La Villa Les Cèdres construite en 1830 à Saint-Jean-Cap-Ferrat, fut achetée par Léopold II, roi des Belges pour sa compagne Blanche Delacroix, baronne de Vaughan, mère de ses fils Lucien et Philippe, qu’il épousa par ailleurs sur son lit de mort en 1909.
La Villa Les Cèdres devint ensuite la propriété en 1924 d’Alexandre Marnier-Lapostolle, propriétaire de la liqueur « Grand Marnier ». La villa située au n°57 de l’avenue Albert I compte une écurie, 25 serres tropicales avec près de 15.000 plantes tropicales, un jardin d’hiver, une salle de fête, une piscine de 50 mètres de long et 10 chambres à coucher.
La villa appartient actuellement au groupe « Campari » (qui a racheté le groupe rand Marnier au printemps2016) qui l’a mise en vente pour 1 milliard d’euros… Une offre avait été faire pour près de 400 millions d’euros par un oligarque russe mais la vente ne s’est pas conclue, le groupe Campari espérant en retirer davantage suite à une nouvelle expertise. (Copyright photo : DR)
Anne-Cécile
31 août 2016 @ 04:26
Les dimensions de la propriété laissent à penser que le cadeau royal, même si les propriétaires successifs ont du y rajouter chacun des extensions et embellissements, était déjà disproportionné et que la fortune scandaleuse, et construite largement sur la main basse sur plusieurs territoires étrangers, des Cobourg ne leur a apporté ni sens des proportions ni bonheur.
Après les affamés de luxe royaux, les affamés de luxe financiers ont aussi peu le sens de la décence : une villa à 1 milliard ? qui peut et avoir les moyens, et avoir l’idée, d’investir une telle somme pour une maison?
La somme me paraît ubuesque est-ce vraiment ce prix qui est demandé?
Pascal
31 août 2016 @ 14:12
Mais savez vous un peu de quoi vous parler ?
C’est une propriété merveilleuse et magnifiquement située .
La baronne Ephrussi de Rotschild dont la propriété est située juste en face n’avait sans doute aucun goût elle non plus ?
Quant au prix , comment voulez vous donner un prix à un bien comme celui là , c’est comme une toile de maître , un joyau exceptionnel le juste prix est celui de la passion de l’acheteur .
Il ne s’agit pas d’un trois-pièces à Uccle.
Il serait bien que le conservatoire du littoral puisse s’en porter acquéreur mais ne rêvons pas.
Pascal
31 août 2016 @ 16:01
Pour ce qui est de l’action de la Belgique au Congo ou eu Rwanda , n’étant pas Belge je n’ai rien à en dire mais en tant que Français je pense que je n’ai pas de leçons à donner .
J’ai peut être été un peu vif mais c’est ma nature et cette nouvelle m’afflige plus que je ne saurais dire car quoiqu’il advienne je pense que ce merveilleux jardin botanique (à ca propos les serres de Laeken sont elles aussi remarquables…) est condamné.
La société Campari semble cependant très optimiste car d’après un article du Figaro lors du rachat du groupe Grand-Marnier la propriété était valorisée entre 300 et 500 millions d’euros.
Julien marnier-Lapostolle tenait à ce que la propriété reste attachée au groupe Grand-Marnier dont il tirait l’intégralité des revenus nécessaires à son entretien .
Lorsqu’il recevait des visiteurs il évoquait ses projets d’aggrandissement » si les résultats de la société le permettent » mais dans les faits ils étaient toujours réalisés .
Sa seconde épouse racontait que lors de je ne sais quelle pénurie de fuel , assez grave (peut être la crise de Suez), elle gelait dans sa vaste maison , c’est alors que son époux avait réussi à mettre la main sur un camion citerne (environ 10 000 litres je crois) , elle se croyait à l’abri mais découvrit qu’il en avait affecté la plus grande partie au chauffage des serres…
Il y avait je crois de la tension entre les enfants de son premier marriage ,héritiers des parts de la société et sa seconde épouse qui avait gardé l’usufruit de la propriété .
Les enfants (qui ne sont plus des bambins) trouvant que « les Cèdres » coûtait trop cher en entretien (à une époque il y avait treize hjardinier et botanistes salariés) .
Le site du Figaro fait état de déclarations de la société Campari selon lesquelles l’essentiel du produit de la vente serait versé aux actionnaires de Grand-Marnier (qui étaient majoritairement les enfants) .
Je me demande s’il n’y a pas la dessous une tentative de revanche de la part des Marnier-Lapostolle ?
Xavier
1 septembre 2016 @ 23:56
Il a été tellement écrit, et surtout inventé, sur l’action belge au Congo , au Rwanda et au Burundi…. Un regard objectif sur la colonisation, qui ne soit ni teinté de paternalisme, ni une condamnation de principe assortie des propos au vitriol, semble très difficile, et cela quel que soit le pays européen colonisateur. Dans le cas particulier du Congo belge, le fait que soit repris inlassablement ce qu’il faut bien appeler la propagande britannique du début du XXème siècle me fait doublement douter de ce que je lis habituellement sur l’action de la Belgique en Afrique centrale. J’attends toujours une explication possible au génocide dénoncé par certains, surtout confronté à l’exploitation inhumaine qui aurait été faite des richesses du pays. Comment diable exploiter le Congo en trucidant toute la main d’œuvre indigène?
Je tiens à saluer, Pascal, votre phrase: en tant que Français, vous n’avez pas de leçon à donner. Cette déclaration est assez rare pour être soulignée. Bravo pour votre honnêteté!
Zorro
2 septembre 2016 @ 12:11
Exactement.
La propagande anglo-saxonne du début du 20e siècle au sujet des soi-disant exactions du roi Léopold II au Congo est une invention bien mal intentionnée.
Le Congo, propriété personnelle du roi Léopold II, n’était pas une colonie belge avant 1908. Le Royaume Uni pensait pouvoir se l’accaparer en construisant de toute pièce une sordide histoire de mains coupées et de génocide pour pouvoir justifier auprès de l’opinion publique mondiale une confiscation en règle (et un partage de cet immense et très riche territoire avec l’Empire Allemand) à un vieux roi impopulaire (qui en plus, very chocking, avait une maîtresse beaucoup plus jeune que lui…)
Comme on peut le constater, l’interventionnisme anglo-saxon pour des raisons humanitaires ne date pas de la première guerre du golfe !
