Sous le plume de Palatine, voici le voyage de Noblesse et Royautés avec Porky Porky en Vénétie. Bonne lecture. « Au fil des mois, Porky Porky, le roi du cochon dans tous ses états, milliardaire danois versé dans la philanthropie, chercha un moyen de revoir Agnès, la belle photographe de Noblesse et Royautés qui résidait toujours en Russie.
La mélancolie s’était installée dans sa vie et il commençait à se languir de sa dulcinée. Ses restaurants de hamburgers de jambon, les Mac Porky, se développaient un peu partout en Europe et même en Russie et cela ne l’intéressait plus que modérément. La Reine Margrethe qui le recevait souvent, était un peu dépitée qu’il ne l’eût pas sollicitée pour dessiner les costumes du vaudeville de la pièce jouée en janvier 2017 à la Villa Pisani en Vénétie (voir article dans N&R du 9 janvier 2017). De son côté, le prince Henrik boudait parce qu’on avait refusé de lire ses poèmes au début de la représentation.
La reine de Danemark était aussi agacée de l’entendre parler d’Agnès à chaque visite. Le milliardaire danois était tout aussi agacé de se voir servir toutes les déclinaisons de la pâtisserie à base de pommes au Palais royal pour accompagner le Five o’clock. Il préférait prendre son goûter chez lui. Les gentilles dames de N&R avaient envoyé de succulentes recettes à sa cuisinière et on pouvait dire que Lucullus mangeait chez Lucullus. Rappelons que ses amis l’appelaient Porky Porky parce que le nom de sa société était Hog & Hog Inc . Et qu’il adorait les cochons. Mais dans le civil il s’appelait Nils Andersen. Il avait fait fortune aux Etats-Unis mais était revenu vivre au Danemark.
Il continuait à rester en contact avec le site de Régine, grâce à quelques intervenants qui lui enseignaient, soit le savoir-vivre (Michèle), soit le français (Aramis), soit l’histoire et la généalogie (Cosmo et Jean Sauzeau).
Corsica venait une fois par mois, par jet privé, lui prendre sa tension et l’ausculter. Et puis il y avait eu quelques changements dans sa vie. Il avait à présent un « social secretary » pour gérer son agenda mondain qui s’étoffait, à cause de toutes ses œuvres de bienfaisance. Son secrétaire particulier était Saint-John, diplômé d’Histoire et troisième fils d’un duc anglais dont je ne veux pas citer le nom, qui s’était occupé de la location du château hanté appelé Witch Hall (voir voyage de N&R le 12 janvier 2016).
En fait, le château avait été racheté par un richissime Qatari pour loger toutes ses épouses et concubines et avoir la paix quand il allait s’encanailler à Londres dans les bars et boites de nuit interlopes. Saint-John avait quitté son agence immobilière haut de gamme et créé une start-up qui s’occupait de procurer des acteurs de théâtre jouant les fantômes aux locataires ou propriétaires de châteaux pour faire peur aux occupants. Jouer à se faire peur était devenu l’amusement principal de la « ruling class » pourvue de demeures historiques.
Accessoirement, on pouvait ainsi se débarrasser d’une belle-mère encombrante ou d’invités qui s’incrustaient. Grâce au carnet d’adresses de Porky Porky, il ne manquait pas de clients. Tous les deux mois, Gérard venait voir le milliardaire danois pour des causeries édifiantes sur l’amour du prochain, le sens de la vie et parler de ses ancêtres, de valeureux Vikings qui n’avaient pas eu la chance, eux, de rencontrer la Grâce.
Porky Porky louait à l’année une suite à l’Hôtel Amigo où il venait de temps en temps pour faire le point avec Saint-John. Bruxelles était un endroit de rencontre commode, entre l’Angleterre et le Danemark ,et proche de la France. Mais à la fin de l’été, Saint-John convoqua à l’Amigo Léonor et Jane Austen, les organisatrices des festivités annuelles, pour discuter d’un prochain voyage de Noblesse et Royautés. En amont il avait parlé au téléphone avec d’autres intervenants et voulait aborder quelques points importants.
Il raconta les faits suivants. En avril, tenaillé par la mélancolie, Porky Porky, conduit par son chauffeur, avait souhaité faire un pèlerinage en Vénétie pour se remémorer les moments intenses qu’il avait vécus avec Agnès. Tenaillé par la curiosité, Saint-John avait demandé à l’accompagner.
Cependant, à la sortie de Padoue, le chauffeur se trompa de chemin et au lieu de suivre le Canal de la Brenta, il bifurqua vers l’endroit qu’on appelle les Monts Euganéens, riches de sources thermales et de paysages idylliques. Ils arrivèrent ainsi devant une sorte de château immense avec tours crénelées et donjon, du plus bel aspect et majestueux au possible. Les deux hommes se renseignèrent pour savoir où ils étaient.
Ils se trouvaient devant un château comtal du XIVe Siècle, qui au début du XVIIIe avait été transformé en abbaye, devenue un siècle plus tard une sorte d’Abbaye de Thélème où le prieur vivait dans le plus grand luxe. Et autres débordements. D’ailleurs, le Vatican s’en était inquiété, avait fait partir les moines vers la fin du XIXe siècle et vendu la propriété à une riche famille vénitienne. Celle-ci voulut rénover le château et pour ce faire dépensa une fortune. Le nouveau propriétaire s’était mis dans la tête de faire remeubler les lieux dans le style Edouardien, le seul qui ait compris quelque chose au confort, prétendait-il.
C’était assez incongru, pas vraiment adapté à l’architecture du bâtiment, mais oui, on pouvait trouver cela confortable et les chambres étaient magnifiques. Au bout de quelques générations, complètement ruinée, la famille vénitienne vendit l’abbaye à un groupe hôtelier anglais dont le fondateur était d’origine italienne. Un immigré qui avait fait fortune au Royaume-Uni. Tout le monde aura compris de qui il s’agit. On appela l’hôtel « Badia del Romito » (Abbaye de l’Ermite) parce qu’un ermite était mort en odeur de sainteté là-bas au XIIe Siècle, avant la construction du château. C’était facile à prononcer dans toutes les langues. Le personnel était polyglotte et la clientèle, internationale, était en grande partie germanophone.
On avait donc affaire à un hôtel 5 étoiles dont la particularité était de disposer de deux piscines thermales. Les Monts Euganéens regorgeaient de sources d’eau chaude d’origine volcanique et Abano, la fameuse station thermale proche de Padoue n’était pas loin de la Badia del Romito. Le milliardaire danois décréta que le prochain rendez-vous avec Agnès se passerait à cet endroit, où il y avait assez de chambres pour héberger les amis de Noblesse et Royautés. Et après les festivités, il soignerait ses rhumatismes. Et sans doute aussi ses peines de cœur, pensa son collaborateur, qui estimait que l’amour courtois, à sens unique, devait être usant.
Donc, comme l’expliquait Saint-John à Léonor et Jane Austen, on n’avait plus le choix de l’endroit. En revanche, on avait le choix des divertissements. Actarus ne voulait plus écrire de pièces de théâtre parce que Jean-Pierre avait critiqué son vaudeville l’année précédente et dit « n’est pas Feydeau qui veut ». D’ailleurs il n’honorerait pas le prochain rendez-vous de sa présence. Si Jean-Pierre était si malin, il n’avait qu’à écrire lui-même une œuvre impérissable, conclut-il avec mépris.
Jean-Pierre avait relevé le défi mais les deux dames qui connaissaient bien le mécène danois dirent qu’il faudrait respecter un cahier des charges. En clair, une fin édifiante, et morale, le Danois étant très branché religion et mœurs irréprochables. Et Jean-Pierre avait accepté.
Il proposa une pièce qui se passerait à la fin du XIXe Siècle, et qui évoquerait l’atmosphère de « l’Aigle à deux têtes » de Cocteau. Le début ferait penser à « Ruy Blas », le milieu à « La Veuve Joyeuse » et la fin à « La Princesse de Clèves ». Il désirait avoir Aramis comme metteur en scène et celui-ci avait donné son accord. Evidemment, le casting donna lieu à d’âpres tractations mais Philippe Gain d’Enquin avait les reins solides et en avait vu d’autres. Jane Austen s’occuperait comme toujours des chambres et Léonor de l’organisation des loisirs en ayant l’œil sur les repas. On ne change pas une équipe qui gagne. On ferait de nouveau appel à L’Orient Express pour transporter tout ce monde et le train ferait un détour par Bruxelles pour prendre les Belges. Les autres recevraient des billets d’avion pour l’aéroport de Venise.
A propos des Belges, Porky Porky ne manifesta plus de réticences. On lui avait répété qu’une fête ne peut être réussie sans les Belges, et s’ils sont turbulents et incontrôlables, ce sont tous des poètes. Il avait fini par l’admettre.
Pour en revenir à la Badia del Romito, qui avait plusieurs corps de logis et était immense, signalons que la famille vénitienne avait réuni dans une des dépendances la plus belle collection de tenues de scène et de carnaval de toute la Région Vénète. D’ailleurs, la direction prêtait aux clients des déguisements quand ceux-ci voulaient aller à Venise, toute proche, pour le Carnaval. Donc on trouverait sur place les costumes pour la pièce à jouer et cela ferait gagner du temps.
