Ca c est vraiment magnifique…le choix des couleurs…les heures passees en broderies ..tant de raffinement sur un habit…
Habit de cour?habit de tous les jours a la cour?habit je crois jamais lave toujours jete?celui ci n a pas du etre porte ni souvent ni longtemps..merci a tous ceux qui en on pris soin jusqu a nos jours..
Merci a tous ceux qui en savent un peu plus que moi sur l histoire du costume en general de s exprimer je les lirai avec interet…
Antoine, entièrement d’accord avec vous. Presque partout, de par les contrées qui ont un hiver, on voit des femmes porter ces types de sacs poubelles à boudins. Pratiques peut-être, légers certainement mais élégants jamais. Pour moi, rien ne vaut les manteaux de cachemire, chauds et pourtant légers.
Je crois avoir compris que cette famille s’est éteinte, en 1847, mais elle continue dans l’autre branche familiale [ un cousin ou un neveu ?] chez les Pomereu devenus les Pomereu d’Alligre! Y-a-t-il des descendants actuels?
La famille de Pomereu (noblesse d’extractrion du Soissonnais) a relevé le nom antique d’Aligre par décret du 21 décembre 1891 en justifiant de sa filiation par les femmes avec le dernier porteur du nom mort à la fin du XVIIe. Les Pomereu sont marquis des Riceys en 1717, marquis Pair en 1825. Dans le BM (mais ce n’est pas la dernière édition) un seul Pomereu (qui n’est pas d’Aligre) habitant Londres avec femme et enfants.
Nombreux descendants.
Son fils Etienne dernier marquis d’Aligre a eu une fille Etiennette mariée avec un Pomereu d’oú nombreuse descendance actuelle car elle a eu 5 enfants.
Chère Dorothée, il me semble que le Marquis devait être fort menu…ce costume irait à un fluet adolescent.
Même moi je ne rentrerai pas dedans! ;-))
Et je ne suis pas un fort des halles,pourtant. ^^
Bel Actarus,vous cherchez à vous faire réchauffer d’amitié…allez, venez,inutile de le nier…;-))♡
Antoine
28 janvier 2017 @
10:36
Cher Actarus, avez-vous seulement songé à vérifier vos fusibles ..?
Actarus
28 janvier 2017 @
15:55
Chez moi il y a une crise du verglas. Cela ne sert à rien d’habiter le même quartier huppé que le maire de la ville, dès lors que le courant est HS depuis mardi soir.
Je me suis donc réfugié dans une chaumière de 1,2 million de dollars. ^^
Surtout, ne jamais abaisser ses standards. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
26 janvier 2017 @
16:24
C’est raffiné mais bigre,je ne sais pas qui c’est,Aligre….^^
Oui il y a des descendants Pomereu qui il y a peu de temps ont vendu leur beau château normand avec son entier contenu, tout y est passé, tous les portraits de famille, tous les souvenirs , un vrai désastre patrimonial, la raison ? comme toujours, il y a différentes versions.
Selon le catalogue il s’agit donc en effet d’un costume porté par le cinquième marquis d’Aligre (famille aujourd’hui éteinte en ligne masculine) vers 1780/1785 et resté dans sa descendance jusqu’à aujourd’hui. On connaît un costume semblable qui fut porté par Axel de Fersen et qui est conservé au Nordista Museet de Stockholm.
Le descriptif indique : « Broderie au passé et point de tige en fils de soie polychromes à motifs de roses, roses églantines et boutons en semis sur les broderies, les revers de poche, les parements de manches, l’écusson de la taille et toutes les coupes. Applications de tulle de soie crème et de mousseline. Complet de ses vingt-sept boutons de bois recouverts en soie brodée en pareil. Raffinement supplémentaire, le gilet est en contre-partie sur le fond de gros de Tours ivoire brodé en pareil. Il est aussi complet de ses douze boutons, à manches longues et fermé par un bouton de bois recouvert. Culotte à pont à patte de jarretière brodée et dix petits boutons brodés (manquent trois boutons recouverts sur la fermeture de la ceinture). Doublure de taffetas ivoire. »
On relève seulement des petits points décolorés, accidents au tulle par endroits et trous à la culotte dus à la boucle en acier.
On vendait également le grand costume de pair de France du sixième marquis Étienne Jean François (1770-1847), pair de France le 17 août 1815, ainsi que son glaive-épée, et un baudrier de garde particulier du (sixième) marquis d’Aligre avec plaque ovale en laiton estampée aux grandes armes.