Heureusement, le roi Léopold II qui était loin d’être un idiot a légué son territoire à la Belgique in extremis en 1908 afin que le Congo devienne une colonie Belge (pays démocratique s’il en est) et ait de ce fait des garanties internationales plus solides.
La légende des mains coupées est d’une telle bêtise que l’on devine bien là une répétition d’un scénario de mauvais film qui sera largement exploitée par les anglo-saxons par la suite dans leur entreprise de domination mondiale.
C’est en dehors de toute logique capitaliste : un travailleur qui a les mains coupées ne sait plus travailler, il ne rapporte plus rien, pire il coûte en entretien, si je puis dire, en devenant à la charge de la société.
Loin de moi l’idée de dire que tout baignait au Congo. Bien entendu, le Congo était vu comme une source de revenu devant être exploité dans une logique économique assez froide (c’était la même logique que les empires coloniaux allemand, portugais et britannique). L’aspect civilisationnel n’était pourtant pas absent car de très nombreux missionnaires (catholiques comme protestants) avaient le réel souci de civiliser (et de faire connaître Dieu) un peuple « sauvage ».
Il faut dire également que le roi Léopold II avait un regard assez lointain sur ce qui se passait au Congo. Il ne s’y est jamais rendu et laissait la gestion à des hommes et à des chefs d’entreprises qui exploitaient le Congo comme on gérait une entreprise capitaliste à l’époque. On ne peut pourtant pas parler de camp de concentration à ciel ouvert.
Il existe de nombreux écrits du roi Léopold II qui avait eu vent de rumeurs ou de fait avérés (via les missionnaires) d’exploitation à la dure et d’exactions sur les africains et avait demandé que les abus cessent immédiatement. Certains ‘entrepreneurs’ seront d’ailleurs remerciés par le roi.
Je rappelle tout de même que le roi est devenu souverain de l’Etat indépendant du Congo en 1885. En l’espace de 20 années seulement, l’administration du roi avait mis en place les bases d’un Etat assez moderne pour l’époque (étant donné que le Congo partait de zéro). Pendant cette période, le bien-être des congolais avait été laissé aux soins des missions (avec tout le paternalisme que cela suppose). Il faudra attendre les années 1920 pour que l’Etat Belge investisse massivement dans les infrastructures sociales (dispensaires, écoles, logements, etc.). En 1960, le Congo Belge était un véritable joyau. L’université catholique de Louvain avait créé une succursale à Léopoldville au début des années ’50 : l’Université Lovanium afin de créer une élite congolaise capable de prendre en charge l’administration future du Congo par les Congolais. Aux yeux du gouvernement Belge, le Congo Belge allait s’émanciper petit à petit de la métropole. Ils ont été surpris en 1959, 1960 de la détermination des Congolais qui demandèrent l’indépendance immédiate (à savoir le 30 juin 1960). S’en sont suivi des troubles et plus que des troubles d’ailleurs (sécession du Katanga, meurtre de Lumumba, arrivée au pouvoir de Mobutu, etc.)
Xavier
3 septembre 2016 @ 22:10
Votre commentaire est parfait, Zorro. C’est un excellent résumé des 75 ans de présence belge au Congo. J’ajouterais juste, si vous le permettez, l’éradication de la traite des négriers nord-africains, qui est également à porter au crédit de l’administration de Léopold II à l’époque de l’Etat indépendant du Congo. Ce n’était pas rien, et cela montre également une volonté humaniste, pour parler « moderne ».
Comme vous le dites très bien, le Congo était un joyau en 1960. Dès le 1er juillet 1960 (je pense à un membre de ma famille, massacré à la machette ce jour-là, avec son épouse et ses ouvriers qui voulaient le défendre), les choses se gâtèrent, et dès la décennie suivante, le peuple congolais tomba dans la pauvreté et dans les troubles, qui durent jusqu’à aujourd’hui… et sont bien loin de se terminer!
Gibbs ?
5 septembre 2016 @ 08:15
Zorro,
Votre analyse est excellente.
Valerie
31 août 2016 @ 19:02
Voilà des propos sensés cela change un peu
Anne-Cécile
1 septembre 2016 @ 05:57
Je n’ai jamais dit que la villa est laide et le jardin est même réputé un des plus beaux du continent.
Xavier
31 août 2016 @ 23:17
« la main basse sur plusieurs territoires étrangers, des Cobourg …. »: qu’entendez-vous par là?
septentrion
31 août 2016 @ 05:56
Quelle merveilleuse demeure! Les jardins doivent être tout aussi merveilleux.
25 serres tropicales…
Difficile même sur ce type de bâtisse de cacher ces affreuses antennes et diverses paraboles.
Cosmo
31 août 2016 @ 06:38
Le parc de la villa fait plus de vingt hectares et est considéré comme un des plus beaux d’Europe. Entre la Léopolda et les Cèdres, mon coeur balance…Léopold II savait acheter.
Jean Pierre
31 août 2016 @ 12:29
J’ai choisi la Léopolda de Francis Blanche
Xavier
31 août 2016 @ 23:19
Ah, les belles bacchantes! ;-)
Merci pour ce fou rire, Jean Pierre, cela traînait dans ma mémoire chaque fois que je lisais le nom de la villa de feu Edmond Safra.
Damien B.
31 août 2016 @ 06:49
Les jardins botaniques qui s’étendent sur plus de 14 hectares contribuent à donner sa valeur colossale à cette propriété d’exception construite vers 1870 (et non 1830).
Quant aux fils de Blanche Delacroix ils ne sont pas ceux du roi Léopold II. Leur « mariage » n’était d’ailleurs pas valide.
Charles
31 août 2016 @ 11:27
Il faut être extrêmement prudent en effet quant à la véritable paternité de ces deux enfants
*Gustave de Montréal
31 août 2016 @ 15:52
Éclaire-nous notre ami Charles, toi dépositaire du droit de cuissage ?