Il y eu des désistements. Pierre-Yves ne pouvait venir, prétextant des rendez-vous d’affaires importants. Mais en réalité, un mécène chinois lui avait offert un abonnement à l’opéra et il ne voulait manquer aucune représentation. Il délégua son rôle de pacificateur et d’arrondisseur des angles à AnneLise.
Saint-John et Jean-Pierre se disputèrent souvent car l’Anglais trouvait que le Français était trop lent. Un jour, il fit comme Cocteau avec Raymond Radiguet, il l’enferma dans sa chambre de la suite de l’Amigo pour qu’il finisse son ouvrage. On ne le mit pas au régime eau et pain sec, mais le « social secretary » lui fit livrer de la cuisine indienne épicée à tous les repas. En moins d’une semaine, Jean-Pierre avec l’estomac à genoux qui demandait pardon livra sa production et Saint-John fut satisfait.
L’auteur eut bien des difficultés pour trouver un titre à sa pièce. Il se tritura les méninges avant d’opter pour « La Belle Captive ». Faute de mieux. Et puis ça faisait un peu penser à André Chénier.
Jean-Pierre demanda qu’Aramis fasse aussi le Récitant, pour raconter des scènes qui ne pouvaient être représentées. PGE se chargerait d’expédier aux acteurs un tapuscrit de la pièce, avec leur rôle souligné en jaune.
L’histoire se passe dans une principauté imaginaire entre l’Autriche et l’Allemagne. La Rhuritanie était dirigée par un prince Manfred, sorte de version tudesque de Henry VIII mais sans la grande culture du roi anglais. Il était grossier, irascible et despotique. Jaloux comme un tigre, mais sans être amoureux de sa femme. Ne lisait jamais et ne s’intéressait qu’à la chasse et à la nourriture. Il était marié à la ravissante Walpurga qui en fait avait été baptisée Daisy par sa mère, une gouvernante anglaisée épousée par un hobereau bavarois. Mais Manfred qui détestait tout ce qui n’était pas allemand imposa le second prénom de son épouse qui faisait plus germanique, c’est-à-dire plus sérieux.
La pauvre Walpurga devait couvrir ses cheveux parce qu’ils étaient trop beaux et pourraient attiser la convoitise des hommes. Elle devait aussi cacher ses formes et paraissaient donc à la Cour avec une sorte de chasuble à manche longues. On aurait dit une religieuse laïque. Si Manfred avait pu mettre un moucharabieh sur le visage, joli comme un cœur, de sa femme, il l’aurait fait.
La belle captive avait deux dames d’honneur. Une assez sympathique, jouée par Arielle et l’autre, plus âgée, intransigeante sur le protocole et l’étiquette. Clémentine 1 était parfaite pour ce rôle.
Walpurga était consignée dans ses appartements la plupart du temps et pour noyer son ennui, lisait des romans gothiques qu’elle avait trouvés dans une malle appartenant à sa mère. Et d’autres ouvrages plus subversifs parlant de façon explicite des plaisirs de Paris que lui procurait Arielle en secret. Finalement, avec ces livres, Manfred ne voyait pas que le loup était dans la bergerie. L’imagination échauffée de sa femme montait en puissance, et ne demandait qu’à exploser. Dans la plupart des banquets officiels, le Prince buvait comme un soudard, mangeait comme un goinfre. C’est pendant ce genre d’agapes qu’il finit par s’étouffer avec un os de poulet. Et Walpurga devint veuve. Joyeuse.
A ce stade, il fallait « caster » le couple princier. PGE décréta que Zorro qui aimait se déguiser serait le prince Manfred. On lui fit faire un faux ventre et on dénicha une fausse barbe rousse. La princesse Walpurga serait Baboula, parce que PGE disait qu’elle avait « de la ressource ». Les deux intervenants acceptèrent. Ils aimaient les rôles de composition.
Comme toutes les femmes belles et cloitrées, Walpurga avait des admirateurs qui la contemplaient de loin avec des yeux de merlan frit quand elle prenait l’air sur son balcon. Elle avait son Ruy Blas evidemment, le comte von Hohenstein , Résident d’Autriche en Rhuritanie. Un adorateur silencieux de belle prestance qui plaisait à toutes les dames de la Cour. Antoine obtint le rôle. Au début de la pièce, il devait se promener avec un brin de myosotis à la boutonnière. Laissant entendre qu’il avait obtenu les premières faveurs de sa Dame.
Les autres soupirants silencieux étaient le duc von Donnerwetter, Grand Chambellan du prince, un Prussien belliqueux avec des moustaches en guidon de vélo et un monocle, ensuite le Résident de Russie,le prince Proutinov qui écrivait des poèmes hermétiques et sibyllins à la Princesse. Il ressemblait à Erich von Stroheim et faisait un peu peur aux dames, mais quelle distinction ! Il y avait encore le Résident français, le marquis de Carabasson, un beau parleur qui louchait sur le magot de la Princesse après son veuvage mais n’avait manifesté aucun intérêt pour elle avant la mort de Manfred.
Charles accepta de très mauvaise grâce de faire le Prussien, même si c’était un duc apparenté aux Wurtemberg. Roch fut le prince Proutinov, et Olivier d’Abington le marquis français qui voulait réparer le toit de son château angevin, expert en marivaudage et badinage, et maniant au besoin le madrigal et l’églogue. Mais il n’était pas sentimental.
Un lord anglais de passage vint s’ajouter à la liste des prétendants de la jeune veuve. Il était très séduisant et aimait l’ « understatement » . On ne comprit pas tout de suite ses intentions. Saint-John aurait aimé prendre ce rôle, mais PGE intraitable décréta qu’il serait donné à Stéphane G parce qu’il avait de l’humour. Le nonce apostolique serait Philippe et le rôle du chapelain du Palais également directeur de conscience de la Princesse revenait de droit à Gérard. Ils se disputeraient souvent dans la pièce sur des problèmes de dogme. Le chapelain était le seul homme autorisé à approcher la princesse. Manfred était comme Napoléon avec sa seconde épouse : elle ne devait être servie que par des femmes. Fréderic Gense hérita du rôle de garde-chasse et il se croyait obligé de promener un petit sourire salace quand il circulait parmi les dames. Dradomir disait qu’il avait trop lu. Gone faisait de la figuration comme général de cavalerie avec un uniforme rutilant de brandebourgs dorés.
Walpurga débarrassée de son mari et héritant une belle fortune de celui-ci (qui n’avait pas eu le temps de faire un testament pour la déshériter), décida de filer à Paris et de vivre sa vie. Je raconterai la suite de la pièce plus tard. J’en reviens aux préparatifs.
L’allocation des chambres ne causa pas trop de problèmes. Les repas seraient assurés par le restaurant gastronomique de l’hôtel, avec un Italien, le Signor Panettone, comme directeur du restaurant. Le directeur de l’établissement était français et s’appelait Gontran de Bois-Guylbert, avec un « y ». Il était snob et obséquieux au possible. Ses salamalecs commençaient avec les baronnes, pour monter d’un cran avec les comtesses et cela culminait en apothéose avec les duchesses. Il aimait aussi les milliardaires. Donc Saint-John et Porky Porky furent bien accueillis et tous leurs désirs furent exaucés. Toutefois, le sémillant Saint-John demanda à Stéphane G qui avait beaucoup d’entregent de l’épauler dans l’organisation des festivités. Sur ces entrefaites, le sieur de Bois-Guylbert déclara qu’il posterait désormais sur Noblesse et Royautés et se réjouissait de présenter ses hommages à Madame Salens.
Muscate se proposa pour la décoration florale des tables et Caroline pour leur présentation. DEB et Carole 007 se chargèrent de calligraphier les menus. Agnès suivit tous ces préparatifs de loin. Comme une reine, elle arriverait quand tout serait réglé et comme d’habitude on lui réserva la plus belle suite.
Saint -John trouva dans un magazine anglais haut de gamme un article sur l’hôtel Badia del Romito et une interview du directeur, qui racontait être né dans un château perdu dans les brumes de Bretagne. Près d’une lande habitée autrefois par les fées. Son enfance rêveuse et solitaire, il l’avait passée à lire, surtout de la poésie. Il avait toujours un recueil de vers sur sa table de nuit.
Le collaborateur de Porky Porky pensa que tout cela avait l’air un peu « fake » mais qu’il tirerait plus tard l’affaire au clair.
L’Orient Express déversa à Padoue une cargaison de Belges assoiffés, surexcités et affamés. Quelqu’un avait oublié les casiers de Mort Subite, et ils étaient en manque. DEB et Gibbs avaient essayé de leur prêcher la tempérance et la patience, mais en vain. Dans les wagons français, bon nombre d’intervenants de Noblesse et Royautés se chamaillaient sous des prétextes futiles. Certains légitimistes avaient fait faux bond parce qu’ils estimaient qu’il y avait trop d’orléanistes dans le voyage. Dans la mesure du possible on avait essayé de séparer les adorateurs de Diana des supporters de Camilla. Mais on n’avait pu éviter quelques querelles, notamment à propos d’une Arlésienne appelée Charlène. Deux ou trois duègnes du site de Régine avaient refusé de venir parce que tout cela était ridicule et manquait de dignité. Je ne citerai aucun nom, mais elles se reconnaîtront.
