Vente le 21 juillet prochain par la maison Lempertz à Cologne de la collection de Bernard de Leye avec cette boîte à poudre provenant d ela famille royale de Portugal.
En voici le descriptif : « Argenté, doré. Le corps solidement cambré, aux plis droits, repose sur un socle rond et multi-profilé. Les côtés sont décorés de guirlandes de laurier en relief entre des mascarons de lion finement ciselés. Le couvercle à barbotine légèrement bombé reprend le décor du pied, avec les armoiries couronnées de la maison royale portugaise en relief sur le dessus. Non marqué. H 6,8 ; diamètre 7,8 cm, poids 403 g. Paris, attribué à François-Thomas Germain, vers 1756 – 1760.
La boîte peut être attribuée avec une grande certitude à François-Thomas Germain, issu d’une vieille famille parisienne d’orfèvres qui fournissait des travaux à la cour de France depuis 1679.
Lorsque son père, Thomas Germain, meurt en 1748, François-Thomas reprend son grand atelier et le titre d’Orfèvre du Roi. En plus de ses livraisons régulières au roi de France, il reçoit également des commandes d’autres cours, comme son père avant lui.
Entre 1756 et 1760, par exemple, son atelier a fourni de nombreuses commandes à la tsarine russe Elisabeth.
À la même époque, Germain est chargé par le roi Joseph Ier de remplacer l’argenterie de cour fournie par son père à la maison royale portugaise, dont la majeure partie avait été victime d’un tremblement de terre dévastateur en 1755.
À partir de 1756/57, François-Thomas Germain fournit quelque 1 200 pièces de service pour la table royale, dont un service de toilette doré, un déjeuner, quatre douzaines d’assiettes, trois douzaines de couteaux dorés, une épée en or et douze rafraîchisseurs à vin de trois tailles différentes.
Dans le journal parisien l’Avant-Coureur, un auteur contemporain fait l’éloge d’un service de toilette en vermeil réalisé par Germain pour la Princesse de Portugal dans le numéro du 8 septembre 1766 : « L’œuvre est essentiellement simple et unie, et pourtant elle contient toute la grâce et la valeur du genre. Une chose qu’il ne faut pas négliger est la qualité supérieure de la dorure. Elle soutient certainement la comparaison avec l’or pur, ce que les dorures allemandes n’atteignent jamais. Nous ne remercierons jamais assez Monsieur Germain d’avoir renouvelé cette technique, oubliée en France, et de l’avoir portée à la perfection (…). Il s’avère être le digne héritier de son père, que nos grands auteurs ont immortalisé ».
Provenance : Le roi Joseph Ier (1714 – 77) et la reine Maria Anna du Portugal ; leur fille, la princesse Maria, plus tard reine Maria Ier (1734 – 1816) (Merci à Hélène R)
Danielle
11 juillet 2021 @ 10:45
Très belle boîte bien travaillée.
COLETTE C.
11 juillet 2021 @ 13:11
Une riche décoration.