraits par Alexandre Roslin apparu en 2017 chez un Antiquaire de la région parisienne porte la date de 1757) et lui avoir donnée deux filles vivantes et avec postérités. Deux autres enfants évoqués par d’autres contemporains sont sans doute décédés en bas âge…