Intitulée « Noblesse Oblige », la vente exceptionnelle qui a eu lieu le 14 avril à Londres chez Sotheby’s a connu un succès record. Parmi les 472 lots du catalogue, 236 provenaient de la succession de la princesse Marie-Christine de Bourbon-Parme, avant-dernière fille du prince Elie de Bourbon, 10ème duc de Parme (1880-1959), disparue sans alliance à Vienne en novembre 2009.
Y figuraient notamment de très nombreux souvenirs historiques tels que tableaux, miniatures, orfèvrerie, mobilier ou objets d’art provenant des maisons souveraines de Bourbon, Bourbon-Parme, Bourbon-Sicile, Habsbourg, Hohenlohe-Schillingsfürst, Teschen ou Nassau. Mais parmi eux, 63 lots retenaient tout particulièrement l’attention. Ils provenaient des anciennes collections personnelles que la duchesse de Berry conservait dans son château de Rosny et qu’elle avait pu faire envoyer en Autriche juste avant la vente de son domaine en 1837. Comme prévu, lors de ces ventes d’objets au pedigree royal, les enchères s’enflammèrent.
Ainsi, les 75 pièces de la vaisselle d’argent provenant de l’ex-impératrice Marie Louise, duchesse de Parme, sur une estimation de 45.000£ furent adjugées à 91.250£. Une exceptionnelle paire de flambeaux, oeuvre du célèbre orfèvre Thomas Biennais, commandée par Charles II, duc de Parme, furent emportées par un collectionneur pour 85.250£ sur une estimation de 30.000£.
Mais ce furent les souvenirs de la duchesse de Berry qui donnèrent lieu aux plus spectaculaires batailles d’enchères : ainsi un amateur dut débourser jusqu’à 51.650£ pour acquérir les bustes en Sèvres de la princesse et de ses deux enfants estimés à 10.000£. Un extraordinaire bateau d’argent, offert comme cadeau de Noël au duc de Bordeaux en 1821 s’arracha 109.250£ tandis qu’un cadre comportant onze vues en grisailles du château de Rosny fut adjugée 61.250 £ sur une estimation initiale de 12.000£.
Le lot phare de la vente, la superbe boîte à peinture de la duchesse de Berry, oeuvre du célèbre tabletier Alphonse Giroux, ornée de précieuses miniatures figurant la princesse et ses enfants (cf. illustration) ainsi que des vues du château de Rosny, fut adjugée, après une longue bataille d’enchères, à 85.250 £ sur une estimation de 45.000 £.
Plus étonant encore, une aquarelle, oeuvre du peintre Hilaire Thierry, figurant la pose de la première pierre de la chapelle Saint Charles de Rosny, représentée dans un cadre néogothique orné de médaillons et camées, monta jusqu’à 37.250 £ sur une estimation initiale de 4.000 £.
Enfin, une émovante aquarelle montrant la duchesse de Berry et le duc de Bordeaux en exil au château d’Holyrood en Ecosse, estimée à 800 £, fut emportée à 34.850 £.
Preuve s’il en est de la fascination qu’exerce toujours la duchesse de Berry qui fut à la fois une princesse charmante, une femme étonnamment moderne, une mère courageuse mais aussi un mécène exceptionnel dont le goût sûr et avisé est toujours aujourd’hui reconnu des grands amateurs et collectionneurs. (Merci à Neoclassqiue pour son compte-rendu)
philippe gain d'enquin
18 avril 2011 @ 06:37
Sait-on si l’un des enchérisseurs agissait pour un musée ?
Il est par ailleurs consternant que cette princesse ait fait aussi peu de cas du caractère historique de ces « 63 lots » et n’ait pas procédé par legs aux musées nationaux français. Indifférence ? Négligence ou mépris ? Autant de questions demeurées posées sans espoir de réponse.Exemple navrant du divorce entre « les princes », ou du moins « des princes », voire « de plus en plus de princes » et des peuples les ayant jadis portés au plus haut!
