La chapelle Royale Saint-Louis Louis de Dreux, construite en 1816, est devenue nécropole des Princes de la Maison d’Orléans à partir de 1830 sous l’impulsion de Louis-Philippe Ier. Lors de la saison 2017, les visiteurs de la Chapelle Royale auront la chance de pénétrer pour la première fois dans un lieu jusqu’ici fermé au public : le caveau du Duc de Penthièvre que l’on voit ici sur la photo au coté de la guide de la Chapelle.
On y découvre le cénotaphe du Duc mort au château de Bizy le 4 mars 1793 entouré de huit plaques de marbre blanc à la mémoire des membres de sa famille les Toulouse-Penthièvre. Dans une seconde crypte circulaire, les visiteurs pourront découvrir quatre urnes disposées dans les angles contenant notamment le coeur de la Princesse Francoise, fille méconnue de Louis-Philippe décédée à seulement deux ans en 1818, les cendres de la famille Conti ainsi que le coeur du neveu de Louis XIV, le Régent, ancêtre de tous les Princes d’Orléans actuels.
Louis-Jean-Marie de Bourbon, Duc de Penthièvre, Amiral et Grand-Veneur de France, portait également les titres familiaux de Duc d’Aumale, de Rambouillet, de Gisors, de Châteauvillain, d’Arc en BarroIs et d’Amboise, Comte d’Eu et Seigneur du duché de Carignan. Il était le petit-fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. De son mariage avec la Princesse Marie-Thérèse de Modène, seule leur fille Louise-Marie-Adélaïde, Duchesse d’Orléans leur donna des petits-enfants parmi lesquels le futur Roi des Français Louis-Philippe Ier, le Duc de Montpensier, le Comte de Beaujolais et la Princesse Adélaïde, la future châtelaine de Randan.
Le Duc de Penthièvre, qui était un Prince bon et charitable, est mort paisiblement en son château de Bizy le 4 mars 1793 en pleine période révolutionnaire. Son corps enterré à Dreux fut toutefois profané et jeté dans une fosse commune. Ses restes furent transférés en 1816 dans la toute nouvelle chapelle de Dreux construite par sa fille la Duchesse d’Orléans. (Merci à Charles – Photos Echo Republicain et DR)
Gérard
4 avril 2017 @ 04:12
Devant le cénotaphe des Bourbon-Penthièvre Fatiha Arar qui est guide depuis 1992 dans le domaine royal et qui fera donc visiter cet été l’ancienne crypte de la collégiale Saint-Étienne détruite à la Révolution après la profanation des tombes. La crypte circulaire elle accueille quatre urnes l’une contenant le cœur de Mademoiselle de Montpensier, Françoise, fille de Louis-Philippe décédée le 21 mai 1818 au château de Neuilly à l’âge de deux ans, la deuxième les cendres des Conti, la troisième le cœur du Régent et la quatrième est vide.
Mademoiselle de Montpensier était la filleule de l’empereur François Ier.
Son corps repose depuis le 23 avril 1844 face a l’autel de la Vierge de la chapelle royale avec un gisant de Pradier. Ses obsèques avaient été célébrées dans la chapelle du Palais Royal. La petite princesse avait été un enfant prématurée et demeurait fragile, en avril 1818 elle toussait et maigrissait, sa mère ne quittait pas son chevet et les médecins étaient pessimistes, ilsdiagnostiquèrent une maladie pulmonaire contre laquelle ils proposèrent le changement d’air. Mais Amélie était enceinte de son septième enfant et l’on s’installa à Neuilly dans l’étable des vaches qui était réputée salvatrice pour les poumons. Il y eut une certaine amélioration mais l’enfant s’éteignit le jour de la Fête-Dieu avant sept heures du matin et c’est Mademoiselle Adélaïde qui dût annoncer la nouvelle au
duc et à la duchesse. Le duc et la duchesse d’Angoulême vinrent saluer les parents. Le prince de Joinville naquit le 14 août.
Caroline
4 avril 2017 @ 17:25
Gérard,
Merci pour votre ‘mine de renseignements’ !
Qui est cette femme? J’ai beau agrandir la première photo, mais en vain ! Il est impossible de lire ce qui est écrit sur cette tombe!
