Le Prince Philippe d’Orléans, Comte de Paris (1838-1894), Chef de la Maison d’Orléans depuis le décès de son grand-père le Roi Louis-Philippe en 1850, devient Chef de la Maison de France en 1883 au décès du Comte de Chambord. Après avoir célébré fastueusement les fiançailles de sa fille la Princesse Amélie avec l’héritier du trône de Portugal le 14 mai 1886, la république française vote à la hâte une loi d’exil à l’encontre des chefs des maisons royales et impériales ayant régné en France et à leurs fils aînés. Le Comte de Paris et le Prince Napoléon sont contraints de quitter le territoire français.
La loi d’exil, votée à la chambre le 11 juin 1886, est promulguée dès le 22 juin. Le ministre de la Guerre exclut de l’armée le Duc de Chartres, frère cadet du prétendant Philippe VII, Comte de Paris ainsi que le Duc d’Alençon et les Ducs de Nemours et d’Aumale, tous deux fils de Louis-Philippe. La loi paraît au Journal Officiel le 23 juin 1886.
Averti de la mauvaise nouvelle, le Prince décide de quitter la France le lendemain. Le Comte de Paris reçoit, avant son départ du château d’Eu le 24 juin, ses amis et les habitants de la ville d’Eu pour des adieux déchirants.
A l’issue de la cérémonie d’adieu, le Comte de Paris quitte le château d’Eu pour rejoindre Le Treport afin d’embarquer sur un steamer à destination de l’Angleterre. Une foule nombreuse avait fait le déplacement afin de saluer une dernière fois le prétendant au trône. Le Prince a terminé sa vie le 8 septembre 1894 au château de Stowe House dans le Buckinghamshire. Sa dépouille ne fut transférée à la chapelle Royale Saint Louis de Dreux qu’en 1958 grâce à son petit-fils le défunt Comte de Paris. La loi d’exil de 1886 a été abrogée le 24 juin 1950 sur proposition du député Hutin-Desgrées. (Merci à Charles – Photos DR)
AUDOUIN
24 juin 2016 @ 04:50
La deuxième phrase du texte supra, mal construite, prête à confusion.
Naturellement on aura compris que ce n’est pas la République française qui a » célébré fastueusement les fiançailles de sa fille Amélie… » avant de bannir son père.
AUDOUIN
Naucratis
24 juin 2016 @ 06:56
Effectivement, cher Audouin, j’allais faire le même commentaire !
La syntaxe et Charles ne sont pas amis…
L’histoire et Charles ne le sont pas non plus…
Mayg
24 juin 2016 @ 15:25
Il n’es pas ami non plus avec les règles de succession au trône de France…
Gérard
25 juin 2016 @ 09:40
Mayg vous savez bien que dans les règles de succession qui étaient applicable sous la Restauration, c’est-à-dire j’imagine sous le seul régime que vous reconnaissez pour légitime, après Charles X et sa descendance venait Louis-Philippe et la sienne.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:57
Même Louis-Philippe savait que la branche espagnole passait avant lui, mais bon…
aubert
26 juin 2016 @ 13:39
de Lauban ? le comble du royaliste: prendre un pseudonyme particulé !
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:00
Aubert, vous avez bien pour pseudo le prénom d’un roi d’Italie. Et alors me direz vous ? Rien. Néant. Comme le fait d’avoir si peu à dire/écrire que vous vous étendez sur mon pseudo. C’est assez bas et mesquin.
Gérard
24 juin 2016 @ 17:51
Quant à l’histoire Naucratis je vois mal en quoi Charles aurait commis une erreur dans son texte.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:02
Bien cher Gérard,
Nous n’en attendions pas moins de vous mon brave. Lisez plus bas, vous trouverez de quoi éclairer votre lanterne.
Très amicalement,
Lauban
Actarus
24 juin 2016 @ 07:53
Il est vrai.
« Louis-Philippe II » avait simplement commis une faute politique et, si j’ose dire, diplomatique, ce qui faisait tache pour quelqu’un qui prétendait devenir souverain de la France. Alors qu’il suffisait de flatter la vanité des députés de la IIIe République en les invitant aux fiançailles princières, célébrées fastueusement dans ce qui est de nos jours la résidence du Premier ministre, il les a snobés, ce qui provoqua l’ire de ces petits messieurs vexés jusqu’au plus profond de leur être de n’avoir pu fréquenter S.A.R., et qui, pour se venger, ont décidé de l’expulser. ;-)
jul
24 juin 2016 @ 14:08
Tout à fait d’accord avec vous Actarus !
Robespierre
24 juin 2016 @ 15:07
Votre explication est véridique. L’amour-propre blessé peut mener très loin.
Cosmo
24 juin 2016 @ 19:53
D’accord avec vous, Actarus ! Un peu de diplomatie, un peu de discrétion auraient peut-être permis le rétablissement de la monarchie en France. Mais les princes ont-ils jamais fait preuve de diplomatie ou de modestie ? Il semble que l’orgueil de Louis XIV ait perverti toute sa descendance. Aujourd’hui, que ce soit à Madrid ou à Paris, les princes peuvent faire profil bas, le train de la restauration est passé, et pour toujours.
Amicalement
Cosmo
jul
25 juin 2016 @ 11:58
Bonjour Cosmo
Louis XIV pouvait et même devait être orgueilleux puisqu’il représentait la France, étant monarque régnant. Il le pouvait car avec ses ancêtre, il l’avait hissée au premier rang des puissances européennes. Il le devait car les Français aiment être commandés par un monarque majestueux. On voit comme ils sont malheureux quand ils n’ont plus le général de Gaulle ou François Mitterrand.
Grâce à l’orgueil de Louis XIV qui voulait le plus beau pour la France, notre culture (architecture, lettres, peinture) a été admirée en Europe et dans le monde et cela nous rapporte encore beaucoup en termes touristiques.
Etre anti-Louis XIV et donc anti-Bourbon, c’est comme jeter les réalisation du Premier consul Napoléon Bonaparte. C’est partial et contre-patriotique.
Ah Cosmo, on ne doit pas être si catégorique. Il ne faut jamais écrire « pour toujours » :)
Cosmo
26 juin 2016 @ 07:57
Jul,
L’orgueil est un péché pour le monarques comme pour les particuliers. Vous le savez aussi bien que moi. Et l’on n’est jamais respecté pour l’orgueil dont on fait preuve.
Il y a eu, selon moi, deux Louis XIV et deux Napoléon. Le premier, au début, fier de ce qu’il avait à accomplir et avait accompli, dans la première partie de leur règne, et le second, guidé par l’orgueil de ce qui avait été accompli, qui les a menés aux catastrophes de la fin de leurs règne. La fin de Napoléon comme celle de Louis XIV est loin d’être glorieuse. Ils l’ont d’ailleurs reconnu tous les deux et c’est peut-être dans cette lucidité qu’ils ont été les plus grands.
Je ne suis ni anti-Bourbon, ni anti-Bonaparte, je juge leurs règnes, comme chacun peut le faire, rejoignant ainsi le regard général porté sur eux.
Bien sûr, on ne préjuger de rien mais une restauration monarchique en France est d’autant moins possible que, au-delà de l’esprit général du pays, une partie des monarchistes n’acceptera jamais celui des deux prétendants voulu par l’autre.
Il me semble donc que la messe est dite.
Bonne semaine
Cosmo
Gérard
26 juin 2016 @ 16:21
Peut-être que Paris qui vivait dans une certaine simplicité a trop voulu marquer le coup d’un mariage tout de même royal mais si l’on y réfléchit, que la République ait pris ensuite pour ce seul motif ou même ce seul prétexte, la décision de le priver de rester dans son pays pour la seconde fois montre le peu de prix qu’elle attachait aux libertés individuelles les plus fondamentales.
