Le 15 novembre 2016 chez Artcurial, vente de nombreux objets et souvenirs ayant appartenu à Alfred de Vigny (1797-1863) et qui avaient été jusqu’à, présent conservés par ses descendants. Parmi ceux-ci ce bijou à son effigie qu’il offrit à son épouse, des lettres, des aquarelles, des photos mais aussi des manuscrits. (Merci à Anne)
Kalistéa
10 novembre 2016 @ 08:41
Joli garçon!
Je suppose que les aquarelles seront de son épouse , une Anglaise peintre de grand talent!
Robespierre
10 novembre 2016 @ 09:39
Il n’a pas eu d’enfant de sa femme. Mais il a fait un enfant dans sa vieillesse à une jeune fille pauvre de bonne famille, dont j’ai oublié le nom (j’ai lu une bio il y a trop longtemps) et je me rappelle qu’il s’était mal conduit avec elle, la laissant se débrouiller avec l’enfant, et ne reconnaissant pas celui-ci. Nos généalogistes distingués savent-ils quelque chose de cette descendance, de la main gauche mais directe ?
mary71
10 novembre 2016 @ 12:41
j’ai cherché moi aussi une descendance puisqu’apparemment elle existe et n’ai rien trouvé.
Aliénor
10 novembre 2016 @ 14:31
Il y a des descendants actuels : Assouad et Herissay, issus d’une naissance en 1863.
Mais peut-être y en a-t-il d’une naissance en 1840, d’une anglaise.
JAusten
10 novembre 2016 @ 20:00
on le dit père d’une Marianne Shearer par Tryphena Shearer et d’un Auguste Froustey Bouvard par Augusta Bouvard
Haut-Landaise
10 novembre 2016 @ 11:24
Obligés de vendre ces souvenirs ? Quel dommage ! Pour moi Alfred de Vigny c’est « la mort du loup » magnifique. HL
Robespierre
10 novembre 2016 @ 12:30
J’adore « la mort du loup », mais souvent il y a de la marge entre la personne et le personnage.
Caroline
10 novembre 2016 @ 11:58
Bien dommage pour la vente ‘ forcée’ de ce bijou sentimental !
Que tous ces objets soient uniquement vendus à un musée pour la reconnaissance de Alfred de Vigny !
ciboulette
10 novembre 2016 @ 17:07
Moi aussi , Haut-Landaise , je pense à « la mort du loup » . Et , comme Caroline , j’aimerais que ces objets émouvants soient acquis par un musée .
Robespierre
10 novembre 2016 @ 12:32
Moi aussi j’aime la Mort du Loup, mais il y a souvent décalage entre la personne et le personnage.
Lars de Winter
10 novembre 2016 @ 13:49
Il etait beau M. de Vigny! Et son bijou aussi!
clement
10 novembre 2016 @ 17:30
Grand poète qu’Alfred de Vigny , ses poèmes sont graves et beaux , je ne peux lire « la mort du loup » sans avoir les larmes aux yeux ! ….Pourquoi les descendants se séparent-ils de ces souvenirs aussi précieux qu’émouvants ? je suis d’accord avec vous Caroline,un musée pourrait peut-être faire un geste pour les acquérir !
Les portraits qu’on a de lui représentent un jeune officier séduisant ,imbu de lui-même….qui perdit de son allure en vieillissant !
Je crois savoir qu’il eut une femme maladive dont il s’occupa beaucoup,mais il n’eut pas d’enfant avec elle ,on dit qu’il fréquenta dans sa jeunesse Marceline Desbordes-Valmore dont il aurait eu une fille :Blanche . Une autre femme lui donna aussi une fille illégitime prénommée Louise !
Sa maison natale à Loches est cossue mais ne présente pas de charme particulier , en revanche la ferme-manoir des Charentes a un certain cachet ,il faudrait seulement qu’elle soit entretenue .
COLETTE C.
10 novembre 2016 @ 18:29
Qui sont ses descendants, avait-il frères ou soeurs ? Y-a-t-il une descendance par son enfant non reconnu ?
Ami des Bataves
11 novembre 2016 @ 13:33
Il était enfant unique, né sur le tard de parents plus tout jeunes, et qui avaient perdu des enfants en bas âge. Il fut très choyés par ses parents mais n’eut pas d’enfants de sa femme anglaise. Jane Austen parle d’une Augusta Bouvard. Je pense que c’est la pauvre jeune fille que Vigny laissa tomber et dont il ne reconnut pas l’enfant.
