Portrait par Elisabeth Vigée-Lebrun de la princesse Caroline de Liechtenstein, née comtesse von Manderscheid-Blankenheim (1768-1831), épouse du prince Aloys I de Liechtenstein, ici représentée en Ariane à Naxos.
En 1793 Mme Vigée-Lebrun sur la commande du prince Aloïs von Liechtenstein, livrée en 1794, peint pour le palais Liechtenstein de Herrengasse à Vienne, les effigies en pendant de la princesse Karoline en Iris, La princesse Karoline de Liechtenstein née comtesse von Manderscheidt-Blankenheim (1768-1831) sous les traits d’Isis (huile sur toile, 221 x 159 cm) – Vienne, Liechtenstein Museum, et de sa belle-sœur Maria Josepha Hermenegilde von Esterházy de Galantha (née en 1768, morte en 1845, fille du prince François-Joseph Ier de Liechtenstein, elle avait épousé Nicolas II, qui devint prince Esterhazy), sous les traits d’Ariane à Naxos, La princesse Maria Josepha Hermenegilde von Esterhazy en Ariane (huile sur toile, 221 x 159 cm) – Vienne, Liechtenstein Museum, provisoirement à l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence dans le cadre de l’exposition (jusqu’au 20 mars 2016) déjà signalée ici d’une partie de la collection Liechtenstein, exposition qui a été inaugurée par le prince et la princesse Philippe de Liechtenstein.
Dans le premier tableau des attributs traditionnels d’Iris, déesse messagère des dieux (ailes, caducée, chaussures ailées), l’artiste ne retient que le voile qui, symbolisant le lien entre ciel et terre devrait être aux couleurs de l’arc-en-ciel. Dans la mythologie, ce dernier serait la trace du pied de la déesse qu’Homère appelle « Iris aux pieds aériens », ce qui explique pourquoi Vigée-Lebrun la fait voler.
Pour Ariane à Naxos Élisabeth Vigée-Lebrun évoque subtilement la situation de la princesse Esterhazy puisqu’elle a été abandonnée par son époux comme Ariane l’a été par Thésée sur l’île de Naxos dans les Cyclades, mais le commentaire de Jean-Pierre Joudrier sur l’exposition qui a été consacrée jusqu’à ces jours-ci à Mme Vigée-Lebrun à Paris où la toile était présentée au Grand Palais, ajoute que la figure de la princesse « semble exprimer le soulagement de voir la barque qui emporte l’infidèle au loin ».
On se souvient qu’Ariane, fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, fut séduite par Thésée, futur roi d’Athènes, auquel elle permit de quitter le labyrinthe.
de Gérard :
» (…) la figure de la princesse « semble exprimer le soulagement de voir la barque qui emporte l’infidèle au loin ».
On fait un petit copier-coller visuel :
– on remplace la vaste mer par un vaste vignoble
– on remplace le turban de la dame par un diadème royal,
et on obtient la reine Margrethe de Danemark , débarrassée de son boulet :
» la figure de la princesse « semble exprimer le soulagement de voir la barque qui emporte l’infidèle au loin ».
Caroline
5 janvier 2016 @ 12:26
On reconnait le sublime talent de Elizabeth Vigée-Lebrun dans ce beau portrait! Est-il exposé à Vienne en Autriche?
Francine du Canada
5 janvier 2016 @ 13:50
C’est un très beau portrait. FdC
Gérard
5 janvier 2016 @ 17:52
En 1793 Mme Vigée-Lebrun sur la commande du prince Aloïs von Liechtenstein, livrée en 1794, peint pour le palais Liechtenstein de Herrengasse à Vienne, les effigies en pendant de la princesse Karoline en Iris, La princesse Karoline de Liechtenstein née comtesse von Manderscheidt-Blankenheim (1768-1831) sous les traits d’Isis (huile sur toile, 221 x 159 cm) – Vienne, Liechtenstein Museum, et de sa belle-sœur Maria Josepha Hermenegilde von Esterházy de Galantha (née en 1768, morte en 1845, fille du prince François-Joseph Ier de Liechtenstein, elle avait épousé Nicolas II, qui devint prince Esterhazy), sous les traits d’Ariane à Naxos, La princesse Maria Josepha Hermenegilde von Esterhazy en Ariane (huile sur toile, 221 x 159 cm) – Vienne, Liechtenstein Museum, provisoirement à l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence dans le cadre de l’exposition (jusqu’au 20 mars 2016) déjà signalée ici d’une partie de la collection Liechtenstein, exposition qui a été inaugurée par le prince et la princesse Philippe de Liechtenstein.
Dans le premier tableau des attributs traditionnels d’Iris, déesse messagère des dieux (ailes, caducée, chaussures ailées), l’artiste ne retient que le voile qui, symbolisant le lien entre ciel et terre devrait être aux couleurs de l’arc-en-ciel. Dans la mythologie, ce dernier serait la trace du pied de la déesse qu’Homère appelle « Iris aux pieds aériens », ce qui explique pourquoi Vigée-Lebrun la fait voler.
Pour Ariane à Naxos Élisabeth Vigée-Lebrun évoque subtilement la situation de la princesse Esterhazy puisqu’elle a été abandonnée par son époux comme Ariane l’a été par Thésée sur l’île de Naxos dans les Cyclades, mais le commentaire de Jean-Pierre Joudrier sur l’exposition qui a été consacrée jusqu’à ces jours-ci à Mme Vigée-Lebrun à Paris où la toile était présentée au Grand Palais, ajoute que la figure de la princesse « semble exprimer le soulagement de voir la barque qui emporte l’infidèle au loin ».
On se souvient qu’Ariane, fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, fut séduite par Thésée, futur roi d’Athènes, auquel elle permit de quitter le labyrinthe.
Caroline
5 janvier 2016 @ 22:33
Gérard, merci beaucoup pour vos explications!
Leonor
6 janvier 2016 @ 09:21
de Gérard :
» (…) la figure de la princesse « semble exprimer le soulagement de voir la barque qui emporte l’infidèle au loin ».
On fait un petit copier-coller visuel :
– on remplace la vaste mer par un vaste vignoble
– on remplace le turban de la dame par un diadème royal,
et on obtient la reine Margrethe de Danemark , débarrassée de son boulet :
» la figure de la princesse « semble exprimer le soulagement de voir la barque qui emporte l’infidèle au loin ».
Gérard
6 janvier 2016 @ 11:32
Quizás, quizás, quizás…
Je n’y avais pas pensé Leonor mais en effet…