Cosmo
26 juin 2016 @ 19:58
Je crois, cher Gérard, que la décision de la République a été dictée par la peur de ses élites. La bourgeoisie républicaine avait obtenu le pouvoir en 1873, grâce au comte de Chambord, et comptait bien le garder. Les libertés individuelles n’étaient rien par rapport au risque de se voir déssaisi du pouvoir. Tout prétexte était donc bon et le comte de Paris le lui a fourni.
Amicalement
Cosmo
Philippe d´Orlléans
20 décembre 2022 @ 20:54
à cette époque ses partisans le connaissaient déjà sous le nom de philippe VII puisque ses partisans le considéraient comme le successeur des rois de France et de Navarre et non plus les « rois des Français »
Véronick
24 juin 2016 @ 05:50
Merci Charles,
De nous rappeler ce fait qui a chamboulé la vie de ces Princes qui furent frappé par la Loi d’Exil de 1886. Cela ne fut certainement pas facile pour eux de vivre ce moment » être chassé de son propre pays » !!!!
Après, avoir traversé plusieurs pays et même les océans…….et 64 ans après…..le retour au pays fut possible par l’abrogation de cette Loi d’Exil, du 24 juin 1950…!
Ainsi, le défunt Comte de Paris, son épouse née Isabelle d’Orléans Bragance purent rejoindre (officiellement) la France avec leurs 11 enfants……!
Et, ils purent enfin y habiter . …..!
Votre récit est agréable à lire et les illustrations bien choisis.
En espérant vous relire prochainement .
Cordialement.
Véronick
Charles
24 juin 2016 @ 08:40
Merci Véronick pour votre gentillesse et vos encouragements.
clementine1
24 juin 2016 @ 07:30
loi d’exil, loi scélérate. J’ignorais que la dépouille du Prince ne fut ramenée en France qu’en 1958, grâce à Henri VI. Merci Charles.
Annmaule
24 juin 2016 @ 07:42
Merci Charles
La republique a ce moment se sentait donc bien fragile pour voter cette loi d exil?
Cette loi privait elle aussi les famille de leurs biens?
Je trouve cela tellement discreminatoire…..
Evidemment mon regard n est pas celui de l epoque…aussi je vais me replonger dans cette periode pour en savoir un peu plus…
framboiz 07
24 juin 2016 @ 13:52
Voir Wiki, crise du 16 mai 1877 , le 1er président est monarchiste , les pouvoirs qui lui sont donnés ressemblent à ceux d’un roi , pour éviter une vraie république « mode révolutionnaire « ,ils lui sont donnés pour 7 ans , pour que la République par ses lois, puissent se consolider , les lois Ferry ( 1881-82 , dates d’un sujet du brevet de mon neveu, ce jour, ) feront partie de l’arsenal républicain , les instits sont les hussards noirs , qui détournent du royalisme, de la monarchie ,l’école est gratuite, laïque-important – & obligatoire .
Annmaule , Furet a dit qu’il avait fallu 100ans pour réaliser la Révolution de 1789 !
Merci, Charles, ce qui est incroyable, c’est qu’il parte le lendemain, avec pas grand chose , Non?
kalistéa
24 juin 2016 @ 08:20
Quels traits fins , quel air intelligent et bon avait ce bel homme!
On se demande pourquoi le gouvernement de cette époque aurait exilé toute cette famille , si elle n’était pas reconnue officiellement comme l’héritière dynastique des rois de France , et si elle ne représentait pas un « danger » pour la République qui voulait s’installer définitivement ?
Gérard
24 juin 2016 @ 17:48
Et oui Chère Amie bien entendu pour l’immense majorité des monarchistes français et pour la République il n’y avait à cette époque qu’une famille royale.
Mary
26 juin 2016 @ 16:44
Et la république a laissé les espagnols tranquilles…ce qui prouve bien qu’ils sont hors succession en France…CQFD !
Charles
24 juin 2016 @ 08:38
Moment émouvant pour la Maison d’Orléans et particulièrement pour le Comte et la Comtesse de Paris et leurs fidèles.
L’inique loi d’exil n’est pas à l’honneur de la république mais les Princes ont réagit, comme il le fallait, avec sagesse et grandeur. Force est de constater que les Orléans comme les Bonaparte ont payé le prix fort leur naissance et leur héritage historique.
Claude MARON
24 juin 2016 @ 12:30
Rien n’est à l’honneur de ladite « république » concernant les anciens souverains… Charles X et ses proches reposent dans dans un minuscule caveau à Göritz et Napoléon III, Eugénie et le prince impérial en Angleterre
Louis de Lauban
27 juin 2016 @ 14:02
Charles X, Louis XIX, Henri V et leur famille le doivent surtout à leurs cousins d’Orléans…
Carmen
24 juin 2016 @ 12:41
Merci Charles pour vos interventions sur Noblesse et Royautés
Jean Pierre
24 juin 2016 @ 12:57
Des lois iniques en 1880, il y en aurait plein pour l’observateur d’aujourd’hui.
Le droit positif à ceci d’intéressant c’est qu’il doit être évalué à l’aune de l’époque où il est en vigueur.
jul
24 juin 2016 @ 14:07
Bonjour Charles,
Les Orléanistes avaient un bien mauvais chef. Si la prétention de Philippe d’Orléans avaient été moins ostentatoire, s’il avait adopté un profil plus bas, les républicains désireux de protéger la jeune IIIème République n’auraient pas saisi l’occasion pour se sentir provoqués et resserrer leurs rangs.
Le précédent du Prince-Président vivant fastueusement à L’Elysée leur avait laissé un mauvais souvenir.
Une réception au château d’Eu ou au Château de Chantilly aurait fait l’affaire.
Déjà lors des funérailles du Comte de Chambord, Philippe d’Orléans s’était montré prétentieux au delà de sa position.
Cet homme manquait de « diplomatie » avec les Républicains et donc avec cette grande partie des Français. Il n’aurait pas fait un bon roi et s’il l’était devenu, son style l’aurait fait vite chasser du pouvoir.
Cosmo
26 juin 2016 @ 20:04
« Philippe d’Orléans, prétentieux au delà de sa position » ? Jul, votre esprit légitimiste vous égare. Il faut dire, la comtesse de Chambord, a outrepassé, scandaleusement, les devoirs de sa position. La veuve d’un prince de France n’a rien à dire mais l’orgueilleuse Marie-Thérèse de Modène a trouvé là un rôle à la mesure de son étroitesse d’esprit.
Cosmo
Cosmo
Sigismond
29 juin 2016 @ 15:29
Jul a parfaitement raison, Louis-Philippe-Albert était prétentieux au-delà de sa position. Il joua au prétendant d’opérette en profitant de la complaisance du Kaiser autrichien, qui ne comprenait rien aux lois dynastiques françaises (lui qui avait régné pendant 29 ans à la place de son oncle et de son père), et qui détestait la nouvelle branche aînée des Bourbons, depuis le mariage (1879) de sa cousine issue de germains Maria-Christina avec l’usurpateur Alphonse XII, un Bourbon cadet.
Marie-Thérèse bien au contraire, agit en reine de France et même en nouvelle Jeanne d’Arc, en désignant à tous le vrai roi de France, Jean III, ce qui était nécessaire tant la propagande orléaniste avait si bien germé pendant 39 ans, sur le terreau du mutisme sphinxial d’Henri V : le comte Chambord, alias Après-Moi-le-Déluge, joua pendant tout son règne au roi sans héritier, ou à l’héritier mystère. Paradoxe de ce Prince qui sut pourtant si admirablement défendre le Drapeau blanc plain, suprême symbole de la France.
Jean III, comte de Montizon, aurait pu être un grand roi de France, car ses idées « en accord avec les progrès et les lumières de ce siècle » (ce qui horripilait Chambord !), comme il disait, lui auraient permis de réconcilier les deux France, bien mieux que les Orléans qui étaient les marionnettes de la bourgeoisie financière, et d’une petite frange dérogeante et opportuniste de la noblesse.