Anonyme
13 juillet 2017 @ 14:39
Fatiha Arar est l’une des guides de la chapelle ,mais ce n’est pas la seule elles sont trois au total …
Marc
4 avril 2017 @ 06:07
Un grand merci, Charles, pour ce post très interessant. Je vous admire pour votre fidélité a la Famille d’Orléans. Fidélité que je partage avec vous.
Bien amicalement.
Damien B.
4 avril 2017 @ 06:39
Intéressante évocation du duc de Penthièvre ce matin sur N&R. C’est ce genre de sujet qui enrichit le blog de Régine et que j’aime lire.
Patricio
4 avril 2017 @ 17:45
Je suis bien d’accord avec vous.
Amitié
Patricio
Danielle
4 avril 2017 @ 08:05
J’avais beaucoup apprécié la visite de ce domaine chargé d’histoire et en remontant l’allée qui y conduit avais revu les obsèques de Madame.
Antoine
4 avril 2017 @ 09:18
Des plaques de salpêtre partout, ce doit être bien humide ! Heureusement, les résidents ne craignent plus les pneumopathies.
COLETTE C.
4 avril 2017 @ 10:22
Merci, Charles, pour ces informations sur le duc de Penthièvre .
laurent F
4 avril 2017 @ 10:51
Ayant recueilli l’immense patrimoine foncier de ses cousins le prince des Dombes et le comte d’Eu, fils du duc du Maine, il était l’un des princes les plus riches d’Europe.
Jean Pierre
4 avril 2017 @ 13:23
La fortune des Orléans vient-elle de Penthievre ?
En écrivant cela j’ai envie d’aller à Quiberon prendre le bateau pour Le Palais à Belle-Ile. Qui vient ?
Danielle
5 avril 2017 @ 20:24
Jean Pierre, je veux bien vous accompagner pour faire une halte sur la côte sauvage de Quiberon, quel bel endroit !
Roch
4 avril 2017 @ 14:22
La chapelle de Dreux est un lieu chargé d’histoire
Alinéas
4 avril 2017 @ 17:01
Merci beaucoup pour avoir enrichi mes connaissances sur la chapelle royale de Dreux…
Ghislaine-Perrynn
4 avril 2017 @ 17:36
Merci Charles –
Le Duc de Penthièvre a laissé dans la transmission orale bretonne un nom respecté.
Il a été un défenseur de notre Région menacé par les invasions anglaises .
extrait d’un document du diocèse de St Brieuc
« » » »
Le bon duc de Penthièvre, au milieu des chagrins dont il était accablé, n’oublia pas les pauvres du chef-lieu de son duché ; son régisseur Cicille leur fit distribuer en son nom la somme de trois cents livres. Une note des curés constitutionnels Clérivet et Jean Verne consigna cette largesse et l’expression de leur gratitude sur le registre de la municipalité.
« » » » » »
Charles
18 avril 2017 @ 10:32
Merci Ghislaine
ciboulette
4 avril 2017 @ 18:46
Article très intéressant sur un prince que je connaissais mal .
AnneLise
4 avril 2017 @ 19:14
Merci à Charles pour ce document et à Gérard pour le complément d’informations.
Juste une question, pourquoi la 4ème urne est elle vide ? Attendait elle un « résident » échappé ?
Je rejoins ici le commentaire de Damien B, ces sujets sont fort intéressants, non que les autres ne le soient pas, mais ne donnent que rarement lieu à des « crêpages de chignon »
Quant au salpêtre, il devait y en avoir aussi dans l’étable des vaches, non ?
Alors, la pauvre petite !
corentine
4 avril 2017 @ 20:41
Merci beaucoup Charles.
j’ai visité Dreux il y a quelques années, j’y reviendrai
Gérard
7 avril 2017 @ 18:39
Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre vendit le 25 novembre 1783 son château de Rambouillet au roi, il y était un peu contraint par le roi qui voulait plaire à la reine.
Il voulut transférer les neuf dépouilles familiales qui reposaient en l’église Saint Lubin de Rambouillet vers la collégiale Saint-Étienne de Dreux dont le roi venait de lui donner le comté.
