Portrait par Elisabeth Vigée-Lebrun de la princesse Luise de Bade qui après son mariage avec le tsar Alexandre I de Russie, prit les prénoms d’ Elisaveta Alexeievna (1779-1826).
Notons que se sentant quelque peu coupable de l’assassinat de son père Paul 1er vis-à-vis de sa mère, la tsarine Maria Feodorovna, Alexandre 1er décida que cette dernière, même veuve, garderait le pas sur sa propre épouse.
Un beau tableau, plus qu’un simple portrait pour une belle femme qui n’a pas eu une vie facile.
Après avoir perdu ça première fille, elle perd son père et son beau père puis ca deuxième fille et en même temps son mari la trompe et essaye en même temps de faire des enfants à une autre femme. Qui les perds elle aussi sauf deux, mais l’aîné décéde.
Luise (Louise) perd ou plutôt voit son mari disparaître dans la nature.
Elle en meurt
La Guerre de Finlande de 1808 – 1809, entre la Suède et la Russie, aurait elle eu lieu si sa sœur n’avait pas épousé le roi Gustave IV Adolphe en lieu de sa belle-sœur russe, Alexandra Pavlovna ? La Suède n’aurait pas perdu la Finlande, Gustave IV Adolphe n’aurait pas perdu son trône parce qu’il avait perdu la Finlande, la Suède n’aurait pas reçu la Norvège du Danemark en tant que butin et compensation (et pour possible refuge de Bernadotte !), la Norvège n’aurait pas pu se donner la constitution la plus libre de toute l’Europe, la Vieille Finlande (la Carélie, en partie orthodoxe) ne serait pas réuni à la Finlande restée suédoise après la Grande guerre nordique comme geste de l’Empereur-grand-duc à ses nouveaux sujets finlandais et la Finlande n’aurait pas eu sa épopée nationale, « Les Récits de l’enseigne Stål », contenant pas seulement l’hymne nationale, mais aussi la magnifique Marche des Bjœrnébourgiens«, le cri de guerre de ces fidèles Finlandais abandonnés par le roi suédois face aux Russes, pour la première fois se trouvant comme une nation propre……
(Le réveil national était pareil en Norvège, face à Bernadotte et son allié, la perfide Albion, bloquant tous les ports norvégiens et causant la famine en Norvège, mais en Norvège c’était un réveil, reveillant l’ancien royaume médiéval, mais dans le grand-duché de Finlande c’était un éveil premier, la Finlande n’ayant jamais été une nation unie et indépendante.)
« Les récits de l’enseigne Stål » est écrit par Johan Ludvig Runeberg et par default en suédois, language officielle, culturelle et des classes supérieures de la Finlande jusqu’à la dernière moitié du XIX siècle.
Les fantassins du pauvre intérieur de la Finlande faisaient une très importante partie de la glorieuse armée suèdoise des rois-guerriers Gustave II Adolphe et Charles XII. Ces braves « poika » (fils) « d’une nation, qui ont saigné sur la lande de Narva, sur les sables de la Pologne et sur les collines de Lützen » mais « jamais trahi leur petit pays au nord », comme dit Runeberg dans la Marche des Björnebourgiens, ont donné l’un de mots (« pojke ») pour « garçon » en suédois, tout comme le français, avec « gosse » !
Il faut préciser que pendant la Guerre de Finlande les Russes sont pénétrés jusqu’en la Suède propre, en la Bothnie occidentale (Norrlande), ont fait d’incursions sur les côtes suédoises (tout comme les vikings suédois il y a mille ans auparavant en Russie !) et même ménacé Stockholm, avec le plus jeune St. Pétersbourg les seules capitales européennes que ne sont jamais occupés.
C’est une ironie du destin que en lieu de devenir reine-grande-duchesse de la Finlande et de Finlandais parlant une langue finno-ougrienne, Alexandra Pavlovna devenait palatine de sujets hongrois parlant ils aussi une langue finno-ougrienne.
Example:
1,2,3 en finnois: yksi, kaksi, kolme
1,2, 3 en hongrois: egy, kettő, három/harm-
Encore plus symbolique parce que elle est parmi la première génération des Romanoff de naître à Tsarskoïe Selo, ancienne terre fennique (l’Ingrie ou lngermanlande, habités par les Ingriens, petit peuple fennique et orthodoxe, puis colonisé par des colons Finnois protestants envoyés de la Finlande par le roi de Suède). Jusqu’à la Révolution les environs de Tsarskoïe Selo et les autres domaines impériales autour de St. Pétérsbourg étaient en grande partie finnophones ! Certes, Tsarskoïe Selo veut dire « Village du tsar » en russe, mais c’est un rébaptême, l’original était le finnois Saarenkylä – Village à l’Îsle.
