Nouveau vol dans une église. Cette fois-ci c’est en l’église de Morthemer dans la Vienne où un calice qui avait été offert par l’impératrice Eugénie, a été dérobé. La famille impériale était alors en relation avec le baron Georges de Soubeyran (1828-1897), maire de Morthemer, argentier au ministère des Finances. Divers cadeaux avaient été offerts dont ce calice et deux tableaux dont l’un représente le « Miracle des Perdrix » ». (merci à Anne)
guizmo
9 mars 2019 @ 09:35
Les églises de maisons Lafitte et de Houilles dans les Yvelines ont été aussi vandalisées. C’est lamentable !
Baboula
9 mars 2019 @ 09:35
Et la Basilique de Saint Denis vandalisée ! Quelle idée de la laisser dans l 9 .3.
Alinéas
9 mars 2019 @ 10:02
Beau portrait… Superbes le collier et les boucles d’oreilles !!!
Muscate-Valeska de Lisabé
9 mars 2019 @ 10:32
C’est ce qui pousse à fermer les églises, malheureusement. Mon abbé avait trouvé la solution dans ma paroisse en France en planquant tout ce qui était précieux,après chaque office,dans la sacristie de son église XIIIeme,qui était un vrai bunker.
Suzanne
9 mars 2019 @ 12:18
Les vols dans les églises sont particulièrement odieux. On comprend que certains prêtres les ferment à clef en dehors des offices religieux.
beji
9 mars 2019 @ 13:02
ça continue dans l’indifférence générale…il vaut mieux que je n’écrive pas ce que je pense…
Aramis
10 mars 2019 @ 11:40
On peut voler des couronnes royales dans un musée de Stockholm, la toile mondialement connue « le cri de Munch » dans un musée réputé d’Europe du Nord, l’epee Du sacré de Charles X au Louvre…. alors rien de plus facile dans une des 50 000 (?) églises de France … difficulté à prévenir et difficulté à identifier les auteurs ne signifient pas indifférence …
si vous avez une solution crédible, surtout dites la nous !
racyma
9 mars 2019 @ 13:36
dans le Poitou comme je l avais déjà signale , helas!
Gérard
9 mars 2019 @ 13:42
Merci Anne d’attirer notre attention sur un phénomène qui s’amplifie dangereusement. C’est en effet en l’église Notre-Dame de l’Assomption de Morthemer que dimanche dernier 3 mars au matin ont été volés trois ciboires dont un en vermeil du XIXe siècle, qui avait une grande valeur sentimentale pour les paroissiens car il avait été offert par l’impératrice Eugénie à cette église en raison des liens qui existaient entre la famille impériale et le baron Georges de Soubeyran (1828-1897), maire de Morthemer, argentier au ministère des Finances et sous-gouverneur du Crédit Foncier.
Le baron et la baronne ses parents avaient acheté le château en 1844.
L’empereur et l’impératrice offrirent de nombreux cadeaux pour l’église et le château qui lui est accolé au bord de l’étang, avec notamment deux tableaux dont l’un représente le « Miracle des Perdrix » et qui ont été récemment restaurés.
Comme le souligne un responsable du diocèse qui a précisément constaté cette disparition « les voleurs font main basse essentiellement sur les objets sacrés. Tous les vols sont pratiquement réalisés sans effraction. Soit ils trouvent les clés mal cachées, soit ils parviennent à crocheter la serrure de la porte. C’est ce qui s’est produit à Morthemer où la porte de la sacristie a été crochetée. Ils ont ensuite pris la clé du tabernacle pour dérober son contenu », ajoute-t-il tout en se demandant « qui a bien intérêt à voler ces objets religieux qui n’ont souvent pas une grande valeur marchande ? »
Il n’a pas été indiqué si ces ciboires contenaient des hosties consacrées. Il faut rappeler que les hosties consacrées sont pour les Chrétiens le corps du Christ et la volonté de sacrilège peut animer certains voleurs ou commanditaires, et les hosties consacrées se vendraient très bien à certains individus qui se réclament du satanisme ou de quelque pratique avoisinante.
Dans les églises qui appartiennent aux communes comme dans celles qui appartiennent aux diocèses il importe de veiller plus sérieusement à la sécurité malgré les frais que ceci peut représenter et dans la journée s’il est logique que les portes des églises restent ouvertes il est souhaitable que des chrétiens bénévoles assurent une permanence et que les objets sacrés en particulier ne soit pas exposés et que les clés des tabernacles soient mises en sécurité.
Jean-Marie Georges Girard, baron de Soubeyran, était par sa mère Hortense petit-fils de Savary duc de Rovigo. Il fut très longtemps député de la Vienne, notamment député bonapartiste dans les débuts de la IIIe République, il fut aussi vice-gouverneur du Crédit Foncier de France, il était réputé très compétent en matière financière.
Il créa la Banque d’Escompte de Paris notamment, il acheta la carrière de Normandoux à Tercé (Vienne), il fit restaurer à ses frais le château et l’église de Morthemer, il dirigea les haras de Saint-Georges, près de Moulins, qu’il avait rachetés avec le vicomte d’Harcourt et le duc de Castries.
Malheureusement la Banque d’Escompte de Paris fut mise en faillite en 1894 et le baron fut un temps arrêté, ses biens furent vendus et il mourut trois ans plus tard avant la fin de son procès.