Régine, Agnès et Porky Porky arrivèrent en jet privé, qui atterrit à Venise. Le chauffeur du mécène danois vint les chercher pour les conduire pas tellement loin de là, au cœur des Monts Euganéens. Les Canadiens de N&R étaient déjà arrivés. Dans la pièce ils devaient jouer les courtisans et les personnages de la cour de Rhuritanie.
Dans un des salons de l’hôtel, où on se serait cru dans un club anglais orné de confortables canapés de cuir, on servit le thé aux arrivants qui purent lire le pitch du spectacle du lendemain. Pendant ce temps le directeur faisait moult courbettes à Porky Porky . Caroline, toujours directe, demanda s’il y avait une Madame de Bois-Guylbert, avec un « y », mais Stéphane G lui dit que le manager était marié à la Poésie. Robespierre, de très mauvaise humeur, ajouta que le Mari de la Poésie entretenait une liaison adultère avec l’Affabulation. Il en voulait à ce dernier de s’être moqué de Walter Scott en usurpant le nom d’un de ses personnages dans Ivanhoé. Mais il le lui ferait payer. On ne remarqua pas qu’il demanda un renseignement à un des concierges à propos des costumes de scène.
Le directeur s’excusa humblement de n’avoir pu éjecter un client. Oui, mais quel client aussi ! Le célèbre chef d’orchestre autrichien Traugott von Dammerung. D’ailleurs celui-ci vint se présenter à Porky Porky et s’inclina devant Regine et Agnès en claquant les talons. Il était grand, avec une belle chevelure ondulée qui faisait penser à la toison artificielle de Louis de Funès dans Grande Vadrouille. Sauf que c’étaient ses vrais cheveux. Le directeur dit aux nouveaux arrivants et à Herr von Dammerung que son grand-père Enguerrand de Bois-Guylbert, grand mélomane devant l’Eternel, allait chaque année à Bayreuth.
Quand le maestro eut regagné sa suite, le concierge en chef raconta qu’il ne se déplaçait jamais sans un portrait de Guillaume II, le Kaiser, idole de son arrière-grand-père, haut fonctionnaire du Palais. Et qu’il prétendait qu’un orchestre devait être mené comme un « Reich », chacun à sa place, de l’Ordre, de l’Ordre et encore de l’Ordre. Et puis l’Obéissannnnnnce !
Le diner était organisé par tablées de 8 personnes et Frederic Gense passait entre les tables pour donner des renseignements sur la région où ils se trouvaient. Méfiante, Louise K alla tout de même jeter un coup d’œil dans les cuisines. Ambre et Haut-Landaise distribuaient des programmes d’excursions au choix pour le surlendemain. On pouvait aller à Arquà Petrarca, endroit où le poète Pétrarque avait vécu et était mort. Ou à Padoue qui en valait la peine avec la plus grande place d’Italie et une des plus belles, le Prato della Valle. Ou encore à Vicence où se trouvaient des bâtiments imaginés par Palladio.
Toutes les dames voulaient être à la table d’Antoine, portant beau et très élégant. Corsica était aussi très demandée. Mais moins que Baboula que tout le monde voulait approcher et qu’on traitait comme une prima donna. Charles voulut et obtint de manger avec les Orléanistes. Aramis avait placé dans sa chambre une photo du duc d’Anjou espagnol, mais Marie du Béarn la remplaça par celle du petit Joseph dans les bras de sa mère. Elle mit la photo de l’Aga Khan dans la chambre que Muscate partageait avec Mary. Mais plaça étourdiment une photo du duc de Parme dans la chambre de Néoclassique, sans penser qu’Ami des Bataves serait dans le lit jumeau voisin. Et la nuit suivante, on entendit les éclats de voix d’une grosse altercation, et on suppose que les plumes de polochons valsèrent.
Poutine, content de voir un Russe dans la pièce (car il savait tout), avait offert un tonnelet de caviar comme l’année précédente. Macron avait envoyé un beau discours de bienvenue, mais on l’avait trouvé trop long et truffé de termes ampoulés. Et on renonça à le lire. Roch fit remarquer que s’il avait été comme les jupes de Madame, on l’aurait sans doute lu.
On savait de source sûre que Trump avait lu les échanges de mails des organisateurs et qu’il désirait se venger de l’affront infligé l’année précédente à sa fille Ivanka. Il avait fait semblant de croire aux soupçons de ses services secrets qui voulaient voir des messages codés dans le programme des festivités. Dradomir qui entrait et sortait à tout bout de champ, demanda à Hildebrand, le chef de la sécurité, de tenir à l’œil les abords de la propriété. Le cerbère de l’hôtel, un colosse allemand trilingue, avec un accent à couper au couteau dans les trois langues même la sienne, le rassura : « Che fais aller foir et surfeiller tout ça ».
Saint-John proposait de profiter des piscines thermales dans la matinée du lendemain parce qu’après le déjeuner il y aurait la représentation théâtrale. Cela occuperait tout l’après-midi et après le diner, on danserait dans la grande salle de bal. On plaignit Agnès parce qu’on savait que Porky Porky lui avait fait parvenir un carnet de bal « old fashioned » avec son nom en première ligne.
Le diner fut très raffiné et aurait pu plaire à la Cour de Suède. Sauf peut-être une des entrées, des pieds de cochon au Marsala, cadeau du Chef au philanthrope danois, qui en eut les larmes aux yeux. Les acteurs allèrent réviser leur rôle dans leur chambre. Robespierre resta traîner dans les salons. Le concierge de nuit avec qui il avait sympathisé lui raconta que le château avait des passages secrets qui s’ouvraient dans les chambres derrière certains porte-manteaux Art Nouveau en cuivre et palissandre. Il n’y en avait pas partout mais il y en avait un dans celle du directeur, il en était certain.
Ensuite, Robespierre était allé se déguiser en Robin des Bois avec un poignard à la ceinture. Il voulait jouer les fantômes dans la chambre de Bois-Guylbert. Un fantôme poétique évidemment. Au cœur de la nuit, il pénétra dans une chambre et dans la pénombre aperçut une forme allongée à qui il susurra :
« … et mon luth constellé porte le soleil noir de la Mélancolie ».
La forme sursauta, fit un grand bond qui lui fit casser un portrait sous verre du Kaiser. Robespierre s’était trompé de chambre et avait réveillé le maestro, qu’il découvrait en papillottes et pyjama de soie. Un maestro rugissant de fureur et qui criait à l’assassin. Robin des Bois disparut prestement et comprit qu’il s’était fourvoyé. Le directeur était à côté, Robin-Robespierre le vérifia sur un plan griffonné par son nouvel ami. Cette fois, il décida d’abandonner la poésie nervalienne pour celle de Max Jacob. Il trouva donc le mari de la Poésie profondément endormi. Avec sur sa table de nuit un magazine « people » plein de commérages et un autre sur les voitures de luxe italiennes.
« A Paris sur un cheval gris, à Nevers sur un cheval vert, à Issoire sur un cheval noir. Tiou ! Tiou ! »
Le snob ne se réveillant toujours pas, Robespierre insista : « Mes sabots, mes sabots, ousque j’ai laissé mes sabots . En bas de l’escalier, l’escalier des sardines. »
Bois-Guylbert s’était réveillé avec les sardines, ahuri et effrayé mais il ne cria pas. Il semblait tétanisé. Robespierre s’éclipsa et emprunta un couloir secret qui débouchait sur un grand vestibule..
Il rejoignit le salon anglais où il vit Stéphane G et Michèle penchés sur leur ordinateur et très intéressés par ce qu’ils lisaient. Ceux-ci racontèrent qu’ils avaient découvert que Gontran de Bois-Guylbert s’appelait en réalité Marcel Gilbert, et était diplômé de l’Ecole d’Hôtellerie de Lausanne. Sa famille s’était enrichie dans les années quarante dans le négoce de la vieille ferraille. Et peut-être autrement aussi. Avec quelques ennuis à la Libération. L’aïeul qui avait réussi n’aurait pu situer Bayreuth sur une carte. Gérard qui trainait dans les parages protesta que cette Ecole était prestigieuse et que le cousin du directeur avait épousé la belle-sœur d’une nièce d’un baron provençal de haut lignage.
Le lendemain matin au petit déjeuner, AnneLise et Cosmo essayaient de calmer le maestro. Il criait qu’il était victime d’une cabale. Sa dernière représentation du Trouvère à la Scala avait suscité jalousie et mesquineries. Un misérable s’était introduit dans sa chambre habillé comme un troubadour et il parlait d’un luth. Oui, un luth ! L’allusion était claire et le poignard à la ceinture était une idée à lui, à Milan, pour donner une dimension plus hardie au personnage. Le directeur lui dit qu’il s’agissait peut-être d’un mauvais rêve mais Traugott von Dammerung n’en démordit pas et demanda sa note. Et il voulait qu’on lui rembourse les frais d’encadrement de la photo de son idole. Il ne reviendrait pas de sitôt dans cet antre de jaloux.
Les invités de Porky Porky s’égaillèrent après le petit déjeuner pour aller nager dans l’eau chaude des piscines thermales. Cosmo expliqua aux invités que les Romains venaient déjà prendre des bains dans cette région, à Abano exactement. Il alla vite enfiler le peignoir de bain rose offert à tous les invités par Porky Porky, avec un petit cochon brodé sur la poche de poitrine. L’idée du cadeau venait de Frédéric Gense.