La suivante épouse de l’archiduc Joseph n’était juste princesse d’Anhalt, mais d’Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym ! Et le mariage avait lieu au château de Schaumbourg sur la Lahn, un peu en amont de Bad Ems, dans le duché de Nassau.
Cette ligne cadette et appanagiste des princes d’Anhalt était, par le côté cognatique, les héritiers du comté de Holzappel, datant de la Guerre de trente ans et ayant la dignité d’immédiateté impériale, mediatisé après le Congrès de Vienne en tant que « Standesherrschaft » dans le cadre du duché de Nassau.
Après sa mort en célibataire en 1867 la ligne palatine hongroise des Habsbourg s’éteint au côté agnatique. Il y avait puis un conflit de succession acharné entre les descendants des sœurs de sa mère Hermine: alors ses cousins le grand-duc d’Oldenbourg et le prince de Waldeck-Pyrmont. Comme toujours il y était question d’égalité d’épouses, mais aussi lointains parents comme les germano-américains barons de Washington étaient impliqués! Les détails peuvent être trouvés à la site Heraldica (site français dédié à l’histoire de royauté), sous le cas Holzappel.
Depuis que le grand duc d’Oldenbourg, qui avait épousé deux sœurs d’Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym n’avait pas d’héritiers de la sœur aînée, le domaine passa au fils de la sœur seconde, la princesse Emma, mariée au prince de Waldeck-Pyrmont. Il était le père de la princesse Emma devenue la reine Emma des Pays-Bas . Voilà pourquoi la reine Wilhelmina a passé quelque temps au château de Schaumbourg dans sa jeunesse pour récupérer d’une maladie.
Merci Ogier le Danois pour toutes ces précisions, fort intéressant et instructif.
Cette musique (himne) me fait un peu pensé à la marche de l’Empereur.
Sébastien
12 janvier 2016 @ 16:14
Notons que se sentant quelque peu coupable de l’assassinat de son père Paul 1er vis-à-vis de sa mère, la tsarine Maria Feodorovna, Alexandre 1er décida que cette dernière, même veuve, garderait le pas sur sa propre épouse.
Leonor
12 janvier 2016 @ 20:12
Je trucide papa, mais j’honore Maman ?
Cet Alexandre-là devait avoir un fameux complexe d’Oedipe !
Jean Pierre
12 janvier 2016 @ 18:33
La popularité d’Alexandre à Paris en 1814 fût incroyable, j’ignore si la tsarine l’accompagnait.
Berthold
12 janvier 2016 @ 22:45
Un beau tableau, plus qu’un simple portrait pour une belle femme qui n’a pas eu une vie facile.
Après avoir perdu ça première fille, elle perd son père et son beau père puis ca deuxième fille et en même temps son mari la trompe et essaye en même temps de faire des enfants à une autre femme. Qui les perds elle aussi sauf deux, mais l’aîné décéde.
Luise (Louise) perd ou plutôt voit son mari disparaître dans la nature.
Elle en meurt
Caroline
12 janvier 2016 @ 22:45
Merci pour ce très beau portrait !
Ogier le Danois
12 janvier 2016 @ 23:02
La Guerre de Finlande de 1808 – 1809, entre la Suède et la Russie, aurait elle eu lieu si sa sœur n’avait pas épousé le roi Gustave IV Adolphe en lieu de sa belle-sœur russe, Alexandra Pavlovna ? La Suède n’aurait pas perdu la Finlande, Gustave IV Adolphe n’aurait pas perdu son trône parce qu’il avait perdu la Finlande, la Suède n’aurait pas reçu la Norvège du Danemark en tant que butin et compensation (et pour possible refuge de Bernadotte !), la Norvège n’aurait pas pu se donner la constitution la plus libre de toute l’Europe, la Vieille Finlande (la Carélie, en partie orthodoxe) ne serait pas réuni à la Finlande restée suédoise après la Grande guerre nordique comme geste de l’Empereur-grand-duc à ses nouveaux sujets finlandais et la Finlande n’aurait pas eu sa épopée nationale, « Les Récits de l’enseigne Stål », contenant pas seulement l’hymne nationale, mais aussi la magnifique Marche des Bjœrnébourgiens«, le cri de guerre de ces fidèles Finlandais abandonnés par le roi suédois face aux Russes, pour la première fois se trouvant comme une nation propre……
Écoutez: https://www.youtube.com/watch?v=gU_vt57u_5I
(Le réveil national était pareil en Norvège, face à Bernadotte et son allié, la perfide Albion, bloquant tous les ports norvégiens et causant la famine en Norvège, mais en Norvège c’était un réveil, reveillant l’ancien royaume médiéval, mais dans le grand-duché de Finlande c’était un éveil premier, la Finlande n’ayant jamais été une nation unie et indépendante.)
