Le 9 juillet prochain, Christie’s mettra aux enchères à Londres ce fauteuil ayant été commandé par la reine Marie Antoinette pour le pavillon du Belvédère à Versailles. Il fut réalisé par François Foliot. On estime qu’il pourrait être adjugé entre 420.000 euros et 700.000 euros…
Lisabé
31 mai 2015 @ 08:12
Oui,il fut commandé par Marie-Antoinette,mais l’a-t-elle seulement VU,ou utilisé…?Ce fauteuil ,il faudrait le faire parler!! ;-)
Il est MAGNIFIQUE.J’adore les tissus floraux,qui rappellent,forcément,les étoffes qui tendent toute sa chambre à Versailles.
Valeur historique bien sûr,mais cela malgré tout fait cher pour un pose-fesses.Tellement cher d’ailleurs que personne n’osera jamais s’y poser!
C’est une oeuvre d’art,un bel objet.
Pierre-Yves
31 mai 2015 @ 10:55
Pourquoi voulez-vous faire parler un fauteuil, Lisabé, à moins que vous ne raffoliez des histoires de postérieur (pour rester correct …)
Lisabé
1 juin 2015 @ 09:45
Excellent,Pierre-Yves,et ô combien perspicace….Comment avez-vous su??!
;-)) MDR!
Bien à vous!
Philippe gain d'enquin
1 juin 2015 @ 14:13
L’heureux acquéreur, à défaut d’assiette, aura une situation assise; çà, pour sûr…
Lisabé
2 juin 2015 @ 10:07
Certes,mais ce n’est pas un trône non plus! ;-))
Bien à vous,cher PGE!
Philippe gain d'enquin
2 juin 2015 @ 16:23
Porcher et Jacob Delafon n’étaient pas fournisseurs à la Cour… Bon, je me tire, avant de faire un bide (t)…Bien à vous en retour, qui êtes peut être entrain d’écouter la Marche Turque ou les Water Music. PGE
Lisabé
3 juin 2015 @ 09:50
PGE….Vous alors…. ;-))))
Nicky
31 mai 2015 @ 09:02
Une merveille !
Blouin
31 mai 2015 @ 09:52
Peut-il revenir en France ?
Nicky
31 mai 2015 @ 14:12
Voilà malheureusement une excellente question !
Arielle de T
1 juin 2015 @ 05:13
Rien ne prouve qu’il n’y est pas déjà.
Lisabé
1 juin 2015 @ 09:46
Oh,Blouin,avec quatre pieds,cela devrait pouvoir marcher…. ;-))
Danielle
31 mai 2015 @ 10:44
Superbe fauteuil que j’aimerais voir dans un musée français.
Erato
31 mai 2015 @ 11:05
En effet magnifique. Comme Blouin je me demande si il ne pourrait pas revenir en France, mieux encore à Versailles. Ce plus qu’un oeuvre artistique, c’est un témoignage de notre histoire.
Bon dimanche à tous et bonne fête à toutes les « mamans » du site.
flabemont8
31 mai 2015 @ 15:45
Je suis de votre avis, il est magnifique , et comme j’aimerais qu’il reste en France !
Lisabé
1 juin 2015 @ 09:49
Un caillou dans nos chaussures…Et s’il était racheté par la Sheikha Mozah,chère Flabemont,on pourrait faire quoi? ;-)
Très amicalement à vous!
flabemont8
1 juin 2015 @ 18:12
Retirer le fauteuil au moment où elle va s’asseoir !!
Lisabé
2 juin 2015 @ 10:08
Alors ma Mie,je n’aurais qu’un mot:Bravissimo !!!
Philippe gain d'enquin
2 juin 2015 @ 17:18
Alors là : je suis « scié »!
Cosmo
1 juin 2015 @ 17:07
Il serait surprenant que la reine n’ait commandé qu’un fauteuil. Où sont les autres ?
Gérard
2 juin 2015 @ 02:47
Ce fauteuil en bois doré qui va être vendu à Londres fait partie d’un ensemble de huit fauteuils en bergère et huit chaises, de 1780/1781, dessiné par l’architecte et dessinateur du Garde-Meuble Jacques Gondouin de Folleville et réalisé par les ébénistes François Toussaint Foliot et François II Foliot, reçu maître menuisier en 1773, pour le salon, ou salon de musique, du Rocher (Belvédère), dû à l’architecte Richard Mique, et construit de 1778 à 1781 dans les jardins du Petit Trianon. Les sculptures sont de Pierre-Edme Babel ou de Nicolas-Quinibert Foliot (oncle de Toussaint et auquel on doit les sièges du cabinet intérieur de Marie-Antoinette à Choisy, livré en 1770 et aujourd’hui à Versailles), ou de Toussaint Foliot. Une chaise-chauffeuse, « de forme romaine » à dossier cintré en plan à l’image de la courbe de la pièce, en a été acquise par la dation du baron Edmond de Rothschild le 23 août 1990. Elle est actuellement dans le salon de compagnie du château du Petit Trianon.
La maquette qui a servi à l’élaboration de cette chaise a également été acquise par dation, en 2007, et est exposée dans la bibliothèque de Mesdames, au rez-de-chaussée du château de Versailles, les appartements de Mesdames ayant été reconstitués.