Cette église Saint Lubin qui datait du haut Moyen Âge et qui était délabrée fut détruite en 1872 et remplacée par l’actuelle église Saint-Lubin et Saint-Jean-Baptiste.
Aidé de son fidèle Florian (Jean-Pierre Claris de Florian, né en 1755, le célèbre fabuliste, qui fut page puis gentilhomme ordinaire du duc et qui dispensa ses bonnes œuvres aux plus mal lotis, et qui, très atteint par la mort du prince et la profanation de son tombeau, mourut en 1794 d’une phtisie foudroyante à l’âge de 39 ans), il se fit ouvrir les tombes de l’église de Rambouillet qui contenait les restes du comte de Toulouse, son père, né en 1681, mort en 1737 (Louis-Alexandre de Bourbon), de la comtesse née en 1688, morte en 1766 (Marie-Victoire de Noailles), de la duchesse de Penthièvre, la princesse Marie-Thérèse-Félicité de Modène, née en 1726, morte en 1754 des suites de sa dernière couche, et de ses enfants morts entre 1749 et 1768 : Louis-Marie, duc de Rambouillet (1746-1749), Jean-Marie, duc de Châteauvillain (1748-1755), Vincent-Marie-Louis, comte de Guingamp (1750-1752), Marie-Louise, Mademoiselle de Penthièvre (1751-1753), Louis-Marie-Félicité (né et mort en 1754) et Louis-Alexandre-Joseph-Stanislas, prince de Lamballe (1747-1768). Ce fut un grand cortège et une grande tristesse pour les habitants de Rambouillet. Ce fut une terrible épreuve pour le duc. L’arrivée à Dreux a été représentée dans un tableau désormais célèbre qui était au château d’Eu et y est retourné, on s’en souvient, il y est à nouveau présenté depuis 2013, c’est une œuvre datant de 1835 de Nicolas Gosse.
Le duc de Penthièvre avait décidé de faire construire à Dreux un caveau pour y déposer les restes de ses parents et y reposer un jour lui-même parmi les siens, ainsi que la princesse de Lamballe. La voûte achevée il descendit dans le caveau et dit à son architecte M. Goupil [Martin II Goupy, mort en 1820] : « Voilà bien la place de ma femme, de mon père, de ma mère, du comte d’Eu [Louis Charles de Bourbon, 1736-1775, dont son cousin hérita resta inhumé en l’église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux auprès du duc et de la duchesse du Maine ses parents], de mon fils, la mienne, mais il en reste bien peu pour ma belle-fille. » Il ne pouvait se douter de quelle horrible mort serait la fin de la princesse Marie-Thérèse Savoie-Carignan, et qu’il ferait rechercher en vain à Paris au cimetière des Enfants-Trouvés (aujourd’hui square Trousseau au Faubourg Saint-Antoine).
Puis Penthièvre attendit à Dreux les corps de ceux qu’il avait tant aimés.
On se souvient que le duc de Penthièvre qui était populaire et très vertueux ne fut pas inquiété par la Révolution malgré le massacre de sa bru. Penthièvre fut inhumé le 6 mars 1793 dans les caveaux de Dreux entre la princesse de Modène sa mère et la princesse son épouse. Mais le 29 novembre 1793 les cercueils Toulouse-Penthièvre furent exhumés de la collégiale Saint-Etienne de Dreux, ouverts, et les ossements jetés dans une fosse commune de dix pieds de largeur creusée dans le cimetière des chanoines de la collégiale près de celle-ci, fosse que le concierge Lefebvre put repérer. L’église fut vendue, abattue et il ne restait que quelques ruines en 1814 et la fosse marquée par le courageux concierge d’une croix de bois.
Sous la Restauration la duchesse douairière d’Orléans se mit en quête des restes des siens, elle racheta les terrains du château en avril (ou le 14 février) 1816 et le 19 septembre avec son fils posa la première pierre de la chapelle Saint-Louis et sous le maître-autel furent placés les restes confondus des membres de la famille de la duchesse.
Le 22 avril 1844 Louis-Philippe se rendit à Dreux pour faire opérer le transport des restes mortels des siens, qui étaient déposés dans les caveaux de la chapelle funéraire de Dreux, à la place qui leur avait été réservée dans l’église.