Le déjeuner se passa sans encombre, avec une cuisine vénitienne délicieuse, présentée en buffet. Léonor avait défendu au Chef de servir de l’âne, une spécialité vénète. L’atmosphère était déjà assez électrique. Mais les Belges exigèrent et reçurent des frites.
Enfin, une heure plus tard on frappa les trois coups. Nous connaissons la première partie de la pièce. Dans la seconde, Walpurga de Rhuritanie arrive à Paris et s’installe à l’Hôtel des Trois Couronnes conseillé par le marquis français. Les cinq prétendants à sa main descendent au même hôtel. Ils veulent se surveiller les uns les autres, mais le lord anglais demande qu’on reste fair play. La princesse ne veut pas se décider avant d’avoir vu Paris et exploré les plaisirs de la Ville Lumière. Elle s’était mariée à 18 ans et son mariage qui avait duré cinq ans avait été une prison. Elle désirait donc s’amuser, se dissiper et jeter sa gourme. Elle avait lu cette expression dans ses romans français, ne la comprenait pas bien mais pensait que c’était quelque chose d’osé et de transgressif.
La jeune veuve trouvait ses prétendants plaisants, surtout le Français parce qu’il avait une voix chaude et convaincante, mais d’un autre côté le comte de Hohenstein était follement romantique avec ses soupirs et ses regards éloquents (Antoine s’était surpassé) . Le Russe perdit très vite la partie parce que la Princesse n’aimait pas son côté cérémonieux et compassé. Quant au Herzog von Donnerwetter, il la lassait parce qu’il n’avait qu’un seul sujet de conversation : ses cousins Wurtemberg. Qui avaient de nombreux enfants dont il égrénait inlassablement les prénoms. Charles et Roch allèrent donc se rhabiller. Trois prétendants restaient en lice et elle allait réfléchir. Puis il ne resta que deux adorateurs ; le lord anglais dut s’absenter parce qu’un télégramme comminatoire du secrétaire du Prince de Galles le conviait à une chasse royale. Confirmant le dicton « qui va à la chasse, perd sa place ».
Dès son arrivée dans la capitale française, la princesse commande une demi-douzaine de robes à Worth, le grand couturier dont parlaient les dames de sa cour. Avant de partir à la découverte de Paris, elle fait des folies chez les bijoutiers, gantiers, bottiers et modistes.
Ensuite, ayant semé sa femme de chambre, elle s’aventure dans la ville et lors d’une promenade, la princesse trébuche, se casse un talon, tombe sur la chaussée et se fait mal. Elle se trouve rue Chabanais et voyant une dame bien vêtue, qui entre au N°12, demande de l’aide. La dame l’emmène à l’intérieur de ce qui ressemble à une institution de jeunes filles. Un établissement qui semblait bien tenu, et très « cosy ». Ces détails sont évidemment racontés par le Récitant.
La directrice, jouée par MarieLouise très digne dans une robe de soie grise boutonnée jusqu’au cou, soigne le genou de la visiteuse tandis que deux gentilles et jolies pensionnaires vêtues de couleurs vives (Milena K et Sarita) lui proposent du thé et des gâteaux. Elles vont dans un salon cossu où des messieurs pas tout jeunes mais l’air bienveillant discutent avec les jeunes filles. Walpurga pense à des pères et des oncles en visite. Et très affectueux. Elle échange avec eux quelques aménités et tout le monde est intéressé et charmé par son joli accent allemand et sa fraîcheur. Elle explique que c’est son premier voyage à Paris. Un monsieur à l’air important lui conseille de visiter Notre Dame.
Walpurga, ravie d’avoir rencontré des gens aussi distingués, retourne à son hôtel avec le paquet de sablés maison que lui a offerts, avec un clin d’œil, une soubrette primesautière, Trianon.
Vassili, Patricio, G de G et Sebastien jouaient les messieurs bienveillants et avaient dû se grimer à mort pour ressembler à des membres, pas de première jeunesse, du Jockey- Club. Mais on trouvait de tout dans la réserve de l’hôtel.
La suite, un peu expédiée, ne plut pas à tout le monde.
Le lendemain de la visite du « pensionnat » rue Chabanais, Walpurga, continuant sa découverte de Paris va à Notre Dame et comme Claudel, près d’un pilier, a… La Révélation ! Dans un rayon de soleil dardé par un vitrail . Elle a rencontré la Grâce et retourne à son hôtel dans un état second. Elle fait boucler ses valises par sa femme de chambre et retourne dans sa principauté où son beau-frère exerce la régence. Le comte de Hohenstein et le marquis de Carabasson la suivent, pleins d’espoir.
Après une semaine de méditation, agenouillée la plupart du temps sur son prie-Dieu, Walpurga princesse régnante de Rhuritanie déclare qu’elle donnera une grande partie de sa fortune aux nécessiteux et laissera le trône princier à son beau-frère. Le marquis de Carabasson part précipitamment régler une affaire urgente en France. Le comte autrichien qui se fiche de l’argent demande la main de la princesse. Celle-ci dit qu’elle doit d’abord penser aux pauvres et s’investir dans toutes sortes de bonnes oeuvres. Elle lui demande d’être patient. Peut-être dans cinq ans changera-t-elle d’avis. Peut-être…
Rideau.
Le seul à applaudir fut Porky Porky, ce qui obligea le reste de l’assistance à l’imiter. Léonor était furieuse, encore plus que lors du vaudeville d’Actarus. Jean-Pierre expliqua que sa muse avait subi des contraintes pour épouser les goûts du mécène de Noblesse et Royauté, ce n’était pas sa faute si ces goûts étaient ceux de Monsieur Prudhomme en bonnet de nuit. Il avait tout de même épargné aux spectateurs le Père Noble et la Courtisane Repentie. Mais Frédéric Gense fit valoir que si le mécène de Noblesse et Royautés qui emmenait tous ses amis faire de merveilleux voyages, dans des endroits de rêve, avec du champagne et du caviar à gogo, était content, tout le monde devait s’estimer satisfait.
On alla donc diner et il y eut cette fois encore des pieds de cochon, au Lambrusco pour changer, et l’adorateur d’Agnès fut aux anges. Porky Porky assis entre Agnès et Régine, comme les autres fois piqua du nez à la fin du repas et ne put aller danser. Je ne sais qui, cette fois, se dévoua pour mettre des somnifères dans son vin. Un ami d’Agnès assurément. Le milliardaire n’avait parlé que de cochons pendant tout le repas, notamment de sa ferme expérimentale de cochons rose bonbon qu’il avait installée dans le Nord du Danemark. Régine avait failli s’endormir. Gérard qui voyait toujours le bon côté des choses s’extasiait sur la belle tenue à table de Porky Porky . Il avait trouvé la pièce de théâtre originale et « éclairante ».
L’agent de sécurité de l’hôtel porta notre mécène danois dans sa chambre où il dormit jusqu’au lendemain matin. Entretemps, Hildebrand avait réglé leur compte à deux Américains très louches qui prenaient des photos aux abords du château et à l’un d’eux il avait fait « un nez comme une auperchine ». C’était la transition idéale pour que Robespierre raconte à ses amis que le Signor Panettone s’appelait en réalité Schmitt . « C’est l’hôtel des Imposteurs ici » grinça-t-il. Gérard expliqua que le directeur du restaurant était né dans le Tyrol italien, et avait pris un « nom de guerre » pour son travail. Comme Edouard VII qui s’appelait en réalité Albert, prénom trop germanique pour les Anglais. Ami des Bataves trouvait le patronyme de « Panettone » rond et rassurant. Il connaissait un agent secret américain qui avait pris le pseudo de Rigatoni pour infiltrer la mafia new-yorkaise à la fin des années 70.
A vrai dire, le départ de Porky Porky ne fut pas une bonne chose. Les esprits étaient échauffés par la bonne chère et le champagne. Coulant un regard tendre à Robespierre, Charles déclama un vers d’une des « Nuits » de Musset : « Poète prends ton luth et me donnes un baiser ».
Gerard s’empressa d’expliquer que la grand-mère de Charles lui faisait copier des poèmes comme punition quand il rapportait de mauvaises notes en français. Complices, et se tenant par la taille, Gibbs et Margaux chantèrent très joliment le duo des sœurs jumelles nées sous le signes des Gémeaux des » Demoiselles de Rochefort ».
Sigismond chanta avec beaucoup de sensibilité « L’Hirondelle du Faubourg » et arracha des larmes aux dames. Naucratis qui aimait bien les chansons 1900 renchérit, d’une voix caverneuse, avec « La Femme aux bijoux » en reluquant Stella d’un air entendu. Et Léonor l’arrêta quand il voulut enchainer avec « Madame Arthur ». Audouin et Marie-François qui faisaient du chahut et lançaient des serpentins furent tancés d’importance par Jane Austen.
Le bal se passa bien, ou presque, mais on servit encore une fois trop de champagne et Roch qui se disputait avec Némausus, lui dit qu’ils n’avaient pas gardé les cochons ensemble et qu’il refusait de danser la polka avec lui. Le lendemain presque tout le monde avait la gueule de bois. PGE qui avait trop dansé avait des courbatures .