L’écu est burelé d’or et d’azur de dix pièces, au chef d’azur chargé de trois soleils d’or.
Étienne Jean François fut chambellan de la reine Caroline Murat et il fut chargé d’accueillir le roi à Paris en 1814.
Une ordonnance royale du 21 décembre 1825 décida que le nom d’Aligre serait transmis aux enfants nés du mariage de la fille du dernier marquis avec Michel de Pomereu et que le titre serait transmis à l’aîné.
Le nom d’Aligre a été relevé par les Pomereu par décret du 21 décembre 1891.
La famille a fait de brillantes alliances aux XIXe et XXe siècles (Clermont-Tonnerre, de Mun, Rarécourt de Pimodan, Croÿ, d’Harcourt…), et semble s’être éteinte dans les mâles avec Robert assez récemment.
Le 27 mai 2013 en effet une vente a eu lieu à Drouot pour la dispersion du château du mobilier du château de Daubeuf à Daubeuf-Serville (Seine-Maritime). Ce château Louis XIII modifié au XIXe avec les Pomereu, a appartenu aux Auber, puis par héritage aux Manneville, aux Senneville et par les femmes au début du XIXe siècle donc aux Pomereu avec le mariage de Michel de Pomereu et d’Étiennette d’Aligre, héritière à la fois de l’immense fortune du marquis d’Aligre et par sa mère du domaine de Daubeuf. Le château fut restauré. La famille partageait son temps entre un hôtel à Paris acquis en 1816, rue de Lille, et le château du Héron dans la vallée de l’Andelle à l’est de Rouen. Elle allait peu à Daubeuf. Mais le troisième fils du couple, Armand, en hérita en 1867 et il fit exécuter d’importants travaux. Puis le comte Robert de Pomereu (1860-1937) il vécut qui fut pendant plus de quarante ans député puis sénateur de la Seine alors Inférieure. Le mobilier de Daubeuf résultait de divers apports extérieurs. Le principal venait du grand hôtel de la rue de Lille vendu lors de la succession de Robert, marquis de Pomereu en 1937 (succession qui comprenait, outre le château du Héron et de nombreuses fermes, treize immeubles parisiens rue du Louvre, rue Saint-Honoré et rue J. J. Rousseau, à l’emplacement de l’ancien hôtel d’Aligre). L’héritier de Robert, son fils Armand de Pomereu (1895-1974) et son épouse Lydie d’Harcourt (1898-1988), qui s’étaient installés à Paris dans un hôtel particulier, avenue Foch, recueillirent ainsi bon nombre de meubles Empire provenant du château du Héron. D’autres meubles furent acquis par les Pomereu à l’hôtel Drouot après la guerre quand ils voulurent réarranger le château qui avait été mis à mal par l’occupation allemande (l’office avait par exemple été peint de fresques dans le goût des auberges bavaroises). Au début des années 1950, les Pomereu firent redécorer la salle à manger par le décorateur parisien Georges Geffroy. En même temps, toutes les chambres furent munies d’une salle de bains attachée, confort rare dans les châteaux à l’époque.
Tous les ans le 26 juin la famille quittait Paris pour prendre ses quartiers d’été et d’automne à Daubeuf, où elle restait plus de quatre mois, repartant pour Paris seulement le 2 novembre. Dans les années 1960, le train de maison de Daubeuf comportait une domesticité de plus d’une douzaine de personnes à l’intérieur, avec une autre douzaine d’employés extérieurs (jardiniers, employés agricoles). Le chef jardinier, M. Lainé, se souvient qu’à son arrivée à Daubeuf en 1968, il y avait quatre couples à demeure en plus des serviteurs parisiens venus en renfort à l’occasion des séjours d’été, et des ouvriers agricoles. Un règlement affiché dans toutes les chambres indiquait que la seule obligation était pour les invités le respect des heures de repas. Si le petit-déjeuner se prenait généralement au lit, le déjeuner était servi à 1 heure précise, cinq minutes après qu’une première cloche avait averti les invités de se préparer. Le soir, le dîner était pris entre 8 h et 8 h 30, en fonction de l’arrivée d’invités extérieurs. Cet état des choses dura jusqu’à la mort d’Armand, marquis de Pomereu en 1974, précise Alexandre Pradère.
