La maison de ventes Briscadieu de Bordeaux met aux enchères, ce vendredi, une superbe collection de monnaies d’or royales françaises, datant du XIIe au XVIIIe siècle. Celle-ci consiste en un ensemble de monnaies d’or royales françaises, exceptionnel par sa très grande qualité et la rareté des exemplaires qui la constituent. Datant du XIIe au XVIIIe siècle, ces pièces concernent toutes les dynasties des Capétiens, des Valois et des Bourbons. Avec, comme lot phare, une rarissime monnaie de plaisir pour Louis XIII estimée pas moins de 70.000 euros. (merci à Marie Françoise)
Baboula
18 septembre 2019 @ 08:16
Les pièces qui nous sont montrées ici sont en parfait état ,les numismates doivent être enflammés devant une si belle collection .A côté de cela ,c’est dommage de la disperser.
Baboula
18 septembre 2019 @ 09:22
http://www.briscadieu-bordeaux.com/html/index.jsp?id=100465&np=1&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=
On peut admirer …
Pascal
18 septembre 2019 @ 11:05
Sans être connaisseur on s’aperçoit aisément que ce sont des monnaies exceptionnelles , tant par leur rareté que pas leur état de conservation .
Un superbe ensemble! On aimerait en savoir davantage sur la personne qui les a réunies car cette collection semble avant tout celle de quelqu’un ayant collectionné par goût ce qui lui plaisait et lui semblait beau plus que par besoin compulsif d’accumuler des séries .
Ce que Maurice Rheims appelait un amateur en l’opposant au collectionneur .
C’est un peu dommage qu’un si rare et bel ensemble soit dispersé mais c’est la vie des collections et des collectionneurs .
Régine
18 septembre 2019 @ 11:05
Une personne de la région bordelaise qui est décédée
Muscate-Valeska de Lisabé
18 septembre 2019 @ 13:49
« Monnaie de plaisir »…c’est à dire ?
Robespierre
19 septembre 2019 @ 14:58
etait-ce pour payer des dames très accueillantes ? Ou acheter de beaux chevaux ?
Baboula
19 septembre 2019 @ 20:37
C’est très intéressant de voir l’évolution du portrait de Louis XIV de 1643 à 1710 .
Notre Marianne ne change que dans les mairies .
Pascal
21 septembre 2019 @ 10:25
Elle change aussi sur l’avers des pièces ou plutôt changeait…
Gérard
20 septembre 2019 @ 18:27
La Guerre de Trente ans contre les Habsbourg affaiblit considérablement le trésor royal depuis les débuts du règne de Louis XIII et coûta énormément malgré les victoires françaises sur les Espagnols. En été 1640 il y eut non seulement beaucoup de morts mais un grand manque d’argent, un manque de 32 000 000 de francs pour le budget de 1641, mais l’édit royal de Saint-Germain le 31 mars 1640 avait décidé la création d’une nouvelle monnaie d’or qui serait appelée le louis et qui est à l’effigie bien sûr du roi. Le louis d’or a une valeur de cinq livres tournois et sera également frappé en multiples, doubles et quadruples louis. Le titre de cette nouvelle monnaie est de 22 carats c’est-à-dire très légèrement moins que l’ancien écu d’or et cette différence de titres va permettre la refonte sans affinage ni alliage et à moindre coût des nombreuses monnaies espagnoles en or qui circulent en France.
Par ailleurs des pièces de 8, 16 et 20 louis vont être frappées mais elles ne sont pas destinées à circuler, ce sont des monnaies ou des pièces de plaisir ou d’hommage. Ces monnaies en or pouvaient cependant être utilisées aussi dans de grosses transactions commerciales ou des achats importants mobiliers ou immobiliers. En l’espèce le nom de plaisir vient aussi de ce qu’elles étaient utilisées aux tables de jeu du roi qui pouvait aussi en récompenser tel ou tel officier après une brillante conduite par exemple. Il n’y avait pas de chiffres officiels de cette frappe mais on sait qu’elles ont été produites en très faibles quantités et l’on ne connaît que quelques exemplaires de la pièce de plaisir de quatre louis en or de l’atelier de Paris frappée en 1640. Cette pièce est l’œuvre du graveur général des monnaies Jean Warin originaire de Liège. On trouve à l’avers (voir la photo ci-dessus) l’effigie laurée du roi à droite, au-dessous l’année, autour la légende LVD.XIII.D.G.FR.ET.NAV.REX. et au revers CHRS.REGN.VINC.IMP. (Le Christ règne, vainc et commande) entourant l’emblème royal composé d’une croix formée de quatre doubles chiffres L du roi couronnés et anglé de quatre fleurs de lys avec au centre dans un cercle la lettre A qui est la lettre de l’atelier.
Mais on a également appelé monnaies de plaisir des jetons qui ressemblaient à des pièces de monnaie mais qui n’avaient pas d’indication de valeur et n’avaient pas de cours officiel et qui servaient à payer les prostituées dans les maisons closes à l’imitation des spintriae qui furent frappées sous l’Empire romain. La spintria ou spintrienne ou tessère spintrienne se reconnaissait à un symbole ou à un acte sexuel. En effet il était interdit d’introduire des monnaies à l’effigie de l’empereur dans des lieux de débauche. Cette fausse monnaie était généralement en bronze mais parfois en laiton. L’avers comportait donc un élément érotique et le revers un chiffre allant de I à XXI.
Pascal
21 septembre 2019 @ 10:23
Voilà la monnaie de plaisir (et quelques autres choses) parfaitement expliquées!
Seriez vous numismate ?
En tout cas , merci !
Baboula
22 septembre 2019 @ 11:24
Gérard est notre Omniscient Polyvalent Commentateur , aucune question sans réponse. J’en profite ,admire et remercie très sincèrement.
Gérard
23 septembre 2019 @ 13:39
« Avec tout ce que je sais on pourrait faire un livre… Il est vrai qu’avec tout ce que je ne sais pas on pourrait faire une bibliothèque. »
C’est ce que Sacha Guitry dans le KWTZ, pièce en un acte de 1905, faisait dire à Maximilien Crickboom.
Serviteur trop aimable Baboula.
Gérard
22 septembre 2019 @ 12:38
Merci Pascal, numismate un peu mais les belles pièces sont maintenant très chères.