Après le petit déjeuner, des autocars attendaient les excursionnistes. Quelques uns, dont Gérard, voulurent aller prier à la Basilique de Saint Antoine de Padoue. Il proposa à Antoine de l’accompagner, mais celui-ci refusa parce qu’il n’avait, disait-il, aucun objet à retrouver. Corsica souhaitait aller à l’Université, à la fac’ de médecine, pour voir le souterrain où un canal secret amenait autrefois en catimini les cadavres à disséquer par les étudiants, quand cela était encore défendu par l’Eglise. Mais ce ne fut pas possible.
Les amateurs d’architecture allèrent à Vicence. Baboula voulut voir à Padoue la fameuse place appelée Prato della Valle. Ses admirateurs, et elle en avait beaucoup, lui emboitèrent le pas. On fit des tas de selfies. La maison de Pétrarque à Arquà ne tenta personne.
Porky Porky, conduit par son chauffeur, emmena Agnès faire un tour dans la campagne environnante et pour lui ce fut le point d’orgue de ce voyage en Italie du Nord.
Après un déjeuner tardif et rapide, les autocars conduisirent les voyageurs à la gare de Padoue ou à l’aéroport de Venise. Saint-John voulait remonter vers l’Angleterre par le chemin des écoliers et proposa un passage en voiture à Stéphane G. Aramis envoya un texto « pied de nez » à Actarus en disant qu’il avait bien fait de se porter pâle, on s’était amusés sans lui. Les Belges ne tenaient pas droit sur leurs jambes car ils avaient trop bu et trop mangé et une fois de plus Corsica dut leur distribuer des médicaments, mais elle avait l’habitude et était venue avec sa petite provision.
Porky Porky qui restait sur place, fit des adieux déchirants à sa Dulcinée et lui offrit un pendentif avec un petit cochon en or rose. Pour qu’elle pense à lui de temps en temps. Cosmo qui était venu avec sa voiture proposa un passage à Léonor et Jane Austen. Cette fois, Cosmo n’alla pas faire le tour des monastères mais celui des étapes gastronomiques. En arrivant chez lui, il dut s’aliter avec une crise de foie.
Le départ fut un peu nostalgique. On espérait qu’on se reverrait l’année prochaine mais ce n’était pas certain. « Espérance ! » conclut Charles. Ce fut le mot de la fin.
Bonne année 2018 à tous mes amis de Noblesse et Royautés.
Palatine
Actarus
12 décembre 2017 @ 04:14
Non mais c’est quoi cette histoire de veau de ville ??? Je préfère les veaux des champs ! ^^
C’est à cela qu’on voit que c’est une fiction, car ne croyez pas que je vais m’arrêter d’écrire à cause de la seule critique d’un grincheux (coucou Jean-Pierre). ;-)
Voici ma critique littéraire !
Un récit captivant, très enlevé et virevoltant comme une valse viennoise. Il est truffé de saynètes où les personnages se retrouvent parfois à contre-emploi, comme pour en accentuer l’effet (exemple : les roucoulades de Charles à Robespierre). Les plateaux se succèdent les uns aux autres sur un rythme quelque peu effréné, à la manière des plats d’un dîner royal en 1900. Cependant l’ensemble est léger, car il y a à boire et à manger pour tout le monde. Chacun peut y trouver sa sauce d’inspiration pour accompagner la prochaine bouchée, que l’on picore à la manière d’une jeune fille bien élevée de la bonne société sudiste d’avant la Guerre entre les États. Autant en emporte la viande ? Peut-être, car le voyage de Porky Porky n’est pas conçu pour les vegans. En revanche, il l’est pour les convives d’un genre particulier qui, s’ils trouveraient étonnant de prendre leur petit déjeuner chez Catherine II, flattent néanmoins leurs papilles gustatives au contact des mets colorés que leur sert la Palatine contemporaine. Au final, c’est très kitsch et cela se digère avec du kirsch. Les plus gourmands payeront leurs excès de bouche avec une liqueur à la hauteur de leurs agapes. Dans l’Orient-Express, ce serait un crime de leur servir des cochonneries de l’industrie pharmaceutique, comme un Oxyboldine ou du Citrate de Bétaïne. A un tel aréopage de commensaux nobles et royaux, il convient de servir du schnaps ou du marc d’Alsace, eaux-de-vie idéales pour couronner un gueuleton organisé sous le signe de la cochonnaille.
Louise.k
12 décembre 2017 @ 05:38
Bonne année 2018 à vous Palatine, votre récit est exquis.
Ma virée dans les cuisines a été un enchantement, tout était parfait, les recettes exécutées dans les règles de l’art, avec passion et amour, les odeurs étaient au rendez-vous , le goût aussi.
clementine1
12 décembre 2017 @ 08:08
désopilant, quelle imagination ! Casting réussi en ce qui me concerne : j’ai arrêté de faire la généa des familles royales dont les descendants ou descendantes ont épousé une roturière ou un roturier. J’entends mon défunt époux me dire – une fois de plus – « snob-aristo-prol » !
Olivier d'Abington
12 décembre 2017 @ 08:34
Chère Palatine,
BRAVA!!
Ces aventures deviennent de plus en plus palpitantes!
Vivement notre excursion 2018!!!!
Muscate-Valeska de Lisabé
12 décembre 2017 @ 16:48
On ne pourrait pas en faire deux par an?…j’en redemande! ;-))…
Sérieusement, en vrai, ce serait décoiffant! ^^
Bonne année 2018 à vous également, chère Palatine.
Ce voyage m’a affamée! ♡
Olivier d'Abington
13 décembre 2017 @ 15:07
Chère Muscate,
Alors là, 100% d’accord!!
2 par an serait un minimum syndical!! hehehe…
Encore faut-il que Palatine en accepte le principe…
Baboula
12 décembre 2017 @ 08:38
J’avais émis un désir auprès de Jean Pierre .Pour la crédibilité de sa mise en scène ,je souhaitais une présence masculine à mes côtés , pour m’aider au choix de mes bijoux ,de mes robes .Vous savez comme certains hommes ont du goût pour ces choses là .
Pour ne pas mettre à mal la volonté de mon époux ( Dieu ait son âme et la garde ) j’ai suggéré un eunuque.Jean Pierre acceptât ,bien sûr je m’assurais que ce soit un rôle de composition .Corsica tenait à donner son avis expert .Ce fût fait.Je voulais revenir avec un souvenir vivant de ce voyage .Je vous laisse imaginer le délice que fût le voyage de retour à bord de l’Orient Express !
Jean Pierre
12 décembre 2017 @ 13:14
Vos désirs sont des ordres !
Corsica
13 décembre 2017 @ 16:12
Je confirme, ce n’était pas un rôle de composition ! :):)
Robespierre
12 décembre 2017 @ 10:16
Je ne suis pas poète, mais je veux bien donner un baiser à Charles.
Actarus
12 décembre 2017 @ 12:35
Je suis un poète, mais je ne suis pas certain que Charles veuille que je l’embrasse. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
12 décembre 2017 @ 16:50
Je suis parfois poète, et je veux bien que vous m’embrassiez tous les trois!! ;-))♡
Philippe Gain d'Enquin
12 décembre 2017 @ 19:39
Allez, allez s’il le faut je me dévoue : « smac, smac, smac »… A vous, qui m’avez aidé à faire ma bonne action de l’année (lol) Pge
Olivier d'Abington
13 décembre 2017 @ 00:34
Charles peut-être pas, mais personnellement, je suis d’accord!
;-))
Muscate-Valeska de Lisabé
13 décembre 2017 @ 15:02
Hihihi !!…on est de doux dingues! ;’)))♡
Philippe Gain d'Enquin
15 décembre 2017 @ 12:19
Dans un monde de « brut » qui viennent de faire sauter le bouchon en l’honneur mérité de (Madame…) Palatine !
Muscate-Valeska de Lisabé
16 décembre 2017 @ 11:00
Vrai !…Vous ne poussez pas le bouchon trop loin,cher PGE! ;-)
Philippe Gain d'Enquin
19 décembre 2017 @ 12:20
« Je suis lyonnais, je suis lyonnais… »
Corsica
20 décembre 2017 @ 16:15
PGE, Lyonnais ou pêcheur, l’un n’excluant pas l’autre d’ailleurs.
Antoine
12 décembre 2017 @ 10:20
Quel travail, Palatine ! Et si joliment illustré. Tout en réussissant la prouesse de nommer presque tout le monde et d’avoir un mot aimable pour chacun. Vous êtes à coup sûr écrivaine ou diplomate, et peut-être les deux. Merci pour ce voyage en rêve. Avec les hommages d’un de vos nombreux admirateurs.
Jean Pierre
12 décembre 2017 @ 10:23
Je réitère ma demande dont il n’est pas fait mention ici d ‘une enquête interne pour découvrir celui ou celle qui a prévenu Saint-John de mon aversion pour la cuisine indienne. Je la supporte mal sauf de temps en temps un peu de dal aux lentilles.
Dans la suite que j’occupais à l’hôtel Amigo, aimablement rebaptisée en mon honneur la « tour abolie » je reçus quelques visites de personnes compatissantes qui je m’en rendis vite compte, n’étaient venues que dans le seul objectif de me refiler des commentaires flatteurs à leur égard afin de les poster sur le site de Régine.