En présence du clergé sous la conduite de Monseigneur Guillon, évêque titulaire de Maroc et premier chapelain, on porta d’abord le corps de la duchesse d’Orléans mère du roi dans le chœur de la chapelle de la Vierge. Un cercueil à trois compartiments contenait les ossements de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, Marie-Victoire-Sophie de Noailles, comtesse de Toulouse, Louis-Jean-Marie duc de Penthièvre, Félicité d’Este-Modène, duchesse de Penthièvre, Louis-Alexandre-Joseph-Stanislas, prince de Lamballe, Louis-Marie de Bourbon, duc de Rambouillet, Jean-Marie, duc de Château-Vilain (sic), Vincent-Louis-Marie, comte de Guingamp, Marie-Louise de Bourbon, Mademoiselle de Penthièvre, Louis-Marie de Bourbon. Le cercueil fut changé. Le roi assisté de l’abbé Daenen retira à la main les ossements pour les placer dans le nouveau cercueil confondus avec ceux de son grand-père le duc de Penthièvre qui les avait transportés lui-même de Rambouillet dans le cimetière de l’église collégiale de Dreux. Le cercueil fut placé dans la chapelle de la Vierge près de la duchesse d’Orléans puis les corps du duc de Penthièvre fils du roi et de la princesse Françoise sa sœur furent transportés devant le même autel de la Vierge. La messe suivit après laquelle le roi se retira dans ses appartements. L’après-midi le plus dur restait à faire, le corps de la princesse Marie et le corps du duc d’Orléans furent transportés aussi devant l’autel de la Vierge. Les colonels de Chabannes et comte Dumas suivaient le cercueil portant l’urne qui renferme le cœur du prince, les capitaines Desmaison et de Maud’huy suivaient portant la couronne. Après l’absoute le roi ordonna que l’on procédât à l’inhumation du corps de la princesse Marie et celui du duc d’Orléans. Le roi était épuisé, brisé quand vint le tour de son fils aîné et celui de Marie.
« Le Roi, rapporte le comte Dumas, voulut ranger lui-même chacun des objets antérieurement déposés sur le cercueil par une tendre piété et d’impérissables regrets ; l’urne posée vers la tête par les colonels de Chabannes et Dumas, deux couronnes de fleurs, un crucifix en ivoire, et la couronne sur les pieds ». Il plaça de même un crucifix d’ivoire au cercueil de la princesse Marie. Puis on inhuma dans une seule et même tombe le cercueil contenant les ossements des ancêtres du roi, le petit cercueil contenant le corps d’un prince nouveau-né et au-dessus celui de la duchesse d’Orléans sa mère et sur le premier cercueil fut placé entre le bois et le drap mortuaire un parchemin portant la liste manuscrite des princes et princesses dont les ossements étaient réunis tandis qu’un duplicata était déposé dans un rouleau de plomb près du petit cercueil. Les trois autres cercueils ont été déposés dans les tombes qui les attendaient. Le roi se retira vers sept heures du soir et laissa à son aide de camp le colonel comte de Chabannes le soin de faire fermer les tombes de la duchesse de Bourbon, du duc de Penthièvre et de la princesse Françoise. Le lendemain 24 avril au matin le roi se rendit à la chapelle. Dans le chœur de la chapelle de la Vierge se trouve à droite de la tombe du duc d’Orléans, celle où sont réunis le corps de la duchesse d’Orléans mère du roi et les ossements de ses aïeux, deux tombes placées entre les premières et l’autel sont vides à ce moment-là, la tombe de la princesse Marie est à droite de l’entrée du chœur, celle de la duchesse de Bourbon à gauche, vis-à-vis de chacune de ces tombes à gauche et à droite de l’escalier sont celles du duc de Penthièvre et de la princesse Françoise sa sœur. Toutes ces tombes sont identiques et en pierre, les tombes du chœur étant au-dessous de niches de style gothique qui attendaient alors des statues, celle du dessus de la tombe de la princesse Marie contenant seule une statue d’ange sculptée par la princesse elle-même.
