Le 7 mai 2021, Maître Coutau-Bégarie va vendre aux enchères à Paris une paire de boutons de manchettes en or ornées du monogramme de l’archiduc héritier François-Ferdinand d’Autriche sous couronne en lettres émaillées bleues.
Le 7 mai 2021, Maître Coutau-Bégarie va vendre aux enchères à Paris une paire de boutons de manchettes en or ornées du monogramme de l’archiduc héritier François-Ferdinand d’Autriche sous couronne en lettres émaillées bleues.
Lunaforever
29 avril 2021 @ 05:05
Des boutons de manchettes,passe encore. Les bouts de tissus, une chaussure, ça me dépasse ! Fétichisme?
Pascal
29 avril 2021 @ 11:21
Ce sont des reliques profanes , ça peut paraître irrationnel voire morbide mais c’est très humain .
L’Homme a besoin de signes et de symbole .
Nous sommes sans doute nombreux à conserver des menus objets ayant appartenu à des personnes disparues que nous avons aimées.
Jean Pierre
29 avril 2021 @ 19:26
Les objets transitionnels !
Au décès de mon grand-père paternel j’avais reçu ses boutons de manchette mon frère et mes cousins n’en voulaient pas. Je les ai tous perdus. Comment, pourquoi ? Je l’ignore. Mon père m’en a voulu un moment mais il a vite compris que cela n’avait pas d’importance. C’était quand même un bel acte manqué et aujourd’hui j’aimerais les avoir.
Suzanne
29 avril 2021 @ 15:23
Oh non, ce n’est pas du fétichisme. J’ai trouvé dans un carton une photo de ma grand-mère brodant son trousseau en 1905. Plus tard j’ai trouvé de vieux draps très usés avec les beaux monogrammes qu’elle avait brodés un siècle plus tôt. J’ai découpé le plus beau et collé avec la photo dans l’album de famille. Ce sera un joli souvenir pour mes enfants et mes petits enfants.
Philibert
29 avril 2021 @ 17:01
Ce qui est bizarre, c’est que l’archiduc aurait donné ses boutons de manchette à quelqu’un (nous ne savons même pas qui) de son vivant.
Irions-nous donner nos effets personnels de notre vivant à quelqu’un, surtout si cette personne n’est pas quelqu’un de notre famille ?
Karabakh
30 avril 2021 @ 12:35
En effet, c’est surtout cela qui est étrange.
Personnellement, je pense plutôt à un vol de la part du père de l’auteur de la petite note.
Malthus
1 mai 2021 @ 11:40
C’est également ma conclusion. Après sa mort, et celle de sa femme, des petites choses ont pu » disparaître » dans ses effets.
Karabakh
2 mai 2021 @ 20:09
Mon propos était ironique mais, honnêtement, cela peut être plein de choses. Les grands princes avaient souvent sur eux des petits objets de ce genre, voués à l’offrande au gré des rencontres ; il est probable que ces boutons proviennent d’un cadeau fait par l’archiduc à quelque sbire l’ayant servi durant son séjour à Londres. Après, comme rien ne précise le contexte original de l’acquisition, le vol n’est jamais à exclure, bien entendu.
Cosmo
30 avril 2021 @ 22:30
Les princes avaient souvent des objets sous la main qu’ils offraient comme uniques à ceux qui les approchaient alors que ces objets, comme montres, tabatières, boîtes à cigarettes ou pourquoi pas boutons de manchettes ou autres, plus ou moins couronnés, étaient là uniquement pour être offerts.
Ces objets étaient peut-être de simples cadeaux de circonstances.
