Le jeudi 16 décembre 2021 un exceptionnel collier en émeraudes et diamants taille ancienne sera vendu aux enchères chez Maître Aguttes à Neuilly-sur-Seine. Chaque émeraude est entourée de diamants.
Les plus petites émeraudes sont entourées de cinq diamants formant une petite fleur et les plus grandes émeraudes sont bordées également de diamants. La monture des trois motifs centraux présente des petits anneaux qui permettaient éventuellement de recevoir des pampilles.
Ce fabuleux collier d’émeraudes de Colombie et de diamants, qui date des premieres années du XIX ème siècle, est estimé entre 100.000 € et 120.000 €.
Il est fort probable que les enchères s’envolent à un prix bien supérieur compte tenu de la qualité des pierres et de l’histoire exceptionnelle du joyau. Non signé ce bijou pourrait être attribué au joaillier Nitot ou au joaillier Mellerio, fournisseurs de la Cour et des principales familles d’Empire. (Merci à Charles – Photos Aguttes)
🇨🇦 Mer Limpide 🌊
8 décembre 2021 @ 03:44
Belles émeraudes, par contre je n’aime pas trop la forme de fleurs .
Leclercq
8 décembre 2021 @ 06:34
C’est un bijou splendide
Elsi
8 décembre 2021 @ 07:58
Je suis sure que Mme Oudinot etait plus que ravie….
Maria
8 décembre 2021 @ 23:33
Credo anche io Elsi! T.G.:Je crois aussi à Elsi ! T.G.
Baboula
8 décembre 2021 @ 08:09
Ce collier est mis en vente chez Aguttes le 16 décembre .
https://www.aguttes.com/actualite/82785
Ciboulette
8 décembre 2021 @ 19:52
J’aime !
Baboula
8 décembre 2021 @ 08:19
La vente présente ce collier historique mais aussi des bijoux plus modestes parfaits cadeaux de Noël :-))
https://www.aguttes.com/catalogue/116227?lang=fr&sold=&offset=0&max=50
🇨🇦 Mer Limpide 🌊
8 décembre 2021 @ 15:40
Merci, Baboula.
J’adore le s colliers :
-Draperie ++++
– Ars déco.
– les deux diamants rose, vert .
– paires de pendants .
–
Etc et beaucoup , beaucoup d’autres petites merveilles .
J’ai été ravie d’avoir eu l’occasion de les voir. 😉⚘
Ciboulette
8 décembre 2021 @ 19:56
Pour Madame Oudinot , je pense . . .Pour vous aussi , Ludovina , d’autres beaux bijoux en émeraudes !
Merci Baboula pour l’information .
Cosmo
8 décembre 2021 @ 08:27
Je ne savais pas que le maréchal Oudinot aimait les bijoux. A voir ses portraits on ne l’imagine pas ainsi paré. Mais pourquoi pas ?
Aramis
8 décembre 2021 @ 12:37
Encore que … les hommes portaient beaucoup plus de parures que les mâles actuels. Mais effectivement, ce collier devait honorer plus madame que le général. Encore que le général aurait pu alors se demander pourquoi madame était ainsi honorée par Napoleon … !! ce cadeau ouvre des abîmes de questions !!!
Marie2
8 décembre 2021 @ 16:56
C’est plutôt qu’il aimait les femmes. Une manière de les concerner auprès de lui ! 😊
Ciboulette
8 décembre 2021 @ 19:57
Mon message au -dessus du vôtre , Cosmo , se voulait une réponse .
HRC
8 décembre 2021 @ 21:02
En tout cas, quand on lit son cv, Gudin fait petite figure.
aubert
9 décembre 2021 @ 13:01
Le maréchal Oudinot aimait les bijoux. Le maréchal Murat les fanfreluches.
Voila bien la preuve qu’on ne nous dit pas tout !!
(je ne crois pas un mot de ce que j’écris).
Beque
8 décembre 2021 @ 10:17
Charles-Nicolas Oudinot est né le 25 avril 1765 à Bar-le-Duc. Il participe aux campagnes des armées de Rhin et Moselle, contribue aux victoires de Zurich et Marengo, est l’un des artisans de la victoire d’Austerlitz, se distingue à Eylau et Friedland.