Parmi les objets vendus pour cette vacation de 2013, de l’atelier de Pierre Mignard un portrait d’Étienne III, marquis d’Aligre (1592-1677) qui fut chancelier et garde des sceaux, ainsi qu’une tapisserie de la manufacture de Beauvais aux armes de France de la tenture de l’Illiade représentant l’Enlèvement d’Hélène, d’après les cartons de Jean-Baptiste Deshays (1729-1765), signée Deshays, vers 1760, probablement un présent du roi Louis XV au roi de Sardaigne en 1761.
Les objets des greniers furent vendus en 2014.
Les propriétaires sont maintenant Monsieur et Madame Jérémie Delecourt qui ont reçu une subvention d’Henri Carvallo, de Villandry, en 2015 pour les travaux de restauration du jardin potager du château. Ils ont également reçu les 100 000 € du prix François Sommer pour la restauration des écuries construites par Boulanger en 1870.
Les archives familiales sont maintenant aux archives départementales.
Annmaule
26 janvier 2017 @ 07:31
Ca c est vraiment magnifique…le choix des couleurs…les heures passees en broderies ..tant de raffinement sur un habit…
Habit de cour?habit de tous les jours a la cour?habit je crois jamais lave toujours jete?celui ci n a pas du etre porte ni souvent ni longtemps..merci a tous ceux qui en on pris soin jusqu a nos jours..
Merci a tous ceux qui en savent un peu plus que moi sur l histoire du costume en general de s exprimer je les lirai avec interet…
Lorenz
26 janvier 2017 @ 07:36
Une merveille! Je me demande si l’acheteur l’a acheté pour le porter ou pour l’admirer seulement.
Antoine
26 janvier 2017 @ 10:12
Dans deux siècles, il est probable que les informes doudounes actuelles seront beaucoup moins cotées sur le marché de l’art.
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2017 @ 21:14
Assurément bien auguré,cher Antoine! ;-))
Corsica
28 janvier 2017 @ 18:48
Antoine, entièrement d’accord avec vous. Presque partout, de par les contrées qui ont un hiver, on voit des femmes porter ces types de sacs poubelles à boudins. Pratiques peut-être, légers certainement mais élégants jamais. Pour moi, rien ne vaut les manteaux de cachemire, chauds et pourtant légers.
Caroline
26 janvier 2017 @ 11:17
Je crois avoir compris que cette famille s’est éteinte, en 1847, mais elle continue dans l’autre branche familiale [ un cousin ou un neveu ?] chez les Pomereu devenus les Pomereu d’Alligre! Y-a-t-il des descendants actuels?
Antoine
26 janvier 2017 @ 18:05
La famille de Pomereu (noblesse d’extractrion du Soissonnais) a relevé le nom antique d’Aligre par décret du 21 décembre 1891 en justifiant de sa filiation par les femmes avec le dernier porteur du nom mort à la fin du XVIIe. Les Pomereu sont marquis des Riceys en 1717, marquis Pair en 1825. Dans le BM (mais ce n’est pas la dernière édition) un seul Pomereu (qui n’est pas d’Aligre) habitant Londres avec femme et enfants.
alienor
26 janvier 2017 @ 21:32
Nombreux descendants.
Son fils Etienne dernier marquis d’Aligre a eu une fille Etiennette mariée avec un Pomereu d’oú nombreuse descendance actuelle car elle a eu 5 enfants.
Dorothée
26 janvier 2017 @ 14:24
Oh, j’aurais aimé l’offrir à mon compagnon pour son anniversaire…Nous qui nous déguisons suivant un thème chaque année…
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2017 @ 21:20
Chère Dorothée, il me semble que le Marquis devait être fort menu…ce costume irait à un fluet adolescent.
Même moi je ne rentrerai pas dedans! ;-))
Et je ne suis pas un fort des halles,pourtant. ^^
Actarus
26 janvier 2017 @ 15:00
Jusqu’à peu, on pouvait avoir un costume assez semblable et pour moins cher chez Theatr’Hall, carrefour de l’Odéon, à Paris. ;-)
Danielle
26 janvier 2017 @ 19:32
Actarus, il y a toujours de beaux gilets brodés dans cette boutique.
Actarus
27 janvier 2017 @ 14:48
Il me semble que la boutique a fermé mais qu’ils ont conservé un entrepôt ailleurs, et l’on peut toujours commandé par Internet.