Robespierre
31 août 2016 @ 11:29
C’était un mariage religieux comme vous le savez, mais pas valide du point de vue civil. Le roi après son opération de l’intestin ou un peu avant a voulu mettre sa maitresse sous la protection du haut clergé. Les enfants étaient de lui, l’un d’eux (Lucien ou Philippe, me rappelle pas) avait la même malformation à un bras que le Kaizer et Leopold qui doutait de sa paternité a dit que là, il était sûr que l’enfant etait de lui, car cette malformation était, disait-il, dans sa parenté. Enfin, c est Blanche qui raconte cela. Le roi a toujours été jaloux, et il avait sûrement raison, car dès qu’il a rendu l’âme, madame Blanche est allée retrouver son ancien galant qu’elle s’est empressée d’épouser. Mal lui en a pris, il s est mis à dépenser son argent et elle a vite divorcé. Mais les enfants ont été reconnus par le mari . Il fallait leur donner un nom. La Vaughan a toujours dit que les enfants étaient du roi, et je le crois, car il la faisait tout de même surveiller. Dans ses mémoires, elle dit qu’elle avait de l’affection pour le roi, même si elle n’en était pas amoureuse. Je trouve que Leopold, quitte à prendre une maitresse, aurait mieux fait de suivre l’exemple de son père qui avait choisi une jeune fille dans le bonne bourgeoisie de Bruxelles. Arcadie n’a pas dilapidé son argent au casino
Damien B.
31 août 2016 @ 16:22
Robespierre, j’aurai sans doute dans les prochains temps et sous une autre forme l’occasion de développer et d’argumenter au sujet de la paternité tardive du roi Léopold II.
Des sources de première main nient la filiation des Durrieux et du Roi.
Cordialement,
Robespierre
1 septembre 2016 @ 11:33
Ah merci ! Ca m’a l’air très intéressant tout ça.
Philibert
2 septembre 2016 @ 08:33
D’après Christian Cannuyer, aucun des deux enfants Durieux, dont le père biologique était Léopold II, n’a eu de descendance.
Ce n’est pas plus mal, d’ailleurs…
Xavier
3 septembre 2016 @ 22:40
Puisque vous évoquez M. Cannuyer, je regrette que nous ne le lisions plus dans les commentateurs comme par le passé.
Gérard
2 septembre 2016 @ 11:37
Le pape avait fait savoir au mois qu’il devait soit rompre avec la baronne soit l’épouser et c’est cette deuxième solution que le roi choisit in articulo mortis.
Philibert
4 septembre 2016 @ 21:45
Je ne suis pas sûr que cela ait beaucoup servi à la baronne, sinon à se faire une place dans l’histoire…
agnes
31 août 2016 @ 06:51
1 milliards d’euros, faut pas rêver.
Baboula
31 août 2016 @ 06:56
Oh la la ! C’est dans ces serres que sont cultivées les plantes servant à l’élaboration de la célèbre liqueur ´Grand Marnier ´Si un émir achète la propriété qu’en adviendrait il de cet élixir alcoolisé ? Quelle perte pour Suzette et ses crêpes .
fred
31 août 2016 @ 11:54
Bonjour Baboula, pour votre information le Grand Marnier est élaboré à partir d’oranges amères (citrus bigaradia) cultivées en Haiti, auxquelles on ajoute du Cognac. A priori la marque Grand Marnier restera en activité, il y a juste un changement de propriétaire ;-)
Baboula
31 août 2016 @ 16:33
Ouf ! Merci! Vous me rassurez .Mais j’ai tout de même lu que certains produits
( secrets de la recette) venaient des serres .Fred ,Etes vous dans le secret des dieux ? Et si vous êtes actionnaire …à la bonne votre !
Pascal
2 septembre 2016 @ 17:11
Je crois que la famille Marnier-Lapostolle avait fait des travaux de recherches et de sélections sur les orangers amers en vue de l’élaboration de la liqueur qui fit leur fortune .
Ils avaient à ce titre réuni une collection de cultivars de cette espèce d’abord installée dans leur propriété près de Nice , c’est si l’on peut dire l’origine de la collection botanique des Cèdres .
Je viens de discuter avec une personne qui a longtemps travaillé dans le secteur du bâtiment avec des entreprises monégasques , il m’a confié avoir visité la propriété il y a environ 6 ans et qu’elle était encore très bien entretenue avec beaucoup de personnel .
Le prix de 1 milliard pour un tel ensemble ne lui semble pas surprenant .
Il a eu l’occasion de visiter le chantier d’un appartement en triplex à Monaco qui devrait être l’appartement le plus cher du Monde et dont le prix avoisinera le demi-milliard.
Grâce à ce site j’ai découvert le blog du prince Michel de Grèce , je trouve ses propos sur le « Grand Argent » très justes et venant d’une personne qui disposait tout de même d’une certaine fortune , très éclairant sur notre époque « moderne ».
Xavier
3 septembre 2016 @ 22:11
J’ai également fait quelques recherches, mais je ne crois pas avoir lu que Suzanne Marnier-Lapostolle, veuve de Julien, était décédée. Devra-t-elle donc déménager?
Philibert
5 septembre 2016 @ 20:40
Si Suzanne Marnier-Lapostolle est toujours vivante, elle doit être vraiment très âgée et il serait donc logique qu’elle réside dans une résidence semi-médicalisée pour grandes fortunes. En tout cas, il serait étonnant qu’elle habite seule cette énorme baraque…
Mary
31 août 2016 @ 07:28
Que sont devenus les fils en question ?
Damien B.
31 août 2016 @ 12:05
Philippe Durrieux est mort en 1914 à l’âge de 6 ans, son frère aîné Lucien est mort en 1984.
ML
31 août 2016 @ 13:53
Ils ont été adoptés par le second mari de leur mère ( et qui ,peut-être serait le père biologique ) . L’aîné s’est marié et n’a pas eu de descendance ,le cadet est décédé à l’age de 7 ans .
Xavier
31 août 2016 @ 23:28
Lucien Durrieux et son épouse fréquentaient également le prince Charles de Belgique, comte de Flandre et Régent de 1944 à 1950.
Mary
1 septembre 2016 @ 12:57
Merci à Damien ,ML et Xavier.
Gibbs ?
31 août 2016 @ 07:43
Baronne de Vaughan qui n’avait rien d’une baronne mais fut titrée ainsi par Léopold II.
Wiki
Gibbs ?