Comte d’Empire le 2 juillet 1808, il prend part à la campagne du Danube où sa conduite courageuse et de nouvelles blessures lui valurent d’être nommé, le 12 juillet 1810, maréchal de France. Créé le 4 avril 1810, duc de Reggio avec une dotation considérable, il administre le royaume de Hollande après l’abdication de Louis. Il retourne à l’armée pour la Campagne de Russie. Au cours de l’entrevue de Tilsitt, Napoléon l’avait présenté au Tsar comme « le Bayard de l’armée française ».
A Fontainebleau, il reçoit les adieux de l’Empereur et est, ensuite, nommé par Louis XVIII, ministre d’Etat, pair de France, gouverneur de la 3è division militaire (Metz). Il avait reçu 34 blessures pendant toutes ses campagnes et le maréchal Canrobert dira de lui : « Ce n’était qu’une passoire ».
Lors des Cent jours, il tente de s’opposer à la marche de Napoléon sur Paris. Exilé par Napoléon, il est au retour de Gand l’un des majors généraux de la garde royale, membre du conseil privé, commandant de la garde nationale de Paris, puis gouverneur de la 3è division de Madrid. En 1839, il est nommé chancelier de la Légion d’honneur et, en 1842, gouverneur des Invalides.
Il participe en tête des maréchaux à la cérémonie du Retour des cendres de l’Empereur en 1840. Il meurt à Paris, le 13 septembre 1847.
Il s’était marié, en 1789, avec Charlotte Derlin dont 7 enfants. Leur dernière fille, Stéphanie, mariée à Georges baron Hainguerlot, posséda le château de Villandry acquis à la suite de sa liquidation, Jérôme Bonaparte étant fortement endetté. Il restera dans cette famille jusqu’en 1897.
Veuf, Oudinot s’était remarié, en 1812, à Marie-Charlotte Eugnéie de Coucy dont 4 enfants.
aubert
9 décembre 2021 @ 13:07
Pourquoi vous arrêtez là.
Faites nous donc un topo sur la transmission du titre de duc de Reggio.
Beque
10 décembre 2021 @ 09:45
Aubert, c’est un ordre que vous me donnez ? Pour la descendance Reggio, il y a des internautes plus férus de généalogie que moi.
Gérald
10 décembre 2021 @ 19:21
@aubert
La décision sur le site du Conseil d’Etat anonymisant personnes et titres j’anonymise aussi la retranscription des mes notes, mais c’est bien dommage, car même avec les noms, c’est compliqué !
« Conseil d’État, 2e et 7e sous-sections réunies, 16/02/2011: Le Conseil d’État annule l’arrêt n° 07PA02926 du 9 juillet 2009 par lequel la cour administrative d’appel de Paris a, à la demande de M. Odon B., annulé, d’une part, le jugement n° 0520695/7 du 7 juin 2007 par lequel le tribunal administratif de Paris a rejeté sa demande tendant à l’annulation de la décision du 12 septembre 2003 par laquelle le garde des sceaux, ministre de la justice a inscrit sur le registre du Sceau de France M. Philippe A. comme ayant succédé au titre de duc C.
[…]
• Considérant, ainsi qu’il a été dit ci-dessus, que l’absence d’autorisation préalable à la transmission du titre de duc C à un enfant adopté, en méconnaissance des dispositions, aujourd’hui abrogées, de l’article 36 du deuxième statut , n’entache pas d’illégalité la décision d’inscription de Philippe A. sur le registre du Sceau de France comme ayant succédé au titre de duc C ;
• Considérant qu’il ne peut être dérogé par convention aux règles d’ordre public du droit nobiliaire ; que, par conséquent, nonobstant les conventions passées entre Henri D., précédent détenteur du titre, et ses deux fils adoptifs, Philippe, né en 1919, et Odon, né en 1921, précisant que la transmission du titre se ferait au bénéfice du seul Odon, le garde des sceaux était tenu d’inscrire sur le registre du Sceau de France Philippe A., conformément à la règle de primogéniture mâle posée à l’article 35 du deuxième statut et rappelée par les lettres patentes du 14 avril 1810 délivrées par Napoléon Ier au maréchal D. après avoir vérifié l’existence du titre et sa transmission dans la famille du maréchal C. et constaté la qualité de fils aîné de Philippe A. ;
• Considérant qu’il résulte de ce qui précède que M. Odon B. n’est pas fondé à demander l’annulation du jugement en date du 7 juin 2007 par lequel le tribunal administratif de Paris a rejeté sa requête tendant à l’annulation de la décision du 12 septembre 2003 du garde des sceaux, ministre de la justice inscrivant Philippe A. au registre du Sceau de France ;
D É C I D E : Article 1er : L’arrêt de la cour administrative d’appel de Paris en date du 9 juillet 2009 est annulé. »
Gérald
10 décembre 2021 @ 19:23
@aubert
J’ai répondu pour la beauté du geste car il m’a bien semblé comprendre que votre demande était un peu ironique !