Sa belle-sœur Marie-Thérèse, qui était aux antipodes de ces idées-là, eut donc d’autant plus de mérite de placer les lois dynastiques au-dessus de tout et de donner la préséance et les insignes royaux à son beau-frère Montizon, auquel elle reprochait par ailleurs d’avoir été un mari volage et d’avoir rendu malheureuse sa sœur Marie-Béatrice, la comtesse de Montizon.
Marie de Bourgogne
25 juin 2016 @ 10:26
Merci Charles.
Actarus
24 juin 2016 @ 10:08
Mon cher Charles, seriez-vous un tantinet Britannique sur les bords de la Tamise ? ;-)
En français, contrairement aux usages en vigueur dans la langue de Shakespeare, on ne met pas de majuscules à prince, comte, chef, etc.
Nous mettrons donc cela sur votre propension naturelle à l’emphase. :)
Bonne journée très cher.
A.
Charles
24 juin 2016 @ 12:07
Il est d’usage de mette une majuscule aux titres royaux.
On écrit par exemple le Duc de Vendôme et le duc de Sabran ou
le Comte de Paris et le comte de Rambuteau
Actarus
25 juin 2016 @ 10:44
D’accord.
Donc on écrit Monseigneur le Duc d’Anjou et S.A.R. le duc d’Angers ;-)
Charles
25 juin 2016 @ 11:10
Effectivement Actarus on écrit bien Charles-Philippe d’Orléans, Duc d’Anjou.
Actarus
26 juin 2016 @ 09:49
Ah mais je n’évoquais le duc de Cadaval jure uxoris que dans le deuxième exemple. ;-)
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 10:16
Non mon brave, votre Charles-Philippe d’Orléans n’est que duc de Carnaval, Prince de la Télé-Réalité, Comte de Campagne (il a refusé qu’on le dépose celui là) et mis en examen pour « faux et usage de faux, dénonciation calomnieuse et usurpations d’identité ».
Gérard
26 juin 2016 @ 19:13
Le prince a été relaxé.
Et arrêtez donc de dire à tout le monde mon brave vous êtes précieusement ridicule à vouloir jouer les petits marquis. Ce n’est pas classe du tout.
Jean Pierre
24 juin 2016 @ 10:09
Sur le sujet, lire les mémoires du marquis de Breuteil.
Très respectueux du prétendant il ne l’en décrit pas moins comme un personnage « un peu ailleurs ». Comme souvent les fidèles valent mieux que les hommes qu’ils soutiennent.
L’aventure boulangiste et les rapport entre Paris et les conspirateurs bien décrits aussi.
Hélène
24 juin 2016 @ 10:14
La république n’a pas été tendre avec le comte de Paris et sa famille
Jean Pierre
24 juin 2016 @ 12:59
Ni l’empire de Napoléon III qui les avaient aussi envoyé paître ailleurs.
Ce prince fût un éternel exilé en fait.
Emeline
24 juin 2016 @ 13:40
pourtant, les Orléans ont beaucoup contribué à son instauration.
Antoine
24 juin 2016 @ 18:05
Rassurez-vous, Hélène, les prétendants sont désormais à l’abri de telles pérégrinations. Ils n’indisposent plus personne : personne ne les connaît en-dehors des lecteurs de N&R.
Gérard
26 juin 2016 @ 14:24
La culture générale aujourd’hui chez nous en effet… Mais tout de même vous exagérez.
Damien B.
24 juin 2016 @ 11:12
Voilà une intéressante évocation Charles. Je pense d’ailleurs qu’en 1886 le comte de Paris souffrait déjà du cancer de l’estomac qui devait l’emporter huit ans plus tard.
En tout cas, je me rappelle une lettre de Léopold II au comte de Flandre faisant allusion à la maladie de son cousin Paris.
Bien amicalement,
Damien
framboiz 07
24 juin 2016 @ 13:55
Le cancer de l’estomac a tué mon beau-frère, en 6 mois, je ne sais pas, si ça n’est pas plus rapide , enfin, peut-être a -t-il pu être opéré, votre prétendant ?
Charles
24 juin 2016 @ 16:00
C’est toujours un plaisir de vous lire cher Damien
Bien amicalement
Charles
COLETTE C.
24 juin 2016 @ 11:24
En ce moment, je lis « Voyage en Amérique », un récit de ce prince sur sa participation à la guerre de Succession.
Gérard
26 juin 2016 @ 14:26
On lui a proposé d’ailleurs de s’installer aux États-Unis lors de la loi d’exil.
BALMITGERE
24 juin 2016 @ 11:32
Cette page d’histoire est la bienvenue,mais le successeur légitime de Saint-Louis n’est pas un Orléans,le Comte de Paris,mais Louis XX,le petit-fils de Louis XIV,devenu Philippe V de Bourbon,n’ayant pas pu valablement renoncer au trône de France.
Nous appelons donc à l’établissement sur le trône de France du descendant de Philippe V, Louis XX.
Les francs-maçons, qui ont porté la République au pouvoir et maintiennent toujours notre beau pays dans de fausses valeurs,doivent être définitivement écartés du pouvoir et la démocratie,dont eux-mêmes reconnaissent qu’elle n’est pas le meilleur régime institutionnel étatique possible,est une chimère d’égalité et de justice.
Elle doit être remplacée par la royauté dans le respect des formalités prévues par la Constitution française pour les referendums.
Longue vie à Louis XX et courage à tous.
aubert
24 juin 2016 @ 12:46
Courage pourquoi ? pour les 200 commentaires à venir ? il nous en faudra ! pour une longue vie au prince Louis de Bourbon ? 100% des commentateurs sont d’accord…. mais un certain pourcentage pour qu’il reste à Madrid.
kalistéa
25 juin 2016 @ 10:21
Ben…mon cher Aubert , il faut dire que Louis Borbon Martinez Bordiu, est toujours en exil : Il s’exile lui-même! Et très content de l’être d’ailleurs , d’après ce qu’on dit!
Zeugma
24 juin 2016 @ 18:48
» la démocratie ( … ) n’est pas le meilleur régime institutionnel étatique possible » écrivez-vous.
Cela traduit-il la pensée des aficionados de la branche Espagnole des Bourbon ?
Louis 20 est-il démocrate ?
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:44
Non mais la vrai question est : sommes nous en démocratie ? Vu les succès populistes partout en Occident, nous avons plutôt des ochlocratie et un peu d’épistocratie ne ferait pas de mal.
D’ailleurs,comme chacun sait, l’inspirateur des démocraties modernes, Rousseau écrivait ceci et il est bon de le rappeler : « A prendre le terme dans la rigueur de l’acception, il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais. Il est contre l’ordre naturel que le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné. On ne peut imaginer que le peuple reste incessamment assemblé pour vaquer aux affaires publiques, et l’on voit aisément qu’il ne saurait établir pour cela des commissions sans que la forme de l’administration change. En effet, je crois pouvoir poser en principe que quand les fonctions du gouvernement sont partagées entre plusieurs tribunaux, les moins nombreux acquièrent tôt ou tard la plus grande autorité ; ne fût-ce qu’à cause de la facilité d’expédier les affaires, qui les y amène naturellement.
D’ailleurs que de choses difficiles à réunir ne suppose pas ce gouvernement ? Premièrement un Etat très petit où le peuple soit facile à rassembler et où chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres ; secondement une grande simplicité de moeurs qui prévienne la multitude d’affaires et les discussions épineuses ; ensuite beaucoup d’égalité dans les rangs et dans les fortunes, sans quoi l’égalité ne saurait subsister longtemps dans les droits et l’autorité ; enfin peu ou point de luxe ; car, ou le luxe est l’effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l’Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. Voilà pourquoi un auteur célèbre a donné la vertu pour principe à la République ; car toutes ces conditions ne sauraient subsister sans la vertu : mais faute d’avoir fait les distinctions nécessaires, ce beau génie a manqué souvent de justesse, quelquefois de clarté, et n’a pas vu que, l’autorité souveraine étant partout la même, le même principe doit avoir lieu dans tout Etat bien constitué, plus ou moins, il est vrai, selon la forme du gouvernement.