Le salon n’était meublé qu’à la belle saison quand la reine s’y rendait et le décor est donc d’été avec des soieries bleues et blanches et de luxueuses passementeries. Les meubles portent la marque au feu du château de Trianon apposée au Garde-Meuble de la Couronne, CT couronné, et la marque circulaire du « Garde meuble de la Reine » apposée au garde-meuble privé de la reine.
Ce fut le plus cher ensemble de mobilier commandé (par ordre du 29 novembre 1780) pour la reine. La commande émanait de Pierre-Élisabeth de Fontanieu, intendant général du Garde-Meuble de la Couronne.
Les fauteuils et les chaises ont été vendus en un seul lot lors d’une vente révolutionnaire de 1793. On semble savoir où sont les autres sièges et Versailles cherche à reconstituer l’ensemble. C’est notamment pourquoi une demande d’exportation de deux des chaises le 12 août 2013 fut refusée. Ces deux chaises ont conservé leur dorure et leur décor rechampi d’origine, mais pas la garniture à décor floral peint sur du gros de Tours.
Cosmo
2 juin 2015 @ 06:26
Merci, Cher Gérard, pour ces explications qui donnent toute sa valeur à ce magnifique fauteuil.
Amicalement
Cosmo
Lisabé
2 juin 2015 @ 10:17
Pfiou Gérard… »doctus cum libro »,peut-être…mais décidément,la curiosité qui inspire vos exposés est en soi admirable et bluffante!J’en tombe assise! ;-)
J’apprends grâce à vous que ce fauteuil fait partie d’un groupe de huit…Donc que sept autres sont disséminés aux quatre coins de notre monde rond….à faire le calcul au vu de l’estimation,là,on tombe de sa chaise!!
Oh,si j’étais riche,cela ne me conviendrait point,j’aurais l’impression de ne pas être au complet.Pensez donc,un seul élément sur huit ! Fi de ça!…NA.
Bonne journée à vous et en sourires.
Gérard
2 juin 2015 @ 14:58
Eh bien, Chère Lisabé, puisque vous êtes assise, je précise encore que cette chaise a été présentée dans l’exposition « Le 18e aux sources du design. Chefs-d’œuvre du mobilier 1650 à 1790 » qui s’est tenue au château de Versailles du 28 octobre 2014 au 22 février 2015 dans les salles d’Afrique et de Crimée.
Voici donc le descriptif de cette chaise versaillaise qui allait avec le fameux fauteuil londonien :
« François-Toussaint Foliot, d’après Jacques Gondoin [le nom est souvent orthographié ainsi] : Chaise en « léger cabriolet », à châssis (pour l’assise) et
« courante » Paris, vers 1780-1781. Hêtre redoré. H. 0,89 ; L. 0,56 ; Pr. 0,56 m, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. C’est sous la direction de Fontanieu et de Mique, que le Garde-Meuble royal se chargea de la commande en demandant à Jacques Gondoin, dessinateur des meubles de la Couronne, de réfléchir à un nouveau concept de sièges. Des dessins « en grand» de la bergère et du fauteuil furent exécutés, une maquette réduite, en cire, au 1/7, fut ensuite réalisée par le sculpteur Martin, puis on en fit un modèle, grandeur nature, en terre glaise, pour pouvoir le présenter à Marie-Antoinette, on fit un moule en creux perdu afin d’en produire un tirage en plâtre, sur lequel on rajouta encore des ornements en cire et l’on y fit même peindre les différents types d’étoffes …Cette étude de Gondoin dura quatre mois et demi et coûta la somme importante de 3 200 livres ! [Environ 38 000 € ?]. L’artiste, donneur de modèle, laissa alors la place, en novembre 1780, aux artisans chargés d’exécuter en trois dimensions le projet accepté. François-Toussaint Foliot, menuisier du Garde-Meuble de la Couronne, fut choisi pour menuiser les sièges. Les huit bergères et huit chaises furent livrées à Marie-Antoinette en juillet 1781, elles étaient alors qualifiées comme ayant « des bois de forme romaine », et le tout était garni « à carreaux » (entendez à coussins), avec de lourdes draperies pendantes de l’assise (voir la maquette) et avec une soierie sur laquelle Jacques Gondoin, lui-même, avait peint d’extraordinaires motifs de fleurs et arabesques. Chant du cygne de la famille Foliot, cet ensemble fut aussi l’un des meubles les plus coûteux réalisés pour Marie-Antoinette ! On l’aura compris, ces sièges du plus nouveau goût vont influencer, à leur sortie au grand jour, toute une génération de menuisiers en sièges et d’ornemanistes. Grand classique, exotisme et modernité. » Après l’exposition la chaise du pavillon du Rocher (Belvédère) a été placée dans l’attique du Petit Trianon (salle Madame Élisabeth). Une photographie en a été donnée sur ce site grâce à Régine et à Alexandre Cousin le 29 octobre 2014.
Voir également la conférence de Bill G. B. Pallot, 1780: Un ensemble de sièges de Foliot pour Marie-Antoinette au Petit Trianon, conférence du mercredi 16 mai 2012 au Syndicat national des antiquaires à Paris.
Amitiés à vous et à Cosmo.
Lisabé
3 juin 2015 @ 09:57
Vous êtes un des fleurons du site,cher Gérard…RESPECT.
Merci d’être là,avec nous.
Bien sincèrement et amicalement à vous .