Le Miracle des Perdrix est une grande toile de 2,1 m sur 1,40 m accrochée au mur sud de l’ancienne collégiale et qui semble aux experts postérieure à 1702. Le bienheureux Pape Benoît XI (Niccolo Boccasini, ancien maître général des frères prêcheurs dominicains et pape pendant sept mois du 22 octobre 1303 au 7 juillet 1304) convie à sa table Augustin un simple religieux qui a fait le voyage de Rome ou de Pérouse et pour le restaurer il lui fait servir un plat de perdrix, ou d’autres volatiles, malgré l’abstinence perpétuelle qui est de règle chez les dominicains.
Augustin est bien embarrassé car déguster les perdrix serait manquer à sa règle mais les refuser serait offenser le souverain pontife. Il prie Dieu discrètement de lui venir en aide et les oiseaux s’envolent remplacés sur la table par des poissons que l’on peut consommer. Par la suite Augustin devint évêque. La toile avait pour objet au XVIIIe siècle de rappeler au respect scrupuleux d’une humble vie monacale et à faire confiance à Dieu.
Une perdrix s’envole vers le fond, une deuxième est capturée par un serviteur au sol et la troisième sort à peine du plat. Augustin de face est le personnage principal. Une longue inscription latine explique le miracle qui n’est pas très connu.
Augustin sera le bienheureux Augustin de Nocera. Augustin Gazzothe était un dalmate qui après la fin de ses études à Paris, fonda plusieurs couvents et qui fut sacré par le pape le 9 décembre 1303 évêque d’Agram c’est-à-dire de Zagreb avant d’être transféré par Jean XXII en 1322 à Lucera en Campanie où il mourut le 3 août 1323, et qui est devenue Nocera. C’est à partir de 1702 que le pape Clément XI étendit le culte de Benoît à l’ensemble de l’ordre dominicain. La toile d’un auteur inconnu se trouvait à Nancy où elle aurait été commandée pour un couvent dominicain de la région par un certain Maximin Motte, originaire du Luxembourg, élu en 1759 abbé de Tholey au diocèse de Trêves.
Il n’est pas impossible cependant que la toile ait été achetée non pas directement par l’impératrice mais par la baronne de Soubeyran.
Suzanne
10 mars 2019 @ 12:38
Merci beaucoup Gérard. Je ne connaissais pas cette histoire, j’ai beaucoup appris.
Gérard
11 mars 2019 @ 12:27
Merci Suzanne.
FILOSIN
11 mars 2019 @ 19:39
Merci Gérard car c’est exactement ce que cherchais -apprendre- lorsque je suis venu sur ce site mais malheureusement…
Gérard
12 mars 2019 @ 22:52
Je vous remercie beaucoup Filosin mais le blog de Régine nous apprend beaucoup de choses et il est illustré. Je crois que c’est le meilleur blog sur les monarchies qui existe dans le monde en raison du nombre de ses communications, de la variété, des illustrations, et aussi tout de même de l’apport de beaucoup de correspondants. Alors bien sûr il y a des sempiternels donneurs de leçons et puis des mouvements d’humeur qui trouvent ici à s’exprimer c’est humain, mais quand ce n’est pas agressif c’est plutôt distrayant et parfois émouvant.
Mais c’est surtout l’initiative et le travail de Régine qui sont admirables et aussi sa patience imperturbable.
Mayg
9 mars 2019 @ 14:17
Encore un vol …
Kennedy Kennedy
10 mars 2019 @ 06:44
Quelle horreur de faire CELA ,c’est pas juste 👎!!!!!!!!!!
clement
10 mars 2019 @ 12:51
Que les incroyants ou les gens d’autres religions ou même des voyous s’attaquent à ces objets du culte me renverse ,pour nous chrétiens c’est un sacrilège , là en plus il s’agit d’objets offerts par notre dernière impératrice …..que faire contre toute cette pègre qui empoisonne le pays depuis quelque temps ? on n’en entend pas parler au niveau national….. si la police s’en mêle ,ce qui est peu probable , on dira encore que la France vire à l’extrême droite , alors il faut laisser faire et courber le dos ! …..applaudir peut-être ……
Sheiley
10 mars 2019 @ 12:53
Les barons de Soubeyran ,descendants de Savary intime de Napoleon et minisre de la police, ont ils des descendants qui habiteraient le château ? Il me semble que Alain Savary ancien ministre de l’education de François Mitterrand était l’un d’entre eux.
beji
10 mars 2019 @ 13:11
Les prêtres pédophiles commettent un péché mais plus grave pour moi, les voyous qui profanent les tabernacles contenant le corps de Christ commettent un blasphème ; cette indifférence des gouvernants lorsqu’il s’agit d’actes anti-chrétiens est indigne et ne les grandit pas ,leur attitude frise même la provocation.
A noter au passage que la stèle qui a été soi-disant détruite et où le ministre ,là ,s’était déplacé l’a été non par des voyous mais par un conducteur de voiture ivre.
Esquiline
11 mars 2019 @ 14:38
Voler un banal artifice de culte est vraiment plus grave que de souiller un enfant?
Jane1
11 mars 2019 @ 11:14
Qui s’en préoccupe ? Rien ou si peu dans les médias. A croire qu’au pays de la laïcité seules les autres religions que la chrétienne ont droit aux indignations multiples et variées et aux titres des journaux ! Oui, en effet, c’est Lamentable !!!
Mary
8 avril 2019 @ 15:16
Les cadeaux en provenance de l’impératrice ont une vie agitée ces temps-ci…