Ajoutons qu’il n’y a pas de gouvernement si sujet aux guerres civiles et aux agitations intestines que le démocratique ou populaire, parce qu’il n’y en a aucun qui tende si fortement et si continuellement à changer de forme, ni qui demande plus de vigilance et de courage pour être maintenu dans la sienne. C’est surtout dans cette constitution que le citoyen doit s’armer de force et de constance, et dire chaque jour de sa vie au fond de son coeur ce que disait un vertueux Palatin dans la Diète de Pologne : Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. »
Cosmo
24 juin 2016 @ 19:47
Bravo, Balmitgere, pour ce morceau d’anthologie qui montre bien le niveau du pseudo-légitimisme !
jul
25 juin 2016 @ 12:01
Attention aux amalgames Cosmo et Zeugma.
Louis de Lauban
27 juin 2016 @ 18:24
Jul, ne vous fatiguez pas, ces gens là ne répondent que de manière vipérine et toujours aux messages polémiques ou à ceux grâce auxquels ils espèrent briller un peu par des attaques basses, de la mauvaise foi, de l’amalgame facile et des critiques ineptes mais qui cherchent toujours à être blessantes. Et comme cela ne marche pas, les gros sabots sortent de plus en plus.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:49
Bof, le niveau de l’orléanisme n’est pas très relevé, quelques historiens de pacotille qui se prennent pour de grands philosophes, très péremptoires, des zoïles de bas étage, quelques sous-fifres et second-couteaux, voilà tout. Mais leur insistance à se parer du masque de la vertu, de la bonne foi, de l’honnêteté et de la vérité alors qu’ils défendent une branche usurpatrice, régicide, félonne et sans honneur est toujours risible : on sent la bile qui les étouffe un peu plus à chaque lettre frappée.
Gérard
26 juin 2016 @ 14:29
Tandis que L. de L. est la sagesse et la pondération même.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:09
Grazei mille mio carissimo amico ! Mais malgré tout, mon brave, la perfection n’est pas de ce monde et je ne peux pas vous approuver tout à fait, même si en reconnaissant ainsi chez moi ces qualité bien réelles que vous vous efforcez d’acquérir pour vous même, vous me permettez, ainsi qu’à ceux qui me liront, de bien rire ;-)
Louis de Lauban
27 juin 2016 @ 07:02
Grazie bien sûr
Louis de Lauban
24 juin 2016 @ 11:44
A la mort du comte de Chambord, le chef de la maison d’Orléans est resté chef de la maison d’Orléans. C’est Jean de Bourbon, comte de Montizon qui est devenu chef de la Maison de France.
Hélène
24 juin 2016 @ 11:54
Arrêtez vos plaisanteries, si les princes d’Orléans ont été en exil c’est bien parce qu’ils étaient les héritiers des rois de France
Claude MARON
24 juin 2016 @ 12:32
Et c’est reparti sur la succession au trône…
Naucratis
24 juin 2016 @ 12:51
Hélène prend ses rêves pour la réalité ! Les Orléans sont les héritiers du roi des Français Louis-Philippe Ier et non des rois de France !
Emeline
24 juin 2016 @ 13:40
Ce n’est pas une plaisanterie, Hélène : les Orléans descendent des rois de France mais ils ne sont pas les seuls.
jul
24 juin 2016 @ 13:43
Depuis quand se base-t-on sur les décisions des républicains pour établir qui est l’héritier des rois des France ?
jul
24 juin 2016 @ 13:43
D’autant plus quand on déplore justement que c’est une loi injuste.
Gérard
25 juin 2016 @ 09:36
Il ne s’agit pas de demander à la république de désigner un roi, il s’agit de ne pas écrire de contresens historique.
Cependant en l’espèce le parlement français aurait voté le rétablissement de la monarchie en la personne du comte de Paris si le comte de Chambord était mort un peu avant qu’il ne soit trop tard. Et tout le monde apprend cela au lycée.
jul
25 juin 2016 @ 12:03
Ah Gérard, il ne faut pas arrêter ses études au lycée. D’autant plus quand les connaissances historiques progressent.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:38
ET tout le monde apprend en première année de droit que ce que vous dites apprendre au lycée est une erreur. D’ailleurs, je vous trouve bien optimiste sur les programmes du lycée en Histoire.
Gérard
26 juin 2016 @ 14:44
Merci du conseil mais la faculté je vous rassure Jul n’apprend pas autre chose. L’histoire institutionnelle du XIXe n’est pas terra incognita.
Pour Louis de Lauban : on connaît votre théorie sur la première année de droit dans toutes les facultés de France et le cas échéant de Navarre mais je n’ai fait qu’une seule première année et j’ai donc moins d’expérience que vous.
Toutefois il ne s’agit pas ici des lois fondamentales mais de la restauration de la monarchie envisagée alors sous ce régime de la république provisoire que nous connaissons bien.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:14
Désolé mon brave, je ne suis pas de ceux qui se vantent de leurs diplômes, et malheureusement pour vous je n’ai pas usé mon pantalon dans le amphi d’une fac de droit, ni d’aucune d’ailleurs pour ce qui est des 2 premières années. Il faut dire que les médiocres et les étudiants les lycéens les moins bons n’ont pas accès à cêrtâînês khâtégôrîes d’études ;-) les autres si ;-)
Cosmo
24 juin 2016 @ 19:45
Hélène,
Hélas, Louis de Lauban ne plaisante pas. Il pense réellement ce qu’il écrit. Il oublie tout simplement que Jean de Bourbon, comte de Montizon préférait les bienfaits du climat de Brighton, les bras de sa maîtresse et l’affection de ses enfants illégitimes…sans parler de la photographie, dans laquelle il avait plus de talent que pour un trône, qu’il soit de d’Espagne ou de France.
La France n’avait que faire d’un fumiste. Seul le comte de Paris, ou à l’extrême rigueur le prince Napoléon, représentait un vrai danger pour la République. Mais cela les pseudo-légitimistes ne voudront jamais l’admettre.
Amicalement
Cosmo
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:14
Mais pourquoi ne pourrait-on pas l’admettre ? Jean III n’aurait pas été le meilleur des rois, peut-être, encore aurait-il pu se révéler, qui sait. Mais peu importe, il était le seul héritier légitime des Rois de France. On n’a pas à choisir le roi, il est l’aîné mâle légitime des descendants d’Hugues Capet, de Saint Louise, d’Henri IV et de Louis XIV. C’est tout.
AUDOUIN
24 juin 2016 @ 19:46
Hélène (et Roch)
De 1830 à 1848, les d’Orléans ont profité d’une insurrection pour étendre leur pouvoir sur la France avant que leur trône ne roule dans la poussière d’une autre insurrection encore plus violente que la précédente… Exilés de 1848 à 1870, les d’Orléans n’ont jamais rien revendiqué d’autre, pendant tout ce temps, que la restauration de la monarchie de Louis-Philippe. Rentrés en France, ils ont continué à se réclamer de leur grand ancêtre. En 1873, le comte de Paris, petit-fils de ce dernier, a fini par aller à Frohsdorf, comme un autre est allé à Canossa, s’incliner devant la la légitimité monarchique incarnée par le comte de Chambord. Cette reconnaissance n’impliquait aucun marchandage politicien.
Les d’Orléans ont donc repris leur rang dans la famille sans autre condition. Le comte de Chambord les avait prévenus, par écrit, qu’il n’en accepterait aucune. Les d’Orléans descendent des rois de France. Ils n’en sont pas les successeurs .
AUDOUIN
Cosmo
25 juin 2016 @ 10:50
En effet, Audouin, il n’y avait aucun marchandage politicien en 1873, juste la reconnaissance d’un état de fait par le comte de Chambord et le comte de Paris. A défaut d’héritier dynastique direct, et devant l’impossibilité de voir des princes espagnols monter sur le trône de France, le comte de Chambord a donné l’accolade de paix à son cousin, le comte de Paris, pour bien signifier son rang dynastique, qui était le premier après lui. Et c’est bien ainsi que cela a été compris par la quasi totalité de l’opinion publique.