« Les récits de l’enseigne Stål » est écrit par Johan Ludvig Runeberg et par default en suédois, language officielle, culturelle et des classes supérieures de la Finlande jusqu’à la dernière moitié du XIX siècle.
Aquarelle representant la Marche des Björnebourgiens, par l’un de grands peintres nationaux finlandais Albert Edelfelt:
https://sv.wikipedia.org/wiki/Bj%C3%B6rneborgarnas_marsch#/media/File:Bj%C3%B6rneborgarnas_marsch,_akvarell_av_Albert_Edelfelt_fr%C3%A5n_1900.jpg
Les fantassins du pauvre intérieur de la Finlande faisaient une très importante partie de la glorieuse armée suèdoise des rois-guerriers Gustave II Adolphe et Charles XII. Ces braves « poika » (fils) « d’une nation, qui ont saigné sur la lande de Narva, sur les sables de la Pologne et sur les collines de Lützen » mais « jamais trahi leur petit pays au nord », comme dit Runeberg dans la Marche des Björnebourgiens, ont donné l’un de mots (« pojke ») pour « garçon » en suédois, tout comme le français, avec « gosse » !
Il faut préciser que pendant la Guerre de Finlande les Russes sont pénétrés jusqu’en la Suède propre, en la Bothnie occidentale (Norrlande), ont fait d’incursions sur les côtes suédoises (tout comme les vikings suédois il y a mille ans auparavant en Russie !) et même ménacé Stockholm, avec le plus jeune St. Pétersbourg les seules capitales européennes que ne sont jamais occupés.
C’est une ironie du destin que en lieu de devenir reine-grande-duchesse de la Finlande et de Finlandais parlant une langue finno-ougrienne, Alexandra Pavlovna devenait palatine de sujets hongrois parlant ils aussi une langue finno-ougrienne.
Example:
1,2,3 en finnois: yksi, kaksi, kolme
1,2, 3 en hongrois: egy, kettő, három/harm-
Encore plus symbolique parce que elle est parmi la première génération des Romanoff de naître à Tsarskoïe Selo, ancienne terre fennique (l’Ingrie ou lngermanlande, habités par les Ingriens, petit peuple fennique et orthodoxe, puis colonisé par des colons Finnois protestants envoyés de la Finlande par le roi de Suède). Jusqu’à la Révolution les environs de Tsarskoïe Selo et les autres domaines impériales autour de St. Pétérsbourg étaient en grande partie finnophones ! Certes, Tsarskoïe Selo veut dire « Village du tsar » en russe, mais c’est un rébaptême, l’original était le finnois Saarenkylä – Village à l’Îsle.
La suivante épouse de l’archiduc Joseph n’était juste princesse d’Anhalt, mais d’Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym ! Et le mariage avait lieu au château de Schaumbourg sur la Lahn, un peu en amont de Bad Ems, dans le duché de Nassau.
Cette ligne cadette et appanagiste des princes d’Anhalt était, par le côté cognatique, les héritiers du comté de Holzappel, datant de la Guerre de trente ans et ayant la dignité d’immédiateté impériale, mediatisé après le Congrès de Vienne en tant que « Standesherrschaft » dans le cadre du duché de Nassau.
Leur fils l’archiduc Stéphane a trouvé refuge là après la Révolution hrongroise en 1848 et bâti le présent château en style néo-gothique :
https://www.google.no/search?q=schloss+schaumburg&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwit487vtJ3KAhVG1ywKHahnBC8Q_AUIBygB&biw=1366&bih=645
Après sa mort en célibataire en 1867 la ligne palatine hongroise des Habsbourg s’éteint au côté agnatique. Il y avait puis un conflit de succession acharné entre les descendants des sœurs de sa mère Hermine: alors ses cousins le grand-duc d’Oldenbourg et le prince de Waldeck-Pyrmont. Comme toujours il y était question d’égalité d’épouses, mais aussi lointains parents comme les germano-américains barons de Washington étaient impliqués! Les détails peuvent être trouvés à la site Heraldica (site français dédié à l’histoire de royauté), sous le cas Holzappel.
Depuis que le grand duc d’Oldenbourg, qui avait épousé deux sœurs d’Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym n’avait pas d’héritiers de la sœur aînée, le domaine passa au fils de la sœur seconde, la princesse Emma, mariée au prince de Waldeck-Pyrmont. Il était le père de la princesse Emma devenue la reine Emma des Pays-Bas . Voilà pourquoi la reine Wilhelmina a passé quelque temps au château de Schaumbourg dans sa jeunesse pour récupérer d’une maladie.
Berthold
13 janvier 2016 @ 19:40
Merci Ogier le Danois pour toutes ces précisions, fort intéressant et instructif.
Cette musique (himne) me fait un peu pensé à la marche de l’Empereur.
J. B.