Nicole C 34
10 novembre 2016 @ 18:42
on ne devrait jamais vendre de tels souvenirs , encore une histoire d’argent, dommage dommage !hélas ce sera dispersé .
Danielle
10 novembre 2016 @ 20:00
Espérons l’acquisition de ce bijou par un musée.
Muscate-Valeska de Lisabé
11 novembre 2016 @ 08:48
Un homme qui offre un bijou à sa femme avec sa trombine dessus….oui…bon.
Leonor
11 novembre 2016 @ 10:30
Vigny posséda dans l’actuel département de la Charente un domaine nommé Le Maine Giraud, qu’il hérita de sa tante via sa mère.
Le Maine Giraud existe toujours, dans la commune de Champagne-Vigny. C’est un domaine viticole ( Pineau, Cognac), où se trouve également un Musée Alfred de Vigny. Le tout, bien entendu, se visite.
http://www.lacharente.com/Fiche/Detail/135712/Decouvrir~Art-de-vivre~Musees-Centre-d-Interpretation-et-Collections/MUSEE-ALFRED-DE-VIGNY
Ci-dessous, un autre lien, vers un article fort intéressant, sur l’homme , l’officier et l’écrivain Alfred de Vigny, d’un certain René Pomeau, publié dans le Bulletin de l’Association Guillaume Budé Année 1949 Volume 1 Numéro 8 pp. 180-211
http://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1949_num_1_8_6815.
—- Merci à Dame Régine , qui veut bien publier les liens que souvent j’inclus dans mes messages.
Ils n’ont d’autre but, d’habitude, que d’être informatifs ( ou humoristiques !) . C’est rapide, et recopier leur contenu n’aurait pas de sens.
Gérard
11 novembre 2016 @ 11:14
Avant la photographie les fiancés aimaient bien avoir des portraits l’un de l’autre.
cUNE
11 novembre 2016 @ 13:32
C’est une grande preuve d’amour et de délicatesse ,Muscate , n’oublions pas que nous sommes en plein romantisme ! autres temps , autres moeurs !
Gérard
12 novembre 2016 @ 13:41
La légataire universelle d’Alfred de Vigny fut Mme Lachaud dont on prétendait qu’elle était sa filleule, et lui-même la désignait ainsi, en fait il fut le parrain de son fils Georges Lachaud. Pour ce qui concerne les œuvres littéraires c’est l’écrivain Louis Ratisbonne qui fut institué légataire universel.
Le mariage d’Alfred de Vigny avec Lydia Bunbury demeura sans postérité après deux accidents de grossesse en 1826 et 1829.
À la fin de 1858 il se lia avec (Alexandrine) Augusta Froustey, dite Augusta Bouvard qui était née en 1836, avait 22 ans et était professeur de langues. Elle fut sa dernière maîtresse. Elle était fille adultérine du baron ( ?) belge Auguste Poupart de Wilde qui n’avait donc pu la reconnaître. Il habitait un château du Luxembourg belge. Le baron ne lésina pas sur son éducation et elle parlait l’anglais, l’allemand et le russe. Sa mère aurait été selon la famille une princesse Czartoryska, peut-être Henriette (que je n’arrive pas situer).
Dans une communication à l’Intermédiaire des chercheurs Lionel Assouad précisait en 1986 (colonnes 893 et 894) que le nom de famille de la mère avait été quasiment confirmé par Mme André Maurois qui avait fait des recherches pour son mari. Le baron Poupart de Wilde était un homme de lettres et notamment traduisit le Faust de Goethe en vers français.
Après la mort d’une hémorragie cérébrale de la comtesse le 22 décembre 1862 au retour d’une promenade au bois de Boulogne et alors qu’Alfred était terrassé par la douleur et victime d’un cancer à l’estomac, Augusta, qu’il avait logée à proximité dans un appartement de la rue des Écuries-d’Artois, se rendait fréquemment chez lui sous le nom de Mme de Saint-Aman. Dans son testament l’écrivain lui laisse 20 000 francs-or à prélever sur ses chais de Cognac. Il savait bien sûr qu’elle était enceinte d’un fils, qui naîtra peu après la mort d’Alfred de Vigny survenue le 17 septembre 1863 après qu’il avait reçu les derniers sacrements de l’abbé Vidal, curé de Bercy. Ce fils Auguste Antoine Bouvard naquit le 28 octobre 1863 à Neuilly-sur-Seine. Sa mère ne le reconnut qu’en 1871.