Le roi désigna ensuite la place qui devait être la sienne et celle de la reine. Avant son départ il entendit la messe à cette place là à égale distance entre les tombes de son fils, de sa mère, de sa fille et de sa tante, rapporte le comte Dumas. C’est ce qu’écrit Victor Hugo dans Choses vues : « De temps en temps il comptait les crânes et disait : ‘Ceci est Monsieur le duc de Penthièvre, ceci est Monsieur le comte de Beaujolais’. » Puis il complétait de son mieux et comme il pouvait chaque groupe d’ossements. Cette cérémonie dura de neuf heures du matin à septembre heures du soir, sans que le roi prît de repos ni de nourriture. »
Et pour en revenir au procès-verbal du comte Dumas du 24 avril 1844 « À midi et un quart, à sa sortie de la chapelle, le Roi monte en voiture pour retourner aux
Tuileries. »
Je ne sais pas ce qui est écrit sur le cénotaphe du caveau mais il est probable que
« des inscriptions racontent les faits de la restauration qui a rendu à ces tombes les dépouilles échappées aux tourmentes politiques » selon L’Ami de la religion 118e volume, Paris 1843.
Les urnes étaient destinées à recevoir les cœurs et à l’origine une seule remplissait son office, celle du duc d’Orléans.
Cependant d’après Documents historiques sur le comté et la ville de Dreux par Édouard Lefèvre, Chartres, 1859, « Avant l’érection de la nouvelle chapelle sépulcrale on y [dans la collégiale de Dreux] lisait cette inscription : « Ici, derrière ce marbre, sont renfermées dans un même tombeau, par les soins de S. A. R. Louise-Marie-Adélaïde de Penthièvre, duchesse douairière d’Orléans, les dépouilles mortelles des princes et princesses de sa famille, déposées avant dans l’église collégiale de Dreux, arrachées de leurs sépultures le 29 novembre 1793, réunies par la piété filiale de S. A. R. monseigneur le duc d’Orléans, le 28 juillet 1821. »
L’auteur ajoute que ces dépouilles ont été transportées dans les caveaux supérieurs, comme nous le savons, le 22 avril 1844 et que la chapelle basse n’a conservé que les deux autels qui furent mis à disposition du culte divin, tant que les travaux exécutés au-dessus obligèrent le clergé de s’y retirer. « Il lui reste aussi ses voûtes hardies, ses caveaux prolongés bien avant sous le sol de la chapelle haute, et quelques urnes funéraires dont l’une renferme le cœur du Régent, l’autre les cendres de la famille de Conti, une troisième le cœur du duc de Penthièvre.
« Nous regrettons qu’on ait enlevé de cette crypte pour les reléguer dans les caves, deux chapiteaux provenant de la collégiale échappés à grande peine au vandalisme révolutionnaire, et que la main d’un ami des arts y avait fait placer comme souvenir du monument détruit. »
Mais l’auteur ajoute avant cela qu’au milieu de ce Caveau du duc de Penthièvre « s’élève un monument qui rappelle le lieu d’où les cercueils auparavant placés sous le chœur de l’ancienne collégiale en furent arrachés et profanés en 1793.
« Ce fut là le premier asile qui s’ouvrit 1° aux anciens morts de la famille, dépouillés de leur poussière, exilés de leurs sépulcres et recueillis par la duchesse d’Orléans ; 2° à ceux qui, de la chapelle de Rambouillet, avaient été transférés dans la collégiale de Dreux par les soins du duc de Penthièvre. »
Demeurent donc aujourd’hui dans les caveaux inférieurs dont le caveau de
Penthièvre : Louis-François-Joseph de Bourbon, prince de Conti, son beau-frère, mort en exil à Barcelone, inhumé en l’église Saint-Michel de la ville et transféré ici le 2 avril 1844 à la demande du roi qui s’inquiétait d’une démolition programmée de l’église (il repose maintenant dans le couloir qui mène au petit caveau circulaire du caveau des Penthièvre), et les urnes contenant le cœur du Régent (ramené du Val-de-Grâce dit-on, mais a-t-il vraiment échappé aux profanations ?) les restes d’un membre de la famille de Conti, et le cœur de Françoise, Mademoiselle de Montpensier, fille de Louis-Philippe, morte en 1818.
Gérard
9 avril 2017 @ 15:57
Lire les capitaine Desmaisons et…