Damien B.
18 avril 2011 @ 06:58
Merci Néoclassique de nous proposer cet excellent compte-rendu.
Lire le catalogue de cette vente constitue une bien agréable promenade parmi les souvenirs jadis en possession de la Princesse Marie-Christine de Bourbon-Parme.
Je suis séduit par cet ensemble de lots racontant tout une période de l’histoire européenne : on y voit des miniatures et des portraits d’archiducs d’Autriche ou de princes d’Espagne probablement uniques.
Le mobilier et les objets plus personnels sont remarquables également. Tout cela est bien plaisant à voir.
cosmo
18 avril 2011 @ 07:49
Les héritiers ou légataires de la Princesse Marie-Christine de Bourbon-Parme n’ont-ils pas honte de disperser ainsi un tel patrimoine?
Personne n’a songé à les conserver en mémoire de la duchesse de Berry et les prêter à un musée national quelqu’en soit le pays afin que le public puisse les admirer. C’est bien triste.
Heureux toutefois ceux qui ont pu les acquérir! Ils en prendront certainement plus soin que ceux à qui ils appartenaient.
LUCIANO
18 avril 2011 @ 08:10
Pour Philippe Gain d’Enquin
Ce sont les héritiers de la princesse qui ont vendu
après avoir gardé pour eux-mêmes ce qui avait le
plus d’intérêt.
neoclassique
18 avril 2011 @ 08:14
Philippe Gain d’Enquin
De très nombreux musées, français et étrangers, étaient bien entendu sur les rangs.
Mais le climat actuel de restriction budgétaire en matière d’acquisition, conjugué avec le niveau record des enchères, est venu ruiner la plupart des espoirs des institutions culturelles.
Seul le château-musée de Dieppe a réussi à acquérir un précieux ensemble d’objets d’ivoire ayant été offert à la duchesse de Berry lors d’un des nombreux séjours qu’elle fit dans la cité normande.
Cette dispersion est tout à fait regrettable, tout autant que le fut celle des collections des princes d’Orléans ou de tout autre patrimoine royal ou princier.
Elle a, hélas, été décidée par les héritiers de la princesse Marie-Christine de Bourbon Parme que sont les enfants de sa sœur, la princesse Alice, duchesse douairière de Calabre.
Lorenz
18 avril 2011 @ 09:32
On parle genriquement de la succession de la princesse Marie-Christine mais on ne dit pas les heritiers. S’agit il de Carlos des Deux Siciles, Infante d’Espagne, et de ses soeurs, les parents les plus proches de la princesse?
Laurent F
18 avril 2011 @ 09:55
Il manquait le plus important dans cette vente, l’inestimable collection de bijoux de la princesse Marie-Christine.
louise.k
18 avril 2011 @ 10:38
Merci à Néoclassique d’avoir été si clair dans son commentaire. Que ceux qui envoient des reportages essayent d’être aussi clairs , précis et sans parti-pris, cela éviterait bien des polémiques.
Bonne journée sous le soleil du midi!!
Caroline
18 avril 2011 @ 11:13
Qui sont les heureux acheteurs? Des roturiers ou des nobles attaches aux souvenirs de la duchesse de Berry?
marie-françois
18 avril 2011 @ 11:35
Merci à Neoclassique pour ce compte rendu de la vente.
Laurent F
En quoi consistait cette collection ?
neoclassique
18 avril 2011 @ 11:43
Caroline 9
Il est très difficile de connaître le nom des acheteurs tant la discrétion est de rigueur chez Sotheby’s et ce d’autant plus que la plupart des achats se sont effectués, non pas en salle, mais derrière l’anonymat du téléphone ou d’internet.
Toutefois un célèbre grand collectionneur français, époux d’une descendante du second mariage de la duchesse de Berry, a pu acquérir de nombreuses pièces parmi les plus belles.