Auguste Froustey-Bouvard devait épouser en 1888 Marguerite Rostand. Il mourut à Paris XVIIe le 18 mars 1953.
Marguerite Henriette Marie Clothilde Rostand (1863-1953) était la fille d’Henri Rostand (1824-1870) qui appartenait à la famille d’Edmond Rostand. Marguerite était la tante à la mode de Bretagne d’Edmond ; elle était l’arrière-petite-fille d’Alexis Rostand (1726-1789), maître drapier, qui était le trisaïeul d’Edmond.
Ils eurent trois enfants, notamment la dernière Suzanne Froustey (1898-1976) qui épousa Nicolas (Nahoum) Assouad, né à Alep en 1885 et décédé en 1974 à Andilly (Val-d’Oise), et fut la mère de Lionel Gérald Nahoum Joseph Alexandre Antoine Henri César comte Assouad.
Son frère Maurice Froustey (1891-1977) ne semble pas avoir eu d’enfant de son épouse Isabelle Vincent (1901-1998).
Mais il y a peut-être encore une postérité issue de cette famille (voir bparanque.com/genea/rostand/dat21.htm#14).
La nombreuse correspondance échangée entre Augusta et Alfred fit débat. Augusta qui ne se maria pas avait demandé dans son testament que les lettres d’Alfred de Vigny soient déposées à l’intérieur de son cercueil (« Je veux auprès de moi, dans ma bière, toutes les bonnes lettres de mon fils et celles que l’on trouvera dans un portefeuille en tapisserie à anneaux verts et rouges, orné de perles d’acier ») et c’est la raison pour laquelle son fils ne fit jamais état de cette naissance en public. Mais les lettres ne furent pas déposées dans le cercueil, à l’époque de la mort de sa mère en 1882 à 46 ans il était lui-même gravement malade d’une typhoïde, et selon Lionel Assouad les lettres auraient été volées.
Une grande partie de ces lettres ont été rachetées par le professeur Jean Sangnier, fils de Marc Sangnier (fondateur du Sillon) et petit-fils de Félix Sangnier (1834-1928) et de Thèrèse Lachaud (1846-1920), elle-même fille de Charles Lachaud (1817-1882), le célèbre avocat bonapartiste cité supra. Le professeur Verdun-Louis Saulnier publia des lettres en 1952 puis en même temps que ses Mémoires en 1958 de nombreux fragments et projets, tandis que Maurice Toesca consulta diverses lettres vers 1973 pour sa biographie de Vigny et que Nicole Casanova en retrouva encore en sorte que finalement une grande partie de la correspondance put être publiée. Ce sont ces lettres qui permettent de savoir que la conception eut lieu le vendredi 27 février 1863 chez Alfred de Vigny.
Lionel Assouad ne connut sa filiation que vers l’âge de 16 ans. Au lycée il devait faire une dissertation sur un grand romantique et il choisit Vigny et eut la meilleure note. Il le dit à sa mère qui lui avoua : « mon petit je dois te dire quelque chose, Vigny, c’était ton arrière-grand-père. »
(http://www.lesconferencesdemathilde.com/index.php/siecle-du-romantisme/alfred-de-vigny-grandeur-et-servitude).
On a attribué d’autres enfants naturels à Alfred de Vigny et notamment Mme Lachaud née Louise Ancelot déjà citée et qui devait épouser Charles Lachaud. Elle était née le 13 février 1825. La famille Sangnier qui en descend n’a pas pu établir de lien de paternité dans les papiers de famille.
Lionel Assouad se réclamait d’une parenté avec le doge Dandolo de Venise et
appartenait à une puissante famille libanaise qui avait un titre de comte romain. Il fut pendant près de 20 ans maire du XIVe arrondissement de Paris (RPR), il était né le 12 août 1930 à Paris et fut membre de divers cabinets ministériels et directeur d’un grand groupe industriel (Péchiney-Ugine-Kuhlmann). Il est décédé le 6 février 2010 et ses obsèques ont été célébrées à Saint-Philippe du Roule. Il était célibataire. Un jardin de Paris porte son nom.
