L‘étude de commissaire-priseur Audap et Mirabaud a vendu à l’Hôtel Drouot à Paris le 6 décembre 2013 un important service de table en porcelaine de la maison Pillivuyt et Cie provenant de la reine Amélie de Portugal.
Cet important service a été offert le 22 mai 1886 par la préfecture du Berry à la princesse Amélie de France (1865-1951), fille de Philippe VII, Comte de Paris et de la princesse Marie Ysabel d’Orléans et Borbon, Infante d’Espagne à l’occasion de son mariage avec Dom Carlos de Bragance, héritier du trône de Portugal.
Ce service composé de 60 assiettes et de 3 compotiers sur piédouche, décorés aux armes d’alliance de la mariée, a été vendu à l’Hôtel Drouot 11.000€ plus les frais de vente soit un total de 13.763€. (Photo : Étude Audap et Mirabaud – Merci à Charles pour cet article)
Sigismond
12 décembre 2013 @ 10:18
Même en « zoomant », je ne vois pas le lambel de dona Amélia. Ce ne sont donc pas les armes de la mariée, mais des armes fantaisistes. Offert par la préfecture du Berry ? Financé par la République avec l’argent des contribuables ? Lamentable !
Charles
12 décembre 2013 @ 12:58
La République est effectivement bien informée des us et coutumes de la Maison de France c’est pourquoi elle a reproduit les armes exactes de la mariée.
La princesse Amélie d’Orléans est devenue officiellement princesse de France le 24 août 1883, jour du décès du Comte de Chambord.
Roch
12 décembre 2013 @ 13:56
Pourquoi voudriez-vous que le lambel d’argent soit dessiné sur les armes d’une princesse de France, fille du chef de la maison royale?
Gérard
12 décembre 2013 @ 14:41
Sigismond, vous savez bien comme tout le monde que la reine Amélie portait les armes de son père le comte de Paris c’est-à-dire les pleines armes de France sans brisure. Elle les a toujours portées ainsi en France et au Portugal et la folie révolutionnaire française, l’anarchisme portugais qui lui coûta si cher, ou la furie néo-légitimiste n’ont pas encore réussi à les effacer, ni sur les murs de sa villa, ni sur ses services de table ou ses serviettes de toilette. Je ne sais pas ce qu’il en fut de la préfecture du Cher mais ce que je sais c’est que cette princesse épousait un prince héritier européen et donc, avec l’argent des contribuables, la République française s’était mise en frais aussi pour ce mariage comme elle l’a toujours fait et comme le font tous les régimes, et si l’on se met maintenant à mégoter sur les cadeaux de mariage comme le ferait un petit bourgeois pour une cousine de province, c’est que nous sommes tombés bien bas. C’est bien ce fameux mariage si populaire qui fut à l’origine, et vous le savez Sigismond, de la terrible loi d’exil du Chef de la Maison de France qui entraîna son départ de son pays. Après toutes ces années vous pourriez Sigismond avoir d’autres indignations que ce qu’a pu coûter pour la joie des Berrichons l’achat de ce service.
Comme le rappelait récemment Stéphane Bern et ses illustres invités dans la belle émission consacrée à cette noble reine,
des voleurs profitèrent un jour de l’absence de la reine de sa villa française pour lui dérober divers souvenirs coûteux ou non, armoriés ou non, et quand elle en fut prévenue par son maître d’hôtel, elle eut cette phrase magnifique, elle qui avait connu la révolution, l’exil, l’incendie, l’assassinat de son mari et de son fils « Eh bien voilà une chose qui ne m’était encore jamais arrivé ! ». Alors vous savez ce fameux lambel l’aurait fait sourire et, qui sait, peut-être que du haut du Ciel, elle peut maintenant en rire gentiment en famille.
Gérard
12 décembre 2013 @ 17:32
Bien entendu les armes du mari, le prince royal, sont ici celles de duc de Bragance puisqu’il portait ce titre.
Charles
13 décembre 2013 @ 00:23
Je vous confirme bien volontiers que les pleines armes de France figurent aujourd’hui encore accolés à celle de son époux sur le chateau de Bellevue, au Chesnay demeure d’exil de la reine Amélie.