Lorenz 6
les vendeurs sont effectivement l’actuel duc de Calabre, époux d’Anne d’Orléans, ainsi que ses 2 soeurs,Teresa, marquise de Laula, et Inès, séparée de Luis Morales y Aguado
Laurent 7
effectivement l’important écrin de la princesse (qui comportait notamment un remarquable diadème de diamants provenant de la duchesse de Berry) semble avoir heureusement été conservé par ses héritiers.
Charles
18 avril 2011 @ 11:45
L’infant Carlos et ses cinq enfants, le duc de Noto, les princesses Christina, Maria-Paloma, Inés et Victoria de Bourbon-Siciles ont gardé les plus importantes piéces provenant du comte de Chambord et de sa soeur Louise, duchesse de Parme.
Les droits de succession sont énormes, c’est pourquoi certains objets historiques ont du être dispersés.
Jean I
18 avril 2011 @ 11:46
Merci beaucoup à Neoclassique pour cet excellent compte-rendu.
Colette C.
18 avril 2011 @ 12:07
Encore une fois, je déplore que tous ces « trésors » soient dispersés !
Francky
18 avril 2011 @ 12:12
Merci Néoclassique pour votre compte-rendu !
Je n’ose vous demander si vous avez pu acquérir quelques souvenirs… Mais je pense que cela dû être difficile pour vous de voir partir en des mains inconnues, ce riche patrimoine lié de près à l’histoire de France… Tout comme ce fut un déchirement de voir dispersées les collections des Comtes de Paris…
J’avoue avoir songé un instant à l’idée que la boîte à dessins de la duchesse de Berry puisse orner votre demeure montjovienne… ;)
Actarus
18 avril 2011 @ 12:13
Au-delà d’une certaine tristesse de voir se disperser de tels souvenirs, on mesure en effet la fascination qu’exercent princes et princesses, surtout ceux et celles d’autrefois, au temps où l’on fabriquait encore de beaux objets pour eux.
En ce moment mon seul regret est de ne pas être un lord anglais ayant les moyens de débourser des centaines de milliers de livres pour agrémenter mon château hanté avec les souvenirs de la duchesse de Berry. ;-)
Caroline
18 avril 2011 @ 12:51
A Neoclassique[mess 11],vous avez evidemment raison!Mais,etait-ce le secret de polichinelle chez certains ‘vantards’ou la langue s’est-elle deliee par un acheteur ‘etourdi’?
neoclassique
18 avril 2011 @ 13:28
Marie-François 10
Cette importante collection provenait du père de la princesse Marie-Christine, Elie, duc de Parme(1880-1959), lui-même héritier « majeur » de son père, le duc Robert(1848-1907).
Robert, duc de Parme, était le petit-fils de la duchesse de Berry. Il était le neveu favori du comte de Chambord (c’est notamment lui qui refusa à ce que la première place soit accordée au comte de Paris lors des obsèques du prince à Goritz).
Le duc Robert de Parme, était alors considéré comme un des princes les plus riches d’Europe et traité par nombre de princes régnants, notamment par l’empereur d’Autriche, comme un souverain en situation d’extra- territorialité.
C’est à son fils, le prince Elie, seul fils « capable » issu de son premier mariage avec Pia de Bourbon-Siciles qui lui donna 12 enfants, qu’il légua l’essentiel de sa fortune sous la forme d’un majorat, ainsi que la loi autrichienne l’y autorisait alors, comportant notamment les châteaux de Chambord, en France, et de Schwarzau-am-Steinfelde, en Autriche (celui-là même où se maria l’impératrice Zita) ainsi que de la moitié de sa fortune mobilière.
alberto
18 avril 2011 @ 13:28
Décès de la princesse imperial du Brésil d. thereze d’ Orleans et Bragance, soeur de la feu countess de Paris et tante du duc D. Duarte Pio de Bragance
La princesse est mort chez lui au Estoril
marie-françois
18 avril 2011 @ 16:24
Neoclassique
Votre amertume est tres comprehensible.