Actarus
27 janvier 2017 @ 14:49
commander*
désolé, c’est le givre… ça fait trois jours que je suis sans électricité chez moi. J’ai dû me réfugier dans un château. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2017 @ 21:21
Bel Actarus,vous cherchez à vous faire réchauffer d’amitié…allez, venez,inutile de le nier…;-))♡
Antoine
28 janvier 2017 @ 10:36
Cher Actarus, avez-vous seulement songé à vérifier vos fusibles ..?
Actarus
28 janvier 2017 @ 15:55
Chez moi il y a une crise du verglas. Cela ne sert à rien d’habiter le même quartier huppé que le maire de la ville, dès lors que le courant est HS depuis mardi soir.
Je me suis donc réfugié dans une chaumière de 1,2 million de dollars. ^^
Surtout, ne jamais abaisser ses standards. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
26 janvier 2017 @ 16:24
C’est raffiné mais bigre,je ne sais pas qui c’est,Aligre….^^
Actarus
26 janvier 2017 @ 22:09
Quelqu’un de malingre ? ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2017 @ 12:57
Sur la photo, il semble avoir perdu la tête, ce pauvre marquis! ;-)
Kamila
26 janvier 2017 @ 22:49
Je ne connais pas non plus ce brave… Aligre, pour moi, c’est le nom d’un marché parisien, dans le 12 ème, où je faisais de bonnes affaires ?
COLETTE C.
26 janvier 2017 @ 17:09
De quand date ce costume, fort beau ?
desalleurs
26 janvier 2017 @ 18:56
Oui il y a des descendants Pomereu qui il y a peu de temps ont vendu leur beau château normand avec son entier contenu, tout y est passé, tous les portraits de famille, tous les souvenirs , un vrai désastre patrimonial, la raison ? comme toujours, il y a différentes versions.
Danielle
26 janvier 2017 @ 19:31
J’aime beaucoup la teinte et les broderies de ce vêtement.
Gérard
27 janvier 2017 @ 19:01
Selon le catalogue il s’agit donc en effet d’un costume porté par le cinquième marquis d’Aligre (famille aujourd’hui éteinte en ligne masculine) vers 1780/1785 et resté dans sa descendance jusqu’à aujourd’hui. On connaît un costume semblable qui fut porté par Axel de Fersen et qui est conservé au Nordista Museet de Stockholm.
Le descriptif indique : « Broderie au passé et point de tige en fils de soie polychromes à motifs de roses, roses églantines et boutons en semis sur les broderies, les revers de poche, les parements de manches, l’écusson de la taille et toutes les coupes. Applications de tulle de soie crème et de mousseline. Complet de ses vingt-sept boutons de bois recouverts en soie brodée en pareil. Raffinement supplémentaire, le gilet est en contre-partie sur le fond de gros de Tours ivoire brodé en pareil. Il est aussi complet de ses douze boutons, à manches longues et fermé par un bouton de bois recouvert. Culotte à pont à patte de jarretière brodée et dix petits boutons brodés (manquent trois boutons recouverts sur la fermeture de la ceinture). Doublure de taffetas ivoire. »
On relève seulement des petits points décolorés, accidents au tulle par endroits et trous à la culotte dus à la boucle en acier.
On vendait également le grand costume de pair de France du sixième marquis Étienne Jean François (1770-1847), pair de France le 17 août 1815, ainsi que son glaive-épée, et un baudrier de garde particulier du (sixième) marquis d’Aligre avec plaque ovale en laiton estampée aux grandes armes.
L’écu est burelé d’or et d’azur de dix pièces, au chef d’azur chargé de trois soleils d’or.
Étienne Jean François fut chambellan de la reine Caroline Murat et il fut chargé d’accueillir le roi à Paris en 1814.
Une ordonnance royale du 21 décembre 1825 décida que le nom d’Aligre serait transmis aux enfants nés du mariage de la fille du dernier marquis avec Michel de Pomereu et que le titre serait transmis à l’aîné.
Gérard
28 janvier 2017 @ 11:57
Le nom d’Aligre a été relevé par les Pomereu par décret du 21 décembre 1891.
La famille a fait de brillantes alliances aux XIXe et XXe siècles (Clermont-Tonnerre, de Mun, Rarécourt de Pimodan, Croÿ, d’Harcourt…), et semble s’être éteinte dans les mâles avec Robert assez récemment.