Guyard
12 décembre 2013 @ 18:30
Stéphane Bern avait fait une émission sur cette reine et sa vie http://geneanjou.blog.lemonde.fr/2013/08/23/secrets-dhistoire-la-derniere-reine-de-portugal-amelie-dorleans/
Lusitano
12 décembre 2013 @ 19:41
Pourquoi fantaisistes? Le Comte de Chambord étant décédé en 1883 il est logique que le Comte de Paris ait retrouvé les armes pleines de France… A part si vous considérez que la branche carliste de la Maison Royale d’Espagne était la seule légitime à les relever. Enfin chacun son opinion. Pour ce qui est du reste de votre commentaire j’approuve, cependant cela démontre qu’à l’époque la république française reconnaissait le père de la Princesse Marie Amélie comme étant le chef de la Famille Royale de France…
visder
12 décembre 2013 @ 20:33
ce sont bien les armes de la Reine qui figurent à l identique sur les services qu’on peut voir au Portugal
en tant que fille du chef de la maison de France, elle n a pas avoir de brisures , ni son mari prince héritier
les brisures sont reservées au cadet et au branche non dynastes, Bourbon-Godoy, Bourbon-Martinez……
Gérard
13 décembre 2013 @ 17:32
Vous êtes dur Visder, mais il faut avouer qu’ils cherchent le bâton pour se faire battre !
Charles
13 décembre 2013 @ 00:41
Sigismond
C’est votre commentaire qui est fantaisiste mais certainement pas les armes d’alliance de la reine Amélie de Portugal qui sont le reflet de la réalité historique.
Gérard
13 décembre 2013 @ 17:34
Justement Sigismond on parle ici de la réalité historique et non pas de rêveries, de châteaux en Espagne !
Hélène
13 décembre 2013 @ 11:35
Les armoiries de la princesse Amélie sont bien celles d’une Fille de France, fille d’un chef de la maison royale de France.
Il n’y a donc rien à redire.
Cosmo
17 décembre 2013 @ 22:30
Sigismond,
La Préfecture du Berry reconnaissait, comme l’ensemble de la République française, le comte de Paris comme chef de la Maison de France et non un prince espagnol fût-il l’aîné des Bourbons.
Ce service a lui tout seul répond de façon magistrale aux assertions des néo-légitimistes. Et quand la République a décidé de l’exil des chefs des Maisons ayant régné sur la France, elle n’a pas pensé un seul instant au comte de Montizon ni après lui au duc de Madrid, pour elle, comme pour les Français, sans aucune importance.
CQFD
Cosmo
Sigismond
26 décembre 2013 @ 11:20
Cosmo,
Ce n’est certainement pas le préfet qui a peint lui-même le lambel en bleu au lieu de le peindre en blanc. Vous comparez une erreur d’un artiste peintre (tiens, cela me rappelle un aquarelliste parfumeur…) sur de la vaisselle, avec un texte de loi voté par nos députés ? Bravo pour votre humour ! La République a parlé des chefs des familles ayant régné en France. Ce qui incluait ipso facto le comte de Montizon, aîné des Bourbons. Sauf à faire dire à la loi ce qu’elle ne dit pas.
COLETTE C.
12 décembre 2013 @ 11:19
Dommage que toutes ces belles choses soient dispersées !
Caroline
13 décembre 2013 @ 00:31
Colette C.,je suis aussi désolée que vous!
Espérons que la duchesse Diane de Cadaval et son mari Charles-Philippe d’Orléans achètent le service de la reine Amélie de Portugal!Ils vivent au Portugal.
Philibert
12 décembre 2013 @ 12:31
Malheureusement pour lui, le vendeur (qui est-ce, au fait ?) en aurait retiré quatre fois plus il y a dix ans.
À l’heure où la vaisselle moderne supporte le lave-vaisselle et le four à micro-ondes, la vaisselle ancienne a perdu beaucoup de son attrait et de son intérêt.
Maria Edite
12 décembre 2013 @ 17:28
Je ne suis pas d’accord avec vous.
Je pense que celui qui l’achetera ne le fera pas pour y manger, mais parce que c’est un morceau de l’Histoire…
Philippe gain d'enquin
12 décembre 2013 @ 20:25
Les vitrines existent toujours et les mains gantées de « Mapa » du personnel aussi…
Philippe gain d'enquin
12 décembre 2013 @ 23:05
remarque s’adressant à Philibert…
Roch
12 décembre 2013 @ 13:54
Très beau ce service de table de la princesse Amélie de France, reçu à l’occasion de son mariage.
Louise-Marie
12 décembre 2013 @ 14:58
Le service de la princesse Amélie de France, future reine de Portugal est superbe.
C’est certainement le collectionneur attaché à cette reine qui a du l’acquérir.