Karabakh
1 mai 2021 @ 15:07
En effet. 😌
(oui, ci-dessus, c’était de l’ironie)
BEQUE
29 avril 2021 @ 08:31
En 2010, je suis allée à Sarajevo, très belle ville entourée de montagnes (où s’étaient déroulés les Jeux Olympiques en 1984). Pour suivre l’itinéraire qu’avait pris l’archiduc François-Ferdinand, j’avais à la main la biographie de Jean-Louis Thiériot (Editions de Fallois). « Vers 10 h 45, l’archiduc et la duchesse de Hohenberg quittent l’hôtel de ville. Les photographes immortalisent la scène. Les dignitaires de Sarajevo font la haie, sur l’escalier d’honneur (…) Comme le programme a été modifié, on décide de simplifier l’itinéraire pour diminuer les risques (…) La voiture du commissaire arrive et tourne à droite [on avait oublié de prévenir le chauffeur du. changement]. Le gouverneur se rend compte de l’erreur et ordonne de faire une marche arrière. La voiture s’arrête pour débrayer. Princip a le temps de tirer, au jugé, sans même regarder ses victimes ».
Dans le Musée Sarajevo 1878-1918, peu d’objets : le couple des archiducs en cire, la « une » du journal annonçant l’attentat, le faire-part du décès de François-Ferdinand et de sa femme Sophie duchesse de Hohenberg.
Au Musée de l’Histoire militaire de Vienne se trouvent l’automobile dans laquelle les archiducs ont été abattus et la tunique sanglante de François-Ferdinand (impressionnant !)
Pascal
29 avril 2021 @ 11:00
Je ne me saignerais pas aux quatre veines pour les acquérir.
François-Ferdinand me semble une personne bien étrange, je ne crois pas qu’il aurait eu un règne heureux et je pense que l’empereur l’avait compris.
Ce me paraît d’ailleurs tout le paradoxe et le malheur de François-Joseph que d’avoir du entrer dans une guerre terrible ,lui qui les redoutait, à cause de l’assassinat d’un héritier qui ne lui était pas très sympathique.
Ciboulette
29 avril 2021 @ 11:48
François-Ferdinand avait fait un mariage d’amour et affichait des idées assez progressistes . Ce n’était pas un homme sans qualités , loin de là ! En tout cas , sa mort a précipité l’Europe dans une sanglante boucherie .
Malheureusement , son épouse est décédée avec lui .
Il s’est dit que leur garde aurait dû être plus importante , mais qu’elle a été réduite parce que la duchesse n’était pas de rang égal .
Cosmo
29 avril 2021 @ 12:24
Bonne analyse, cher Pascal. François-Joseph avait la « scoumoune »…
Pascal
29 avril 2021 @ 13:01
Merci .
Nicolas II aussi le pensait mais il a moins fait d’efforts .
Je commence à penser que François-Joseph a porté l’empire Habsbourg jusqu’à ses extrêmes limites de résistance ,y compris par sa propre longévité, et que de toute façon de telles mécaniques étaient enclenchées qu’il aurait fallu une extraordinaire conjonction de bonnes volontés pour qu’il perdure .
On peut dire que c’est dommage car il représentait quelque chose d’assez unique je pense .
Cosmo
30 avril 2021 @ 22:11
L’espace habsbourgeois était un merveilleux exemple d’aboutissement d’un politique de tolérance. Vienne était en 1914 le phare culturel de l’Europe de par sa modernité. Des états soi-disant démocratiques et «évolués » ont décidé qu’il devait disparaître. Et avec lui disparut la vieille Europe des différences acceptées au profit d’un modèle unique. Quelle perte !
Gérard
1 mai 2021 @ 19:33
Oui je crois que c’est surtout cela cher Cosmo.
Jean Pierre
29 avril 2021 @ 19:20
Oui à fuir !
Un frère fusillé, un fils suicidé, un neveu assassiné….
Heureusement le petit-neveu est, lui, mort en grand roi, un peu jeune toutefois.
Karabakh
29 avril 2021 @ 12:29
François-Ferdinand était aux antipodes de François-Joseph. L’archiduc voulait tout réformer, et bien sûr cela ne plaisait guère à son oncle. Après, je ne pense vraiment rien de ce que cet homme aurait été, ou n’aurait pas été. C’est vrai, il était étrange.
Leonor
29 avril 2021 @ 13:26
Surtout, Pascal, l’assassinat de François-Ferdinand n’a été que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres d’une Europe déjà toute prête à exploser.
COLETTE C.