Le 27 mai 2013 en effet une vente a eu lieu à Drouot pour la dispersion du château du mobilier du château de Daubeuf à Daubeuf-Serville (Seine-Maritime). Ce château Louis XIII modifié au XIXe avec les Pomereu, a appartenu aux Auber, puis par héritage aux Manneville, aux Senneville et par les femmes au début du XIXe siècle donc aux Pomereu avec le mariage de Michel de Pomereu et d’Étiennette d’Aligre, héritière à la fois de l’immense fortune du marquis d’Aligre et par sa mère du domaine de Daubeuf. Le château fut restauré. La famille partageait son temps entre un hôtel à Paris acquis en 1816, rue de Lille, et le château du Héron dans la vallée de l’Andelle à l’est de Rouen. Elle allait peu à Daubeuf. Mais le troisième fils du couple, Armand, en hérita en 1867 et il fit exécuter d’importants travaux. Puis le comte Robert de Pomereu (1860-1937) il vécut qui fut pendant plus de quarante ans député puis sénateur de la Seine alors Inférieure. Le mobilier de Daubeuf résultait de divers apports extérieurs. Le principal venait du grand hôtel de la rue de Lille vendu lors de la succession de Robert, marquis de Pomereu en 1937 (succession qui comprenait, outre le château du Héron et de nombreuses fermes, treize immeubles parisiens rue du Louvre, rue Saint-Honoré et rue J. J. Rousseau, à l’emplacement de l’ancien hôtel d’Aligre). L’héritier de Robert, son fils Armand de Pomereu (1895-1974) et son épouse Lydie d’Harcourt (1898-1988), qui s’étaient installés à Paris dans un hôtel particulier, avenue Foch, recueillirent ainsi bon nombre de meubles Empire provenant du château du Héron. D’autres meubles furent acquis par les Pomereu à l’hôtel Drouot après la guerre quand ils voulurent réarranger le château qui avait été mis à mal par l’occupation allemande (l’office avait par exemple été peint de fresques dans le goût des auberges bavaroises). Au début des années 1950, les Pomereu firent redécorer la salle à manger par le décorateur parisien Georges Geffroy. En même temps, toutes les chambres furent munies d’une salle de bains attachée, confort rare dans les châteaux à l’époque.
Tous les ans le 26 juin la famille quittait Paris pour prendre ses quartiers d’été et d’automne à Daubeuf, où elle restait plus de quatre mois, repartant pour Paris seulement le 2 novembre. Dans les années 1960, le train de maison de Daubeuf comportait une domesticité de plus d’une douzaine de personnes à l’intérieur, avec une autre douzaine d’employés extérieurs (jardiniers, employés agricoles). Le chef jardinier, M. Lainé, se souvient qu’à son arrivée à Daubeuf en 1968, il y avait quatre couples à demeure en plus des serviteurs parisiens venus en renfort à l’occasion des séjours d’été, et des ouvriers agricoles. Un règlement affiché dans toutes les chambres indiquait que la seule obligation était pour les invités le respect des heures de repas. Si le petit-déjeuner se prenait généralement au lit, le déjeuner était servi à 1 heure précise, cinq minutes après qu’une première cloche avait averti les invités de se préparer. Le soir, le dîner était pris entre 8 h et 8 h 30, en fonction de l’arrivée d’invités extérieurs. Cet état des choses dura jusqu’à la mort d’Armand, marquis de Pomereu en 1974, précise Alexandre Pradère.
Parmi les objets vendus pour cette vacation de 2013, de l’atelier de Pierre Mignard un portrait d’Étienne III, marquis d’Aligre (1592-1677) qui fut chancelier et garde des sceaux, ainsi qu’une tapisserie de la manufacture de Beauvais aux armes de France de la tenture de l’Illiade représentant l’Enlèvement d’Hélène, d’après les cartons de Jean-Baptiste Deshays (1729-1765), signée Deshays, vers 1760, probablement un présent du roi Louis XV au roi de Sardaigne en 1761.
Les objets des greniers furent vendus en 2014.
Les propriétaires sont maintenant Monsieur et Madame Jérémie Delecourt qui ont reçu une subvention d’Henri Carvallo, de Villandry, en 2015 pour les travaux de restauration du jardin potager du château. Ils ont également reçu les 100 000 € du prix François Sommer pour la restauration des écuries construites par Boulanger en 1870.
Les archives familiales sont maintenant aux archives départementales.