Quelle condition aurait pu mettre le comte de Paris ? Aucune car les deux étaient d’accord sur l’essentiel, à la mort de Chambord, Paris serait devenu roi de France.
Cela vous déplait et vous préférez l’image d’Epinal d’un Canossa. Mais cela n’existe que dans votre esprit.
Le lendemain, le comte de Chambord a rendu sa visite au comte de Paris, qui, à Vienne, était descendu chez sa tante la princesse Clémentine.
Avez-vous vu une visite du pape à l’empereur le lendemain du fameux Canossa ?
Cosmo
Louis de Lauban
25 juin 2016 @ 01:16
Ils étaient les héritiers de la couronne de Juillet, la Maison d’Orléans était donc anciennement régnante comme la Maison Bonaparte, par usurpation – la gloire en moins -, et exilable aux termes de la loi.
Roch
24 juin 2016 @ 12:02
Ridicule
Le comte de Paris a été reconnu comme le chef légitime de la famille royale de France dès le décès du comte de Chambord. Ceci est la vérité et l’exil des princes d’Orléans confirme bien leur position d’héritier légitime.
Paul
24 juin 2016 @ 12:34
Mon arrière-grand-père membre du service d’honneur du comte de Chambord a soutenu les princes d’Orléans dès le décès d’Henri V.
Cette histoire du faux prétendant Montizon fait sourire.
Charles
24 juin 2016 @ 13:58
C’est au titre de chef de la Maison de France que le Comte de Paris et son fils ainé le duc d’Orléans ont été exilé en 1886. Il est donc inutile de mentir et d’inventer des sornettes afin de tenter d’imposer un prétendant espagnol sans aucune légitimité
AUDOUIN
25 juin 2016 @ 17:00
@Charles
Ce que vous dites est faux, et vous le savez parfaitement. Relisez la loi d’exil. A aucun endroit il n’est fait allusion au fait que c’est au titre de chef de la Maison de France (sic) que le comte de Paris et son fils aîné le duc d’Orléans ont été bannis en 1886. Louis-Philippe-Albert a été exilé en tant que chef d’une des familles ayant régné en France (de 1830 à 1848) La République visait donc le petit-fils du roi des Français, Louis-Philippe, en faveur de qui ce dernier avait abdiqué le 24 février 1848 dans sa fuite devant les émeutiers. Le comte de Paris, immensément riche, était devenu en exil d’abord, puis après son retour en France en 1870, le porte-drapeau de la haute bourgeoisie, des libéraux et de l’oligarchie financière. Il se comportait comme un souverain en puissance n’ayant lui aussi ni rien appris, ni rien compris.
Mais cet héritier des d’Orléans manquait de tact. Il en avait administré la preuve aux obsèques du Comte de Chambord en essayant d’occuper une place qui n’était pas la sienne.
En mai 1886, il fiança sa fille Amélie à Carlos de Bragance, futur roi de Portugal. Il « oublia » tout simplement d’envoyer au ministre des affaires étrangères, M. de Freycinet, un carton d’invitation au raout géant qu’il donnait dans les jardins de Galliera. Le ministre se vexa. Mais il y eut pire…C’est Robert BURNAND qui raconte la suite dans son petit livre sur le duc d’Aumale:
« Ce soir-là, écrit-il, Clemenceau rentrant chez lui voulut passer par la rue de Varennes. Son coupé se heurta à une file immense de voitures attendant leur tour d’entrer au grand trot dans la cour de l’hôtel de Galliera, de décrire une courbe élégante jusqu’au perron et de déposer aux mains des valets de pied à la livrée tricolore d’Orléans leur cargaison parfumée, endiamantée éblouissante…Clémenceau n’aimait pas attendre; par une voie détournée, il se fit conduire chez Mlle Léonide Leblanc [maîtresse du duc d’Aumale NDLR] à qui l’unissait une tendre amitié. « Aurez-vous l’occasion de voir le duc d’Aumale? Dites-lui donc de se méfier. Au pavé qu’on va jeter dans la mare de sa famille, il pourrait bien être éclaboussé. »
L’incident était du 15 mai 1886. Le 27, un projet de loi était déposé, interdisant le territoire de la République aux chefs des familles ayant régné en France et à leurs fils aînés. Le texte ne cite personne nommément. Ce qui veut dire il ne s’applique pas seulement aux chefs des d’Orléans qui ont régné de 1830 à 1848. Mais en 1886, il est vrai que ce sont eux qui ont réussi , par cette réception tonitruante au luxe tapageur à se mettre à dos la République. Cette faute de goût leur servira de leçon. Ils ne la renouvelleront pas. Les d’Orléans sont rentrés en France en 1950 et veillent depuis à entretenir avec la République les meilleures relations du monde…
AUDOUIN
Gérard
26 juin 2016 @ 14:54
Tout le monde connaît ce texte mais tout le monde savait qui il désignait à l’époque c’est-à-dire le Comte de Paris seul représentant de la monarchie de Juillet mais aussi depuis la mort du Comte de Chambord de la monarchie française et le Prince Napoléon.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:26
Mensonge. Il avait justement la seule véritable légitimité.Vous ne manquez pas de culot en me traitant de menteur et en affirmant qu’il a été exilé au titre de chef de la Maison de France. La loi dit : « art1er : Le territoire de la République est et demeure interdit aux chefs des familles ayant régné en France et à leurs héritiers directs dans l’ordre de primogéniture. » A aucun moment cette loi ne nomme les dites familles et elle ne dit pas qu’untel ou untel est le chef de la Maison de France. Le prétendu comte de Paris, chef de la Maison d’Orléans était toutefois le successeur légitime de l’usurpateur Louis-Philippe, et appartenait ainsi à une famille « ayant régné en France » par usurpation comme les Bonaparte, mais sans la gloire d’un Napoléon.
Licorne
24 juin 2016 @ 16:22
J’ignore si dans 200 ans, il se trouvera encore des gens pour défendre les droits au trône de « Louis XXXII » contre ceux de son lointain cousin « Henri XVII », mais en attendant, les hommes qui ont fondé la III ème république ont du remercier la providence de leur avoir donné pour prétendant « le comte de Chambord »…
Quant à notre république, elle peut dormir tranquille, il suffit de regarder les quelques monarchistes subsistants…ils semblent se jouer à eux même, dans un théâtre vide, la pièce mille fois jouée, du régicide impur et du roi martyr, du blanc immaculé et de la cocarde tricolore, probablement pour se donner l’illusion qu’ils existent encore, tout cela sur un fond de chant de messe..
Dommage pour l’idée de monarchie, ses pires ennemis me semblent être les monarchistes eux-mêmes.
Cosmo
25 juin 2016 @ 10:52
Licorne,
Je partage totalement votre commentaire, et tout particulièrement votre dernière phrase.
Cosmo
aubert
26 juin 2016 @ 13:05
Quand on lit les commentaires ci-dessus on peut penser que les monarchistes sont leurs propres ennemis mais aussi qu’ils vivent ailleurs.
Mais où vivent-ils et dans quel siècle ces gens qui fabulent à longueur de colonne ?
Voilà que plusieurs semblent vouloir imposer par « l’opération du Saint-Esprit » un roi et un roi venu d’Espagne aux français. Et le Saint-Esprit serait assez astucieux pour obtenir par miracle l’adhésion d’un peuple qui défile pendant quatre mois pour s’opposer à une simple réformette. Il faudra ajouter la Sainte Vierge au Saint-Esprit pour faire avaler tout cela.
Allons messieurs cessez de nous abreuver de vos références savantes pour faire croire à votre supériorité !
Si les monarchistes comptent sur les nains qui se réclament de ce système dans nos colonnes ce n’est pas demain, qu’Anjou, Vendôme ou Bonaparte monteront sur le trône.