Le plus insistant fût sans nul doute le nouveau roi de Roumanie Radu alias Olivier d’A, personne au demeurant fort sympathique qui, le cœur serré, venait de faire don de sa personne à la Roumanie. Il était accompagné d’une certaine Marie Chantal de G (ou du point G je ne sais plus). Cette dernière ne désespérait pas d’être aimée et pour ce faire allait éditer un nouvel ouvrage intitulé : « Je prends aussi le bus ». Ouvrage qui, on le sut bien vite, avait en réalité été écrit par Palatine.
Les deux femmes étaient très proches depuis leur encontre sur la tombe d’un prince oublié de tous, Marcel de Saxe Cobourg Gotha, enterré dans la banlieue de Windhoeck en Namibie dont le nouveau consul de San Marino était un fidèle contributeur de N&R.
Pour cette fin d’année, Régine, Palatine et tous nos amis de N&R « Libiamo ne’lieti calici ».
Mary
12 décembre 2017 @ 19:38
C’est donc vous ,Jean-Pierre,
« …Le ténébreux,le veuf,l’inconsolé
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie… »
Kalistéa
14 décembre 2017 @ 11:42
Oui , c’est Jean-Pierre » sa seule étoile est morte et son front constellé porte le soleil noir de la mélancolie », chère Mary!
Pour moi j’ai fort aimé découvrir cet extraordinaire Hôtel-château-abbaye dont j’ignorais l’existence et , ensuite j’ai accompagné Gérard pour revisiter la merveilleuse basilique st-Antoine de Padoue toute revêtue des plus belles pierres fines d’Italie.Nous nous sommes recueillis devant le tombeau en marbre sombre où repose le corps du grand thaumaturge (sauf un bras!).J’ai demandé à retrouver ma bague préférée perdue depuis longtemps et le lendemain, je l’ai retrouvée dans la doublure de mon sac!Merci aux organisatrices de m’avoir soigneusement tenue éloignée de personnes infréquentables.
Mary
15 décembre 2017 @ 19:07
Dont je ne fais pas partie, j’espère,Kallistea ? :-))
Kalistéa
18 décembre 2017 @ 12:20
Ah, mais non ma chère Mary , je vous retrouve toujours avec plaisir .
AnneLise
15 décembre 2017 @ 20:55
Dommage ! ça commençait bien !
AnneLise
17 décembre 2017 @ 16:14
Me permettrez vous de vous dire que je suis d’accord avec vous ?
Je suis pour ma part ravie de n’avoir pas eu à en rencontrer au cours de ce magnifique voyage !
Vous êtes contente ?
Kalistéa
18 décembre 2017 @ 12:21
AnneLise , je vous croyais plus subtile, et nous avons eu des échange s sympa par le passé .reprenez-vous je vous prie .
AnneLise
18 décembre 2017 @ 21:47
Kalistéa, commencez par vous reprendre et nous aurons à nouveau des échanges sympa, c’est tout ce que je souhaite, croyez le bien.
Mais pour l’heure, je ne retiens malheureusement que les piques que vous proférez à l’encontre de nos ami.e.s qui n’ont pas l’heur de vous plaire et que c’est vous qui le dites sont » des personnes infréquentables »
Qui est infréquentable ici ?
Olivier d'Abington
13 décembre 2017 @ 00:33
Cher Jean-Pierre,
Non, je ne suis pas Radu (ni de près ni de loin)!!
Mais vous m’avez fait bien rire!!
Merci! Et je note que vous avez retenu mon aversion (sans doute la seule réelle mais parfaitement inexplicable à mes yeux à ce jour) envers M-C de G!!
Bonnes fêtes de fin d’année à vous (et à tou-te-s les lecteurs-trices de N&R!!
Robespierre
14 décembre 2017 @ 17:47
Je n’aime pas trop MC de G, cher Olivier. Mais mon luth virtuel, je l’aurais bien cassé sur la tête de Madame E., celle du harem virtuel qu’elle appelle de ses voeux.
Kalistéa
19 décembre 2017 @ 20:07
Ben…celles qui m’attaquent d’une façon imbécile Annelise et il est normal que Porky-Porky (si vous aviez bien lu , vous auriez compris) veuille nous séparer pour la réussite de son voyage !
Charles
12 décembre 2017 @ 11:15
Merci Palatine pour le récit de ce merveilleux voyage en Vénétie, je suis certain qu’on se reverra l’année prochaine.
Amitié et Espérance
Charles
Celia72
12 décembre 2017 @ 11:50
Merci pour cette folie si drôle
Muscate-Valeska de Lisabé
12 décembre 2017 @ 16:50
Palatine a bien organisé nos délires! ;-)))
Stéphane G.
12 décembre 2017 @ 13:15
merci Palatine effectivement je me suis saigné pour ce pauvre Porky!
Bonnes fêtes de fin d’année à vous!
Carole 007
12 décembre 2017 @ 13:33
Je remercie Palatine de m’avoir conviée au Porky Tour 2017, l’occasion de rencontrer, enfin, ce célèbre danois.
Une sacrée tête de cochon, mais j’aime les honmmes de caractère.
Claudia
12 décembre 2017 @ 13:40
Je n’ai pas encore eu le temps de tout lire, mais il me semble que ça faisait un moment que Palatine n’était pas intervenue, ça fait plaisir de la retrouver.
AnneLise
12 décembre 2017 @ 14:05
Quel bonheur de vous lire à nouveau en cette fin d’année, Palatine !
J’attendais notre voyage annuel avec impatience, comment avez vous deviné que je rêvais de retourner en Vénétie ?
Finalement, tout s’est bien passé, vous avez eu la gentillesse de me proposer le rôle de négociateur, mais j’ai eu très peu à m’en servir et comme Cosmo m’accompagnait le moindre petit problème n’avait même pas le temps de devenir conflit.
Avec tous nos amis, je vous dis à l’année prochaine et en avance joyeux Noël et très bonne année 2018
Sigismond
12 décembre 2017 @ 14:16
« Certains légitimistes avaient fait faux bond parce qu’ils estimaient qu’il y avait trop d’orléanistes dans le voyage. » :-))
Et l’Hôtel des Trois Couronnes :-)
L’« albergo delle Tre Corone », au bout de la via Favetti à Gorizia (entre le 36 et le 38 de la via Carducci) fut le rendez-vous des conjurés anciennement légitimistes de 1883, qui toute honte bue y firent allégeance aux Orléans.
De nos jours (2014) : http://ilpiccolo.gelocal.it/trieste/cronaca/2014/12/30/news/urla-minacce-danni-paura-in-via-favetti-1.10583926
Al
12 décembre 2017 @ 16:18
En pleine saison de « balancetonporc » je ne serais pas rassurée de m’appeler Porky Porky !
Cosmo
12 décembre 2017 @ 17:10
Chère Palatine,
Vous me connaissez bien. Mon abbaye préférée est Thélème. Même si je suis un grand admirateur des ordres monastiques et du dévouement de leurs membres, l’abstinence n’est pas pour moi.
Bravo pour ce voyage au pays des déjantés et bravo pour les illustrations.
A l’année prochaine.
Amicalement
Cosmo
Palatine
13 décembre 2017 @ 12:43
Faut rendre à César ce qui est à César, en l’occurrence Régine. Car je n’ai fourni que deux illustrations, dont celle de la gravure du 17e S avec les bains d’Abano. C’est Régine qui a trouvé ces magnifiques illustrations.
Margaux ?
12 décembre 2017 @ 18:29
J’aime beaucoup le rapprochement de Dominique-Gibbs avec ma personne. Très à propos, car je ne désespère
Margaux ?
12 décembre 2017 @ 18:32
(…) je ne désespère pas d’être un jour totalement en phase avec ma compatriote belge.
Juste une remarque. Là où se trouve Margaux, il est assez probable que se trouve également Clément. J’espère qu’il ne sera pas trop déçu d’être hors de votre récit. ?
Muscate-Valeska de Lisabé
13 décembre 2017 @ 15:04
Seriez-vous unie à un pâtissier,chère Amie? ;-))
C’est ce que je pense avoir compris. ..♡
Corsica
13 décembre 2017 @ 16:15
Mais Margaux, votre époux préparait ses bûches, il n’a donc pu nous accompagner.
Clément II ??
15 décembre 2017 @ 18:17
Ah. MVL et Corsi ont compris !
Je suis content parce que je les « kiffe grave ». ?
Et oui, mes bûches ne peuvent rester en souffrance, même pour le roi du cochon, Porky-Porky le Grand ! ?
Corsica
17 décembre 2017 @ 17:47
Mais Clément II, Muscate et moi nous ne sommes plus des perdrix de l’année. :):) Mais soyons modestes, c’était quand même facile à deviner.
Et il est certain que lorsque l’on est soi-même pape des bûches, on regarde de haut un simple roi, fusse-t-il celui du cochon. À vous et Margaux, je souhaite un joyeux Noël, ??? bien que vous personnellement devez probablement y arriver sur les rotules.??
Clément II
19 décembre 2017 @ 01:09
Je n’irais quand même pas jusqu’à me qualifier de « pape des bûches (de Noël) », même si je pense avoir une certaine prédisposition pour cette pâtisserie (mais ce n’est pas la seule). C’est un gentil compliment.
C’est vrai que Margaux et moi ne nous cachons pas. ?
Ceci dit je pense que certains n’ont toujours pas compris, même si ça fait un moment que nous lançons de grandes perches. Du coup, c’est dit. Il reste quand même encore quelques « secrets ». ?