On attribua aussi à Vigny la paternité d’une grande musicienne Augusta Holmès (1847-1903) dont il était le parrain mais qui est était née après 20 ans de mariage stérile. Sa mère était Thyphina-Augusta Holmes née Shearer, née à Londres le 17 juillet 1797 et qui mourut le 18 mai 1853 chez les Vigny. Elle était l’épouse de Charles William Scott Dalkeith Holmes (1797-1869), officier irlandais en demi-solde.
Robespierre
13 novembre 2016 @ 17:30
Merci Gérard pour tous ces renseignements. Finalement, ce sera vous le généalogiste distingué.
JAusten
13 novembre 2016 @ 17:44
merci Gérard pour toutes ces précisions.
Leonor
14 novembre 2016 @ 18:23
Moi, je propose qu’on nomme Gérard
Généalogiste en Chef, Salensis Reginae Nobilitatum & Regum.
Mais qu’est-ce qu’on ferait sans lui ?
Dame Régine, va falloir l’adouber .
Gérard
15 novembre 2016 @ 13:26
Vous êtes tous et toutes trop bons ou trop indulgents mais je vous remercie tout de même infiniment.
Je vais en rajouter une couche car cette descendance supposée d’un homme qui officiellement n’a pas eu d’enfant est intéressante par ses connexions littéraires et artistiques.
Précisons donc qu’Auguste Froustey et Marguerite Rostand furent les parents de :
– I – Henri Auguste Froustey (1890-1964) qui épousa en premières noces en 1923 Camille Colliard, laquelle née en 1896 mourut en couches en 1927 au moment de l’accouchement de jumelles. En deuxième noces il épousa Madeleine Kaiser née en 1889 à Vilvorde, Belgique, morte en 1973 à Bruxelles. De son premier mariage il eut :
1. Yolande Froustey qui épousa Marc Jaffré (1908-1987) et fut la mère d’Yves Jaffré, époux d’Agnès Lambert et père d’Édouard et d’Henri Jaffré,
2. Hubert Froustey né en 1925, vice-président délégué de l’Association des combattants de l’Union française, chevalier de la Légion d’honneur,
3. Odette Froustey née en 1927 et morte à quelques semaines la même année,
4. et sa jumelle Janine morte en 1928 ;
5. De son deuxième lit il eut Myriam Froustey, née en 1930, qui a épousé Roger Callebaut et ils sont les parents de : Éric Callebaut né en 1954 à Ixelles près Bruxelles, mort en 1982 à Bruxelles, et de Bruno Callebaut, né en 1957, prêtre belge, docteur ès lettres, bibliste, incardiné dans le diocèse de Cambrai et actuellement curé solidaire de Notre-Dame du Saint-Cordon de Valenciennes.
– II – Maurice Froustey (1891-1977) épousa Isabelle Vincent (1901-1998) et je ne sais pas s’ils ont eu des enfants.
– III – Suzanne Marie Froustey (1898-1976) épousa Nahoum Assouad et fut la mère de :
1. Christiane Naouma Assouad (1928-1983) qui a épousé Bernard Hérissay, médecin, domicilié au château de Longpré à Domont (Val-d’Oise) dont elle a eu :
* Sylvaine Hérissay, sans alliance, et :
* Fabrice Hérissay époux de Chantal de Laitre, éleveur de chevaux, et ils sont les parents d’Omebeline Hérissay de Laitre, née en 2001,
de Maxence Hérissay de Laitre, né en 2005,
et de Grégoire Hérissay de Laitre, né en 2007.
Christiane Hérissay était la sœur aînée de :
2. Lionel Assouad dont nous avons parlé et qui repose au cimetière de Domont, et n’a pas eu de postérité.
– IV – Marthe Froustey.
Dans l’Intermédiaire des chercheurs de 1987, colonne 181 et 182 Chantal Caillard, de Paris, évoque l’autre postérité la plus envisageable de Vigny : Augusta Holmès qui était la fille de Charles William Scott Dalbreih Holmes (1797-1869) et de Miss Tryphina Anna Constance Augusta Shearer (1811-1858) qu’il avait épousée en 1827, une descendante des MacGregor d’Écosse et des O’Brien d’Irlande. Augusta naquit le 16 décembre 1847 en principe postérieurement à la liaison de Vigny avec Mme Holmes que l’on date de 1828 à 1834, mais sa proximité avec l’écrivain et une ressemblance physique que lui trouvaient les contemporains ont pu laisser penser qu’elle était sa fille.