Gérard
26 juin 2016 @ 19:08
On dit compter sur les mains non sur les nains…
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:22
Louis XX est de nationalité française. Il vient d’Espagne ? C’est un problème dans un pays dont le PM est devenu français mais est né espagnol ? Dans un pays qui a élu un type venant de Hongrie président ?
Aude
24 juin 2016 @ 12:31
Merci Charles pour ce sujet très interessant
Continuez à nous ravir avec vos sujets Orléans, connaissez-vous la date de baptême du prince Joseph?
Charles
25 juin 2016 @ 09:27
Sous peu
Actarus
26 juin 2016 @ 19:40
Tellement sous peu que c’était aujourd’hui. ;-)
kalistéa
25 juin 2016 @ 13:42
Licorne , on vous connaît peu ici mais vous me paraissez être d’un bon sens total.Bon dimanche. k.
aubert
26 juin 2016 @ 13:15
Vous aussi vous trouvez kalistéa !
Hélas, on finit par croire, que sur ce sujet, le bon sens et le réalisme ont déserté le site.
Parce qu’il me reste un peu de mon éducation j’oublierai le mot c….. , je dirai simplement que l’irréalisme s’est emparé de l’esprit de quelques uns.
kalistéa
28 juin 2016 @ 21:19
Licorne est du même avis que nous , cher Aubert !
Paul
24 juin 2016 @ 12:38
Les princes d’Orléans ont succédé au comte de Chambord comme les héritiers de la famille de France. Seuls deux ou trois originaux ont recherché un autre prétendant en Espagne dans le but de barrer la route au comte de Paris mais cela était anecdotique.
kalistéa
25 juin 2016 @ 14:01
Cher Paul , les empoignades sur ce site à propos de pseudos prétendants au trône inexistant de France , sont elles aussi anecdotiques, et font par leur loufoquerie , la renommée du forum mouvementé de Régine Salens.
Mayg
24 juin 2016 @ 15:22
Rien qu’en lisant les toutes premières phrases du textes, je savais déjà qu’il était de Charles !
Philippe Gain d'Enquin
24 juin 2016 @ 16:40
Grand merci à vous Charles, poursuivez sur cette voie alliant l’ Histoire et le sérieux de son traitement ce qui n’est plus si fréquent. Amicalement vôtre, PGE
Gérard
24 juin 2016 @ 17:44
Hélène, Louis de Lauban pratique la méthode la méthode Coué. Mais s’il y a bien un domaine dans lequel cette méthode n’a aucune incidence c’est le domaine historique.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 02:53
Que vous êtes drôle ! Mais ce n’est pas moi qui invente une reconnaissance de Paris par Chambord qui n’existe pas. Sinon pour trouver le roi la méthode est simple : on prend l’arbre généalogique et l’héritier légitime le plus proche en ligne masculine est le nouveau roi. En l’occurrence en 1883 c’était Jean Cte de Montizon.
Sigismond
26 juin 2016 @ 08:16
Mais oui, Louis de Lauban, c’est l’évidence même ! Sauf pour les orléanolâtro-bolingbrokistes, désespérément agenouillés devant leur « saint » traité d’Utrecht, ce chiffon de papier qui est l’alpha et l’oméga de leurs sornettes. Mais les faits sont les faits : c’est bien le comte de Montizon qui a présidé les obsèques du comte de Chambord, qui plus est en arborant le cordon bleu et la plaque de l’ordre du Saint-Esprit, les propres cordon et plaque du comte de Chambord, que lui avait confiés la reine douairière Marie-Thérèse.
Gérard
26 juin 2016 @ 19:06
Ne pas prendre la reine douairière pour la Pucelle d’Orléans. L’une fit et l’autre défit…
Cosmo
26 juin 2016 @ 20:17
Sigismond,
La reine douairière Marie-Thérèse ? Vous voulez dire la chaisière de service, limite concierge manipulatrice.
Le comte de Montizon, paré de ses ordres, est retourné à Brighton pour retrouver sa maîtresse et ses enfants adultérins, y faire de la photographie et se « foutre » de la France comme il s’en était toujours « foutu ».
Belle légitimité que tout cela.
Cosmo
Louis de Lauban
27 juin 2016 @ 14:32
Ce qui est bien avec la légitimité, c’est qu’elle est, et c’est tout. Qu’elle soit belle, laide, drôle, triste, riche, pauvre, grande, petite, etc… n’a aucun intérêt. Jean III, qui n’avait aucun espoir de devenir en fait ce qu’il était en droit, n’était peut être pas le meilleur de princes, mais le boulangiste, l’antidreyfusard, le guisard falot, le vieil acariâtre et le mauvais père ne furent/sont pas des prétendant reluisant ;-)
aubert
26 juin 2016 @ 13:27
Montizon, Anjou, Il est regrettable que messieurs les légitimistes nous proposent toujours comme roi de France des princes qui n’ont pas été « foutus » de régner en Espagne !
Des laissés pour compte, ce n’est guère flatteur pour les français.
Cosmo
26 juin 2016 @ 20:10
C’est bien ce que j’ai toujours dit, Aubert. Certains envisagent la couronne de France comme un lot de consolation à défaut de celle d’Espagne. Etonnant mais que faire face à tant d’aveuglement et de méconnaissance de l’Histoire de France ?
Bonne semaine
Cosmo
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:24
Mais tant mieux ! Ils n’ont pas régné ou ne règnent pas en Espagne, cela me convient et devrait vous convenir, ils étaient ou sont donc disponible sans problème pour régner sur la terre de leurs aïeux.
Gérard
26 juin 2016 @ 14:57
Nous parlons d’histoire et vous venez nous parler jardinage.
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:26
L’horticulture, mon brave, semble être une autre science que vous ne maîtrisez pas :-)
AUDOUIN
27 juin 2016 @ 12:34
@ Gérard
Je ne sais si M. de Lauban pratique le jardinage, mais vous, vous donnez dans le bûcheronnage le plus rustaud . Vous tentez ainsi, sans succès d’ailleurs, d’élaguer les branches de la Maison de Bourbon qui font de l’ombre aux d’Orléans pour donner de l’air et de la lumière à ce rameau de l’arbre capétien qui voudrait bien se faire aussi gros que le tronc Mais ça ne fonctionne pas comme ça…
AUDOUIN.
Louis de Lauban
27 juin 2016 @ 14:34
Audouin, je pratique la chose, d’ailleurs j’ai hier coupé quelques branches de rosiers qui faisaient de l’ombre à mes lys ;-)
COLETTE C.
24 juin 2016 @ 20:11
Je trouve que certains, sur cette page, sont bien insolents vis à vis de Charles.
Etes- vous parfaits ?
Catoneo
25 juin 2016 @ 11:07
Les lois d’exil se sont bousculées en France selon le vainqueur du jour. Celle de 1886 était une vieille revendication de Gambetta en 1871.
Par ailleurs les Républicains n’avaient peur de rien pour la simple raison que les élections complémentaires et partielles amenaient toujours plus de Républicains à la Chambre des députés. La fenêtre d’opportunité royaliste était largement refermée en 1886.
La loi fut une mesure démagogique comme on en voit souvent.
kalistéa
25 juin 2016 @ 14:04
C’est parce qu’ils sont jaloux , Colette C.(maintenant qu’ils savent que Charles est un beau jeune homme brun et très séduisant!)
Louis de Lauban
26 juin 2016 @ 22:29
Je ne le savais pas, et je dois vous avouer que je ne trouve là rien à lui envier ;-)
kalistéa
28 juin 2016 @ 21:21
Oui , mais çà c’est vous qui le dites cher Louis ; Il faudrait nous rendre compte par nous -mêmes !
Louis de Lauban
29 juin 2016 @ 21:38
;-) Je ne suis pas brun.
kalistéa
30 juin 2016 @ 17:50
ça ne fait rien , personnellement je préfère les blonds!