31 août 2016 @ 07:45
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwiEt4ekhuvOAhVDLhoKHYQjA0sQFgglMAA&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FBlanche_Delacroix&usg=AFQjCNFtJYZGPnuBJJahArB-i6D8LZ_V-Q
Philibert
8 septembre 2016 @ 02:24
En effet, ce titre n’a rien d’officiel. « Titre fictif », dit même Wikipédia.
Et quand bien même, ses deux fils s’appelaient simplement Durieux, sans titre ni gloire.
Marie
31 août 2016 @ 07:58
Que sont deven us Lucien et Philippe ?
Gibbs ?
31 août 2016 @ 12:54
Marie,
Wiki car si je connais, je n’ai pas envie de rédiger !!!
« En 1899, Léopold II rencontre Blanche Delacroix. Le roi, alors sexagénaire, s’éprend de l’adolescente qu’il titre ensuite baronne de Vaughan. Cette dernière entretient une liaison parallèle avec son amant de toujours, Antoine Durrieux. De la relation entre la baronne de Vaughan et le roi seraient nés deux fils – la paternité du roi Léopold II n’est pas établie –, peu avant leur mariage secret, le 14 décembre 1909, quelques jours seulement avant la mort de Léopold II :
Lucien Philippe Marie Antoine (1906-1984), sans descendance ;
Philippe Henri Marie François (1907-1914).
La baronne de Vaughan se remarie en 1910 avec son amant de toujours, lequel reconnaît et adopte les enfants naturels de son épouse. La baronne de Vaughan meurt en 1948 dans le sud de la France. »
LPJ
31 août 2016 @ 15:01
L’un mourut jeune et donc célibataire. L’autre se maria mais n’eut pas de descendance.
La descendance naturelle de Léopold Ii, tout au moins de ce côté la, est donc aujourd’hui éteinte. Ils étaient les demi-frères d’une Princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, d’une Princesse impériale d’Autriche-Hongrie et d’une Princesse Napoleon.
Ironie du sort pour le roi que d’avoir des fils qui lui survécurent mais aucun héritier dynastique direct !!!! (Le fils qu’il eut avec Marie-Henriette d’Autriche mourut enfant).
Philibert
13 septembre 2016 @ 10:29
Ceci dit, la paternité du roi Léopold II concernant les deux fils Durrieux n’est pas établie. Et comme ils sont morts sans descendance, toute recherche par ADN est impossible, à moins de déterrer les corps des fils Durrieux. Mais qui se lancerait dans cette recherche et au profit de qui ?
Pascal
31 août 2016 @ 07:59
Triste nouvelle !
J’ignorais que que le groupe grand Marnier avait été vendu .
Il était à craindre qu’au décès de la seconde épouse de Julien Marnier-Lapostolle les enfants de ce dernier vendent la propriété dont l’entretien est très lourd.
C’est pourtant une collection botanique exceptionelle en même temps qu’un cadre enchanteur , et ce fut le grand oeuvre de son créateur en digne continuateur du roi des Belges .
Il est même à craindre que la propriété soit vendue pour réaliser des projets immobiliers comme ce fut le cas avec le zoo de Saint Jean Cap-Ferrat (projet aujourd’hui abandonné).
Le jardin était privé mais certains groupes ont pu le visiter , c’est mon regret de ne l’avoir pu faire.
Pour ceux et celles que cela intéresse il existe un magnifique livre sur ce jardin insigne , sans doute la plus belle collection botanique française (si elle a été préservée) .
Oui vraiment une très triste nouvelle pour le patrimoine français , les amis de la botanique et des jardins.
Baboula
31 août 2016 @ 16:47
Oui Pascal ,triste nouvelle ,je m’inquiétais pour mes crêpes Suztte mais Fred m’a rassurée La famille était discréte ,les spécialistes de l’immobilier assurent que les serres ,les jardins ,tout est en parfait état Le groupe racheté par Campari ,en mars pour 684 millions d’€ ,qui le revend avec une légère plus-value .Ça prospère vite ces petites bêtes quand elles sont nombreuses .
Enfin ce n’est pas encore vendu .Apres les grands crus bordelais les Chinois vont-ils se mettre à la liqueur ?
Robespierre
31 août 2016 @ 08:10
Je ne suis pas sûr que la fameuse baronne de Vaughan fût propriétaire de cette belle demeure, même si elle fut achetée pour elle. Elle n’en parle pas dans ses mémoires. Elle ne parle que d’un château près de Paris, luxueusement aménagé, que le roi lui avait laissé et qui bien sûr fut vendu avec tant d’autres choses car la dame jouait au casino et se ruina très vite. Jamais compris comment un homme aussi avisé que Leopold II ne mit pas des propriétés au nom de ses deux fils illégitimes. Leur ex-cocotte de mère dilapida tout. Je crois me rappeler que le fils survivant demanda et obtint des subsides de la part du gouvernement belge.
Damien B.
31 août 2016 @ 12:03
C’est exact Robespierre, Blanche Delacroix n’a jamais été propriétaire de cette villa.
Si Léopold II n’a pas fait inscrire ses propriétés au nom des fils de sa maîtresse, c’est parce qu’il savait qu’il n’était pas leur père.
Pascal
31 août 2016 @ 14:04
De ce que je crois en savoir elle fut conçue pour l’usage du roi Léopold II qui avait fait dessiner une piste cavalière pour pouvoir en faire le tour mais n’y fit que des courts séjours , puis elle passa à la fondation créée par lui pour recueillir certains de ses biens , elle servit de lieu de convalescence pour les militaires belges durant je ne sais quelle guerre avant d’être vendue à un britannique .
Elle fut rachetée par les parents de Julien Marnier-Lapostolle qui installés près de Nice cherchaient une propriété au climat plus doux afin d’accueillir la collection d’agrumes qui servait à l’élaboration de la fameuse liqueur .
Mais c’est M Julien Marnier-Lapostolle qui a développé les merveilleuses collections botaniques leur offrant un cadre de présentation exceptionnel .
Dommage que ses enfants n’aient pas hérité de sa passion et de son bon goût.
Nicolas
31 août 2016 @ 09:03
1 milliard d’euros ? … C’est irréel
Lorenz
31 août 2016 @ 09:08
Quelqu’un pourrait me donner quelque clarifications sur les residences du roi Léopold II au Cap Ferrat? Villa « La Leopolda » pour lui et Villa « Les Cèdres » pour sa maîtresse? Merci!
