L’étude de commissaires-priseurs Binoche et Giquello va vendre aux enchères à l’hôtel Drouot à Paris le vendredi 27 mars 2015, une œuvre de Madame Adelaide, sœur bien-aimée du roi Louis-Philippe. L’œuvre de la princesse Eugène Adelaide Louise d’Orléans, une gouache sur vélin représentant un bouquet de fleurs signée et datée 1821, est estimée 2.000/3.000€.
Madame Adelaide, élève de Pierre Joseph Redouté, a été une artiste talentueuse comme de nombreux autres princes de la Maison d’Orleans. D’après une ancienne étiquette, cette œuvre proviendrait des collections de la Duchesse de Berry.(Photo Étude Binoche et Giquello – Merci à Charles)
agnes
21 mars 2015 @ 05:36
elle avait un vrai talent.
mary 71
21 mars 2015 @ 08:48
et actuellement , cette gouache est la propriété de qui ?
sonia
21 mars 2015 @ 08:58
Quelle jolie peinture toute en finesse et délicatesse…
Francine du Canada
21 mars 2015 @ 09:05
Merci Régine et Charles; j’aime le style et les couleurs. FdC
Claudia
21 mars 2015 @ 09:07
C’est très beau cette peinture elle avait du talent Madame Adelaïde, je suppose que 2.000 ou 3.000 Euros c’est la mise à prix de départ et que ça va monter ?
Damien B.
21 mars 2015 @ 09:16
Merci Charles pour cette information.
Comme vous l’écrivez la plupart des enfants du roi Louis-Philippe étaient très doués pour le dessin et les arts. La reine Louise et ses frères dessinaient admirablement.
Je viens de feuilleter le catalogue de la vente et suis séduit par les lots proposés.
Gibbs
21 mars 2015 @ 09:19
J’adooore !
Gibbs
21 mars 2015 @ 09:32
Pour info – avec la permission de Régine – la fiche technique
Lot n° 5
EUGÈNE ADÉLAÏDE LOUISE D’ORLEANS (PARIS 1777 – PARIS 1847)
Estimation :
2 000 – 3 000 €
eté de fleurs Gouache sur vélin 26,5 x 20 cm Signé et daté en bas à gauche de «1821» Eugène Adélaïde Louise d’Orléans, dite Madame Adélaïde, est la soeur de Louis Philippe. Elle fut une élève de Pierre Joseph Redouté. Provenance: selon une étiquette au verso ancienne collection de Marie Caroline de Naples et de Sicile, duchesse de Berry
Charles
21 mars 2015 @ 11:16
Toute sa vie, Madame Adélaïde a réalisé des dessins et des aquarelles. Cette conseillère politique de son frère Louis-Philippe a excellé dans le dessin des fleurs à la manière du fameux Redouté.
Trois aquarelles de fleurs de la princesse ont été vendues le 2 décembre 2013 à Drouot chez Maître Collin du Bocage avec pour expert M. Dufestel. Une aquarelle représentant des roses et des pensées, préemptée par le musée de la vie romantique, a atteint 6.000€ hors frais de vente lors de cette vente.
clementine1
21 mars 2015 @ 17:19
merci beaucoup Charles pour l’info. J’aime beaucoup le Musée de la Vie Romantique et voilà une bonne raison pour y retourner.
Claude-Patricia
21 mars 2015 @ 12:37
C’est magnifique, une vraie artiste.
marianne
21 mars 2015 @ 12:42
J’ envie cette gouache et j’ envie le talent de Madame !
La gouache n’ est pas une technique facile .
kalistéa
21 mars 2015 @ 13:17
Super-jolie la gouache! Tous ces Orléans décidément étaient ou sont ,des artistes très doués.
flabemont8
21 mars 2015 @ 13:18
Cette peinture est merveilleuse de fraîcheur et de réalisme !
Calou
21 mars 2015 @ 13:40
Dommage que j’habite loin de Paris, en Haute-Garonne et que je travaille ce jour-là car je me serais certainement rendu à cette vente pour y acquèrir une oeuvre. Celle de Mme Adélaïde par exemple, qui me plait beaucoup…Ou une autre, à condition bien sûr que les enchères ne montent pas trop haut non plus!
Gérard
21 mars 2015 @ 14:02
Ajoutons qu’il n’y a pas longtemps que l’on peut voir en ventes publiques des œuvres de Madame Adélaïde, aquarelles ou gouaches, puisque celle-ci naturellement, comme toutes les princesses, ne vendait pas sa production. Dès lors son œuvre est peu connue mais quelques dessins sont conservés dans les fonds des Archives de la Maison de France que feu le comte de Paris mit en dépôt aux Archives nationales, et deux aquarelles de fleurs sur vélin ont été vendues en 1996 et 2008 ainsi que trois aquarelles de fleurs, celles dont parle Charles, plus récemment, datées de 1818 et qui firent partie de l’héritage du duc de Nemours, neveu de la princesse, puis de son fils le duc d’Alençon, puis du duc de Vendôme, fils du précédent, puis de la princesse Marie-Louise d’Orléans, princesse Philippe de Bourbon-Siciles et de sa descendance.