Tonton Soupic
25 juin 2016 @ 17:41
Quel magnifiqu reportage, cher Actapruss, c’est la première foy que je vous lis avec auatant de plaisir. Passez un bon vikende, et dans l’espérance de vous lire denueveau.
Actarus
26 juin 2016 @ 19:42
Pardon ? Vous vous êtes trompetté cher Tonton ! ;-)
Gérard
25 juin 2016 @ 21:20
Certes la République avait gagné du terrain mais il ne faut pas oublier que la réception de mariage de la princesse Amélie ne fut pas une cause mais un prétexte et les prétextes on les trouve toujours quand on veut arriver aux conséquences.
À la fin de l’année 1882 le comte de Paris était à Rome et il fut reçu par le pape Léon XIII. Le pape devait dire ensuite : « Ce serait un grand bonheur pour la France d’être gouverné un jour par ce prince ».
Le 19 janvier 1883 le prince Napoléon fait l’objet d’une arrestation arbitraire et doit être relâché. Le gouvernement républicain est affolé.
Le prince Napoléon avait fait placarder des affiches dans la situation difficile qui était celle du pays en proie à des changements très fréquents de gouvernement, à des scandales financiers, à la crise économique, à la montée du chômage, à la crise agricole. La prospérité du Second Empire était loin et Gambetta était mort. Le prince fut envoyé à la Conciergerie puis à la maison de la Santé à Auteuil et c’est la Justice qui le fit libérer. Mais il avait pu réunir les différentes tendances des bonapartistes et l’impératrice Eugénie passant outre à ses désaccords, lui avait rendu visite à la Conciergerie.
C’est alors que le député Charles Floquet dépose une proposition de loi d’exil de tous les membres des familles ayant régné sur la France. Ceci provoque un émoi certain et le président du conseil Charles Duclerc, le ministre de la Guerre, le général Billot et le ministre de la Marine l’amiral Jauréguiberry démissionnent. On a ensuite le plus grand mal à trouver un nouveau ministre de la Marine, aucun marin ne voulant entrer dans un gouvernement qui persécute les héritiers des maisons ayant régné. Ce qui devait être la loi Floquet est voté par la Chambre par 353 voix contre 163 mais au Sénat elle est rejetée par cinq voix de majorité. C’est alors que le général Thibaudin, le nouveau ministre de la Guerre, par décret met en inactivité le général duc d’Aumale, le colonel duc de Chartres et le capitaine duc d’Alençon.
À l’été 1883 le comte de Chambord tombe malade et il meurt en août. Le comte de Paris est désormais chef de la maison de France et il est donc de plus en plus dangereux potentiellement.
Début 1884 le comte et la comtesse de Paris font un séjour en Espagne et sont reçus très chaleureusement par le roi Alphonse XII.
En mars 1884 un colis piégé est déposé à la résidence parisienne du comte de Paris.
Le 28 mars 1884 à Cannes meurt le duc d’Albany et son frère le prince de Galles lors des premières cérémonies funèbres qui ont lieu à Cannes laisse la première place au comte de Paris ce qui provoque la colère du gouvernement.
Le duc Léopold, hémophile, se reposait sur les conseils de ses médecins à Cannes où le prince de Galles lui avait trouvé la villa Nevada sur les hauteurs de la Californie, boulevard des Pins, villa qui existe toujours. La veille au soir il tomba dans l’escalier du Cercle nautique (dont l’emplacement est occupé aujourd’hui par le Noga Hilton), il se blessa au genou et à la tête et mourut dans sa chambre quelques heures après sans doute d’une hémorragie cérébrale
Il avait 30 ans et sa femme attendait un bébé.
Puis le choléra sévit à Marseille et le comte de Paris fait porter par son frère le duc de Chartres 50 000 francs aux malades. Chartres ajoute 10 000 francs.
Un peu plus tard le frère du roi des Belges le comte de Flandre et son épouse font un séjour chez les Paris au château d’Eu.
La presse vante la vie simple que le prétendant et son épouse mènent avec leur famille et c’est l’époque de la naissance du futur duc de Montpensier.
En 1885 encore de grandes fêtes ont lieu au château d’Eu à l’occasion du mariage de la princesse Marie, fille du duc de Chartres, avec le prince Valdemar, fils du roi de Danemark. La tension monte chez les républicains.
Enfin effectivement le 16 mai 1886 c’est la magnifique réception où 4000 personnes se pressent dans les salons et les jardins de l’hôtel de Matignon, rue de Varennes pour le départ de la princesse Amélie qui va épouser l’héritier du trône de Portugal.
Presque tous les ambassadeurs accrédités à Paris sont présents.
Le 17 mai les journaux sont pleins de l’événement et le train spécial traverse toute la France acclamé dans les gares. Le succès se poursuit en Espagne et au Portugal.
Or en mars 1886 une nouvelle tentative de loi d’exil avait échoué.
C’est l’affolement et cette fois Charles de Freycinet, le président du conseil qui n’avait pas soutenu la tentative de mars, reprend l’idée car il craint que les républicains ne lui demandent de se démettre et c’est donc un projet de loi qui est déposé en ce sens, en même temps qu’il fait porter une lettre de félicitations au roi du Portugal puisque son fils a choisi « une princesse française ».
En octobre 1885 le républicain Henri Maret avait écrit : « Les prétendants sont redoutables, non parce qu’ils sont sur le territoire mais parce que les républicains gouvernent mal la République ».
Rappelons aussi que Charles Floquet était un grand ennemi de l’Empire, et c’est lui qui avait apostrophé le tsar lors de sa visite à Paris avec ces mots célèbres : Vive la Pologne monsieur !
Il démissionnera plus tard de la présidence de la Chambre pour avoir été impliqué dans le scandale de Panama et avoir touché 300 000 francs de pots-de-vin.
Cosmo
26 juin 2016 @ 08:08
Cher Gérard,
Merci pour ce déroulé des évènements ! C’est passionnant de voir leur enchaînement.
Je suis surpris que Charles Floquet ait donné son nom à une des avenues les plus prisées, et donc les plus, si ce n’est la plus, chère de Paris.
Connaissant bien l’Hôtel Matignon, dont le prince et sa famille n’occupaient que le rez-de-chaussée, je suis aussi surpris que 4000 personnes aient pu s’y presser.
Les monarchistes, les vrais et non la pacotille espagnole, ne peuvent que regretter que la monarchie n’ait pu être rétablie à l’époque, au vu des qualités des princes de la Maison d’Orléans.
Amicalement
Cosmo
Gérard
26 juin 2016 @ 19:03
Précisons Cher Ami que Floquet ne fut pas condamné mais il y a eu très peu de condamnations.
104 parlementaires auraient touché des pots-de-vin d’un montant de 100 000 à 300 000 F.
Le nom de Floquet se trouvait sur des talons de chèque et il dit avoir utilisé l’argent pour sa campagne électorale et non pas à des « fins personnelles ».
Cosmo
27 juin 2016 @ 15:30
Cher Gérard,
Le seul fait d’avoir été cité, et d ‘avoir reconnu avoir touché de l’argent, aurait du suffire à disqualifier Charles Floquet et d ‘autres. Mais il faut dire que la Troisième République a été riche en scandales de ce genre.
Amicalement
Cosmo
AUDOUIN
26 juin 2016 @ 08:10
Dans son petit historique, Gérard oublie (?) de rappeler un autre fait significatif annonciateur de la loi d’exil. En 1881, Charles de Bourbon, duc de Madrid, neveu par alliance et futur successeur du Comte de Chambord a été le premier à se voir signifier par le gouvernement de la République française une mesure de bannissement, cinq ans avant le vote de la loi d’exil. Motif: le prince représentait son oncle à la messe de la Saint-Henri à Saint-Germain des Prés. A la sortie,il fut acclamé par les monarchistes français, fidèles à la branche légitime des Bourbons, parmi lesquels se trouvaient de nombreux élèves de l’Ecole militaire de Sain-Cyr…
AUDOUIN
Cosmo
26 juin 2016 @ 20:29
Vous oubliez, Audouin, que ce ne fut pas sa qualité qui fut invoquée mais le trouble à l’ordre public dont il était l’auteur.
