Descriptif : « Voilà une histoire entièrement renouvelée du voyage en Europe au siècle des Lumières. Suivant les pas de Voltaire, de Casanova mais aussi d’un mystérieux voyageur qui pourrait avoir été le fils caché de Montesquieu, on découvre qu’en dehors du « Grand Tour » bien connu des aristocrates, un voyage émancipateur a vu le jour, ouvrant la voie à une approche inédite de la nature et des sociétés humaines.
Femmes, artisans, savants, domestiques, aventuriers ou philosophes : c’est une nouvelle « société du voyage » qui arpente au XVIIIe siècle les routes de l’Europe, à pied, en voiture ou à la voile, des Highlands à l’Italie en passant par les Alpes ou les îles méditerranéennes.
L’Europe des Lumières n’a pas seulement exploré les confins du monde : elle est aussi partie à la découverte d’elle-même, se soumettant à de salutaires autocritiques. Les Européens expérimentent alors d’autres manières de voyager, revendiquant une intimité avec l’espace naturel, les territoires proches, les savoirs et les savoir-faire locaux. Et les voyageurs expriment des émotions qui trahissent un ardent désir de liberté, permettant de repenser l’articulation entre le temps des Lumières et l’âge des révolutions.
Confrontant les manuscrits inédits du Bordelais François de Paule Latapie avec 254 autres écrits de voyageurs des Lumières, Gilles Montègre propose une autre approche historique du voyage, écrite au ras du sol et au fil du chemin.
À l’heure où le défi environnemental remet en question le modèle du tourisme de masse, ce livre est aussi une invitation à redonner du sens à nos manières de voyager ».
« Voyager en Europe au temps des Lumières. Les émotions de la liberté », Gilles Montègre, Tallandier, 2024, 656 p.
Passiflore
26 juin 2024 @ 09:01
En 1770, François de Paule LATAPIE (1739-1823) effectue un voyage en Angleterre, puis en Italie, en Sicile, aux îles Lipari, à Elbe en 1775. Il rencontre Voltaire à Ferney. A Bordeaux. Il est secrétaire du fils de Montesquieu, puis précepteur de son petit-fils. il publie divers ouvrages de botanique dont un « Art de former les jardins modernes », inspiré de ce qu’il avait vu en Angleterre. En 1784, il entreprend une « tournée d’inspection » à travers la Gironde et, en 1785, un périple plus long entre Condom (Gers) et Nontron (Dordogne), visites qui donnent lieu à un épais rapport de 300 pages qui détaille l’économie de la province. Sous la Révolution, privé de ses charges, Latapie vend au département la partie scientifique de sa bibliothèque, son herbier (5000 planches), ses collections de minéraux (laves du Vésuve et de l’Etna, d’Auvergne, minerais de l’île d’Elbe, etc…) et de coquillages… qu’il aura mission d’entretenir, après avoir été nommé professeur de botanique en décembre de la même année.
(d’après le site de la ville de La Brède)
Robespierre
26 juin 2024 @ 10:40
Il vaut mieux être privé de ses charges que de sa tête. Mais quel homme intéressant !
Pascal Hervé
26 juin 2024 @ 11:59
On a pas attendu le siècle des lumières pour voyager .
Erasme , Marco Polo , Tavernier , La Pèrouse et combien d’autres ….
Le siècle des lumières est dans sa plus grande partie une vaste fumisterie érigée en dogme par ceux qui du passé voulaient faire table rase .
Cosmo
26 juin 2024 @ 21:32
Que racontez-vous ? Voltaire, Montesquieu, Diderot, d’Alambert…une vaste fumisterie ? Étonnant commentaire de votre part.
Pascal Hervé
28 juin 2024 @ 12:34
Je voulais seulement dire que le siècle des lumières, à mon avis, n’est pas né de rien comme si ses acteurs avaient tout inventé .
Ça n’a pas été une révolution mais la révolution l’a pris pour étendard.
Ce doit être intéressant d’étudier en quoi les avancées technologiques et scientifiques ont permis ce qui est plus selon moi une évolution, un aboutissement tout en favorisant une certaine forme d’hybris jusqu’aux excès dont nous subissons aujourd’hui les conséquences mais ce n’est pas dans mes compétences…
Bref il faut respecter le fameux ”siècle des lumières” mais ne pas en faire trop à son sujet, selon moi .
Pascal Hervé
30 juin 2024 @ 14:12
J’aurais du écrire ”écran de fumée ” plutôt que fumisterie.
Jean Pierre
27 juin 2024 @ 10:36
« Le siècle des Lumières » désigne ici tout le XVIIIème siècle.
Et l’auteur a voulu montrer que le voyage à cette époque ne se limitait pas au « Grand Tour » qui était un peu l’année sabbatique des nobles britanniques
Pascal Hervé
30 juin 2024 @ 14:10
Vous avez certainement raison.
Passiflore
26 juin 2024 @ 22:24
Une amie professeur avait lu dans une copie du bac la réponse suivante à la question : – Pour vous qu’est-ce que le Siècle des Lumières ? – C’est quand les frères Lumière ont inventé la bougie.
Parmi les saints, on peut citer plusieurs (parmi tant d’autres) grands voyageurs :
Sainte Brigitte de Suède (1302-1373), partit avec son mari de Vadstena (Suède), en 1341, pour se rendre à pied à Saint-Jacques de Compostelle. Le pèlerinage dura deux ans. En 1349, Brigitte se rendit à Rome où elle est morte. On peut voir dans la basilique Saint Paul hors les murs (à gauche du chœur) le grand crucifix qui s’est animé pour parler à Sainte Brigitte et lui dicter les Oraisons dites de Sainte Brigitte et lui décrire l’habit que devraient porter les sœurs Brigittines dont Il lui avait demandé de fonder l’ordre. Elle se rendit en Terre Sainte, en 1372.
Saint François Xavier (1506-1552) visita la côte de l’Archipel des Comores, voyagea à Ceylan, Malacca, aux îles Moluques. Il parcourut 80.000 kms en Asie en onze ans. Le 15 août 1549, il débarqua au Japon où il resta 17 mois.
Saint Benoît Labre (1748-1783), en sept ans, parcourut près de 30.000 kilomètres d’un sanctuaire à l’autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne et jusqu’en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement, partageant avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations, toujours en oraison et toujours patient.
Pascal Hervé
28 juin 2024 @ 12:41
Vous apportez des éléments à un commentaire (le mien) qui manquait de clarté.
Ce que j’ai voulu dire est que je ne ”béatifie” pas le siècle des lumières .
Bambou
27 juin 2024 @ 14:01
Les voyages étaient réservés aux érudits et aux riches….