Beque
13 décembre 2021 @ 10:46
Gerald, réponse très précise que j’aurais été incapable de faire
Gérald
9 décembre 2021 @ 19:35
@Beque
Colette de Lauriston (1931-1955), convoyeuse de l’air, arrière-arrière-arrière-petite-fille de la fille aînée du maréchal, est morte pour la France (crash en mer) pendant la guerre d’Algérie.
Gérald
9 décembre 2021 @ 19:37
@moi-même
Je voulais surtout dire : « Bon chien chasse de race » !
Beque
10 décembre 2021 @ 09:48
Merci, Gerald. A vrai dire, je me suis surtout intéressée au personnage lui-même mais il est évident que, parmi ses descendants, il y a sûrement des personnes de grande valeur. Colette de Lauriston a probablement côtoyé Geneviève de Galard, née en 1925, et dont je ne suis pas sûre qu’elle soit décédée.
Gérard
14 décembre 2021 @ 18:21
Geneviève de Galard est bien vivante.
Beque
15 décembre 2021 @ 18:34
Merci, Gérard, elle a donc 96 ans mais il y a beaucoup de nonagénaires autour de nous, je ne sais pas ce que vous en pensez.
Aldona
8 décembre 2021 @ 11:32
De belles émeraudes , le montage avec les diamants me plaît moins
Caroline
8 décembre 2021 @ 11:45
Pardon !
Au maréchal Oudinot ? Ou à sa femme ? Sa première femme ou sa seconde femme ?
Joli mais assez classique !
Charles
8 décembre 2021 @ 11:52
Cette magnifique pièce de joaillerie offerte par Napoléon au Maréchal Oudinot à l’attention de son épouse fut ensuite offerte à leur fille Stéphanie Oudinot de Reggio à l’occasion de son mariage avec le baron Georges Tom Hainguerlot, propriétaire du château de Villandry. Pendant plus de deux cents ans, le collier a été transmis de génération en génération jusqu’à ‘actuel propriétaire qui a décidé de s’en dessaisir.
Charlotte (de Brie)
8 décembre 2021 @ 16:55
Charles, tout d’abord merci pour cette annonce, mais merci également pour avoir à nouveau éveillé ma curiosité concernant cette maison de joailliers.
Je me suis toujours demandé pourquoi « Mellerio dits Meller » ?
J’avoue n’avoir pas trouvé complètement et certainement que certains sur ce site vont m’apporter la solution.
Voilà ce que j’ai trouvé ! Maison fondée au XVIIè « mellerio » étant une taille spécifique de pierres précieuses. Par la suite fournisseurs de la Cour de Versailles à travers la reine Marie Antoinette notamment. Puis : Mellerio dits Meller sous entendu : et fils.
Alors je pose la question, Mellerio était il le nom de l’inventeur de la taille « mellerio » ? ensuite si telle est la vérité, pourquoi avoir amputé le nom en Meller ? et fils, je comprends.