Pierre-Joseph Redouté, le plus célèbre des peintres des roses, qui appartenait à une famille de peintres, eut la particularité de dispenser ses leçons à pratiquement toutes les princesses françaises de son temps. Dans ses jeunes années il fut peintre pour la reine Marie-Antoinette, il avait été introduit à la Cour de France par celle qu’on appelait la princesse de Tornaco, une dame artiste et généreuse qui avait épousé un gentilhomme, wallon comme lui, mais qui était née princesse Cantacuzène. Pierre-Joseph donna donc des leçons sous la Restauration à Mademoiselle d’Orléans mais également à ses nièces Louise, Mademoiselle, future reine des Belges, et Marie, Mademoiselle de Valois, future princesse de Wurtemberg, puis, après son accession au trône, à la reine Marie-Amélie, et il fut peintre de fleurs pour l’impératrice Joséphine, pour l’impératrice Marie-Louise, pour la reine Marie-Amélie, et travailla pour la duchesse de Berry et Madame Adélaïde elle-même. Louis XVIII le nomma professeur d’iconographie végétale au Jardin du Roi, Charles X le fit chevalier de la Légion d’honneur et Léopold Ier, roi des Belges, chevalier de son Ordre.
Damien B.
22 mars 2015 @ 11:17
Merci Gérard pour vos commentaires toujours si érudits et clairs.
Gérard
22 mars 2015 @ 17:24
Merci à vous Damien.
Myriam
21 mars 2015 @ 15:51
Magnifique bouquet.
Mary
21 mars 2015 @ 17:23
Vraiment très réussie! Je trouve que c’est aussi bien,voire mieux que la fameuse série de roses du même Redouté;peut-être parce qu’il y en avait 12 reproductions dans le couloir de ma maison natale (et que j’en ai été saturée ?).
COLETTE C.
21 mars 2015 @ 17:44
Les couleurs sont remarquables, et d’une grande luminosité.
DENIS
21 mars 2015 @ 17:47
Magnifique exécution et rendu parfait des fleurs pour cette élève bien digne de Redouté , son maître, à qui ce jeté de fleurs fait immanquablement penser..
Cosmo
21 mars 2015 @ 22:34
Précision : La duchesse de Berry était la nièce de la reine Marie-Amélie, alors duchesse d’Orléans. Comme quoi, Bourbons et Orléans ne s’entendaient pas si mal sous la Restauration. Et comme la duchesse d’Orléans était la cousine germaine de la duchesse d’Angoulême, on peut supposer que lors des soirées aux Tuileries, on parlait rarement de Philippe-Egalité. Solidarité familiale avant tout !
Jean Pierre
22 mars 2015 @ 11:17
Charles X leur conféra meme l’Altesse Royale, ce qui ne mange pas de pain, monte un peu à la tête et permet de mieux digérer le ragoût familial. Bien mal lui en pris. La pomme n’eut pas la reconnaissance du ventre.
Jean Pierre
22 mars 2015 @ 11:37
Je voulais dire « la poire », j’en perds mon Daumier.
Cosmo
22 mars 2015 @ 12:08
Très bon !
Francine du Canada
22 mars 2015 @ 13:49
Hahahahaha! Bon dimanche Jean Pierre, FdC
Charles
22 mars 2015 @ 13:58
Oui Cosmo, ce que vous dites est exact.
A l’époque de la Restauration, le Duc et la Duchesse d’Orléans et leurs nombreux enfants ainsi que la princesse Adelaïde étaient bel et bien membres à part entière de la Maison de France.
Gérard
22 mars 2015 @ 17:38
Certes même si les grands airs de la duchesse de Berry agaçaient sa tante. Et la duchesse d’Angoulême avait peu de points communs avec sa belle-sœur.
Mais on supportait en effet tout cela allègrement.
Charles X donna l’altesse royale à tous les cadets pour éviter qu’on ne referme un battant de la porte sur le duc d’Orléans après le passage de son épouse, ce qui était pénible aussi pour la duchesse qui aimait tendrement son mari, et aussi parce qu’il pensait avec quelque raison que les cadets de France valaient bien les cadets des électeurs allemands que Napoléon avait fait rois, et sans doute les Bourbons des Deux-Siciles.
Danielle
22 mars 2015 @ 17:04
J’aime beaucoup ce tableau.
Gérard
22 mars 2015 @ 19:44
Et puis dans les épreuves la famille fut unie et l’on songe à l’assassinat du duc de Berry un soir de carnaval où Marie-Amélie fut exemplaire pour Marie-Caroline, puisque les Orléans étaient à l’opéra, et aussi Adélaïde, et les Angoulême dès leur arrivée, et l’union encore autour de l’enfant du miracle une fois que le maréchal Suchet duc d’Albuféra eût pu certifier à Louis-Philippe avoir vu que le cordon n’était pas encore coupé.
Berry mourant fut aussi admirable de compassion pour sa femme dont il révéla la grossesse, pour ses filles aînées dont il fut obligé de lui apprendre l’existence et pour son souci de recevoir les derniers sacrements et de demander la grâce de Louvel que Louis XVIII finalement ne devait pas donner.
Et dans ces circonstances aussi Monsieur et la duchesse de Berry furent à la hauteur.
clementine1
24 mars 2015 @ 08:41
merci Gérard pour ces quelques pages d’Histoire que vous avez fait revivre pour nous.
Gérard
25 mars 2015 @ 22:44
Merci Clémentine.