Cette collection est vendue par la 5ieme génération qui a suivi la duchesse de Berry ce qui fait, quand meme, une longue conservation dans sa descendance.
Je ne veux pas mettre en doute l’identité des vendeurs que vous indiquez ( identité meme confirmé par Charles !), à savoir l’infant don Carlos et ses soeurs.Si ce dernier fait partie de la famille royale espagnole, ses soeurs n’en font pas partie …
Il est curieux que Marie Christine de Bourbon Parme qui n’etait pas mariée et qui n’avait pas d’enfants ait hérité d’une telle colletion. L’infante Alice n’aurait elle rien eu, en son temps, de cette colllection ? A moins que la dite Marie Christine ait largement agrandi, par acquisitions successives, la collection initiale.
Le musee des arts décoratifs de Bordeaux possede une tres belle collection semblable resultat d’un legs d’un collectionneur (Janvrot) sans moyens particuliers qui l’avait lui meme constituée par achat successif jusqu’à sa mort en 1966.Il est certain qu’il y a plus de 50 ans, les prix étaient moins élevés.
Ce musée aurait il des acquisitions à la vente ?
grégory
18 avril 2011 @ 16:43
pour ceux qui souhaiteraient voir l’ensemble des objets mis en vente…
http://www.sothebys.com/app/live/lot/LotResultsDetailList.jsp?event_id=30625&sale_number=L11309
LPJ
18 avril 2011 @ 17:22
Charles a tout à fait raison : les droits de succession sont tels, surtout en ligne indirecte, que les héritiers sont souvent dans l’obligation de vendre.
Les musées disposent de moins en moins de fonds et ne peuvent désormais espérer qu’en de riches mécènes.
Et il ne faut pas critiquer les familles qui héritent : elles sont souvent dans l’obligation de rationaliser leur patrimoine pour vivre (et parfois même survivre) et assurer l’avenir de leur descendance. Il est toujours désolant de devoir se séparer de tel objet ou de tel bijou, mais souvent il n’y a pas d’autre choix.
Sauf à préparer sa succession de son vivant. Le défunt Comte de Paris avait commencé en créant des fondations. Le défunt Prince Napoléon a été encore plus loin : les principales pièces des collections impériales sont désormais dans des musées nationaux français. Il a ainsi évité une dispersion dans des patrimoines privés, libérant en outre ses enfants d’un dilemne succéssoral.
marie-françois
18 avril 2011 @ 18:14
Neoclassique 18
Merci de votre réponse.
Mais lorsque je posais la question : en quoi consistait cette collection, je voulais parler de la collection de bijoux de Marie Christine de Bourbon Parme.
neoclassique
18 avril 2011 @ 18:15
Marie-François 20
La princesse Marie-Christine avait hérité de l’ancien hôtel particulier qu’habitait son père, le duc Elie, à Vienne où se trouvaient conservées beaucoup de choses qui n’avaient pas été partagées.
La princesse Alice, duchesse de Calabre, a eu sa part de cet important héritage à la fois financier, immobilier et mobilier dont certains joyaux provenant de la duchesse de Berry qu’a portés, je crois, une de ses petites-filles lors de son mariage.
La collection Jeanvrot conservée au musée des Arts décoratifs de Bordeaux est absolument unique. Vous avez raison de la mentionner. Je la connais bien. Elle comporte, elle aussi, quelques souvenirs de la duchesse de Berry provenant des collections Lucchesi-Palli. Hélas, le musée de Bordeaux n’a pu acheter la table néogothique qu’il envisageait d’acquérir. Elle est partie à plus de 16 000£ sur une estimation de 1500 !