Lorenz
31 août 2016 @ 09:15
Je remarque que les souverains actuels de Belgique ont des goûts très moins luxueux que leurs ancêtres: la presse locale italienne a rapporté leurs vacances en Italie, dans les montagnes du Piémont. De endroits magnifiques, mais très très loin du luxe et du jet-set. Ce choix pour les vacances de Philippe et Mathilde m’a très favorablement impressionné!
Gibbs ?
31 août 2016 @ 13:01
Lorenz,
Ils ont surtout moins de moyens et ne ils ne peuvent plus se permettre de vivre bien que souverains comme à l’époque de Léopold II.
Lisez l’article de la Dernière Heure de ce jour concernant un médaillé de bronze pas content du tout de leur comportement.
J’ai transmis l’info à Régine et à certains internautes…
Bien à vous,
Gibbs ?
31 août 2016 @ 13:02
Il faut supprimer « ne » entre et et ils.
Xavier
31 août 2016 @ 23:37
Gibbs, cette histoire qui a paru dans la presse belge aujourd’hui n’est pas à l’honneur de Dirk Van Tichelt, si ce qui est écrit est bien exact naturellement: téléphoner au prince Laurent pour se plaindre de ne pas (encore) avoir été félicité par téléphone par la famille royale, franchement….
M. Van Tichelt passe désormais pour être fort imbu de sa petite personne, ce qui est dommage car il semblait être sympathique, et sa joie d’avoir remporté la médaille de bronze paraissait bien spontanée!
Quant au comportement du cople royal que vous évoquez, je me bornerai à rappeler qu’il reçoivent toujours, quelques temps après la manifestation sportive (jeux olympiques, championnats du monde ou d’Europe, etc.) les sportifs belges qui s’y sont distingués. Et je rappelle aussi que les souverains ne gèrent pas leur agenda eux-mêmes.
Damien B.
1 septembre 2016 @ 11:49
Xavier, je partage votre analyse et j’ajoute que le sportif a probablement été instrumentalisé par des tiers désireux de provoquer une de ces polémiques idiotes dont on se passerait sans peine.
D’ailleurs que vaut une reconnaissance extirpée ? Rien évidemment !
Xavier
1 septembre 2016 @ 23:58
Damien, nous sommes entièrement d’accord sur l’instrumentalisation de Dirk Van Tichelt. Tout cela est bien dommage, je le répète.
Gibbs ?
1 septembre 2016 @ 12:50
Xavier,
Si je vous rejoins sur le geste que j’estime déplacé de M. Van Tichelt, je m’étonne, alors que les souverains se sont rendus à Rio de Janeiro, qu’ils n’aient pas encore reçu les médaillés.
Ceci a été fait en France.
Concernant la gestion de leurs agendas, ils peuvent y contribuer me semble-t-il.
Bien à vous,
Xavier
2 septembre 2016 @ 00:00
Ne vous inquiétez pas Gibbs, les souverains belges recevront bien les médaillés belges, personne n’en a jamais douté.
L’agenda de François Hollande n’est pas celui du roi Philippe.
Bien à vous.
Zorro
2 septembre 2016 @ 11:24
Il faudrait peut-être aussi que vous pensiez à l’agenda des médaillés eux-même.
Gibbs ?
2 septembre 2016 @ 12:43
Xavier,
Vous plaisantez j’espère.
François Hollande est le chef d’état d’un pays de plus de 65.000 millions d’habitants avec l’essentiel des pouvoirs.
Philippe est un souverain d’une monarchie constitutionnelle qui fait « pot de fleurs » car il ne peut rien faire sans l’aval d’un contreseing ministériel.
Il est impensable de comparer le président Hollande, Obama et tant d’autres au roi des Belges.
Bien à vous,
Xavier
3 septembre 2016 @ 22:23
Gibbs, c’est pourtant bien vous qui avez évoqué la réception par François Hollande des médaillés de Rio, en comparaison avec le roi Philippe, non? Je n’ai fait que réagir sur ce point, en sous-entendant que ce n’était pas comparable: le roi des Belges n’a nul besoin de recevoir des sportifs pour tenter de faire oublier les résultats du dernier sondage d’opinion le concernant, ou encore l’échec d’un état d’urgence que son propre camp politique décrie sur tous les toits. Ne l’aviez-vous pas compris?
J’ai déjà pu lire ici, comme tout le monde, l’admiration que vous portez à Obama, un peu moins à Hollande, et surtout l’absence totale d’admiration que vous portez au roi Philippe et surtout à la reine Mathilde. Comme vous écrivez souvent ne pas vouloir vous faire d’ennemis par vos opinions, je m’abstiendrai donc de vous répondre sur ce que je pense exactement de l’action d’Obama, Hollande et les autres.
Et figurez-vous que, en raison de ma formation et de mon occupation professionnelle, je connais quelque peu (on va dire cela comme ça…) la Constitution belge, et même la Constitution française. Mais vous le saviez déjà. Voilà donc pourquoi, à votre place, je m’abstiendrais de comparer le roi des Belges à un « pot de fleurs ».
Bien à vous.
Gibbs ?
5 septembre 2016 @ 08:17
Zorro,
Lorsque l’on reçoit une invitation de ce genre, on bouscule un peu son propre agenda par respect.
Gibbs ?
5 septembre 2016 @ 08:25
Xavier,
Ne vous en déplaise, je continuerai de comparer le roi des Belges à « un pot de fleurs » car il n’a rien fait que l’effort d’être né.
J’ajouterai que si Bauduin et Fabiola avaient eu ne serait-ce qu’un seul enfant, Philippe ne serait pas roi, ce qui ne changerait rien à mon ressenti face aux royautés quelles qu’elles soient.
Je peux aussi vous dire que j’estime que la monarchie en Belgique est plus synonyme de division que de « ciment » et que je la considère totalement inutile.
Comme vous l’écrivez, je vous confirme que j’apprécie Obama même s’il ne laissera pas une grande marque pour l’Histoire si l’on excepte le fait qu’il sera toujours le premier président de couleur des USA.
Quant à François Hollande, je le méprise pour ce qu’il a fait de la France depuis son élection.
C’est un désastre total.
Gibbs ?