Elle eut une liaison avec l’écrivain, poète parnassien, Catulle Mendès (1841-1909), qui était d’origine juive portugaise. Ils eurent plusieurs enfants et leurs filles furent peintes par Renoir en 1888 dans un tableau conservé aujourd’hui au Metropolitan Musem of Art de New York. Catulle et Augusta se séparèrent ensuite sans s’être mariés et on dit qu’Augusta avait été ruinée par cette liaison. Catulle Mendès était séparée de son épouse Judith Gautier, fille de Théophile Gautier, lorsqu’il s’installa chez Augusta Mendès. Il s’était marié avec Judith en 1866 contre la volonté de son père Théophile, qui l’appelait Crapule M’embête, et ils divorcèrent en 1896 après la fin de la liaison en 1885 avec Augusta.
En deuxième noces Catulle épousa en 1896 la poétesse Jeanne Nette (1867-1955) qui était divorcée de Louis Alexandre Boussac et qui de ce premier mariage avait deux fils dont l’un sera le célèbre industriel Marcel Boussac. Jeanne Catulle-Mendès eut de son deuxième mariage Primice Mendès qui mourut pour la France le 23 avril 1917 et elle consacra une grande partie de sa vie au souvenir de cet enfant mort.
En 1901 Augusta se convertit au catholicisme sous le nom de Patricia.
De la liaison entre Mlle Holmes et Catulle naquirent des enfants qui auraient été reconnus par le père de Catulle :
Raphaël (1870-1896), Huguette (1871-1964), (Marianne) Claudine (1876-1937), Hélyonne (1879-1955) ainsi qu’un autre fils, Marthian qui mourut jeune.
Huguette devait épouser Gabriel Caillard, dont postérité, notamment Christian Caillard, peintre, ami de Maurice Loutreuil, peintre (1885-1925).
Claudine épousa Maurice Paul Mario dit Mario de la Tour Saint-Ygest, poète parnassien, disciple de Lecomte de Lisle, il était fils de Charles Émile de la Tour Saint-Ygest.
Hélyonne épousa Henri Barbusse, le célèbre écrivain (1873-1935), l’auteur du Feu qui obtint le prix Goncourt. Il existe un important Fonds Hélyonne Barbusse à la Bibliothèque nationale de France.
Le peintre Christian Caillard naquit à Clichy en 1899 et mourut à Paris en 1985. Il fut peint par Loutreuil et ce portrait a été donné par lui au Musée national d’Art moderne de Paris (Centre Pompidou). Christian Caillard eut une fille naturelle au cours d’un voyage à Tahiti. Il eut une liaison à partir de 1948 avec Monette Pinat dont il eut deux fils Vincent et Laurent. En 1956 il connut Chantal de Marans qu’il épousa et dont il eut Élisabeth.
Un don important a été fait aux Archives départementales de la Sarthe de beaucoup de pièces concernant Christian Caillard et son maître et ami Loutreuil par Vincent Caillard, Chantal Caillard née de Marans, Hugues Caillard et Élisabeth Caillard.
Augusta avait des talents très divers et aimait écrire et composer ce qui nous a valu bien des œuvres dont une que tout le monde a sans doute en mémoire, qui date de vers 1884 : Trois anges sont venus ce soir.
https://m.youtube.com/watch?v=-4aolQtgJds, ou par exemple https://noelavecaccentus.com/2014/12/21/trois-anges-sont-venus-ce-soir/
Trois anges sont venus ce soir
M’apporter de bien belles choses,
L’un d’eux avait un encensoir,
L’autre avait un chapeau de roses,
Et le troisième avait en main
Une robe toute fleurie
De perles d’or et de jasmin
Comme en a Madame Marie.
Noël ! Noël !
Nous venons du ciel
T’apporter ce que tu désires,
Car le bon Dieu
Au fond du ciel bleu,
Est chagrin lorsque tu soupires.
Veux-tu le bel encensoir d’or
Ou la rose éclose en couronne ?
Veux-tu la robe, ou bien encore
Un collier où l’argent fleuronne ?
Veux-tu des fruits du Paradis
Ou du blé des célestes granges ?
Ou comme les bergers, jadis,
Veux-tu voir Jésus dans ses langes ?
Noël ! Noël !
Retournez au ciel
Mes beaux anges, à l’instant même ;
Dans le ciel bleu,
Demandez à Dieu,
Le bonheur pour celui que j’aime.
Augusta Holmès
L’or, la myrrhe et l’encens importent moins que le bonheur de ceux que nous aimons.