Au secours, les amis ( je reste sur le masculin, l’écriture inclusive, m’insupporte )
Beque
9 décembre 2021 @ 10:10
Charlotte, j’avais posé la question à un ami (dont la mère était une Mellerio) mais la réponse n’était pas claire, autrement dit lui-même ne savait pas trop. Cependant, ce qu’il me rappelait toujours, c’est que leur ancêtre était ramoneur et que, en ramonant une cheminée du Louvre, il entendit qu’on préparait un complot contre Louis XIII. Par arrêt du Conseil du Roy, en date du 10 octobre, Marie de Médicis leur accorde le privilège unique et exceptionnel d’exercer leur métier à Paris et sur tout le territoire sans qu’ils aient à se soumettre aux contraintes administratives appliquées ordinairement « pour services rendus au royaume de France ». À la toute fin du XVIIIème siècle, Jean-Baptiste Mellerio bouscule le destin : il pousse les grilles du Château de Versailles et devient fournisseur de la Cour. Il est le premier des Mellerio à ouvrir une boutique au 20, rue Vivienne en 1799. En 1815, son cousin Jean-François a l’ingénieuse idée d’ouvrir la sienne dans une rue où il n’y a encore aucun joaillier et dont l’emplacement est idéal : la rue de la Paix.
Beque
9 décembre 2021 @ 11:35
Je me demande s’ils ne s’étaient pas installés en Suisse, à un moment, et pris le nom de Meller ? Toujours est-il qu’ils avaient une maison de famille dans les Dolomites à laquelle ils étaient très attachés. J’ai perdu de vue cet ami donc je ne peux pas en savoir plus.
Gérard
10 décembre 2021 @ 11:36
Je crois que cette famille lombarde s’installant à Paris a voulu franciser en quelque sorte son nom d’origine de Mellerio.
Marie2
8 décembre 2021 @ 16:57
Concerver !
Marie2
8 décembre 2021 @ 17:00
Il partira bien plus haut que sa mise à prix.
Beque
8 décembre 2021 @ 17:09
Peut-être un internaute nous a-t-il dit si ce collier d’émeraudes avait été créé par Nitot ou Mellerio ?
L’Impératrice Joséphine aimait beaucoup Mellerio qu’elle avait autorisé à se « présenter aux Tuileries toutes les fois qu’il aurait de belles nouveautés à voir ». C’est grâce à sa dame d’honneur, la Comtesse de Ségur (dont le petit-fils, Eugène, épousa Sophie Rostopchine), qu’il lui a été présenté. La maison a réalisé pour elle des bijoux de style romantique (ou néo-gothique) qui fut très apprécié quelques années plus tard. Grâce à Joséphine, toute la noblesse d’Empire viendra choisir parures et joyaux chez Mellerio.
Beque
8 décembre 2021 @ 17:18
D’après le lien envoyé par Baboula (que je viens seulement d’ouvrir), ce collier a été créé par Mellerio et offert, ensuite, par Oudinot à sa fille Stéphanie pour son mariage avec le baron Hainguerlot.
Danielle
8 décembre 2021 @ 17:22
Ce collier est très beau.
nck
8 décembre 2021 @ 21:50
Je sais bien que les tenues de cour de ces messieurs feraient mourir de jalousie la plus show off des veuves milliardaires américaines d’aujourd’hui, mais j’imagine mal un Européen même sous l’Empire porter ça, ce ne sont pas des maharadjahs ^^
J’espère qu’il restera en France.
HRC
9 décembre 2021 @ 10:23
Leurs tenues de combat étaient flamboyantes aussi. Vous n’avez jamais remarqué ?
Cosmo
9 décembre 2021 @ 13:17
Il est déjà aux USA…
Gérard
10 décembre 2021 @ 18:35
Comme le commissaire-priseur l’a précisé selon la tradition familiale le collier a été offert par l’empereur au maréchal Oudinot duc de Reggio qui le transmit à sa fille Stéphanie (1808-1893) à l’occasion de son mariage le 31 décembre 1828 avec le baron James Georges Tom Hainguerlot (1795-1868) qui tenait son titre de baron de Charles X en 1829.
La famille Hainguerlot à l’époque était propriétaire du château de Villandry.
On le sait les travaux de Villandry étaient très onéreux et le château fut sauvé par son rachat par le docteur et Madame Carvallo.
Stéphanie est à l’origine des grands travaux de restauration de l’église de Villandry. Elle était par ailleurs très amie de la famille d’Orléans et notamment du duc d’Aumale.
Ce collier a été transmis de génération en génération entre les descendants du maréchal.
Mais les Pourroy de Quinsonnas Oudinot de Reggio semblent n’avoir appris la nouvelle que par les réseaux sociaux.
Marie2
15 décembre 2021 @ 20:44
Non il est chez Aguttes et sera presente demain a la vente.