2 septembre 2016 @ 12:45
Xavier,
Si vous avez deux heures de libre, vous prenez la constitution de la Vème république française et les pouvoirs du chef de l’état et vous faites de même avec la Belgique et les pouvoirs du roi.
Laurent F
31 août 2016 @ 09:51
Une belle villa de vacances pour Philippe et Mathilde ! Mais cela ferait un Enorme scandale bien pire que si la reine rachète le diadème Harewood a ses cousins !!
leonor
31 août 2016 @ 10:24
Ma foi, la baronne Vaughan avait été bien lotie.
Parfois je me dis que la vertu ne rapporte pas. ;-)
Robespierre
31 août 2016 @ 11:30
C’est une question de temps. L’argent légué à la Vaughan a très vite été dilapidé. Et l’argent que Leopold Ier a laissé à ses deux enfants, a été dilapidé aussi mais par les enfants, pas par leur mère qui avait bien géré tout.
plume
31 août 2016 @ 10:34
1 milliard d’euros !!!! qui peut s’offrir cela ?
sophie M
31 août 2016 @ 12:20
Du côté du Quatar, peut-être !
agnes
31 août 2016 @ 13:02
si je pouvais, ce ne serait pas dans un truc qui n’en vaut pas 400 millions.
Ils ont trop bu ce Marnier les vendeurs.
agnes
31 août 2016 @ 13:04
et je ne mettrais pas un milliard dans une région sismique.
Jacqueline
1 septembre 2016 @ 15:31
Absolument Agnès!
Gérard
7 septembre 2016 @ 20:02
Plus facile d’habiter une région à risque que de disposer d’un milliard.
Albane
31 août 2016 @ 11:40
A 1 milliard, ça risque d’être compliqué à acheter. Pourquoi ne pas vendre par étapes ?
Marie de Cessy
31 août 2016 @ 12:11
Eh bien dites moi 1 milliards d’euros ça fait cher la bicoque !
Muscate
31 août 2016 @ 18:50
Ça casse…la baraque,mais ‘faut avoir la baraka! ;-)
ROBERT
31 août 2016 @ 12:25
1 Milliard d’ euros ce n ‘est pas un peu cher Non ??
Gibbs ?
31 août 2016 @ 12:57
Wiki mais il faut lire « au roi des Belges » !
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwj92rKhzOvOAhXMhRoKHVnNBg0QFghEMAQ&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FVilla_Les_C%25C3%25A8dres&usg=AFQjCNEf2E-XPNL0vaOI_sp9Dbfk5TfOIQ&bvm=bv.131286987,d.d2s
*Gustave de Montréal
31 août 2016 @ 15:39
Elle a coûté rès cher Blanche, la belle concubine.
l'Alsacienne
31 août 2016 @ 17:13
Il y a le prix de vente annoncé et le prix de vente effectif. Entre les deux, il y a la négociation. Prévoir aussi des frais…
Allo Stéphane Plaza ?
Zorro
31 août 2016 @ 17:14
Au début du 20e siècle la moitié du Cap-Ferrat appartenait au roi Léopold II. Quand le roi Léopold II est mort en 1909, toutes ses propriétés sont devenues propriétés de l’Etat Belge via la Donation royale.
Le roi avait découvert ce coin de paradis et en était littéralement tombé amoureux lorsqu’il s’y rendit à bord de son yacht l’Alberta à la fin du XIXe siècle. Il faut dire que ce coin de la côte d’Azur était encore très sauvage à l’époque. La première acquisition du roi sera la villa des Cèdres qu’il racheta au au maire de Villefranch en 1904.
Rapidemment, le roi Léopold et ses moyens financiers illimités acheta tout ce qui était à vendre. Un franc du mètre carré. Il se fit construire sur les hauteurs de Baulieu la villa « Léopolda », puis une autre villa sur le Cap : la « Saint-Second ». À tel point qu’un jour, Léopold II décida d’ériger des barrières sur ses terres. Il était donc devenu impossible aux pêcheurs de circuler pour aller à la pêche. Les habitants ont alors barré le pont Saint-Jean, qui relie le cap au continent, avec un calicot marqué : « Saint-Jean ne sera pas une colonie belge ».
Le roi a également fait tracer un chemin qui lui permettait d’aller rejoindre la villa de sa maîtresse, la baronne de Vaughan, l’actuel « Le chemin du Roy », qui longe la côte. Sur ce chemin se trouve la chapelle Saint-François-de-Salle dans laquelle fut baptisé un des fils adultérin de Léopold II (Lucien ou Philippe).
Léopold fit bâtir trois autres villas pour ses officiers du Congo en villégiature : « La Banana », « La Boma » et « La Matadi ». Pendant la guerre, l’Etat Belge transforma les villas du roi Léopold II en hôpitaux et dispensaires pour les soldats gazés à l’ypérite. De très nombreux soldats sont passés par là et de nombreux soldats y sont morts. Le cimetière de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Pointe du Saint-Hospice) abrite d’ailleurs de nombreuses tombes de soldats belges.
Après la guerre, l’Etat Belge ne voyait pas l’intérêt de garder et d’entretenir les villas et les propriétés du roi Léopold II et les revendit (ou plutôt les bradèrent) pour un prix très inférieur à leur valeur. Il semble que le roi Albert ne s’est pas opposé à cette vente.
Si les hommes politiques belges de l’époque avaient eu le niveau de Léopold II, la Belgique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui !
Gibbs ?
2 septembre 2016 @ 08:38
Zorro,
Je partage totalement la dernière phrase de votre commentaire et j’ajouterai que c’est aussi valable pour les actuels.
Un petit Belge
28 février 2017 @ 12:34
Je ne pense pas qu’il faut faire des reproches à l’Etat belge à ce sujet, car le roi Albert Ier a vendu beaucoup de choses après la première guerre mondiale, y compris des biens personnels hérités de ses parents le comte et la comtesse de Flandre.
ciboulette
31 août 2016 @ 18:57
La villa , qui semble déjà très belle vue de l’extérieur , contient donc d’autres trésors cachés ( plantes , piscine , écuries ) …le grand luxe . Ne nous étonnons pas que dans ce monde où l’argent tient lieu de noblesse , ce bien soit vendu à un prix énorme . Je crains les futurs acheteurs ….