Mon patron est exigeant (mais vous le savez car vous le connaissez au moins de vue) et je dois avouer que je commence à fatiguer dans la dernière ligne droite. Ce sera cependant mon dernier Noël avec lui (et pourtant il est le patron que j’aurais le plus apprécié malgré notre courte collaboration). Une nouvelle aventure commence en janvier !
Je vous souhaite également un joyeux Noël. ?
Margaux ?
17 décembre 2017 @ 00:11
Corsi,
MVL,
Vous êtes perspicaces. ?
Clément II
19 décembre 2017 @ 01:10
Nous ne sommes pas discrets.
Clément II
14 décembre 2017 @ 00:43
Ce n’est pas faux mais non, je ne suis pas déçu. Libre à toi de voyager en demoiselle. ?
Margaux ?
17 décembre 2017 @ 00:12
« En demoiselle », c’est poétique ça. Ça marche aussi avec nos amis damoiseaux. ?
Clément II
19 décembre 2017 @ 01:11
Absolument ! Il faut d’ailleurs que je retrouve mon billet d’avion pour les Bahamas. ?
Pierre-Yves
12 décembre 2017 @ 18:30
Palatine, vous avez parfaitement saisi que mon sens du collectif pouvait trouver ses limites, et que je ne détestais pas, parfois, m’extraire d’un groupe aussi remuant et pétaradant que l’est celui de N&R.
Pourtant, j’ai un peu regretté d’avoir fait cavalier seul, d’une part parce que j’aime autant le théatre (surtout une pièce aussi décoiffante et jouée aussi brillamment que cette Belle Captive) que l’opéra, et d’autre part parce que le peignoir de bain rose avec cochon brodé m’aurait énormément plu.
L’an prochain, donc, si je suis invité, je réserverai ma place. Après tout, on ne vit qu’une fois, alors autant s’en mettre jusque là, surtout si c’est Porky-Porky qui régale.
En tout cas, bravo pour cette récit débridé et picaresque, qui donne envie de revenir aux voyages précédents. Ils racontent tous quelque chose sur chacun de nous, et c’est ce qui fait toute leur saveur !
AnneLise
13 décembre 2017 @ 13:36
Désolée, Pierre-Yves !
Pierre-Yves
14 décembre 2017 @ 13:12
Vous n’avez pas à l’être chère AnneLise. La place était vacante, vous étiez, à mon avis, toute désignée pour l’occuper.
AnneLise
15 décembre 2017 @ 12:40
Alors à l’an prochain Pierre-Yves !
Bien cordialement
Mary
12 décembre 2017 @ 19:33
Super,Palatine !
Vous avez eu une idée géniale de me faire partager une chambre avec Muscate : nous avons bavardé et ri jusqu’à pas d’heure ! Quelques ronchons sont allés se plaindre à Porky Porky,lequel est gentiment venu nous suggérer de dormir. Sachant que Muscate est fan de l’Aga Khan,je lui ai abandonné sa photo qu’elle a mis sous son oreiller . Je n’ai pas perdu au change : elle m’a laissé son album photos ( tous ses animaux,son jardin et les plus beaux paysages libanais ) et nous avons fait de beaux rêves toutes les deux !
Ne nous oubliez pas dans un prochain voyage, et encore merci pour celui- ci !!!
Mary
13 décembre 2017 @ 06:35
Un beau Noël et une heureuse Année 2018 Palatine ! Que votre verve ne diminue point et augmente encore,s’il est possible !
Philippe Gain d'Enquin
12 décembre 2017 @ 19:45
« Porky-Porky and Best !!! », Bravo Palatine vous nous avez tous parés d’un costume épousant bien nos petits travers et qualités avec une tendresse certaine et une acuité redoutable. Quel plus beau cadeau d’avant Noël pouviez-vous nous faire que ces retrouvailles avec Porky-Porky ? Merci mille fois. Philippe.
Mary
13 décembre 2017 @ 15:23
Oh le joli jeu de mots ! Bravo PGE !
Philippe Gain d'Enquin
14 décembre 2017 @ 19:54
Serviteur !
JAusten
12 décembre 2017 @ 20:18
Cette pièce de théâtre ressemble à un mauvais rêve qui ne se termine jamais :)
Merci pour vos voeux Palatine ; je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année 2017.
Corsica
12 décembre 2017 @ 21:52
Ah Palatine, quel plaisir de retrouver votre verve et votre plume toujours aussi alerte à rire de nous, lecteurs de Noblesse et Royautés. Votre gentille satire qui revient en fin d’année, comme l’odeur du sapin et des bredeles de Leonor ou Sarita, nous prouve que, si vous ne commentez plus, vous nous lisez suffisamment attentivement pour nous mettre en scène avec nos particularités. Et j’aime cela. Merci aussi pour les illustrations.
Finalement, même si les souterrains avaient été ouverts, j’aurais suivi Gérard : il sait plein de choses, j’adore Giotto et enfin, qui ne risque rien n’a rien, j’aurais bien fait une petite prière au bon Saint Antoine pour qu’il me fasse retrouver mes 30 ans !
Et pour rester dans le ton de notre site, j’aimerais rappeler que c’est le duc d’Anjou (à l’époque, il n’y en avait qu’un…) qui donna un coup de pouce à la dissection que l’Université de médecine de Montpellier avait autorisé officiellement en 1340 sans arriver à se procurer des cadavres. Le Duc, efficace gouverneur du Languedoc, résolut le problème : un mandement de 1376, obligeait les officiers de justice à fournir chaque année le cadavre d’un supplicié.
Caroline
13 décembre 2017 @ 00:27
Palatine,
Merci pour votre article divertissant ! Je le relirai avec plaisir demain .
Beji
13 décembre 2017 @ 00:50
Drôleet quelle imagination! merci Palatine.
Marie de Bourgogne
13 décembre 2017 @ 06:57
Quel plaisir de vous relire Palatine. Votre plume me manquait.
Amicalement.
Ami des Bataves
13 décembre 2017 @ 07:21
Ce n’est pas que je veuille faire le petit rapporteur, mais Neoclassique m’a fait aussi un « nez comme auperchine » après la bataille de polochon. JAusten devrait réfléchir un peu avant de décider avec son arbitraire qui dormira avec qui .
JAusten
13 décembre 2017 @ 17:30
Il faut apprendre à vivre avec tout le monde mon ami ; mon arbitraire est se veut absolument progressiste, moderne et sans amalgame ; in short, in the move ! Je suis un vrai petit soldat, j’obéis toujours aux ordres du PDG.
Je vous avais prévenu lors de la distribution des chambres ; vous avez cherché le soutien de Leonor qui a préféré s’esquiver dans les cuisines ; je vous ai privé de maasdam et de poffertjes mais rien n’y a fait ! (… la prochaine fois vous m’appelez avant en catimini, je vous passe mes coordonnées bancaires off-shore et vous serez servi comme un prince…)
Ami des Bataves
14 décembre 2017 @ 17:42
Belle mentalité, vraiment ! Suggérer des bakchiches et des dessous de table pour qu’un honnête citoyen dorme en paix. Et sans gâteries ! Porky Porky nous a si bien traités que je n’ai que faire de vos poffertjes ! Vous avez grandi au Moyen-Orient ?
JAusten
15 décembre 2017 @ 21:01
Hée c’est que les temps sont dures … ;-)
Haut-Landaise
13 décembre 2017 @ 15:05
Tout à fait ce que j’aurais aimé. D’ailleurs si j’ai droit à une seconde vie, ce sera dans un office de tourisme. « Merci pour ce moment » et Bravissimo. HL
Baboula
13 décembre 2017 @ 16:59
Chère Palatine ,je suis tellement entrée dans mon rôle que je reste un peu sonnée à la limite du dédoublement de personnalité .Flattée que PGE ait cerné ma ressource .Il a un sacré don de sourcier car c’était demeuré inaperçu et bingo ! La révélation !
Une multitude de mercis . Entretenez bien vos talents ,surréalistes et poétiques . Affectueusement .
PS,j’ai oublié mon sinopsis dans l’O.E, pouvez-vous m’en faire parvenir un exemplaire,Merci .
Danielle
13 décembre 2017 @ 17:43
Un très beau récit, merci Palatine et meilleurs vœux pour 2018.
Caroline
13 décembre 2017 @ 21:20
Palatine,
Merci de m’avoir cité avec Muscate ! C’est vrai qu’elle m’ a pris en amitié, vu son bon caractère sociable et joyeux, nous serions ravies de dresser ensemble la table avec de belles compositions florales!
Merci et bon jeudi !
Milena K
14 décembre 2017 @ 00:58
Charmant récit!
Merci,Palatine,de me décrire comme jeune et jolie ;-)))…cela remonte formidablement le moral.
Excellente année 2018 à vous!
Muscate-Valeska de Lisabé
14 décembre 2017 @ 17:39
Palatine parlait aussi de votre âme, chère Milena!♡
Milena K
16 décembre 2017 @ 08:45
:)) <3
Marie du Béarn
15 décembre 2017 @ 08:56
Un charmant récit lu et relu au coin du feu qui crépite, une tasse de thé à la main, Maxou le Beagle à mes pieds. Dehors il pleut, les feuilles ont fini de tomber et l’hiver arrive…
Que demander de plus, sinon de vous souhaiter le meilleur pour cette fin d’année chère Palatine.