Seul le musée de Dieppe a réussi à acquérir un joli lot d’objets d’ivoire donnés à la duchesse de Berry lors de l’inauguration du théâtre.
neoclassique
18 avril 2011 @ 18:59
marie-françois 23
Je pense que l’écrin de la princesse Marie-Christine de Bourbon était essentiellement constitué de joyaux qui provenaient de sa mère, l’archiduchesse Marie-Anne d’Autriche, fille du prince Frédéric, duc de Teschen.
Auxquels se joignaient quelques bijoux provenant de la succession de sa trisaïeule, la duchesse de Berry.
marie-françois
18 avril 2011 @ 19:16
Neoclassique 24
Merci de répondre toujours toujours aux intervenants sur les sujets que vous présentez. C’est trés appréciable.
J’en profite pour rebondir sur le destin des collections particulieres .Ne sont elles pas conduites à etre dispersées ou à finir dans un musée sous forme de legs ou de vente ( collection Napoléon à Fonteinebleau ).
La reine Victoria Eugenia, durant l’exil de la famille royale sous Franco, n’a t’elle pas vendu certains joyaux,notamment ses emeraudes héritées de l’impératrice Eugénie qui se sont retrouvées portées par l’imperatrice Farah pour etre achetées finalement par une riche libanaise.Son fils , le comte de Barcelone n’ at il pas vendu les palais de St Sébastien et Santander. Etrange destin et circulation des objets . Et les joyaux des grand ducs russes n’ont ils pas fini à Windsor ?
Les collections Orléans ont été aussi plusieurs fois dispersées,bien avant le comte de Paris, celle du Régent, la collection espagnole de Louis Philippe .
Finalement, il n’y a que ceux qui ont constitué eux memes leur collection qui y ont sont tres attaches au point de ne pas les vouloir dispersées pour les leguer à un musée. Jeanvrot en est un exemple.
grégory
18 avril 2011 @ 19:17
ben zut alors…mon lien (com 21) ne mène plus directement à la liste des objets vendus,la présentation du site de sotheby’s ayant changé entre le moment où j’ai envoyé mon commentaire ici,et celui où il a été édité…
d'Artagnan
18 avril 2011 @ 20:08
Merci à Néoclassique pour ses commentaires si précieux !
En pensant à la Duchesse de Berry, je ne peux m’empêcher de vous révéler la lettre de Deutz, le détestable traître qui a livré la Duchesse de Berry à la police de l’usurpateur Louis-Philippe d’Orléans, fils du Régicide.
Ce Judas, pour s’infiltrer dans le réseau légitimiste, n’avait pas hésité à prêter serment dans les mains de l’ami le plus fidèle de la Duchesse de Berry, le Comte de Lavenne de Choulot, Capitaine des Chasse du Prince de Condé, auteur des Mémoires du Duc d’Enghien.
Voici la lettre du traitre, le détestable Deutz, qui comme Judas dans une vallée d’Olivier avait livré Jésus:
« Au commencement d’avril, je quittai Massa,
» accompagné par M. le comte de Choulot. A une
» lieue de la ville, dans une vallée plantée d’oli-
» viers, dont le nom ne me revient pas, je prêtai
» le serment accoutumé. J’en ai retenu la formule :
» Je jure de faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour
n le rétablissement et le maintien de la légitimité, et
» reconnais aux membres de la régence établie par
» Madame le droit de prendre ma vie en cas de trahi-
» son de ma part. En prêtant ce serment, je songeais
» déjà à préserver mon pays des malheurs de la
» guerre civile et de l’invasion étrangère.
Oui le Comte de Chambord a pardonné toutes ces horreurs perpétrées contre sa famille depuis la Révolution par les traîtres pour le bénéfice des Orléans, mais pouvait-il oublier l’emprisonnement et la diffamation contre sa mère, la Duchesse de Berry ?
Les Orléans ont sali la mémoire de la Reine à la Révolution comme ils ont sali la mémoire de la Duchesse de Berry sous le règne de l’illégitime usurpateur …
Pépita
18 avril 2011 @ 21:30
La succession en ligne indirecte, je pense qu’elle se situe aux alentours de 60% de frais mais peut être plus, à vérifier.