Gérard
1 septembre 2016 @ 17:55
Le roi se maria avec Blanche sur son lit de mort le mardi 14 décembre 1909. Les témoins étaient le baron Snoy, grand maréchal, et le baron Auguste Goffinet. Les consentements furent reçus par le doyen Cooreman, curé de Laeken. La loi belge autorise les prêtres à célébrer un mariage religieux avant le mariage civil lorsque l’un des conjoints est à l’article de la mort et sous condition de régularisation rapide. La nouvelle fut annoncée par Le Soir, le Saint-Père ayant fait savoir au nonce le mariage. Le roi avait dit le lundi : « Si je guéris, nous régularisons civilement notre union. Mais…je ne survivrai pas. »
« Maintenant tout est en ordre » dit le roi.
Le roi ne titra sans doute jamais sa deuxième épouse dont le titre de baronne était emprunté et il l’avait été certainement par son premier mari.
Les enfants étaient sans doute ceux du roi. Le premier Lucien Philippe Maurice Antoine, né aux Cèdres, fut vraisemblablement titré par le roi duc de Tervueren. On n’a jamais trouvé l’acte éventuel de concession de ce titre mais en 1906 le roi pouvait titrer comme souverain de l’État du Congo ou comme roi des Belges selon l’article 74 de la Constitution belge. Le titre a souvent été donné pendant l’enfance de Lucien et sans contestation pratiquement, cependant le titre ne fut plus employé après la mort du roi.
La reine Élisabeth rappelait mon cher cousin Lucien et il devint l’ami du prince Charles ; au jour de l’an 1983 le comte de Flandre l’appela de Belgique pour lui souhaiter la bonne année. Lucien lui dit : « Quand donc nous reverrons-nous, Monseigneur ? » Et Charles répondit : « Au Paradis ». Il mourut moins de six mois plus tard et Lucien le 15 novembre 1984 à l’aube pour la Saint-Léopold et sans descendance. Il a été enterré au cimetière de Cambo-les-Bains et sous l’identité : Lucien, duc de Tervueren Saxe-Cobourg-Gotha, 1906-1984. La baronne elle repose au Père-Lachaise avec son fils Philippe, son frère Léopold Delacroix et Antoine Durrieux. Elle repose sous le titre de baronne de Vaughan.
Le deuxième fils qui mourut jeune, Philippe Henri Marie François fut titré comte de Ravenstein mais là non plus on ne trouve pas de document officiel.
On a dit beaucoup de choses sur ces titres et notamment qu’ils seraient saxons mais on voit mal pourquoi le roi de Saxe aurait ainsi donné des titres portant des noms de localités belges. On a parlé de décrets non publiés.
Voir Léon Van Audenhaege, Très-Belle, Blanche Delacroix, baronne de Vaughan, Le grand amour de Léopold II, Didier Hattier, Bruxelles, 1987.
Le roi avait acheté au nom de Mlle Delacroix le 4 janvier 1908 pour 750 000 francs le château de Balincourt dans l’Oise, y compris dix vaches, un veau, deux chevaux, des coqs, trois voitures et le fourrage, et le 6 mai 1908 toujours au nom de Très-Belle pour 87 000 francs la villa Iris à Ostende et le 23 novembre 1909 pour 50 000 francs la villa Caroline (reliée au Pavillon royal par un souterrain) également à Ostende.
Mais Les Cèdres, précédemment Les Oiseaux ou la Villa Pollonnais, n’ont jamais été à son nom.
Désiré Pollonnais, maire de Villefranche-sur-Mer, acheta vers 1870 la chapelle Saint-François-de-Sales construite en 1726 par le comte Bertrand de Chamosset, gouverneur du fort de Villefranche, et une parcelle de 15 hectares sur laquelle l’architecte niçois Sébastien-Marcel Biasini construisuit une villa, trois bâtiments de communs et deux remises. Vers 1899 une aile fut ajoutée à la villa. En 1904 le domaine fut acheté par le roi Léopold II. L’architecte niçois Aaron Messiah modifia en 1905 les façades et la distribution de la villa. Un jardin d’hiver et une conciergerie furent construits, l’écurie agrandie et modernisée. L’aménagement du jardin entraîna la destruction des remises et de deux bâtiments de communs. En 1922, l’industriel Alexandre Marnier-Lapostolle achèta le domaine et remania la façade est de la villa. Son fils Julien créa le jardin botanique et y ajouta des serres.
On notera que les derniers édifices voisins qui ont été vendus le furent à plus de 200 000 € le mètre carré.
À propos du château de Balincourt, la baronne écrit dans ses Mémoires : « On jeta des murs à bas, on supprima des cloisons, on installa le chauffage central, on multiplia les éléments de confort. En quelques jours, le château ne fut plus qu’un extraordinaire amas de plâtres, de poutres bâchées, de mortier gâché… Mais, en moins de deux mois, tout en gardant son élégance sobre de pur style Louis XVI, Balincourt se dressait pimpant, la façade ravalée et bien blanche, toutes les pièces refaites, lumineuses, spacieuses, aérées. J’avais quelques meubles à Bruxelles. Le roi m’interdit de les faire revenir. Il commanda à Jansen de meubler, de tapisser, d’installer Balincourt dans le goût le plus parfait. Le moindre de mes meubles, de mes tapis, fut une véritable pièce de musée. Je ne ferai allusion qu’à ma salle de bains en porphyre et qu’à sa baignoire en argent massif. Les domestiques n’eurent rien à m’envier. La chambre de chacun d’eux eut sa salle de bains. Et, pour les amateurs de natation, dans le sous-sol, on creusa une piscine pavée de mosaïque d’azur et d’or. Au fond du parc fut élevée une chapelle de style grec, et l’évêque de Versailles, Mgr Gibier, vint la dédier au culte et autorisa le roi – non moi – à y faire dire la messe. Je fis mon entrée de propriétaire à Balincourt entourée de tout un personnel zélé et discret dans le décor le plus cérémonieux. Et j’entrai dans la chambre pour trouver sur mon lit une courtepointe en dentelle d’Angleterre. Le roi l’avait payée cent vingt mille francs. »
En 1915, la baronne vendit le domaine pour un million de francs-or à sir Basil Zaharoff et à la mort de sir Basil le château passa à la troisième des filles issues du premier mariage de sa troisième épouse, Maria del Pilar de Muguiro y Beruete, duchesse de Villa-Franca, et de Francisco María de Borbón-Braganza y Borbón, duc de Marchena, Maria de los Angeles de Borbón y de Muguiro, comtesse Jean Ostroróg dont la fille unique, la comtesse Anne Ostroróg épousa en premières noces Georges Aubert de Saint-Georges, comte du Petit-Thouars, puis Pierre Blaton, enfin le comte Antoine du Chastel de La Howarderie. Le château de nos jours est à ses enfants Yves Aubert de Saint-Georges, comte du Petit-Thouars, Jean Aubert de Saint-Georges du Petit-Thouars, et Angèle de Liedekerke-Beaufort, née Ostroróg.