29 avril 2021 @ 14:16
Ces boutons de manchettes auraient leur place dans un musée.
Bambou
29 avril 2021 @ 15:37
Après les chaussettes de l’archiduchesse, voici les boutons de manchettes de l’archiduc…..
beji
29 avril 2021 @ 18:22
François-Ferdinand au caractère ombrageux ne m’est pas sympathique.
François-joseph homme de devoir n’a pas eu de chance avec des hommes tels que son fils (dont les activités politiques derrière son père sont peut-être la cause de sa mort) puis son neveu François-Ferdinand qui voulait tout réformer ;même quand des réformes sont nécessaires il faut les faire avec tact et diplomatie,à mon
avis..
Jean Pierre
29 avril 2021 @ 19:32
François Ferdinand était un psychorigide doublé d’un parano qui pensait qu’on le brimait parce qu’il avait épousé Sophie Chotek.
Ciboulette
30 avril 2021 @ 15:50
Ce n’était pas complètement faux , quand on pense aux vexations qu’on leur a fait subir , même après leur mort . . .c’est Pourquoi François-Ferdinand avait demandé que son épouse et lui-même reposent dans un même endroit . L’inhumation aux Capucins leur ayant déjà été refusée par avance ( oui pour lui , mais pas pour elle )
Mini
29 avril 2021 @ 20:19
François Ferdinand était « slavophile » et rêvait d’une monarchie trialiste,c’est a dire Autriche- Hongrie-« Slavie » pour limiter les agitations slaves au Sud de l’Empire. C’était l’objet de sa visite à Sarajevo, outre passer les troupes en revue.
Il était incompris par son oncle le Kaiser François Joseph et par le sérail viennois très traditionaliste.
La position de François Ferdinand prêchait donc plus à essayer de maintenir l’équilibre européen qu’à faire basculer le continent dans la Grande guerre.
Inutile de vouloir refaire l’Histoire avec des si… évidemment.
Karabakh
30 avril 2021 @ 12:40
L’analyse du contexte (par des historiens) révèle assez facilement que l’entreprise de François-Ferdinand était vouée à l’échec total, en raison de l’hostilité bien chevillée au corps des populations slaves, à l’égard des Habsbourg. Ce que vous dites est vrai, cet homme fut incompris de son oncle et plus encore de la classe dirigeante autrichienne mais, François-Ferdinand ou pas, la guerre aurait éclaté. Disons juste que sans l’assassinat de l’archiduc, le prétexte aurait été moins franc, plus complexe à trouver.
Cosmo
30 avril 2021 @ 22:23
N’oubliez pas non plus l’extrémisme hongrois qui refusant toute évolution de la double monarchie a conduit à la catastrophe.
Le monde slave ne fut hostile aux Habsbourg qu’à partir du moment où les Hongrois leur fermaient tout accès au pouvoir et aussi à partir du moment où les Alliés ont considéré que Benes et Masaryk représentaient la volonté de tous les Slaves du nord comme du sud, ce qui était faux. Sans oublier Lord Northcliffe et sa propagande. Les Slaves de la Monarchie ne constituaient pas un corps unique. Slovènes, Croates et Slovaques étaient de fidèles sujets.
Mais il est vrai que le déclenchement de la guerre aurait eu lieu de toutes façons, chacun des belligérants dans les deux camps y ayant un intérêt majeur. Les pauvres fous !
Karabakh
1 mai 2021 @ 15:11
Vous avez raison.
A vrai dire, j’ai préféré faire simple pour de multiples raisons, surtout parce que c’est difficile de comprendre vraiment lorsque l’on ne connait pas « intimement » les pays concernés (pour vous la Hongrie, pour moi la Slovénie et la Croatie) ; ceci d’autant qu’au moment de l’assassinat de François Ferdinand, l’hostilité envers les Habsbourg était fermement actée.
Regrettable, en effet.
Caroline
29 avril 2021 @ 23:30
Il avait certainement d’ autres paires de boutons de manchette en or !
Karabakh
1 mai 2021 @ 15:12
Oui, une infinité!