A la sortie, on se retrouve avec trois noisettes au fond d’un sac.
cosmo
19 avril 2011 @ 13:14
Il est étonnant que les héritiers de la princesse n’aient pas eu de bons conseillers auprès d’eux. Quand on vit au niveau international, comme c’est leur cas, il est rare d’acquitter droits de succession et impôts.
Je ne suis pas sûr que le motif de la vente ait vraiment été fiscal.
La princesse Marie-Christine était la petite-fille de l’archiduchesse Isabelle, de triste mémoire. Ce fut elle qui imposa avanies et humiliations à la comtesse Chotek quand son amour avec l’archiduc François-Ferdinand fût révélé. Ce fut elle aussi qui appella de ses voeux l’anschluss en 1917, vouant une haine tenace à l’Empereur Charles et à l’Impératrice Zita.
cristiano
19 avril 2011 @ 19:58
Voilà les obsessionnelles loghorrées anti-Orléans qui recommencent(d’Artagnan,28) ,même là ou on ne les attendrait vraiment pas !
Mais tant pis :merci Néoclassique pour cet intéressant (mais navrant) compte-rendu.
Julien
20 avril 2011 @ 09:49
En effet d’Artagnan fait preuve de beaucoup de méchanceté et ses paroles sont vraiment anti-Orléans!
Quel manque de respect de la part des alfonsistes qui polluent des articles ou l’on ne s’attend pas à croiser leur propos haineux…
Dommage.
Charles
20 avril 2011 @ 10:56
Les commentaires de d’Artagnan sont aussi ridicules qu’insignifiants. La méchanceté est réelle et vaine.
d'Artagnan
20 avril 2011 @ 11:22
32 Julien
Ne confondez pas ce que vous apellez subjectivement « propos haineux » avec l’Histoire Légitime de France.
padraig
20 avril 2011 @ 16:54
Cristiano 31
Julien 32
Charles 33
À propos de d’Artagnan,
Personnellement le »mousquetaire » est le seul de la bande que je lis encore…
Il faut dire que ses discours logorrhéiques sont tellement caricaturaux dans le style « légitimiste » que je m’en garde quelques uns de côté et que je m’en repais quand j’ai le temps… C’est tellement l’archétype du « blanc d’Espagne » ! ;-) qu’on pourrait penser qu’il charge un peu et qu’il fait du cabotinage ;-)
Il faut dire que je suis amateur de caricatures ! Et là, nous sommes servis, aussi bien dans l’anti-orléanisme systématique à travers les âges que dans des postures religieuses anachroniques. Gardons ses messages pour montrer à nos enfants… ou petits enfants… et pour avoir une bonne pinte de rire partagée avec eux.
Julien
20 avril 2011 @ 20:31
Je ne confonds pas d’Artagnan, je constate!
Et vous, vous confondez bien « l’Histoire Légitime de France » avec vos rêves stéréotypés de l’alfonsisme.
Bien à vous.
d'Artagnan
21 avril 2011 @ 05:02
31 32 33 35
J’espère que le texte qui suit vous fera rire davantage que que les déclarations du mousquetaire.
——————————————————
La maison d’Orléans ne croit pas aux renonciations d’Utrecht
Nous trouvons cette même thèse dans un document auquel les circonstances actuelles donnent une importance particulière. Lorsque le duc de Montpensier épousa l’infante Luisa Fernanda, le cabinet anglais prétendit que les enfants à naître de ce mariage seraient inhabiles à succéder à la couronne d’Espagne. Il se fondait sur la renonciation de Philippe d’Orléans. On sait que l’abdication par la maison d’Anjou de ses droits à la couronne de France eut pour contre-partie une abdication semblable, au regard de l’Espagne, par tous les princes du sang restés en France.