La villa Les Cèdres semble avoir beaucoup changé à l’intérieur depuis le temps de Léopold II, elle a adopté un style confortable américain, marbres et canapés.
Robespierre
2 septembre 2016 @ 12:24
Gérard, j’ai lu le livre « Très-belle » dont vous parlez. Je pouvais comprendre qu’un vieux schnock riche à longue barbe blanche tombât éperdument amoureux d’une fille de 17 ans. Mais dans ce livre il y avait des photos, et ce que je n’ai pas compris, mais vraiment pas compris, c’est comment un homme même vieux a pu être amoureux d’une jeune femme aussi moche. Elle a un physique de mémère, des traits grossiers. On dirait une lingère, ou une cuisinière de bonne maison. Au moment de la mort du roi, elle n’avait pas 25 ans et on dirait mon arriere-grand-mère à 60 ans qui portait le meme genre de coiffure et de vêtements. Il y a comme ça des mystères…
J’ai lu les mémoires de la dame et la bio que vous mentionnez. Très bonne bio, mais mémoires médiocres. Elle aurait pu raconter tellement de choses intéressantes, et elle survole tout. Vous décrivez bien le luxe du château de Balincourt. Ca devait être quelque chose !
Gérard
3 septembre 2016 @ 11:02
En effet contrairement à ce que disait le roi elle n’était pas très belle mais pour lui qui vieillissait et n’avait jamais été très beau…
Corsica
2 septembre 2016 @ 21:17
Les siècles passent, les pays et les rois changent mais les favorites coûtent toujours aussi cher au trésor public ! Surtout quand l’objet du désir a 50 ans de moins …
JAusten
1 septembre 2016 @ 20:38
deux immenses fondations « philanthropiques » devraient l’acheter : il y aurait assez de pièces pour que chacune ait ses quartiers. Sinon à ce prix là je ne vois que les Emirs du moyen orient à titre perso qui ont les fonds.
Gérard
2 septembre 2016 @ 11:31
Après la mort du roi Léopold II, l’une de ses filles, la princesse Louise, poussée par ses créanciers, esta en justice pour revendiquer sa part de réserve légale sur divers biens dont celle s’estimait dépossédée sachant que le roi avait pris un certain nombre de dispositions désavantageuses à l’égard de ses filles au profit de l’État belge, d’une fondation destinée à exécuter d’importants travaux en Belgique et de deux sociétés immobilières. L’État intervint au procès. En gros le défunt roi avait surtout laissé à ses filles la fortune qu’il avait héritée de Léopold Ier mais non celle que lui avait rapporté le Congo et de plus il avait favorisé la baronne de Vaughan, raison pour laquelle la princesse fit mettre sous séquestre les biens belges de celle-ci.
Dès le 23 décembre 1909 la baronne de Vaughan obtint du président du tribunal de Pontoise la levée des scellés. Il fut retenu que la propriété du château ne paraissait pas contestable pour la baronne mais qu’il apparaissait qu’il y avait des présomptions susceptibles de permettre de supposer, étant donné que le château avait été occupé très longtemps par le roi, qu’il pouvait s’y trouver des objets de valeur susceptibles d’intéresser sa succession et les héritiers réservataires de ladite succession dont la princesse Louise de Belgique demandante.
Il fut donc décidé que les objets personnels de la baronne ne seraient ni inventoriés ni décrits, que les objets d’art ou de valeur qui se trouvaient dans les divers appartements du château seraient décrits sommairement et estimés, que les objets de grande valeur, les titres ou les papiers personnels du roi seraient décrits et inventoriés en détail par le président de la chambre des notaires de Paris ou son délégué, en présence du consul de Belgique à Paris, ou lui dûment appelé, à la condition que ces objets soient susceptibles d’intéresser les héritiers réservataires de la succession du roi.
La princesse Louise retourna en Allemagne et la baronne retourna au château après la levée des scellés.
La princesse devait finalement perdre son procès contre l’État belge.
marie van de wynckele "manou"
24 janvier 2017 @ 18:56
je connais bien la villa « les cèdres » j’y ai travaillé dans les années 60 en tant que secrétaire. c’est magnifique !
RUYSSEN MARC
20 février 2018 @ 19:35
Bonjour Madame Marie van de Wynckele,
Puisque vous avez travaillé à la villa des Cèdres dans les années 60, les boiseries de la
chambre de la Baronne de Vaughan étaient elles encore en place sur les murs ?
D’autre part, le Roi Léopold II était grand amateur d’objets et de meubles Empire.
Étaient -ils encore présent lorsque vous y travailler à cette époque ?
Je vous remercie d’avance pour vos éléments de réponse.
Marc
RUYSSEN MARC
27 septembre 2018 @ 15:47
Bonjour Madame Marie van de Wynckele,
Puisque vous avez travaillé à la villa des Cèdres dans les années 60, les boiseries de la
chambre de la Baronne de Vaughan étaient elles encore en place sur les murs ?
D’autre part, le Roi Léopold II était grand amateur d’objets et de meubles Empire.
Étaient -ils encore présent lorsque vous y travailler à cette époque ?
Je vous remercie d’avance pour vos éléments de réponse.
Voici mon adresse emai : marc.r@netcourrier.com
Marc
Herbert
8 avril 2024 @ 16:16
Bonjour, arrière petit cousin de Lucien par sa mère Blanche, je peux vous garantir que Lucien est bien le fils du Roi, pour l’avoir rencontré à Cambo peu avant sa mort, portrait craché du Roi, mème taille, mème bouille sans la barbe.