Amicalement
Corsica
15 décembre 2017 @ 14:28
Chère Marie du Béarn, j’en profite pour vous saluer, vous souhaiter une douce fin d’année et faire plein de caresses au beau Maxou qui a du bien grandir depuis la fermeture de votre site. Cordialement
Baboula
18 décembre 2017 @ 17:16
Merci Marie du Béarn de nous donner de vos nouvelles et mille caresses à Maxou.
Kalistéa
15 décembre 2017 @ 10:32
En aurait-elle une chère Muscate ? Les animaux sont censés ne pas en avoir…
AnneLise
15 décembre 2017 @ 12:38
Etait-ce bien utile Kalistéa ?
Corsica
17 décembre 2017 @ 17:16
Utile non, blessant et volontairement insultant, oui. Ce n’est plus de l’humour mais de la pure méchanceté et je déplore que, sous le couvert de l’anonymat, les internautes manquent autant de simple savoir vivre. L’inimité ne peut jamais être une excuse.
AnneLise
18 décembre 2017 @ 21:08
Corsica, je suis bien évidemment en accord total avec vous, mais comme j’ai acquis une réputation de « mère la morale », je tempère mes interventions, ce qui ne m’empêche pas de les exprimer avec un peu plus de force, après…
car je dois avouer que je suis toujours sidérée que l’on puisse s’exprimer avec tant de violence gratuite.
Milena K
16 décembre 2017 @ 08:50
« Les animaux »???
Voilà un commentaire nauséabond bien digne de vous,Kalistea….
Je ne comprends d’ailleurs pas comment il a pu passer la barrière de la modération,tant il a un caractère diffamatoire et si j’étais procédurière,il aurait fait l’objet d’un dépôt de plainte.
Encore une preuve de votre « humour » à deux balles !
Honteux.
Muscate-Valeska de Lisabé
16 décembre 2017 @ 11:05
Je me désolidarise complètement de vous ici,Kali…Ce n’est pas ce genre « d’humour vache » que je pratique,comme vous le savez.^^
J’aime les qualités de Milena K.
Et ce n’est pas pour tout le monde le cas.
Milena K
17 décembre 2017 @ 10:55
Merci de votre soutien MVde L.Mais finalement,cette femme ne méritait nullement que je prenne la peine de riposter.Pas plus qu elle ne me semble meriter le sympathique surnom que vous lui donnez.
Pour faire de l humour,il faut être intelligent.Qualité qui,à l évidence lui fait defaut.Et quand on voit QUI est en admiration devant ses delires,on a tout compris.
Baboula
18 décembre 2017 @ 17:22
Milena,je suis hérissée devant tant de bassesse qui n’aurait pas dû être être publiée .Soyez sereine ,cela ne vous concerne pas mais en dit beaucoup sur son émettrice .
Milena K
19 décembre 2017 @ 12:59
Tout à fait Baboula.Merci.
AnneLise
17 décembre 2017 @ 11:06
Chère Milena K, j’ai été choquée par ce commentaire et il me semble en effet qu’il n’aurait pas du être accepté ici, sans doute a t il échappé à la modération.
L’ayant lu j’ai du retourner en arrière pour le replacer dans ce contexte effectivement diffamatoire, ce qui explique certainement que Régine et son équipe ne l’aient pas modéré.
Il me semble que certain.e.s (pourtant je ne suis pas pour ce type d’écriture, mais je ne veux ni oublier ni blesser personne) devraient avoir la décence de se modérer eux-mêmes, mais peut-être est-ce trop leur demander ?
Soyez assurée de mon amitié.
Milena K
17 décembre 2017 @ 15:12
Merci de votre soutien, chère AnneLise et de vos commentaires qui s’efforcent toujours d’être objectifs.
A l’évidence,certaines personnes, ici, ont une très haute opinion d’elles-même et cela donne des discours bien-pensants où elles parlent d’elles à la troisième personne, ou bien des tentatives pitoyables et souvent ratées de trouver le bon mot qui amusera la galerie.Donc point d’auto-censure de leur part!
Finalement,je trouve ça triste pour les personnes concernées.Et,mea culpa:réagir à leurs âneries,c’est encore leur donner trop d’importance.Mais c’est parfois si drôle!! ;))
Corsica
17 décembre 2017 @ 17:27
Milena K, je viens de prendre connaissance de ce commentaire insultant et vous assure de mon soutien. Je déplore depuis de longs mois que, trop souvent, ce certaines attaquent personnellement d’autres internautes. J’ai parfois l’impression que l’on vit dans une cour d’école où sévissent des petits caïds qui prennent plaisir à humilier, harceler. D’autres diraient que notre site préféré se transforme en basse cour et, quand les propos sont de ce niveau, on peut effectivement parler de basse cour au sens littéral du terme. Cordialement.
Milena K
18 décembre 2017 @ 13:28
Corsica,Limaya,merci à vous également.
Il est trop facile de calomnier puis de prétendre que c est de l humour ,pour mieux se victimiser.Cela semble être la spécialité de Kalistea,qui n a même pas la décence de s excuser a minima.Cela en dit long.
limaya
17 décembre 2017 @ 18:46
Milena K ,il vous faut rester bien au dessus, ne dit on pas « bien faire et laisser dire » ou » les chiens aboient la caravane passe » et encore plus près , chez nos ados et veuillez m’en excuser « inutile de se mettre la rate au court bouillon »
Ces personnes- ces dames plutôt veux je dire – se gargarisent de mots et d’humour mais humour en pointillés car la vacherie est toujours en arrière plan .
Quant aux modérateurs existants on les cherche vraiment à la loupe quelquefois et m^m souvent, la nette impression…que ces joutes écrites les amuseraient plutôt
Bien à vous .
Kalistéa
17 décembre 2017 @ 21:09
Chère Régine croyez bien que j’ai beaucoup d’admiration devant votre patience à toute épreuve .(on aurait même la prétention de vous dicter ce que vous devriez faire, c’est tout dire!).Les insultes répétées ne salissent que celles qui les profèrent sans aucun , mais aucun sens de l’humour ( d’où leur haine de celui-ci).Je ne réponds plus depuis longtemps donc n’ayez pas de crainte qu’il y ait des affrontements imbéciles qui dénaturent la plus belle des pages .
Baboula
18 décembre 2017 @ 16:57
Admirable ! Vous faites votre autocritique !
AnneLise
18 décembre 2017 @ 21:20
Là Kalistéa, vous dépassez les bornes !
Je viens de lire votre intervention alors que j’avais salué votre réponse à l’un de mes posts concernant l’arbre de Noël de Clarence House.
Les insultes répétées ! qui ne salissent que celles qui les profèrent ?
Non mais, c’est l’hôpital, qui se moque de la charité, qui insulte ici ?
Aucun sens de l’humour, alors que vous qualifiez une de nos amies, oui, de nos amies, la vôtre aussi, sur ce site, je vous cite » avoir une âme, parce que les animaux en ont une ? »
C’est de l’humour, cela ?
Ou de la méchanceté gratuite ?
Et pas bien fine dans tous les cas.
Vous ne répondez plus ?
Ah bon !
Alors que faites vous présentement ?
Non , là vraiment on atteint des sommets de sottise, et je pèse mes mots, car par égard pour ce site, je ne dirai pas ce que je pense.
Milena K
19 décembre 2017 @ 13:46
La preuve en est qu elle n a même pas la décence de répondre.,préférant en appeler directement à Mme Salens qu elle peut en effet remercier de ne pas avoir modéré son commentaire odieux et imbécile.Regine respecte la liberté d expression et je peux comprendre .Celle qui est à blâmer ce n est pas vraiment elle.
Kalistéa
20 décembre 2017 @ 10:11
ça ne finira donc jamais ?
Il faudrait maintenant tourner cette page .Moi-même j’en suis lasse .Cependant je préviens que personne ne m’empêchera de dire mon opinion, que ce soit du haut d’une chaire de médecine ,,ou du ras des pâquerettes , et de le faire de la manière et avec les termes qu’il me plaira , ‘s’ils passent par Régine naturellement : C’est son journal .Quand aux termes injurieux , si on m’attaque , je le redis: Je me défends! C’est naturel aussi .ce n’est pas moi qui commence.
Milena K
21 décembre 2017 @ 00:16
« il faudrait », »pompier et pyromane ».
agnes
21 décembre 2017 @ 07:41
Je suis toujours heureuse de retrouver le récit de Palatine chaque année.
Je ne le découvre que maintenant car mon VPN est capricieux et je ne vais donc plus tous les jours sur NR.
Joyeuse année 2018 et vivement les vacances que je revois un ciel bleu, pas vu depuis 1 mois et demi.
Sigismond
27 décembre 2017 @ 15:31
Merci Palatine d’avoir eu la gentillesse de me citer. « L’Hirondelle du Faubourg », cela me convient à merveille, car s’il y a bien une chose que je ne supporte pas dans les monarchies, ce sont les préjugés et l’ostracisation envers les épouses soi-disant « morganatiques » ou soi-disant « inégales » (et envers les enfants qu’elles donnent aux princes avec lesquels elles ont convolé en amoureuses noces).
clementine1
2 janvier 2018 @ 09:05
Chère Palatine, je ris chaque fois en passant devant la banque qui porte votre nom en
pensant à Porky.