Le gouvernement de Louis-Philippe, pour agir sur l’opinion, crut devoir répandre dans le public une brochure sur le traité d’Utrecht et les renonciations. Il en confia la rédaction à un jurisconsulte distingué, M. Charles Giraud, membre de l’Institut, et mit évidemment à sa disposition tous les documents que renfermaient les archives. Cette brochure intitulée : Le traité d’Utrecht [10], est donc un document officieux qui nous donne la pensée de la famille d’Orléans sur la valeur des renonciations. Or, voici ce que nous lisons à la page 120 :
Quant à leur valeur (celle des renonciations) intrinsèque, on ne doit guère s’étonner que les pairs opposants d’Angleterre aient cru avoir de bonnes raisons, en 1713, pour soutenir qu’en droit rigoureux ces renonciations n’étaient obligatoires qu’à l’égard des princes qui les signaient, mais qu’elles cessaient de l’être pour leurs descendants ; en effet, les princes signataires n’avaient ni titre, ni droit pour arrêter, envers leurs descendants, la transmission des droits de succession qu’eux-mêmes n’avaient reçus de leurs ancêtres qu’à charge de transmission forcée à leurs descendants, conformément aux destinations prescrites par les lois du pays.
Il est incontestable qu’il n’appartient à aucun souverain dans nos monarchies modernes, de transmettre la succession de la couronne à un de ses fils cadets au détriment de son fils aîné ; a fortiori est-il constant qu’il pourrait encore moins les forclore, tous ensemble et en masse, personnellement et à perpétuité [surtout par un acte isolé de sa simple volonté) de leurs droits éventuels à la succession à la couronne. Il ne la porte lui-même qu’en vertu de l’exercice des mêmes droits dont ses descendants sont investis ipso jure, comme il l’était lui-même, par les lois, coutumes et règlements de son royaume, lorsqu’il est monté sur le trône.
Il serait difficile de trouver un témoignage plus formel ; or, si cette thèse est vraie de la renonciation de Philippe d’Orléans, elle l’est au même titre de celle de Philippe V.
La renonciation à la couronne de France, faite par Philippe V, au nom de ses descendants, est donc nulle et de nul effet et ne saurait être victorieusement opposée aux droits que ceux-ci tiennent de la loi salique.
aubert
3 mai 2011 @ 18:22
le d’Artagnan historique n’aurait jamais pensé distiller ses vacheries derrière un pseudonyme.
aubert
3 mai 2011 @ 18:37
D’Artagnan: dans le §5 de votre dernier commentaire vous évoquer les droits des souverains modernes dans la transmission de la couronne,ne croyez vous pas qu’aujourd’hui ils sont plutôt mis devant le fait accompli par leur gouvernement et leur parlement. Ex: Suède, Belgique..
Cessons sur ce site de croire ou feindre de croire que les règnants contemporains ont encore des pouvoirs. Ce qui rend encore plus absurde les querelles des soi-disant supporters des prétendants: une couronne pourquoi faire ? recevoir une liste civile et inaugurer
les chrysanthèmes ?
aubert
3 mai 2011 @ 18:38
absurde »S »
aubert
3 mai 2011 @ 18:40
évoque »z ». quelle catastrophe ces courriers informatiques que l’on ne relit jamais assez.
Louis Roymor
22 mai 2012 @ 16:15
Je suis parvenu, par je ne sais quel miracle, à trouver l’ adresse permettant de visionner les objets de la vente ‘Noblesse oblige »…
Souvenirs historiques concernant la Desse de Berry et les Bourbon de Parme.-VENTE SOTHEBY EN AVRIL 2011
Espérant que cela sera utile à nombre d’ entre vous ?
http://www.sothebys.com/fr/catalogues/ecatalogue.html/2011/princely-sale-l11309#/r=/fr/ecat.fhtml.L11309.html+r.m=/fr/ecat.list.L11309.html/0/15/lotnum/asc/