Il ne fut ni exilé, ni banni. Il fut expulsé. La différence est de taille mais vous semblez volontairement l’oublier.
Pour vous rafraîchir la mémoire
“ Sous l’en-tête du Ministère de l’Intérieur – Division de la sûreté Générale – 2ème Bureau – Police des Etrangers – Expulsion
“Le ministre de l’intérieur pourra, par mesure de police, enjoindre à tout étranger, voyageant en France, de sortir immédiatement du territoire français, et le faire conduire à la frontière….
Vu les renseignements contenus dans le rapport de M. le Préfet de Police, en date du 15 juillet 1881, sur don Carlos, duc de Madrid;
Considérant que la présence de l’étranger sus-désigné sur le territoire français est de nature à compromettre la sûreté publique;
Arrête :
Article Premier
Il est enjoint au sieur don Carlos, duc de Madrid;
de sortir du territoire français.
… Paris le 16 juillet 1881 ”
Commentaire du journal:
Ce décret ne donne, comme on l’aveu, aucun motif à la mesure prise par le gouvernement. Toutes les suppositions sont donc permises.
Nous savons très bien que dans les cercles gouvernementaux on essayera – on essaye déjà – de faire croire que l’expulsion de don Carlos est due à son attitude pendant la messe à l’occasion de la fête de Mgr le comte de Chambord. Mais ce motif n’est pas le vrai. La messe légitimiste de Saint-Germain des Près n’a d’ailleurs provoqué aucune manifestation, et l’attitude de don Carlos, aussi bien à l’église qu’à la sortie, a été absolument digne et correcte.
Il faut chercher ailleurs la vraie raison du décret d’expulsion que vient de signer M.Constans.
Il faut la chercher d’abord, croyons-nous, dans le désir du gouvernement français d’être agréable au gouvernement espagnol, avec lequel nos rapports sont assez tendus en ce moment. L’expulsion de don Carlos servirait de prétexte à un rapprochement.
Il faut la chercher ensuite dans la nécessité où se trouve le cabinet, à la veille des élections d’avoir l’air de faire quelque chose pour le parti radical.
De quelque façon qu’on tente de l’excuser d’ailleurs, le décret d’expulsion de don Carlos sera jugé comme il mérite de l’être c’est-à-dire comme une faiblesse d’un gouvernement qui en sait être énergique qu’avec des adversaires désarmés…” ( Le Figaro – 18 juillet 1881 )
On parle beaucoup de faire plaisir au gouvernement espagnol mais pas du tout des droits éventuels de l’étranger au trône de France.
Voilà la réalité, monsieur Audouin, et non vos propos tendancieux et fallacieux.
Cosmo
Louis de Lauban
27 juin 2016 @ 14:39
Faux. Vous citez une source, cet article, sans la comprendre semble t’il. Faire plaisir au gouvernement espagnol c’est explicite, s’attaquer à un héritier du trône est implicite : « Il faut la chercher ensuite dans la nécessité où se trouve le cabinet, à la veille des élections d’avoir l’air de faire quelque chose pour le parti radical. »
Croyez vous que les radicaux s’intéressait tant que cela à la satisfaction du gouvernement de Madrid ? Non, ils voulaient l’expulsion du second successeur d’Henri V.
AUDOUIN
27 juin 2016 @ 18:56
@Louis de Lauban
Ce qui était resté en travers de la gorge des républicains, c’est de voir sur le parvis de l’église, la veille du 14 juillet, des élèves de Saint Cyr en uniformes acclamer non pas un « étranger quelconque », mais un Bourbon de la seconde branche et ,à travers lui, son oncle le Comte de Chambord. dont on célébrait le fête. Contrairement à ce que voudraient nous faire gober les quelques orléanistes de N&R, il ne s’agissait pas d’une réunion carliste mettant en danger les relations franco-espagnoles (!) mais d’un rassemblement légitimiste français au coeur de Paris. Les seuls drapeaux qu’on y a vus flotter étaient des drapeaux blancs fleurdelysés. Trouble à l’ordre public? Peut-être, du point de vue des autorités comme le sera l’embouteillage monstre provoqué par les fiançailles à tout casser d’Amélie d’Orléans. C’est ce même prétexte que le pouvoir invoqua pour faire passer sa loi d’exil cinq ans après la Messe de la Saint Henri du 13 juillet 1881. Loi qui parle des « chefs des familles ayant régné sur la France » mais pas des droits au trône de France du comte de Paris.
AUDOUIN
Patrick Germain
28 juin 2016 @ 07:18
Vous oubliez tout simplement que la République se moquait comme d’une guigne des prétentions de don Carlos, de son père et de son fils, car après son expulsion, il semble me souvenir qu’il est revenu en France et Jacques de Bourbon a résidé à Paris, où il est mort.
Les républicains savaient très bien que personne en France n’accepterait pour monarque un prince étranger. Le duc de San Jaime lui-même est venu en France, sans problème. Alphonse XIII, en exil, est aussi venu en France sans problème. Tous ces princes étaient appelés rois de France par leurs partisans français sans que cela ennuie la République le moins du monde car elle savait que le nombre de leurs partisans était infinitésimal et ces prétentions fantaisistes.
Alors que pendant ce temps, les princes d’Orléans et Bonaparte, considérés, eux, comme des prétendant potentiellement dangereux pour la République étaient en exil.
Louis de Lauban
29 juin 2016 @ 07:36
Que la République triomphante se moque comme d’une guigne de l’héritier légitime des rois et que ce régime illégitime craigne plus les prétendants issus d’autres régimes illégitimes, il n’y a là rien de très anormal.
Je ne sais pas de quelles prétentions fantaisistes vous parlez car aucun des princes légitimes ne me semble avoir prétendu être roi d’Araucanie, Empereur de l’Amérique ou Prince des Sélénites (planète dont certains Orléans sont chevaliers). Mais quoi que pense la République des droits des uns et des autres, cela ne préjuge en rien de la légitimité. Ce n’est pas au régime qui a guillotiné Louis XVI et enfermé Louis XVII (le tout avec la complicité criminelle de Philippe d’Orléans) de choisir le Roi de France.
Cosmo
29 juin 2016 @ 21:26
Mais comment donc, Naucratis ! C’est bien de faire l’âne pour avoir du foin. Cela dit, les âneries que vous et vos amis nous servez à longueur de temps suffisent à nous faire comprendre que c’est un bonnet qui sert de couronne chez vous.
D’ailleurs un âne pourvu qu’il se nomme Bourbon suffit à vous faire tomber en pâmoison et braire à l’unisson.
Et le derniers des rois « légitimes » était bien un âne. Toute sa vie l’a prouvé et son règne l’a confirmé.
Cadichon eût mieux fait sur le trône que Charles X.
Cosmo
Louis de Lauban
30 juin 2016 @ 09:22
Charles X n’était pas un âne et il avait au contraire bien des qualités. L’historiographie républicaine lui a fait une image détestable, comme à Napoléon III. Mais plus aucun historien sérieux ne peut s’y laisser prendre.
Maintenant, non plus du point de vue de l’Histoire mais de celui de la polémique, si le dernier roi légitime était un âne, que dire de l’usurpateur d’Orléans, Louis-Philippe ? Que c’était une poire ?
Cosmo
30 juin 2016 @ 19:41
Parmi les qualités de Charles X, on peut compter la modestie qui a su habilement dissimuler toutes les autres.
Naucratis
1 juillet 2016 @ 08:15
Cosmo, je ne peux répondre à votre message copié-collé, insultant et hors-sujet.
Je n’en pense pas moins.
Gérard
26 juin 2016 @ 18:48
Mais il n’était pas de nationalité française et c’etait une mesure prise fréquemment à l’encontre d’étrangers qui n’en pouvaient parfois mai. Ici il s’agissait de français et d’officiers français.